La prévention comme dispositif politique: Problématique pour un questionnement sur les projets et pratiques préventives
In: International Review of Community Development; III. L'État en question, Heft 10, S. 133-148
ISSN: 2369-6400
L'auteur aborde ici un thème central du débat actuel sur les politiques et leur redéfinition dans le contexte de crise de l'État-providence, la prévention. Après avoir souligné la polysémie du concept, il en délimite la pertinence à partir d'un examen de sa résurgence dans l'imaginaire professionnel des travailleurs du social.
L'auteur aborde ici un thème central du débat actuel sur les politiques et leur redéfinition dans le contexte de crise de l'État-providence, la prévention. Après avoir souligné la polysémie du concept, il en délimite la pertinence à partir d'un examen de sa résurgence dans l'imaginaire professionnel des travailleurs du social.
Cet examen s'effectue à partir d'une mise en perspective de deux paradigmes centraux qui entrent en conflit. Le premier paradigme, la prévention comme programmation offensive, part de l'hypothèse d'une alliance entre professionnels et administratifs alors que le second, qui mise davantage sur une reconquête de la société civile, considère plutôt que ce sont les rapports entre usagers et professionnels qui seraient au centre du dispositif préventif.
En conclusion, l'auteur ouvre le débat sur le sens et la portée du dispositif préventif à la lueur de sa problématique centrée sur la crise de l'État et des enjeux politiques qui la traversent.
Deux auteurs questionnent ensuite la problématique de B. Francq. F. Smet (Bruxelles), « Les intellectuels et la prévention », s'interroge sur le rôle des intellectuels dans la construction du discours sur la prévention. G. Renaud (Montréal), « À propos de la prévention comme programmation offensive », se demande dans le même sens si la sociologie, même critique, n'exerce pas une fonction de rationalisation constante de la construction de l'État. En positionnant la prévention comme programmation offensive, ne contribue-t-on pas précisément à créer cette programmation, à donner une cohérence théorique à des éléments qui ne sont pas a priori cohérents ?