Signification, représentation, idéologie: Althusser et les débats poststructuralistes
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Heft 48, S. 131-162
ISSN: 1291-1941
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In: Raisons politiques: études de pensée politique, Heft 48, S. 131-162
ISSN: 1291-1941
In: La Pensée, Band 377, Heft 1, S. 49-59
Le concept de gouvernance est ambigu : d'un côté, il est investi d'un souci d'approfondir la démocratie en s'appuyant sur les nouvelles possibilités de communication ouvertes de l'ère numérique ; de l'autre, il correspond à une vision technique de la politique, évacuant du débat public la question du type de société souhaitable. Au cœur de la vie démocratique, les médias sont eux-mêmes aux prises avec cette contradiction. Mais il n'y a là aucune fatalité : un journalisme citoyen est possible et nécessaire.
In: Points de vue
In: Travaux d'histoire éthico-politique 43
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band n o 49-1, Heft 1, S. 5-55
ISSN: 1776-3045
Steven L. KAPLAN Idéologie, conflits et pratiques politiques dans les corporations parisiennes au XVIIIesiècle Cet article examine la discordance entre l'image de concorde et d'unité que les cor~porations essaient de projeter en leur sein comme à l'extérieur, et l'expérience récur~rente des dissensions internes. L'unité des communautés était en effet minée par des conflits sur la composition de leur direction, sur leur gestion et leurs buts. Au sein-même de certaines corporations, de véritables partis pouvaient s'organiser, en compétition pour le pouvoir. De façon curieuse, ces conflits internes imitaient les conflits politiques externes. Aussi la vie corporative a-t-elle pu constituer, pour un grand nombre de maîtres, une sorte de propédeutique à la socialisation politique, un précieux apprentissage pour les combats à venir.
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Band 48, Heft 4, S. 131-162
ISSN: 1950-6708
Résumé Cet essai tâche d'estimer la contribution d'Althusser à la reconceptualisation de l'idéologie. Au lieu de proposer une exégèse détaillée, l'essai fournit quelques réflexions générales sur les avantages théoriques découlant de la rupture althussérienne avec les conceptions marxistes classiques de l'idéologie. L'auteur soutient qu'Althusser ouvre une nouvelle perspective dans le marxisme, permettant de repenser l'idéologie de manière significativement différente.
In: L Homme et la société, Band 27, Heft 1, S. 117-130
Il s'agit dans cet article d'explorer l'articulation de deux domaines de la sociologie que sont la sociologie urbaine et la sociologie des relations interethniques à la lumière des travaux qui, dans les années 1990, portèrent principalement sur les bien mal nommées "banlieues" devenues peu après les fameux "quartiers". Il s'agit, à travers cette relecture, de cerner les obstacles idéologiques qui, aujourd'hui, nous empêchent d'envisager sociologiquement le devenir des migrants établis en France depuis quelques décennies, de comprendre les constructions sociales auxquelles ces familles et leurs enfants participent ou qu'elles transforment. Nous envisagerons une première hypothèse selon laquelle, malgré la nouveauté annoncée de la question urbaine, les problématiques qui inspirent aujourd'hui certaines études mais surtout les politiques de la ville et l'intervention sociale restent imprégnées d'une ancienne idéologie urbaine, à peine renouvelée, puisqu'on y retrouve des croyances et des impasses déjà repérées au début des années 1970. D'autre part, il semble que cette idéologie urbaine s'articule avec une approche figée et une perspective socio-politique (plus que sociologique) de l'intégration des individus et des groupes que l'on désigne en France comme "immigrés" et "issus de l'immigration".
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Il s'agit dans cet article d'explorer l'articulation de deux domaines de la sociologie que sont la sociologie urbaine et la sociologie des relations interethniques à la lumière des travaux qui, dans les années 1990, portèrent principalement sur les bien mal nommées "banlieues" devenues peu après les fameux "quartiers". Il s'agit, à travers cette relecture, de cerner les obstacles idéologiques qui, aujourd'hui, nous empêchent d'envisager sociologiquement le devenir des migrants établis en France depuis quelques décennies, de comprendre les constructions sociales auxquelles ces familles et leurs enfants participent ou qu'elles transforment. Nous envisagerons une première hypothèse selon laquelle, malgré la nouveauté annoncée de la question urbaine, les problématiques qui inspirent aujourd'hui certaines études mais surtout les politiques de la ville et l'intervention sociale restent imprégnées d'une ancienne idéologie urbaine, à peine renouvelée, puisqu'on y retrouve des croyances et des impasses déjà repérées au début des années 1970. D'autre part, il semble que cette idéologie urbaine s'articule avec une approche figée et une perspective socio-politique (plus que sociologique) de l'intégration des individus et des groupes que l'on désigne en France comme "immigrés" et "issus de l'immigration".
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In: Études internationales: revue trimestrielle, Band 30, Heft 3, S. 615-616
ISSN: 0014-2123
In: Recherches Internationales, Band 67, Heft 1, S. 135-152
La société algérienne est traversée par une crise multidimensionnelle dont le champ politique est l'épicentre. La crise politique c'est d'abord la crise du politique et des idéologies qui conditionnent son expression. A partir de l'analyse de quelques grands phénomènes qui focalisent les enjeux actuels de la société algérienne (la crise de la légitimité politique, la construction de la société civile et la mise en oeuvre des réformes économiques), cet article se propose d'identifier les principales composantes de la structuration des champs politiques et idéologiques. Trop souvent analysées sous l'angle des luttes d'appareil, les superstructures de la société sont ici rattachées à leur substrat : les structures économiques et sociales en pleines mutations, lieux où se situent les véritables enjeux de la société. C'est la condition indispensable pour dépasser les brouillages actuels et permettre la construction d'un projet alternatif qui place la société civile et la question citoyenne au centre des débats.
Écrite par un géographe, cette contribution repose sur deux constats largement partagés au sein des sciences sociales : la domination mène le monde, celui des sociétés et de leurs espaces. Pour établir son empire, elle emprunte les armes du réalisme le plus cru (la matérialité) comme celles des idéologies les plus subtiles (l'immatérialité). C'est à l'enjeu tant théorique que pratique représenté par l'articulation de ces trois éléments (domination, matériel, immatériel) que s'attache ce texte. Afin d'entrer pleinement dans le propos, il convient d'abord de dégager le sens des mots et des liens sémantiques qui les unissent. À ce niveau, la convocation de quelques grands auteurs s'impose. J'interrogerai ensuite un large éventail de domaines où cette trilogie fonctionne, en insistant sur les échelles géographiques de son déploiement. Parvenu au terme de ce programme, je développerai l'étude des effets d'échelles en matière de domination tant matérielle qu'immatérielle. Je traiterai moins, ici, des grandes échelles de l'objet et du lieu. En revanche, l'exemple de l'Eurasie permettra d'évoquer le poids des villes, en particulier des grands centres du pouvoir politique, mais aussi économique et culturel, dans cette grammaire de la domination oscillant entre réalités matérielles et représentations idéelles.
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Écrite par un géographe, cette contribution repose sur deux constats largement partagés au sein des sciences sociales : la domination mène le monde, celui des sociétés et de leurs espaces. Pour établir son empire, elle emprunte les armes du réalisme le plus cru (la matérialité) comme celles des idéologies les plus subtiles (l'immatérialité). C'est à l'enjeu tant théorique que pratique représenté par l'articulation de ces trois éléments (domination, matériel, immatériel) que s'attache ce texte. Afin d'entrer pleinement dans le propos, il convient d'abord de dégager le sens des mots et des liens sémantiques qui les unissent. À ce niveau, la convocation de quelques grands auteurs s'impose. J'interrogerai ensuite un large éventail de domaines où cette trilogie fonctionne, en insistant sur les échelles géographiques de son déploiement. Parvenu au terme de ce programme, je développerai l'étude des effets d'échelles en matière de domination tant matérielle qu'immatérielle. Je traiterai moins, ici, des grandes échelles de l'objet et du lieu. En revanche, l'exemple de l'Eurasie permettra d'évoquer le poids des villes, en particulier des grands centres du pouvoir politique, mais aussi économique et culturel, dans cette grammaire de la domination oscillant entre réalités matérielles et représentations idéelles.
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Écrite par un géographe, cette contribution repose sur deux constats largement partagés au sein des sciences sociales : la domination mène le monde, celui des sociétés et de leurs espaces. Pour établir son empire, elle emprunte les armes du réalisme le plus cru (la matérialité) comme celles des idéologies les plus subtiles (l'immatérialité). C'est à l'enjeu tant théorique que pratique représenté par l'articulation de ces trois éléments (domination, matériel, immatériel) que s'attache ce texte. Afin d'entrer pleinement dans le propos, il convient d'abord de dégager le sens des mots et des liens sémantiques qui les unissent. À ce niveau, la convocation de quelques grands auteurs s'impose. J'interrogerai ensuite un large éventail de domaines où cette trilogie fonctionne, en insistant sur les échelles géographiques de son déploiement. Parvenu au terme de ce programme, je développerai l'étude des effets d'échelles en matière de domination tant matérielle qu'immatérielle. Je traiterai moins, ici, des grandes échelles de l'objet et du lieu. En revanche, l'exemple de l'Eurasie permettra d'évoquer le poids des villes, en particulier des grands centres du pouvoir politique, mais aussi économique et culturel, dans cette grammaire de la domination oscillant entre réalités matérielles et représentations idéelles.
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In: Recherches sociographiques, Band 7, Heft 1-2, S. 23-35
ISSN: 1705-6225
Il y a moins de dix ans, les intellectuels étaient d'avis que la société québécoise était parvenue à un moment critique de son existence. Nombre d'entre eux se groupaient dans le Rassemblement des forces démocratiques. Leur diagnostic était des plus déprimants : (( stérilité » de l'esprit, « monolithisme » de la pensée, « omniprésence » de la droite, bref, le corps social tout entier, selon eux, était menacé de mort. Aujourd'hui, cependant, les intellectuels définissent la situation d'une manière bien différente : ils parlent généralement de « dynamisme », de « croissance » et de « révolution ». Comment expliquer cette étonnante volte-face des états d'esprit en si peu de temps ?
L'observation un peu attentive des faits nous amène à conclure que les conditions sociales, bien qu'elles aient évolué dans ce court intervalle, ne sont pas fondamentalement aussi différentes que l'antinomie des slogans qui servent à les caractériser ne le laisse supposer. Le contraste des perceptions paraît tenir surtout à des facteurs psychologiques. Il y a dix ans, le Québec touchait à la fin d'une longue ère de conservatisme politique : l'impression d'immobilisme social et intellectuel s'en trouvait amplifiée ; aujourd'hui, nous venons d'entrer dans une ère de progressisme politique : la conscience du changement social et intellectuel s'en trouve accrue.
Inversement, l'ampleur de l'évolution dans certains secteurs était alors méconnue tandis qu'aujourd'hui on sous-estime souvent l'importance des foyers de conservatisme. Une enquête un peu poussée, menée en 1958 par l'Institut d'éducation des adultes auprès de différents milieux, révélait chez les membres d'associations les plus diverses, en même temps qu'une conscience aiguë de l'emprise du traditionalisme, l'adhésion à des normes démocratiques élevées de même qu'aux valeurs propres à la civilisation moderne. Par contraste, le débat sur le Bill 60, moment critique de l'évolution récente, manifesta la fermeté de l'emprise des convictions anciennes sur un grand nombre d'associations et d'individus.
Au delà des apparences, aujourd'hui comme il y a dix ans, la divergence des aspirations et des mentalités parmi les agents sociaux est intense. Dans les deux cas, cependant, par suite d'une disposition d'esprit particulière, on magnifie dans les perceptions globales un aspect de la situation idéologique et on réduit l'importance de l'autre aspect. Comment rendre compte de ce comportement insolite ? Peut-on aller au delà de l'explication psychologique élémentaire que je viens d'esquisser ? Le problème posé peut se formuler ainsi : comment se fait-il que le stock des idéologies dont dispose la société — entendant par idéologie un système plus ou moins élaboré de représentations en vue de l'action — soit assurément beaucoup plus diversifié qu'il ne semble aux acteurs sociaux ? Comment se fait-il qu'une série entière d'idéologies reste toujours sous-utilisée, voire même ignorée au plan global, et que les idéologies qui paraissent activer le cours des choses fassent généralement partie elles aussi d'une seule et même série d'idéologies ?
Tout se passe comme s'il existait dans la société des mécanismes de polarisation qui entraînent les idéologies sociales particulières, dès qu'elles acquièrent une fonction et une signification globales, dans l'orbite de deux constellations idéologiques dominantes que j'appellerai le « conservatisme » et le « progressisme ». Par ces deux termes, j'entends deux orientations d'esprit opposées, l'une, le conservatisme, s'attachant à la consolidation et à la défense des valeurs et des institutions existantes, et l'autre, le progressisme, visant à l'implantation de valeurs et d'institutions nouvelles. J'emploierai ces deux notions d'une manière synthétique, c'est-à-dire comme exprimant deux dynamiques, différentes et opposées, de polarisation des idéologies.
Dans le présent exposé, je veux m'attacher à identifier les mécanismes de polarisation des idéologies, à supposer qu'ils existent, et à examiner les effets qui résultent de la polarité sur le comportement et le destin des idéologies. L'identification des mécanismes de polarisation, je vais la chercher, d'une part, dans la nature même du tissu social qui enveloppe les idéologies, c'est-à-dire les pouvoirs, et, d'autre part, dans la voie d'analyse généralement empruntée pour l'étude des idéologies et qui consiste à considérer celles-ci selon l'optique des pouvoirs plutôt que selon celle des agents sociaux. À la suite de cet exposé forcément abstrait, je décrirai brièvement comment la question de la polarité des idéologies se pose au Québec.