The difficulty of identifying and explaining movements' cultural impacts should not stop movement scholars from trying to do so. In this introduction to the special issue, we outline some of the challenges of theorizing cultural influence and possible ways around them. We emphasize the role of the institutions that make up the public sphere—including but not limited to the news media-- in shaping movements' impacts.
Drawing on the empirical articles in this special issue and posing further questions, I suggest how movement scholars might move forward in identifying and accounting for movements' cultural impacts. I argue for comparing cases in which movements did and did not have cultural influence, for developing new approaches to public opinion as a measure of movements' influence, for mining theoretical traditions associated with a wider array of cultural concepts than we routinely use, and for paying attention to the institutional norms that mediate movements' impacts—impacts within politics as much as outside it.
RésuméÀ partir de l'étude d'une douzaine de procès conservés dans les registres de l'évêque de Pistoia à la fin du xiiie siècle, cet article propose d'interroger la frontière entre deux phénomènes majeurs de l'économie prémoderne : le crédit et l'usure. Ce ne sont pas tant les modalités pratiques du prêt d'argent qui différenciaient l'une de l'autre – même si le taux d'intérêt jouait un rôle dans la définition judiciaire de l'usure – que la diffamation de l'usurier. La fama, entendue comme l'opinion collective recueillie par le juge, visait en effet à établir la réputation d'« usurier public » de l'accusé, et il n'est d'ailleurs pas impossible que ces procès se soient inscrits dans des jeux de factions locaux. Mais, il faut bien reconnaître que la majorité visaient d'abord à obtenir la restitution des sommes extorquées par les usuriers. Quant à l'Église, on peut se demander si, plutôt que de condamner de façon claire et univoque l'usure (freinant ainsi supposément l'avènement du capitalisme), elle n'a pas tenté d'instituer le marché en discriminant les honnêtes banquiers des mauvais prêteurs et en tâchant de maintenir son contrôle sur l'espace public face à l'emprise grandissante des pouvoirs communaux.