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Ce rapport dresse un bilan des activités du CIRAD en 1989. Après une présentation du CIRAD et de son organisation, ses différents domaines d'activités sont détaillés. La recherche agronomique : orientation de la politique scientifique et principaux résultats obtenus. La coopération internationale. Des produits pour le développement : valorisation de la recherche. La formation et l'information. Un bilan social et financier complète ce rapport

Claude Petitfrère : Jacques Godechot (1907-1989).
Sous la plume d'un des élèves du Doyen Godechot, une biographie qui retrace les grandes étapes de cette carrière longue et exemplaire, des études en Lorraine, jusqu'aux premiers postes et aux premières recherches, sous la direction d'Albert Mathiez puis de Georges Lefebvre, à la césure de la seconde guerre mondiale, et à la nomination à Toulouse où Jacques Godechot enseigna durant trente-cinq ans. L'auteur évoque les aspects pédagogiques de ce parcours, et analyse l'ample bibliographie d'un historien particulièrement fécond.

Les analyses récentes sur les protestations collectives ont mis en évidence le rôle crucial des interactions avec les forces de maintien de l'ordre : selon que la négociation ou la répression est privilégiée, ce sont à la fois l'État et les groupes qui jouent non seulement leurs modalités d'action mais aussi leur identité politique. Nous voudrions ici analyser un cas-limite, celui de la police de la République démocratique allemande confrontée aux manifestants de l'église Nikolaï le 9 octobre 1989. Cas-limite à tous égards, puisqu'il est l'exemple d'une confrontation en jeu tendue, où les solutions disponibles sont telles qu'elles n'offrent d'autres issues que la montée aux extrêmes (en clair : le bain de sang) ou la débandade généralisée (en clair : la fin du régime lui-même). Ce sera l'enjeu même de ce papier que de montrer que, à un moment historique particulier d'une dictature, l'intervention de la police ne peut que coïncider avec l'écroulement du régime – ou avec son évaporation même ; la police étant elle-même prisonnière d'un jeu, construit par l'histoire propre des modalités répressives du régime, où ne subsiste plus que la solution de l'exit.