Mercenaries and mercenary warfare in Western Mediterranean from 5the century to 2nd century BC ; Mercenaires et mercenariat en Occident de la fin du Ve siècle au IIe siècle avant J.-C
From the end of the 5th century before J.-C. the mercenaries reappeared in the Western Mediterranean, in particular in the greek cities of Sicily. During the two following centuries, the mercenary service made remarkably great strides on the island as in Carthage. This development was in fact supported by several factors of different nature as "imperialists" policies of Syracuse and Carthage in Sicily, or the tyranny which was restored in Syracuse from the end of the 5th century. The mercenary service quickly became an effective means of territorial control for the punic and syracusan empires: the mercenaries were solicited to occupy the zones of the border where they could sometimes settle in a final way. The mercenary service was also at the origin of an original evolution of the war in the Western world. The cities were often in search of specialized troops, troops recruited in the areas close to the Italic peninsula or in barbarian areas such the Iberian peninsula. Greece, in particular Sparte, was an ideal ground of recruitment for the greek or carthaginian generals. Thus the mercenary service took quickly an " institutional " dimension from which only Rome escaped. From the literary, archaeological and epigraphic sources, this study tries to restore this practice of the mercenary in its operation and its originality compared to the Eastern Mediterranean world. But it also tries to define this very heterogeneous western mercenary world in its ethnic composition. A common point linked all these men: their fidelity was always conditioned by a regular payment. On the contrary, the cities had to face serious revolts, or to even propose other forms of compensation. On the cultural level, the mercenaries undoubtedly remained fascinated by the greek culture as the archaeological documents reveal. ; A partir des sources littéraires, archéologiques et épigraphiques, cette étude se propose de retracer l'histoire du mercenariat et des mercenaires en Occident de la fin du Vème siècle au début du IIème siècle avant J.-C. Après sa réapparition dans les cités grecques de Sicile, cette pratique connut un essor remarquable aussi bien sur l'île qu'à Carthage. Ce développement fut en fait favorisé par plusieurs facteurs propres aux cités d'Occident, comme leurs politiques « impérialistes » en Sicile, ou la tyrannie à Syracuse. Le mercenariat devint rapidement un moyen efficace de contrôle territorial pour les empires punique et syracusain de Sicile : les mercenaires furent sollicités pour occuper les zones de frontière où ils purent parfois s'installer de manière définitive.Cette étude tente aussi de définir ce monde des mercenaires d'Occident, monde très hétéroclite dans sa composition ethnique. Un point commun unissait tous ces hommes : leur fidélité fut toujours conditionnée par le paiement régulier de leur solde. Dans le cas contraire, les cités durent faire face à de graves révoltes, ou même proposer d'autres formes de dédommagement. Sur le plan culturel, les mercenaires furent sans doute fascinés par la culture grecque comme le révèlent les documents archéologiques.Le mercenariat fut aussi à l'origine d'une évolution originale de la guerre dans le monde occidental. Les cités étaient souvent en quête de troupes spécialisées, troupes recrutées dans les régions proches de la péninsule italique ou dans les régions barbares telle la péninsule ibérique. La Grèce, notamment Sparte, fut un terrain idéal de recrutement pour les généraux grecs ou carthaginois. Ainsi le mercenariat prit rapidement une dimension « institutionnelle » à laquelle seule échappa Rome.