Are there Muslim pupils in French schools? this question does not have a place in the managerial approach of national education current reform. Neither does it in French secularist ethos. Moreover, it is uncomfortable because it arouses Islam social categorization whilst education is supposed to be meritocratic. But this question has to be asked if one is to take seriously the cognitive and civic missions of public education. For it matters a lot for Muslims to be accepted as such. And it matters that others be educated to accept Muslims. This determines the capacity of each other to make a common polity, while formal silence maintains a fantastical view of Muslims as threatening outsiders, even in schools. ; Y a-t-il des élèves musulmans ? La question n'a pas sa place dans l'orientation managériale de la réforme dans l'Education nationale. Elle n'en a pas non plus dans l'éthos français de la laïcité. Enfin, elle est inconfortable, car elle éveille la catégorisation sociale de l'islam alors que l'école se veut fondamentalement un espace de méritocratie universelle. Mais cette question devrait être posée si l'on prend au sérieux la mission cognitive et civique de l'école. Car il importe pour les confessants de l'islam d'être acceptés comme tels. Et il importe que les autres soient éduqués à cette acceptation. De cela dépend la capacité des uns et des autres à faire ensemble une communauté politique, tandis que le silence officiel entretient la vision fantasmagorique de l'islam comme groupe extérieur menaçant, jusqu'au sein de l'école
Are there Muslim pupils in French schools? this question does not have a place in the managerial approach of national education current reform. Neither does it in French secularist ethos. Moreover, it is uncomfortable because it arouses Islam social categorization whilst education is supposed to be meritocratic. But this question has to be asked if one is to take seriously the cognitive and civic missions of public education. For it matters a lot for Muslims to be accepted as such. And it matters that others be educated to accept Muslims. This determines the capacity of each other to make a common polity, while formal silence maintains a fantastical view of Muslims as threatening outsiders, even in schools. ; Y a-t-il des élèves musulmans ? La question n'a pas sa place dans l'orientation managériale de la réforme dans l'Education nationale. Elle n'en a pas non plus dans l'éthos français de la laïcité. Enfin, elle est inconfortable, car elle éveille la catégorisation sociale de l'islam alors que l'école se veut fondamentalement un espace de méritocratie universelle. Mais cette question devrait être posée si l'on prend au sérieux la mission cognitive et civique de l'école. Car il importe pour les confessants de l'islam d'être acceptés comme tels. Et il importe que les autres soient éduqués à cette acceptation. De cela dépend la capacité des uns et des autres à faire ensemble une communauté politique, tandis que le silence officiel entretient la vision fantasmagorique de l'islam comme groupe extérieur menaçant, jusqu'au sein de l'école
Are there Muslim pupils in French schools? this question does not have a place in the managerial approach of national education current reform. Neither does it in French secularist ethos. Moreover, it is uncomfortable because it arouses Islam social categorization whilst education is supposed to be meritocratic. But this question has to be asked if one is to take seriously the cognitive and civic missions of public education. For it matters a lot for Muslims to be accepted as such. And it matters that others be educated to accept Muslims. This determines the capacity of each other to make a common polity, while formal silence maintains a fantastical view of Muslims as threatening outsiders, even in schools. ; Y a-t-il des élèves musulmans ? La question n'a pas sa place dans l'orientation managériale de la réforme dans l'Education nationale. Elle n'en a pas non plus dans l'éthos français de la laïcité. Enfin, elle est inconfortable, car elle éveille la catégorisation sociale de l'islam alors que l'école se veut fondamentalement un espace de méritocratie universelle. Mais cette question devrait être posée si l'on prend au sérieux la mission cognitive et civique de l'école. Car il importe pour les confessants de l'islam d'être acceptés comme tels. Et il importe que les autres soient éduqués à cette acceptation. De cela dépend la capacité des uns et des autres à faire ensemble une communauté politique, tandis que le silence officiel entretient la vision fantasmagorique de l'islam comme groupe extérieur menaçant, jusqu'au sein de l'école
la version anglaise de cet article figure dans la même livraison ; Le succès populaire de l'introduction si longtemps différée, des langues africaines dans l'éducation au Mozambique a entraîné un changement du discours de la classe dirigeante. L'africanité du pays est désormais pleinement reconnue, dans ses dimensions linguistiques et culturelles. Il reste à voir si cela annonce une meilleure participation des masses dans le processus politique.
Nous ne sommes pas prêts à regarder la résilience en face. Parce qu'il n'y a personne pour dire la " mauvaise " résilience. C'est le quotidien des habitants, du côté de la ville ordinaire et du bricolage face à l'adversité plus que du côté spectaculaire des crises et des catastrophes. Une fois que nous seront débarrassés des jugements de valeur, des injonctions et des préjugés sur la " bonne " ville, il deviendra évident que la résilience n'est pas un horizon radieux. L'exemple de Bucarest, capitale de la Roumanie, montre que le processus urbain le plus résilient, c'est l'informel, même si l'on peut aussi l'interpréter comme l'insoumission des habitants ou l'inertie des pratiques héritées. Le problème clé de la résilience est de savoir qui dit la résilience, quelle résilience et pourquoi, parce que toute résilience n'est pas bonne à prendre. C'est à la fois d'une catégorie d'interprétation et d'une stratégie de légitimation. C'est une opportunité pour les acteurs qui savent habiller leurs solutions techniques de l'image rendue désirable d'une ville à la fois durable et résiliente. Mais cela vide l'urbain de toute dimension politique et relègue les citoyens à l'arrière plan.
Nous ne sommes pas prêts à regarder la résilience en face. Parce qu'il n'y a personne pour dire la " mauvaise " résilience. C'est le quotidien des habitants, du côté de la ville ordinaire et du bricolage face à l'adversité plus que du côté spectaculaire des crises et des catastrophes. Une fois que nous seront débarrassés des jugements de valeur, des injonctions et des préjugés sur la " bonne " ville, il deviendra évident que la résilience n'est pas un horizon radieux. L'exemple de Bucarest, capitale de la Roumanie, montre que le processus urbain le plus résilient, c'est l'informel, même si l'on peut aussi l'interpréter comme l'insoumission des habitants ou l'inertie des pratiques héritées. Le problème clé de la résilience est de savoir qui dit la résilience, quelle résilience et pourquoi, parce que toute résilience n'est pas bonne à prendre. C'est à la fois d'une catégorie d'interprétation et d'une stratégie de légitimation. C'est une opportunité pour les acteurs qui savent habiller leurs solutions techniques de l'image rendue désirable d'une ville à la fois durable et résiliente. Mais cela vide l'urbain de toute dimension politique et relègue les citoyens à l'arrière plan.
À l'heure où l'Europe doit faire face à de nombreux défis et surmonter des crises de diverses natures, qui peuvent prendre la forme de crises migratoires, d'un déficit démocratique, de mouvements nationalistes et de poussées d'eurosceptisme, notamment en ce contexte de Brexit, il semble important de s'interroger sur ce qui fait aujourd'hui l'Europe et sur la nature du lien qui unit les Européens. Dans quelle mesure peut-on ainsi parler d' « identité européenne », et qu'est-ce que l'identité politique, philosophique et sociologique ? Le choix des mots apparaît en effet primordial pour questionner cette « unité dans la diversité » qui devait rassembler les Européens sous une même bannière. Si l'on ne peut pas nier l'existence d'une identité « négative », correspondant à la perception extérieure d'un modèle européen unique et singulier, ce modèle semble à présent s'essouffler et montrer ses limites. L'Europe ne fait plus rêver, surtout en ces temps de paix relative, où elle ne peut plus jouer la carte de l'union face à un ennemi commun. Peut-être est-il ainsi temps de construire, pas à pas, sur les bases notamment de l'engagement citoyen et de l'image de l'Europe dans l'espace public, une identité « positive », plus solide, qui permettrait à l'Europe d'apporter une réponse cohérente et unifié aux défis contemporains et se réaffirmer sa place sur la scène internationale.
Sign.: a-c8, A-2F8, 2G4 ; []4, A-T8, V2 ; Error de pag. en Tomo II, de p. 224 pasa a la 209 ; Antep. ; Apostillas marginales ; T.I ; Contiene: v.1. Les elemens du Citoyen -- v.2. Le corps politique ; A FD/0209
International audience ; Les auteurs Nicolas Delalande est professeur au Centre d'histoire de Sciences Po. Il travaille sur l'histoire de l'État, des inégalités et des solidarités. Il a publié La Lutte et l'Entraide. L'âge des solidarités ouvrières (Seuil, 2019) et coédité avec Nicolas Barreyre A World of Public Debts. A Political History (Palgrave MacMillan, 2020). Éric Monnet est directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'École d'Économie de Paris (Centre d'histoire économique et sociale François Simiand) et membre du CEPR (Centre for Economic Policy Research). Son travail de recherche porte sur l'histoire du système monétaire international, des politiques monétaires et des marchés financiers en France et en Europe au XX e siècle. Auteurs de nombreux articles, il a également publié les ouvrages Euro, les années critiques (
International audience ; Les auteurs Nicolas Delalande est professeur au Centre d'histoire de Sciences Po. Il travaille sur l'histoire de l'État, des inégalités et des solidarités. Il a publié La Lutte et l'Entraide. L'âge des solidarités ouvrières (Seuil, 2019) et coédité avec Nicolas Barreyre A World of Public Debts. A Political History (Palgrave MacMillan, 2020). Éric Monnet est directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'École d'Économie de Paris (Centre d'histoire économique et sociale François Simiand) et membre du CEPR (Centre for Economic Policy Research). Son travail de recherche porte sur l'histoire du système monétaire international, des politiques monétaires et des marchés financiers en France et en Europe au XX e siècle. Auteurs de nombreux articles, il a également publié les ouvrages Euro, les années critiques (
International audience ; Les auteurs Nicolas Delalande est professeur au Centre d'histoire de Sciences Po. Il travaille sur l'histoire de l'État, des inégalités et des solidarités. Il a publié La Lutte et l'Entraide. L'âge des solidarités ouvrières (Seuil, 2019) et coédité avec Nicolas Barreyre A World of Public Debts. A Political History (Palgrave MacMillan, 2020). Éric Monnet est directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'École d'Économie de Paris (Centre d'histoire économique et sociale François Simiand) et membre du CEPR (Centre for Economic Policy Research). Son travail de recherche porte sur l'histoire du système monétaire international, des politiques monétaires et des marchés financiers en France et en Europe au XX e siècle. Auteurs de nombreux articles, il a également publié les ouvrages Euro, les années critiques (
International audience ; Les auteurs Nicolas Delalande est professeur au Centre d'histoire de Sciences Po. Il travaille sur l'histoire de l'État, des inégalités et des solidarités. Il a publié La Lutte et l'Entraide. L'âge des solidarités ouvrières (Seuil, 2019) et coédité avec Nicolas Barreyre A World of Public Debts. A Political History (Palgrave MacMillan, 2020). Éric Monnet est directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'École d'Économie de Paris (Centre d'histoire économique et sociale François Simiand) et membre du CEPR (Centre for Economic Policy Research). Son travail de recherche porte sur l'histoire du système monétaire international, des politiques monétaires et des marchés financiers en France et en Europe au XX e siècle. Auteurs de nombreux articles, il a également publié les ouvrages Euro, les années critiques (
International audience ; Les auteurs Nicolas Delalande est professeur au Centre d'histoire de Sciences Po. Il travaille sur l'histoire de l'État, des inégalités et des solidarités. Il a publié La Lutte et l'Entraide. L'âge des solidarités ouvrières (Seuil, 2019) et coédité avec Nicolas Barreyre A World of Public Debts. A Political History (Palgrave MacMillan, 2020). Éric Monnet est directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'École d'Économie de Paris (Centre d'histoire économique et sociale François Simiand) et membre du CEPR (Centre for Economic Policy Research). Son travail de recherche porte sur l'histoire du système monétaire international, des politiques monétaires et des marchés financiers en France et en Europe au XX e siècle. Auteurs de nombreux articles, il a également publié les ouvrages Euro, les années critiques (