En 2005, la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes-Métropole, soucieuse des enjeux environnementaux a mis en œuvre au sein de l'intercommunalité un Plan Climat-Énergie Territorial (PCET). Une organisation et un fonctionnement spécifiques à cette démarche ont été déployés afin d'impliquer l'ensemble des acteurs du bassin de vie grenoblois.Au fil du temps, les superviseurs ont fait évoluer cette politique, au gré des changements législatifs, enjeux et objectifs actualisés. Ainsi, en 2005, cette démarche prend en compte la notion de qualité de l'air et est rebaptisée Plan Air Climat.Ce plan d'actions donne ainsi un cadre d'actions pour l'atteinte d'objectifs relatifs à la maîtrise de l'énergie, aux émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, et ce, à différents horizons. C'est dans ce contexte et en temps que partenaire technique de la démarche que l'Agence de l'Énergie et du Climat de Grenoble souhaite adapter l'outil Climat Pratic (Ademe) au Plan Air Climat et aux caractéristiques locales. Intégration de la notion de qualité de l'air et adaptation du contenu de l'outil aux spécificités et compétences territoriales. L'outil ainsi adapté a été testé auprès de communes volontaires à cet exercice pratique.
En 2005, la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes-Métropole, soucieuse des enjeux environnementaux a mis en œuvre au sein de l'intercommunalité un Plan Climat-Énergie Territorial (PCET). Une organisation et un fonctionnement spécifiques à cette démarche ont été déployés afin d'impliquer l'ensemble des acteurs du bassin de vie grenoblois.Au fil du temps, les superviseurs ont fait évoluer cette politique, au gré des changements législatifs, enjeux et objectifs actualisés. Ainsi, en 2005, cette démarche prend en compte la notion de qualité de l'air et est rebaptisée Plan Air Climat.Ce plan d'actions donne ainsi un cadre d'actions pour l'atteinte d'objectifs relatifs à la maîtrise de l'énergie, aux émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, et ce, à différents horizons. C'est dans ce contexte et en temps que partenaire technique de la démarche que l'Agence de l'Énergie et du Climat de Grenoble souhaite adapter l'outil Climat Pratic (Ademe) au Plan Air Climat et aux caractéristiques locales. Intégration de la notion de qualité de l'air et adaptation du contenu de l'outil aux spécificités et compétences territoriales. L'outil ainsi adapté a été testé auprès de communes volontaires à cet exercice pratique.
Résumé À partir d'une enquête menée en région Rhône-Alpes, l'article montre comment évoluent les relations de contrôle croisées entre opérateurs associatifs et autorités publiques dans le secteur du handicap. À des relations marquées par les connaissances personnelles et l'autorégulation succèdent – au gré de l'affirmation des dirigeants salariés dans les associations et des recompositions de l'action publique – des modalités de contrôle à distance. Cette forme de contrôle stabilise la polarisation du secteur entre grandes et petites associations et fait évoluer les relations sociales, qui s'intensifient et se diversifient tout en étant plus impersonnelles et détachées de préoccupations militantes.
International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le ...
International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le siège d'un péage ou d'un office de châtellenie révélateurs de la solide structure administrative de l'Etat savoyard en cours de consolidation, relèvent peu ou prou uniformément du genre urbain. Qu'il s'agisse au demeurant de localités anciennes ou, a fortiori, de villes neuves, sans égard à leur protection souvent symbolique mais oh combien prestigieuse le cas échéant, par une forteresse comtale. Exception notable, sur le versant tarin de l'une des routes majeures des grandes Alpes, un seul de tous ces sites d'étape bénéficiaires de telles largesses princières, sans même constituer une paroisse autonome, ne dépasse toujours pas plus la taille d'un modeste hameau de montagne d'à peine quelques dizaines de feux à l'heure de la liquidation de ce statut ancestral par la législation d'abolition de la féodalité tant sarde (1770) que française (après 1792), que lors de sa consécration paradoxale en ville franche : Saint-Germain-de Séez.Comment expliquer cette curiosité à l'aune des Etats de Savoie ? Sinon par la lecture même de la charte concernée et la mention de l'obligation faite aux communiers afférents d'assurer en toute saison l'ouverture et la sécurité d'un itinéraire — celui de la vieille voie augustéenne des Gaules assise autrefois in alpe graia — alors vital aux échanges internes des possessions savoyardes s'il souffre déjà incontestablement de la concurrence ancienne d'un Mont-Cenis sur lequel s'est déporté dès la fin du haut Moyen-Age le gros du transit transalpin des hommes et des marchandises à destination atlantique. Spécificité hors norme puisqu'un statut dérogatoire de type voisin sera même reconduit à l'avantage des faisants feu de Saint-Germain par les autorité turinoises de la Restauration à 1860, qui permet par conséquent l'illustration, s'il en était besoin, du caractère "routier" indéniable du complexe institutionnel savoyard, de longs siècles durant, en vertu de la politique volontariste initiée en la matière par les premières générations de princes de la Maison de Savoie.
International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le siège d'un péage ou d'un office de châtellenie révélateurs de la solide structure administrative de l'Etat savoyard en cours de consolidation, relèvent peu ou prou uniformément du genre urbain. Qu'il s'agisse au demeurant de localités anciennes ou, a fortiori, de villes neuves, sans égard à leur protection souvent symbolique mais oh combien prestigieuse le cas échéant, par une forteresse comtale. Exception notable, sur le versant tarin de l'une des routes majeures des grandes Alpes, un seul de tous ces sites d'étape bénéficiaires de telles largesses princières, sans même constituer une paroisse autonome, ne dépasse toujours pas plus la taille d'un modeste hameau de montagne d'à peine quelques dizaines de feux à l'heure de la liquidation de ce statut ancestral par la législation d'abolition de la féodalité tant sarde (1770) que française (après 1792), que lors de sa consécration paradoxale en ville franche : Saint-Germain-de Séez.Comment expliquer cette curiosité à l'aune des Etats de Savoie ? Sinon par la lecture même de la charte concernée et la mention de l'obligation faite aux communiers afférents d'assurer en toute saison l'ouverture et la sécurité d'un itinéraire — celui de la vieille voie augustéenne des Gaules assise autrefois in alpe graia — alors vital aux échanges internes des possessions savoyardes s'il souffre déjà incontestablement de la concurrence ancienne d'un Mont-Cenis sur lequel s'est déporté dès la fin du haut Moyen-Age le gros du transit transalpin des hommes et des marchandises à destination atlantique. Spécificité hors norme puisqu'un statut dérogatoire de type voisin sera même reconduit à l'avantage des faisants feu de Saint-Germain par les autorité turinoises de la Restauration à 1860, qui permet par conséquent l'illustration, s'il en était besoin, du caractère "routier" indéniable du complexe institutionnel savoyard, de longs siècles durant, en vertu de la politique volontariste initiée en la matière par les premières générations de princes de la Maison de Savoie.
The purpose of this thesis is to understand the attractiveness of mountainous areas which have certain forms of isolation, even marginality that ot represents and which attract inhabitants. The analysis of residential trajectories and migrations towards in the high French Alpine valleys makes possible to approch the life choices. Between collective aspirations and individual representations, it interrogates the importance of public policies in favor of the reception and the support of populations. The territorial development and the recomposition of these spaces under the influence of tourism is also included in the reflection.To question the fact of settling in an isolated space could constitute a paradox but it is the center of the research which leans on four hypotheses. The first one considers migrations and especially the amenity migrations which seem to extend on this context still not much studied. To validate or not this hypothesis, the idea leans on the trajectories, the choices of inhabitants and on the specificities that make the valleys attractive, or finally repulsive, for someone. The second hypothesis is based on the importance of quality's life as driving elements of the move. Current lifestyles and recent social developments (mobility, place of employment, family structures and individualism, etc.) allow us to bring new elements of reflection, such as the sensitive relationship to space. The third hypothesis is about the existence of a gradient of attractiveness from the high valleys, influenced by a conjunction of multiple political and economic dynamics that would favor durability. Integrating the demographic and economic difficulties, the selected territories are not necessarily compared. They are understood with their specificities, successes and fragilities. Finally, the fourth hypothesis take in consideration the territories influenced by the tourist economy. The high alpine valleys were selected because they are at the margins of major tourist flows. However, the evolution of the economy, on which they are more and more relied, has had to be integrated into the reflection. New forms of residentialness tend to develop, which brings to confront the challenges of tourism and year's life in mountain valleys.This thesis is based on a mainly empirical work. Eight study areas were selected according to specific criteria such as the access time to the services. Five valleys were surveyed by a wide panel of operators, including the inhabitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Three other valleys have completed the reflection on public policies : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) and Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).The results of this thesis give all the elements to undestand the residential dynamics of the high Alpine valleys and the impact it has. This research considers the mountain space as a factor influenced the move process, both in terms of motivations and constraints. Nevertheless, the marginality and the attractiveness of these spaces are distinguished according to a series of elements that can differ widely according to the valleys (access to public services, health, shops, accomodations, employment market, mobility, local life and integration, etc.). In this way, the issues of maintening the population for these territories also depends on the adaptability of the operators (inhabitants, elected members, associations) to galvanize these spaces of life ; L'objectif de cette thèse est de comprendre, par l'analyse des trajectoires résidentielles et des migrations vers des hautes vallées alpines françaises, l'attractivité de confins montagnards enclins à certaines formes d'isolement, voire de marginalité, et qui pourtant attirent des habitants. Entre aspirations collectives et représentations individuelles, les choix de vie questionnent les politiques publiques menées en faveur de l'accueil et du maintien des populations et interrogent le développement territorial et la recomposition de ces espaces sous influence touristique.Questionner le fait de s'installer dans un espace isolé pourrait constituer un paradoxe mais il est ici le centre de la réflexion qui s'appuie sur quatre hypothèses. La première concerne les migrations et notamment celles d'agrément qui semblent s'étendre à ce contexte d'espaces isolés de montagne encore peu étudié. Pour valider ou non cette hypothèse, il s'agit de comprendre les trajectoires et les choix de vie de ces habitants, mais aussi les spécificités qui rendent les vallées attractives, ou finalement répulsives, pour certains. La deuxième hypothèse repose sur la place du cadre et de la qualité de vie comme éléments moteurs de l'installation. Les modes de vie actuels et les évolutions récentes de la société (mobilité, place de l'emploi, structures familiales et individualisme, etc.) permettent d'apporter de nouveaux éléments de réflexion, comme le rapport sensible à l'espace. La troisième hypothèse questionne l'existence d'un gradient d'attractivité des hautes vallées, influencées par une conjonction de dynamiques politiques et économiques multiples qui favoriseraient l'attractivité et la pérennité. Au gré de la prise en compte des difficultés démographiques et économiques locales, les terrains sélectionnés ne sont pas nécessairement comparés mais intégrés à la réflexion dans le but de dégager les spécificités, les réussites et les fragilités de chacun. La quatrième hypothèse interroge ces territoires au regard de l'influence touristique. Bien que les hautes vallées alpines sélectionnées soient plus ou moins à la marge des grands flux touristiques, l'évolution de cette économie sur laquelle elles reposent de plus en plus a dû être intégrée à la réflexion. De nouvelles formes de résidentialité tendent à se développer, ce qui amène à confronter les enjeux du tourisme et de la vie à l'année (usages de l'espace, économie, logement, accès aux services, etc.).Cette thèse s'appuie sur un travail principalement empirique. Huit terrains d'étude ont été sélectionnés en fonction de critères précis comme le temps d'accès aux services d'usage de la vie courante. Cinq vallées ont fait l'objet d'enquêtes auprès d'un panel large d'acteurs, incluant les habitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Trois autres vallées ont permis de compléter la réflexion consacrée aux politiques publiques : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) et Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).Les résultats de cette thèse permettent de comprendre les dynamiques résidentielles des hautes vallées alpines en considérant l'espace montagnard comme un facteur à part entière dans le processus d'installation, que ce soit en termes de motivations comme de contraintes. Il ressort néanmoins que la marginalité et l'attractivité de ces confins, tout comme la pérennité des installations, se distinguent selon une série d'éléments qui peuvent largement différer selon les vallées (accès aux services publics, de santé, aux commerces, au logement, au marché de l'emploi, mobilités, vie locale et intégration, etc.). Ainsi, l'enjeu du maintien de la population pour ces territoires dépend également de la capacité d'adaptation des acteurs (habitants, acteurs politiques, associatifs) à dynamiser ces espaces de vie à l'année
The purpose of this thesis is to understand the attractiveness of mountainous areas which have certain forms of isolation, even marginality that ot represents and which attract inhabitants. The analysis of residential trajectories and migrations towards in the high French Alpine valleys makes possible to approch the life choices. Between collective aspirations and individual representations, it interrogates the importance of public policies in favor of the reception and the support of populations. The territorial development and the recomposition of these spaces under the influence of tourism is also included in the reflection.To question the fact of settling in an isolated space could constitute a paradox but it is the center of the research which leans on four hypotheses. The first one considers migrations and especially the amenity migrations which seem to extend on this context still not much studied. To validate or not this hypothesis, the idea leans on the trajectories, the choices of inhabitants and on the specificities that make the valleys attractive, or finally repulsive, for someone. The second hypothesis is based on the importance of quality's life as driving elements of the move. Current lifestyles and recent social developments (mobility, place of employment, family structures and individualism, etc.) allow us to bring new elements of reflection, such as the sensitive relationship to space. The third hypothesis is about the existence of a gradient of attractiveness from the high valleys, influenced by a conjunction of multiple political and economic dynamics that would favor durability. Integrating the demographic and economic difficulties, the selected territories are not necessarily compared. They are understood with their specificities, successes and fragilities. Finally, the fourth hypothesis take in consideration the territories influenced by the tourist economy. The high alpine valleys were selected because they are at the margins of major tourist flows. However, the evolution of the economy, on which they are more and more relied, has had to be integrated into the reflection. New forms of residentialness tend to develop, which brings to confront the challenges of tourism and year's life in mountain valleys.This thesis is based on a mainly empirical work. Eight study areas were selected according to specific criteria such as the access time to the services. Five valleys were surveyed by a wide panel of operators, including the inhabitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Three other valleys have completed the reflection on public policies : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) and Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).The results of this thesis give all the elements to undestand the residential dynamics of the high Alpine valleys and the impact it has. This research considers the mountain space as a factor influenced the move process, both in terms of motivations and constraints. Nevertheless, the marginality and the attractiveness of these spaces are distinguished according to a series of elements that can differ widely according to the valleys (access to public services, health, shops, accomodations, employment market, mobility, local life and integration, etc.). In this way, the issues of maintening the population for these territories also depends on the adaptability of the operators (inhabitants, elected members, associations) to galvanize these spaces of life ; L'objectif de cette thèse est de comprendre, par l'analyse des trajectoires résidentielles et des migrations vers des hautes vallées alpines françaises, l'attractivité de confins montagnards enclins à certaines formes d'isolement, voire de marginalité, et qui pourtant attirent des habitants. Entre aspirations collectives et représentations individuelles, les choix de vie questionnent les politiques publiques menées en faveur de l'accueil et du maintien des populations et interrogent le développement territorial et la recomposition de ces espaces sous influence touristique.Questionner le fait de s'installer dans un espace isolé pourrait constituer un paradoxe mais il est ici le centre de la réflexion qui s'appuie sur quatre hypothèses. La première concerne les migrations et notamment celles d'agrément qui semblent s'étendre à ce contexte d'espaces isolés de montagne encore peu étudié. Pour valider ou non cette hypothèse, il s'agit de comprendre les trajectoires et les choix de vie de ces habitants, mais aussi les spécificités qui rendent les vallées attractives, ou finalement répulsives, pour certains. La deuxième hypothèse repose sur la place du cadre et de la qualité de vie comme éléments moteurs de l'installation. Les modes de vie actuels et les évolutions récentes de la société (mobilité, place de l'emploi, structures familiales et individualisme, etc.) permettent d'apporter de nouveaux éléments de réflexion, comme le rapport sensible à l'espace. La troisième hypothèse questionne l'existence d'un gradient d'attractivité des hautes vallées, influencées par une conjonction de dynamiques politiques et économiques multiples qui favoriseraient l'attractivité et la pérennité. Au gré de la prise en compte des difficultés démographiques et économiques locales, les terrains sélectionnés ne sont pas nécessairement comparés mais intégrés à la réflexion dans le but de dégager les spécificités, les réussites et les fragilités de chacun. La quatrième hypothèse interroge ces territoires au regard de l'influence touristique. Bien que les hautes vallées alpines sélectionnées soient plus ou moins à la marge des grands flux touristiques, l'évolution de cette économie sur laquelle elles reposent de plus en plus a dû être intégrée à la réflexion. De nouvelles formes de résidentialité tendent à se développer, ce qui amène à confronter les enjeux du tourisme et de la vie à l'année (usages de l'espace, économie, logement, accès aux services, etc.).Cette thèse s'appuie sur un travail principalement empirique. Huit terrains d'étude ont été sélectionnés en fonction de critères précis comme le temps d'accès aux services d'usage de la vie courante. Cinq vallées ont fait l'objet d'enquêtes auprès d'un panel large d'acteurs, incluant les habitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Trois autres vallées ont permis de compléter la réflexion consacrée aux politiques publiques : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) et Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).Les résultats de cette thèse permettent de comprendre les dynamiques résidentielles des hautes vallées alpines en considérant l'espace montagnard comme un facteur à part entière dans le processus d'installation, que ce soit en termes de motivations comme de contraintes. Il ressort néanmoins que la marginalité et l'attractivité de ces confins, tout comme la pérennité des installations, se distinguent selon une série d'éléments qui peuvent largement différer selon les vallées (accès aux services publics, de santé, aux commerces, au logement, au marché de l'emploi, mobilités, vie locale et intégration, etc.). Ainsi, l'enjeu du maintien de la population pour ces territoires dépend également de la capacité d'adaptation des acteurs (habitants, acteurs politiques, associatifs) à dynamiser ces espaces de vie à l'année
Verlagsinfo: Jean Leddet a rédigé ses carnets en 1925 en compilant ses notes, prises tout au long de la Grande Guerre, et en les enrichissant de ses souvenirs. Au fil des pages, le lecteur découvre des personnages souvent hauts en couleurs, partage l'existence du capitaine Leddet et de sa batterie du 7e régiment d'artillerie de campagne (de Rennes), voyage au gré des secteurs et des batailles (Charleroi, la Marne, l'Artois, Verdun, la Champagne, etc.) et surtout s'attache à un narrateur hors normes. En effet, devenu artilleur par amour des chevaux plus que par intérêt pour les canons, Jean Leddet est un officier atypique, qui n'aura jamais manqué de manifester son indépendance d'esprit. Et celle-ci transparaît à chaque ligne de ce passionnant témoignage, notamment lorsque l'auteur, d'une plume alerte et incisive, brosse les portraits de ses contemporains, de ses supérieurs et de ses camarades de combat, sans complaisance mais jamais sans humour. Jean Leddet est polytechnicien et officier d'artillerie. Après avoir fait toute la guerre à la tête d'une batterie du 7e régiment d'artillerie de campagne, il poursuit sa carrière dans divers régiments et états-majors d'artillerie, avant de devenir chef de corps du 40e régiment d'artillerie nord-africaine. Mobilisé en 1939 comme chef d'une artillerie divisionnaire, il termine à la tête de l'artillerie de la 6e région militaire, à Châlons-sur-Marne, en 1940. Max Schiavon est docteur en histoire. Il a publié de nombreux ouvrages d'histoire militaire dont, chez Anovi, Le général Alphonse Georges, un destin inachevé (prix La plume et l'épée 2010) et Victoire sur les Alpes.
International audience ; Reigning over an alpine duchy between two great powers, France and Spain, Victor Amadeus of Savoy aspires to exist on the international scene by risking himself in a tightrope walk policy, the « see-saw policy » which aims to move from one side to the other according to circumstances in order to create a fair balance and to rally the best party. From 1690 to 1713, during wars of the League of Augsburg and the Spanish Succession, he changed alliances four times, sometimes rallying his uncle Louis XIV, sometimes the opposing coalitions headed by Habsburgs and England. This article questions the notion of political betrayal in wartime by analyzing the speeches denouncing as justifying this act at first sight unacceptable. First, we come back to the geopolitical context of the three main reversals of alliances of a traitor duke whose states, mainly Nice and Savoy, were invaded by French troops. Then, we study the construction of Victor-Amadeus' II speech which justifies little by little the « see-saw policy » like an essential practice to survive. Finally, we analyse speech(es) of the victims of the « see-saw policy » who denounce an unforgivable traitor through a whole propaganda. However, at the Congress of Utrecht (1713), Anne Stuart, Queen of Great Britain, offers the crown of Sicily to a duke who seemed forgiven. Without being rehabilitated, these betrayals persist in posterity but no longer seem to disturb within the Society of Princes. ; Régnant sur un duché alpin encerclé par deux grandes puissances, la France et l'Espagne, Victor-Amédée II de Savoie aspire à exister sur la scène internationale en se risquant à la « bascule », une politique funambulesque visant à passer d'un camp à l'autre au gré des circonstances afin de créer un juste équilibre et de rallier le meilleur parti. De 1690 à 1713, dans le cadre des guerres de la Ligue d'Augsbourg et de Succession d'Espagne, il change d'alliances à quatre reprises, ralliant tantôt son cousin Louis XIV, tantôt les coalitions adverses ...
International audience ; Reigning over an alpine duchy between two great powers, France and Spain, Victor Amadeus of Savoy aspires to exist on the international scene by risking himself in a tightrope walk policy, the « see-saw policy » which aims to move from one side to the other according to circumstances in order to create a fair balance and to rally the best party. From 1690 to 1713, during wars of the League of Augsburg and the Spanish Succession, he changed alliances four times, sometimes rallying his uncle Louis XIV, sometimes the opposing coalitions headed by Habsburgs and England. This article questions the notion of political betrayal in wartime by analyzing the speeches denouncing as justifying this act at first sight unacceptable. First, we come back to the geopolitical context of the three main reversals of alliances of a traitor duke whose states, mainly Nice and Savoy, were invaded by French troops. Then, we study the construction of Victor-Amadeus' II speech which justifies little by little the « see-saw policy » like an essential practice to survive. Finally, we analyse speech(es) of the victims of the « see-saw policy » who denounce an unforgivable traitor through a whole propaganda. However, at the Congress of Utrecht (1713), Anne Stuart, Queen of Great Britain, offers the crown of Sicily to a duke who seemed forgiven. Without being rehabilitated, these betrayals persist in posterity but no longer seem to disturb within the Society of Princes. ; Régnant sur un duché alpin encerclé par deux grandes puissances, la France et l'Espagne, Victor-Amédée II de Savoie aspire à exister sur la scène internationale en se risquant à la « bascule », une politique funambulesque visant à passer d'un camp à l'autre au gré des circonstances afin de créer un juste équilibre et de rallier le meilleur parti. De 1690 à 1713, dans le cadre des guerres de la Ligue d'Augsbourg et de Succession d'Espagne, il change d'alliances à quatre reprises, ralliant tantôt son cousin Louis XIV, tantôt les coalitions adverses ...
This PhD thesis is dedicated to the study of scientific councils in the fields of environmental public action and management of protected areas. These organizations, which appear as numerous in France unlike other European countries, have not been much studied. Little information exists on this subject, and we found only few references in the scientific litterature, even if scientific councils are an old concern for environmental institutions. Thus, the first step of this PhD thesis consists in describing these scientific councils at different scales: alpine, national, regional and territorial. Three research fields (which are at the same time geographical entities and organizations) were selected in the alpine region: Vercors, Ecrins and Haute-Savoie. Ethnographical work regarding the core and peripheral activities of the scientific councils is carried out in each research field.A scientific council periodically gathers together its members, according to varied modalities, to support an environmental institution and their employees in the conception, realization and evaluation of the protected area activities in the field of knowledge and in the orientation of their management operations and decisions. A scientific council promotes the interactions between different people and produces an interface between different ways of knowledge and sciences, between several visions of the environment and between different professional spheres. The understanding of these interactions within and in the margins of the scientific councils will be studied and put in perspective with the other existing collectives which also promote this meeting between scientists and professionals of the study and management of the environment (such as the Alps LTSER site - "la zone atelier alpes" - or collaborative research projects). Finally, this work on the scientific councils falls within a general reflection on the mechanisms of production, transfer, sharing and mediation of environmental knowledge ; Les politiques de la nature reposent sur la mobilisation massive de scientifiques au sein d'instances multiples et variées, œuvrant à toutes les échelles. Dans les soupentes de l'action publique, des acteur·rices confrontent leurs savoirs, leurs traditions disciplinaires, leurs pratiques professionnelles et leurs représentations pour négocier des façons de « gérer la nature ».En France, les conseils scientifiques des espaces naturels protégés sont des lieux privilégiés pour étudier l'évolution des rapports entre natures, sciences et sociétés. Ils étaient pourtant jusqu'à présent méconnus. Articulant sociologie des sciences et sociologie des groupes professionnels, cette thèse analyse les effets des relations interprofessionnelles qui se tissent au gré des rencontres dans ces instances et à la conjonction de différents régimes de sciences en société. La méthode mobilisée combine ethnographie dans des espaces protégés alpins, enquêtes quantitatives et travail avec les images.La thèse décrit le fonctionnement, l'organisation et les missions des conseils scientifiques de l'action publique environnementale afin de les situer dans le domaine de l'expertise et de mieux appréhender leur rôle effectif, entre scènes et coulisses, dans la gouvernance de la nature. Elle s'intéresse plus particulièrement à la construction de collectifs interprofessionnels à l'interface entre savoirs et actions, dans des situations aux frontières mouvantes. En creux de ces instances se développe un milieu relationnel actif qui forme des modes interactionnels complexes oscillant entre expertise et collaboration, entre proximité et prise de distance. Ces relations provoquent des ajustements pour préserver la distance entre « science et action » et l'imperméabilité affichée de leur frontière. La thèse invite, en définitive, à réfléchir à la conjonction possible de différents régimes de sciences en société et à ses effets notamment sur les processus d'expertise et leur degré d'ouverture
This PhD thesis is dedicated to the study of scientific councils in the fields of environmental public action and management of protected areas. These organizations, which appear as numerous in France unlike other European countries, have not been much studied. Little information exists on this subject, and we found only few references in the scientific litterature, even if scientific councils are an old concern for environmental institutions. Thus, the first step of this PhD thesis consists in describing these scientific councils at different scales: alpine, national, regional and territorial. Three research fields (which are at the same time geographical entities and organizations) were selected in the alpine region: Vercors, Ecrins and Haute-Savoie. Ethnographical work regarding the core and peripheral activities of the scientific councils is carried out in each research field.A scientific council periodically gathers together its members, according to varied modalities, to support an environmental institution and their employees in the conception, realization and evaluation of the protected area activities in the field of knowledge and in the orientation of their management operations and decisions. A scientific council promotes the interactions between different people and produces an interface between different ways of knowledge and sciences, between several visions of the environment and between different professional spheres. The understanding of these interactions within and in the margins of the scientific councils will be studied and put in perspective with the other existing collectives which also promote this meeting between scientists and professionals of the study and management of the environment (such as the Alps LTSER site - "la zone atelier alpes" - or collaborative research projects). Finally, this work on the scientific councils falls within a general reflection on the mechanisms of production, transfer, sharing and mediation of environmental knowledge ; Les politiques de la nature reposent sur la mobilisation massive de scientifiques au sein d'instances multiples et variées, œuvrant à toutes les échelles. Dans les soupentes de l'action publique, des acteur·rices confrontent leurs savoirs, leurs traditions disciplinaires, leurs pratiques professionnelles et leurs représentations pour négocier des façons de « gérer la nature ».En France, les conseils scientifiques des espaces naturels protégés sont des lieux privilégiés pour étudier l'évolution des rapports entre natures, sciences et sociétés. Ils étaient pourtant jusqu'à présent méconnus. Articulant sociologie des sciences et sociologie des groupes professionnels, cette thèse analyse les effets des relations interprofessionnelles qui se tissent au gré des rencontres dans ces instances et à la conjonction de différents régimes de sciences en société. La méthode mobilisée combine ethnographie dans des espaces protégés alpins, enquêtes quantitatives et travail avec les images.La thèse décrit le fonctionnement, l'organisation et les missions des conseils scientifiques de l'action publique environnementale afin de les situer dans le domaine de l'expertise et de mieux appréhender leur rôle effectif, entre scènes et coulisses, dans la gouvernance de la nature. Elle s'intéresse plus particulièrement à la construction de collectifs interprofessionnels à l'interface entre savoirs et actions, dans des situations aux frontières mouvantes. En creux de ces instances se développe un milieu relationnel actif qui forme des modes interactionnels complexes oscillant entre expertise et collaboration, entre proximité et prise de distance. Ces relations provoquent des ajustements pour préserver la distance entre « science et action » et l'imperméabilité affichée de leur frontière. La thèse invite, en définitive, à réfléchir à la conjonction possible de différents régimes de sciences en société et à ses effets notamment sur les processus d'expertise et leur degré d'ouverture