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En s'appuyant sur les outils de «l'analyse des cadres » d'Erving Goffman et des «signifiants de cadrage » de Colin Counsell, cet article examine la manière dont Gao Xingjian, premier écrivain de langue chinoise lauréat du prix Nobel de littérature, représente la réalité de la Chine contemporaine dans son oeuvre dramatique. Deux scènes issues d'une des premières pièces de Gao, L'Autre rive, serviront à illustrer comment Gao utilise la technique du cadrage pour (dé / re) cadrer les notions de Chine et de sinité.

La création littéraire française s'est, avec une nouvelle génération d'écrivains des années quatre-vingt, réorientée vers des préoccupations plus conventionnelles du récit, en amoindrissant l'importance des préoccupations plus formalistes des générations précédentes portant sur l'exploration du matériau langagier. Parallèlement à ce mouvement, la sociologie se tourne également vers des analyses de contenu, qui délaissent dans une certaine mesure les préoccupations plus formalistes de l'histoire récente de la sociologie. Il s'agirait, dans les deux cas, d'un intérêt renouvelé pour la question du sujet. Entre l'autobiographie, l'autofiction et le récit « transpersonnel », cette nouvelle écriture romanesque témoigne d'une problématisation de l'identité subjective dans le contexte de la société contemporaine. Dans cette perspective, le récit romanesque en vient à inclure l'analyse sociologique, ou à se rapprocher d'une sociologie préoccupée des débats idéologiques concernant la formation de l'identité, le rapport à l'autre, la possibilité d'universalisme à l'endroit de l'expression nationaliste, ethnique ou religieuse.

Die Macht des Berichts und der Bericht der Macht.
Bei dem im Artikel untersuchten Text handelt es sich um ein Dokument aus der Feder von Pellisson-Fontanier : um 1670 herum fur Colbert und Ludwig XIV geschrieben, erschien es 1735 in seinen Oeuvres diverses. Ziel der Analyse ist der Aufweis 1) wie der Autor bei dem Versuch, Art und Weise der Geschichtsschreibung, sein normatives System gemäss dem in der Epoche herrschenden Stereotyp zu defînieren, damit zugleich ein neues Objekt, die Geschichte des Königs, den Bericht über die absolute Macht bestimmt ; 2) wie der Historiker, um diesen Bericht schreiben zu können, eine Diskurs-Position einnehmen muss, die auf fîktiver Ebene identisch ist mit der der königlichen politischen Macht ; 3) wie der Autor, um diese Position —die des offiziellen Historiographen des Königs— zu erlangen, dem König wie der von ihm verkörperten Staatsmacht aufdecken muss, welche Macht der (von ihm zu schreibende) Bericht auf die zeitgenössischen wie die zukünftigen Leser auszüben vermag. Die Geschichte der Königsmacht zu schreiben bedeutet also, dieser Macht das notwendige Mittel an die Hand zu geben, kraft dessen sie sich als absolute erweisen kann —und zwar indem ihr die Wechsel-seitigkeit der Macht des Geschichtserzählers mit der Macht des historischen Agenten dargetan wird. Die simulierte Manipulation des Lesers kraft der narrativen Strategien, die Pellisson darlegt, manipuliert ihrerseits die Staatsmacht anhand des Köders eines (noch zu schreibenden) Berichts, worin die Macht sich deshalb wiedererkennen kann, weil in ihm ihr Allmachtsstreben zur Erfüllung gelangt. Durch Bestandsaufnahme der im Text zum Zuge kommenden diskursen Taktiken und Verfahren kann die Analyse beitragen, jene Repräsentation aufzudecken, die eine absolutistische und totalitare Macht sich in ihrer Geschichte von sich selbst erstellt —über die vom Historiographen formulierten Regeln und Normen ihrer Geschichtsschreibung. Hervorzuheben ist insbesondere die im historischen Bericht verschleierte Funktion der Lobrede, die den eigentlichen politischen Diskurs ersetzend, zugleich als höchstes politisches Verfahren dieses Berichts zu gelten hat, wie auch jene andre, gleichermassen politische Funktion verschiedener Diskursfiguren wie der Litotes, der Amplifikation, der Paradoxie oder der Hypotypose, die allesamt eine ganz bestimmte Konzeption der Geschichtsschreibung und der Geschichtslekture voraussetzen.

Il y a cinq ans, j'ai rencontré des familles roms de Roumanie vivant dans un bidonville de la région lyonnaise. C'était la première fois que je pénétrais dans un tel endroit (mais c'était loin d'être la dernière), et que je me retrouvais face à des personnes qui vivent dans des conditions aussi inhumaines, tout en étant les victimes d'une discrimination dont je n'avais jamais vu l'équivalent. Je suis écrivaine, et chercheuse. Mon réflexe – tout en nouant des liens avec V., une mère de famille nombreuse, et en tentant d'apprendre à la soutenir de la bonne façon (c'est-à-dire de la façon qui lui convienne, à elle, selon ses choix et ses valeurs) – a été de rendre compte non seulement de ce dont j'étais témoin, mais de ma propre position, moi, gadji, privilégiée (qui pouvais perdre ce privilège du jour au lendemain, comme nous tous), mais également immigrée, et appartenant à un groupe (les « Arabes ») dont la position dans la société française actuelle n'est pas non plus anodine. Ce texte raconte donc le parcours de la femme, de l'immigrée, de la citoyenne et de l'autrice que je suis, en réfléchissant également aux problèmes qu'a pu poser au fil du temps et que pose encore le choix d'écrire au sujet de ces personnes auxquelles je suis personnellement liée, attachée, et de les représenter.