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A partir de trois positions, celles d'un chercheur engagé sur les questions d'environnement, d'une élue politique, d'un spécialiste de l'éthique financière, une même invitation à articuler la prise de conscience collective – chargée d'établir les règles – et les responsabilités individuelles, pour se donner des références nouvelles.

La problématique de l'économie du changement / Dimitri Uzunidis -- Rôle de la nature dans la production et production soutenable / Pierre Le Masne -- Marx, Engels et les phases historiques du mode de production capitaliste / Robin Goodfellow -- Marx et la révolution industrielle / Robin Goodfellow -- Révolution industrielle/industrialisation, innovations organisations / Patrick Verley -- Cycles et renouveau économique : le mythe de l'innovation / Dimitri Uzunidis -- Éléments de modélisation systématique de la dynamique technologique / Smaïl Aït-el-Hadj -- La croissance de la firme : taille versus organisation en réseau / Blandine Laperche -- L'entrepreneur et la dynamique du changement dans la théorie économique / Sophie Boutillier -- Le system "eau+bois+minerai" à l'épreuve des mutations techniques : résistances et innovation dans le bassin métallurgique de Saint-Dizier / Dominique Perchet -- La construction de territoires industriels : les industries animales dans l'ouest de la France : Chateau-Renault et Surgeres / Cédric Perrin -- Brasseurs de bière, brasseurs d'affaires : entrepreneuriat brassicole et dynamisme industriel lyonnais du XIXe siècle / Romain Thinon

Depuis le milieu du XX e siècle, le travail social est en crise d'identité permanente. Après avoir été hanté dans les années 1970 par le spectre du « contrôle social », il est désormais passé sous le spectre du « néo-libéralisme » qui aurait soi-disant triomphé alors que ce nouveau spectre risque de s'avérer tout aussi fantasmatique que le précédent. Le travail social doit sortir de son autodénigrement et accepter qu'une nouvelle époque appelle un nouveau paradigme, celui du « coaching social » en lien avec une relance du travail social d'intervention collective.

L'opposition fondatrice de recherches sur les relations internationales entre "réalistes" et "idéalistes" est toujours présente aujourd'hui à travers le couple "statocentriques "/"transnationalistes". Ce dernier courant vent une rupture dans les changements récents (mondialisation, rôle des individus, résistance à l'État) alors que ces tendances sont anciennes. À l'inverse, la force du courant réaliste consiste à adapter ses analyses à la diversité évolutive des constructions politiques. Des passerelles entre les deux écoles restent possibles mais le risque demeure que le dialogue de sourds se prolonge.

Le développement de l'agriculture familiale est souvent perçu selon deux axes différents : l'approche structuraliste considère le faible niveau de capital comme le frein principal et insiste donc sur les transformations institutionnelles susceptibles de lever cette contrainte (associations, crédit . ) ; l'approche marginaliste met d'avantage l'accent sur le "retard" technique. En réalité, les processus d'innovations institutionnelles, en tant que mode de coordination entre acteurs, et les processus d'innovations techniques, issus du comportement économique des acteurs, sont étroitement liés. Ce thème est ici abordé à partir de l'analyse des transformations récentes ayant affecté les exploitations familiales des Cerrados brésiliens. En une vingtaine d'années en effet, les producteurs sont passés de systèmes diversifiés et largement orientés vers l'autoconsommation à des systèmes spécialisés et fortement intégrés aux marchés. Ces transformations se sont accompagnées sur le plan collectif de profonds changements au niveau des institutions agraires : les communautés villageoises réglant les échanges non marchands de facteurs de production entre voisins ont ainsi cédé la place aux associations assurant la gestion du matériel collectif et servant de médiateur entre les associés et le marché.