Christianisme social: revue internationale et sociale pour un monde chrétien
ISSN: 1153-9402
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ISSN: 1153-9402
In: Medium: transmettre pour innover, Band 60-61, Heft 3, S. 92-97
ISSN: 1771-3757
In: Autres temps: cahiers d'ethique sociale et politique, Band 27, Heft 1, S. 42-57
ISSN: 2261-1010
In: The Two Narratives of Political Economy, S. 241-242
In: Autres temps: cahiers d'ethique sociale et politique, Band 68, Heft 1, S. 89
ISSN: 2261-1010
In: Medium: transmettre pour innover, Band 15, Heft 2, S. 5-24
ISSN: 1771-3757
Résumé Le libéralisme s'est formé dans un monde où le christianisme, en tant que religion, était devenu l'instance instituante. Sa possibilité et sa chance de réussite tiennent à ce qu'il puisse rejouer le même type de transformation que celui-ci a effectué lorsqu'il s'est qualifié de religion et a été reconnu comme telle par les institutions politiques de l'époque. Le néolibéralisme entend être au monde d'aujourd'hui ce que le christianisme fut au monde romain : assumer la fonction architectonique de l'ensemble du monde, en devenir l'instance instituante, non plus de l'extérieur (comme une Église), mais de l'intérieur (comme instance immanente).
Resumen: La question du rapport entre démocratie et christianisme est un aspect du probléme plus vaste des rapports entre politique et religion, qui constituent deux réalités profondément différentes. Au centre de la religion, il se trouve les idées de Dieu, de l'homme et de leur rapport; de l'infini et du fini; du salut, de la responsabilité; de la faute et du pardon. Au centre de la politique, il se trouve la recherche de la bonne ou droite vie terrestre de la personne et de la communauté, ainsi que de la libération des graves maux liés á la condition humaine: misére, tyrannie, maladie, ignorance. Cependant, l'hétérogénéité entre la religion et la politique ne signifie pas leur indépendance mutuelle. Au plan historique, on pourrait difficilement voir un hasard dans le fait que la démocratie est née et s'est développée en Occident, dans des Pays de vieille tradition chrétienne, oú le christianisme militant coexiste aujourd'hui avec un humanisme laiciste, qui ne peut cependant renier ses vieilles origines religieuses. Méme ceux qui portent sur la démocratie un jugement négatif, ne peuvent pas douter de ce fait. C'est pourquoi nous nous sentons encouragés de soulever la question de savoir s'il n'existe pas un rapport amical entre démocratie et christianisme, et á reconnaitre que leur rencontre est une nécessité pour la démocratie. Elle ne peut étre autonome ou agnostique vis-á-vis de l'Evangile. Ces remarques ont l'intention de circonscrire le sens de notre enquéte, qui loin de vouloir développer une théorie complete du christianisme et de la démocratie, se borne á faire émerger l'influx positif du premier sur la seconde et l'idée que la démocratie a besoin d'une inspiration en quelque sorte «religieuse», sans pour cela déroger á son charactére temporel et profane. La distinction entre César et Dieu reste essentieile, d'autant plus qu'elle n'est pas seulement chrétienne; elle est christique.
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