Politique économique en présence de problèmes de coordination Cet article analyse la politique gouvernementale en présence des jeux de coordination. Dans les situations économiques avec équilibres multiples, l'intervention du gouvernement peut être nécessaire pour dépasser les problèmes de coordination et internaliser les externalités. Cependant, la définition des interventions optimales est rendue plus difficile par la présence des complémentarités stratégiques et des équilibres multiples.
Dans un modèle simple de différenciation horizontale avec libre entrée (l'entrée se décidant à une étape préliminaire), on montre qu'une concurrence "forte" au sens de Bertrand peut être associée à structure industrielle plus concentrée et à un bien-être collectif moins élevé qu'une concurrence "raisonnable" au sens de Cournot.
Résumé – London calling : reconsidérer la coordination nationale des affaires européennes au Royaume-Uni – La coordination britannique des affaires européennes a fait l'objet d'une attention considérable, mais un grand nombre d'enjeux restent en suspens. Cet article est construit en trois temps. Premièrement, malgré le rôle que les ministères sectoriels jouent dans le système, le Royaume-Uni reste encore très centralisé. Deuxièmement, derrière la revendication d'une forte continuité institutionnelle, le système de coordination britannique a connu beaucoup de changements significatifs de second ordre qui n'ont pas été sans conséquences sur son fonctionnement. Troisièmement, cet article présente de nouvelles analyses qui montrent que l'efficience administrative britannique s'est traduite en efficacité au niveau européen. Le Royaume-Uni obtient beaucoup de ce qu'elle souhaite à Bruxelles car elle y est influente et non marginalisée comme certains le prétendent.
this article provides an economic analysis of international coordination against global warming, integrating long-term perspectives and political constraints. It thus questions the economic and political risks to which tradable emission permits might be exposed as a result of market powers or dynamic distortions. The latter prove to be the most difficult to check. While deconcentration of national positions is possible, no international body can claim to set long-term objectives once and for all. Therefore, anticipating that the amount of future quotas will always be adjusted in the light of real trends, many countries will not engage in sufficiently ambitious structural programmes. This risks undermining the effectiveness of climate action and further weakening the consensus it needs. The alternative solution, international carbon taxation, does not present such a lack of incentives, but poses political difficulties. However, a combination of the two instruments could prove successful in the long term. ; On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political ...
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus ...
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus ...
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus qui lui est nécessaire. La solution alternative, la taxation internationale du carbone, ne présente pas de tels défauts d'incitation, mais elle pose des difficultés politiques. Une combinaison des deux instruments pourrait toutefois, à terme, s'avérer fructueuse.
On the efficiency of climate policies international coordination. This article analyses the economic efficiency of climate policies international coordination acknowledging long term perspectives and political constraints. It questions the economic and political viability of emission trading with respect to market power and dynamic distortions. The latter proves more worrying. While one may reasonably expect national positions being decentralized, the Climate Convention cannot commit on long term emission objectives. As a consequence, there is room for strategic behaviour by governments. Structural public programs, crucial to curb long term emissions, are likely to be scaled down because governments expect post-2012 quotas to be revised according to observed trends. This might jeopardize the climate action and further weaken the political consensus it requires. Are carbon taxes a better policy option ? It might be the case provided the tax is levied at the international level, but this option faces political obstacles. A hybrid scheme should realise a good compromise between economic efficiency and political acceptability. ; Cet article propose une analyse économique de la coordination internationale contre le réchauffement planétaire intégrant les perspectives de long terme et les contraintes politiques. Il s'interroge ainsi sur les risques économiques et politiques auxquels les permis d'émission négociables pourraient être exposés du fait de pouvoirs de marché ou de distorsions dynamiques. Les seconds s'avèrent les plus difficiles à contrôler. Si la déconcentration des positions nationales est envisageable, aucun organisme international ne peut prétendre fixer, une fois pour toutes, les objectifs à long terme. Dès lors, anticipant que le montant des quotas futurs sera toujours ajusté au vu des tendances réelles, beaucoup de pays ne s'engageront pas dans des programmes structurels suffisamment ambitieux. Cela risque de compromettre l'efficacité de l'action climatique et de fragiliser plus encore le consensus qui lui est nécessaire. La solution alternative, la taxation internationale du carbone, ne présente pas de tels défauts d'incitation, mais elle pose des difficultés politiques. Une combinaison des deux instruments pourrait toutefois, à terme, s'avérer fructueuse.
Peter Gatrell, Culture économique, politique économique et croissance économique en Russie, 1861-1914. La croissance économique rapide en Russie vers la fin de l'ancien régime était associée à l'action de cultures économiques, de perceptions et de modes de comportement différents. La culture de l'entreprise qui incarnait des notioas de récompense pour les risques pris par cette dernière contrastait nettement avec la culture bureaucratique, solidement implantée, méfiante à l'égard de l'entreprise privée. La culture bureaucratique trouvait son expression dans l'intervention arbitraire de l'administration et la tutelle (opeka) conservatrice. Cet arbitraire (proizvol) s'explique par une capacité administrative sous-développée et par l'insécurité concomitante du gouvernement. L'insécurité sur le plan international reflétait le sous-développement industriel, mais la promotion de l'industrie générait des tensions nouvelles entre l'État et l'entreprise privée. L'ère de Bunge (ministre des Finances de 1882 à 1886) représenta une tentative audacieuse de modernisation du système fiscal et de création de nouvelles bases pour l'entreprise privée, mais ces initiatives ne furent pas soutenues. Assaillie par des cultures et des forces sociales ennemies, la culture économique bureaucratique s'avéra rebelle au changement.
La fusion des services de sécurité intérieure au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en 2008, puis l'institutionnalisation d'une coordination du renseignement en 2009, à travers un Conseil national du renseignement et un coordinateur du renseignement, traduisent une reprise en main de la fonction de renseignement par le chef de l'exécutif, avec une priorité donnée à la lutte antiterroriste. Mettre en commun les moyens des services, favoriser un travail en symbiose, accroître la circulation de l'information, dans un souci d'une meilleure intégration des outils de veille et d'anticipation sont les objectifs affichés, et certes nécessaires. Toutefois, le système instauré se traduit par une politisation des fonctions et des enjeux, qui n'est pas sans incidence sur l'objectivité et la pérennité du dispositif. La coordination des services antiterroristes, placée auprès de la présidence de la République, repose sur des réseaux relationnels et fonctionne selon une ligne verticale, qui n'induisent pas une unité du dispositif antiterroriste et qui conduiraient à surexposer le chef de l'exécutif en cas de crise terroriste. Cette coordination informelle qui renferme une donne politique fragilise le caractère institutionnel qui lui est conféré. Si une période de cohabitation gouvernementale survenait, le dispositif de coordination ainsi créé ne pourrait fonctionner. Aussi le niveau de coordination de la lutte antiterroriste en France demeure-t-il perfectible.
The Coordination Function. The growing diversification of international affairs, and thereforce the development of central administration in the ministry of Foreign Affairs hâve created the need for an instance able to exercise authority upon the whole range of the ministry' s services. Since the permanent set up of a General Secrétariat in 1920, its rôle and place have varied. Internai service régulations in the department do not explicitly mention this coordinating function which results from a sériés of practices and traditions. The reform of the Ministry of Foreign affairs in september 1993 has confirmed and reinforced the General Secretary's coordinating rôle.