International audience ; L'existence d'un « surréalisme égyptien » semble bien la preuve de la capacité du surréalisme de « correspondre aux aspirations profondes de l'esprit humain universel » 1. L'histoire officielle du surréalisme en Egypte commence au milieu des années trente, lorsque Georges Henein entame une correspondance et une série de rencontres avec son fondateur, André Breton. Avant les années cinquante, la rupture est consommée entre Georges Henein et André Breton, sans que l'accord de fond entre les deux hommes soit remis en cause. Le surréalisme égyptien aura donc eu une durée de vie assez brève. Pour autant, ce développement inattendu n'est pas négligeable, et son impact est d'autant plus important qu'il s'agit, et c'est un fait exceptionnel, d'un pays arabe. Pour la clarté de l'exposé, nous évoquerons tout d'abord la rencontre avec André Breton et la correspondance, soit la jonction initiale avec le groupe surréaliste à Paris ; ensuite, nous décrirons brièvement l'activité multiforme, artistique et politique, qui s'est développée en Egypte, avant de nous interroger sur les particularités d'un surréalisme égyptien.
International audience ; L'existence d'un « surréalisme égyptien » semble bien la preuve de la capacité du surréalisme de « correspondre aux aspirations profondes de l'esprit humain universel » 1. L'histoire officielle du surréalisme en Egypte commence au milieu des années trente, lorsque Georges Henein entame une correspondance et une série de rencontres avec son fondateur, André Breton. Avant les années cinquante, la rupture est consommée entre Georges Henein et André Breton, sans que l'accord de fond entre les deux hommes soit remis en cause. Le surréalisme égyptien aura donc eu une durée de vie assez brève. Pour autant, ce développement inattendu n'est pas négligeable, et son impact est d'autant plus important qu'il s'agit, et c'est un fait exceptionnel, d'un pays arabe. Pour la clarté de l'exposé, nous évoquerons tout d'abord la rencontre avec André Breton et la correspondance, soit la jonction initiale avec le groupe surréaliste à Paris ; ensuite, nous décrirons brièvement l'activité multiforme, artistique et politique, qui s'est développée en Egypte, avant de nous interroger sur les particularités d'un surréalisme égyptien.
L'histoire de l'Egypte remonte au 4e millénaire av. JC, avec l'unification politique de la Basse et la Haute Egypte sous le règne de Namer. La civilisation égyptienne connaitra son apogée et son expansion territoriale lors du Nouvel Empire (1550 – 1070 BC). L'Egypte tombera par la suite sous l'influence de la Perse achéménide (525-402 av. J.C et 443-332 av. J.C.) puis de la Grèce hellénistique à partir de 332 av. JC. L'indépendance de l'Egypte prend fin lorsque celle-ci est finalement annexée à Rome en 30 av. J.C. Elle passera par la suite au contrôle de l'Empire romain d'Orient en 395, puis sera conquise par les armées arabes à partir de 639. Cette année marque le passage du pays à la période arabo-musulmane. L'Egypte passera par la suite sous l'emprise de différents pouvoirs, notamment ceux des Califats des Rashidun (632-661), des Omeyades (661-750), des Abbassides (750-935), des Fatimides (909-1171),le Sultanat des Ayyubides(1171-1260) et le Sultanat des Mamelouk (1250-1517). Enfin, elle sera incorporée à l'Empire ottoman à partir du XVIe siècle.
International audience ; Le vendredi 29 juillet 2011, les courants islamistes égyptiens firent une démonstration de force en organisant la plus grande manifestation depuis la chute du président Moubarak, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Le Coran est notre constitution », « Non aux principes supra-constitutionnels », « L'Islam est la solution » « L'Egypte est un Etat islamiste ». Les groupes libéraux et séculiers accusèrent les Frères musulmans, les Salafistes et la Gam'iya al-Islamiya d'avoir rompu l'accord conclu avant la manifestation, selon lequel tous les courants politiques devaient s'unir autour de revendications communes. Ils rappelèrent également que trois semaines auparavant, lors de la journée de manifestation du vendredi 8 juillet, eux-mêmes avaient accepté de renoncer à leur mot d'ordre « La constitution d'abord » pour préserver l'unité nationale et éviter le boycott de la manifestation par les groupes islamistes. Après avoir longtemps porté sur l'ordre dans lequel devaient se suivre les prochaines étapes du processus de transition démocratique (élections législatives/élections présidentielles/constitution), le débat constitutionnel en Egypte s'est déplacé sur la question de l'adoption préalable ou non de principes supra-constitutionnels. Ces débats de technique constitutionnelle, d'ordinaire réservés aux plus grands juristes, passionnèrent autant qu'ils divisèrent la scène politique égyptienne pendant tout l'été 2011. Derrière ces questions juridiques se devinait en effet une lutte politique entre libéraux, partisans d'un Etat séculier (« civil »), et partisans d'une réislamisation du droit et des institutions. Entre les deux, l'armée était accusée tour à tour de faire le jeu des islamistes en organisant les législatives avant la rédaction de la constitution, puis des libéraux et des séculiers en acceptant d'adopter des principes supra-constitutionnels destinés à lier la future Assemblée constituante. Mais est-ce que finalement l'armée ne faisait pas cavalier seul, ne ...
International audience ; Le vendredi 29 juillet 2011, les courants islamistes égyptiens firent une démonstration de force en organisant la plus grande manifestation depuis la chute du président Moubarak, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Le Coran est notre constitution », « Non aux principes supra-constitutionnels », « L'Islam est la solution » « L'Egypte est un Etat islamiste ». Les groupes libéraux et séculiers accusèrent les Frères musulmans, les Salafistes et la Gam'iya al-Islamiya d'avoir rompu l'accord conclu avant la manifestation, selon lequel tous les courants politiques devaient s'unir autour de revendications communes. Ils rappelèrent également que trois semaines auparavant, lors de la journée de manifestation du vendredi 8 juillet, eux-mêmes avaient accepté de renoncer à leur mot d'ordre « La constitution d'abord » pour préserver l'unité nationale et éviter le boycott de la manifestation par les groupes islamistes. Après avoir longtemps porté sur l'ordre dans lequel devaient se suivre les prochaines étapes du processus de transition démocratique (élections législatives/élections présidentielles/constitution), le débat constitutionnel en Egypte s'est déplacé sur la question de l'adoption préalable ou non de principes supra-constitutionnels. Ces débats de technique constitutionnelle, d'ordinaire réservés aux plus grands juristes, passionnèrent autant qu'ils divisèrent la scène politique égyptienne pendant tout l'été 2011. Derrière ces questions juridiques se devinait en effet une lutte politique entre libéraux, partisans d'un Etat séculier (« civil »), et partisans d'une réislamisation du droit et des institutions. Entre les deux, l'armée était accusée tour à tour de faire le jeu des islamistes en organisant les législatives avant la rédaction de la constitution, puis des libéraux et des séculiers en acceptant d'adopter des principes supra-constitutionnels destinés à lier la future Assemblée constituante. Mais est-ce que finalement l'armée ne faisait pas cavalier seul, ne cherchant qu'à protéger ses propres intérêts stratégiques en cherchant à consacrer pour l'avenir son droit d'ingérence politique ?
National audience ; This chapter examines the impact of changing urban planning policies in Egypt. It attempts to describe the threefold crisis that Egyptian cities experienced between 2011 and 2014, characterized by considerable political inertia, procrastination toward development projects and the territorialization of conflict. The chapter also focuses on the new forms of informal urbanization during this transition period. Encouraged by the drop in police checks and the boom in the informal economy in 2011, the strong growth of self-built neighborhoods in poor areas is a socio- demographic reality that the new authorities are struggling to understand. Drawing on interviews with a number of urban actors, the chapter shows that the emergence of new forums for debate on urban planning in Cairo and Alexandria in particular, the proliferation of urban activists in a civil society in transition, as well as efforts by institutions of higher education to adapt the provision of training in the field of architecture, are catalysts for new initiatives in a rapidly changing Egypt. ; L'article examine les conséquences des changements politiques sur l'urbanisation en Egypte. Il s'attache à décrire la triple crise dans laquelle ont été plongées les villes égyptiennes entre 2011 et 2014, caractérisée par une forte inertie politique, l'atermoiement des projets de développement et la territorialisation des affrontements. Dans le même temps, l'article s'intéresse aux formes renouvelées de l'urbanisation informelle au cours de cette période de transition. Encouragée par la baisse des contrôles policiers et le boom de l'économie informelle dès 2011, la forte croissance des quartiers populaires auto-construits constitue une réalité socio-démographique que les nouveaux pouvoirs ont du mal à appréhender. Enfin, à partir d'entretiens réalisés avec un certain nombre d'acteurs urbains, l'article montre que l'émergence de nouveaux lieux de débat sur l'urbanisme, au Caire et à Alexandrie notamment, la prolifération des militants de la ...
National audience ; This chapter examines the impact of changing urban planning policies in Egypt. It attempts to describe the threefold crisis that Egyptian cities experienced between 2011 and 2014, characterized by considerable political inertia, procrastination toward development projects and the territorialization of conflict. The chapter also focuses on the new forms of informal urbanization during this transition period. Encouraged by the drop in police checks and the boom in the informal economy in 2011, the strong growth of self-built neighborhoods in poor areas is a socio- demographic reality that the new authorities are struggling to understand. Drawing on interviews with a number of urban actors, the chapter shows that the emergence of new forums for debate on urban planning in Cairo and Alexandria in particular, the proliferation of urban activists in a civil society in transition, as well as efforts by institutions of higher education to adapt the provision of training in the field of architecture, are catalysts for new initiatives in a rapidly changing Egypt. ; L'article examine les conséquences des changements politiques sur l'urbanisation en Egypte. Il s'attache à décrire la triple crise dans laquelle ont été plongées les villes égyptiennes entre 2011 et 2014, caractérisée par une forte inertie politique, l'atermoiement des projets de développement et la territorialisation des affrontements. Dans le même temps, l'article s'intéresse aux formes renouvelées de l'urbanisation informelle au cours de cette période de transition. Encouragée par la baisse des contrôles policiers et le boom de l'économie informelle dès 2011, la forte croissance des quartiers populaires auto-construits constitue une réalité socio-démographique que les nouveaux pouvoirs ont du mal à appréhender. Enfin, à partir d'entretiens réalisés avec un certain nombre d'acteurs urbains, l'article montre que l'émergence de nouveaux lieux de débat sur l'urbanisme, au Caire et à Alexandrie notamment, la prolifération des militants de la ...
Egypt and Cuba are both lower-middle income countries with a history of socialist rule and which have embarked on economic liberalisation since the 1990s. Health status in both countries is extremely different. While life expectancy of the Cuban population in all age-groups is similar to that of many high-income industrialised countries, health status in Egypt is relatively poor compared to countries with a similar national income and compared to regional comparators. Health care systems in both countries are also markedly different, although both share a socialist origin with centralised administration of funding and delivery, funding mainly from general taxation, and state-employed providers. In this article, health care financing mechanisms in both countries are analysed on their effectiveness, efficiency, and equity, with the objective of identifying the determinants of success in the Cuban health care system from which valuable lessons for current health reforms in Egypt may be derived.
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There is a utopia share in any constitutional project, and this is what makes the interest, including literary, this exercise which Jean-Jacques Rousseau has given its pedigree. With the draft Constitution for Egypt, we are the opposite of the situation which Rousseau Naguere applies his genius. Adapted from the source document.
"Steigende Nahrungsmittel- und Energiekosten in Verbindung mit hoher Arbeitslosigkeit und Hyperinflation haben 2008 häufig zu Streiks und Protesten in vielen arabischen Staaten geführt. In Bahrain protestierten Anfang Februar Arbeitsemigranten gegen die sinkende Kaufkraft. Im Mai nahmen junge Leute im algerischen Oran die Niederlage ihres Fußballclubs zum Anlass, um allgemein ihrem Frust wegen der Perspektivlosigkeit und Machtarroganz der Herrschenden Luft zu machen. Im Nachbarland Tunesien kam es im Juni in Gafsa, im ärmeren Südwesten des Landes, zu Massenprotesten gegen die im nationalen Vergleich überdurchschnittliche Arbeits- und Perspektivlosigkeit. Auch in Ägypten war 2008 ein Jahr mit intensiver politischer Mobilisierung bei Streiks, Sit-Ins und Protesten gegen steigende Lebensmittelpreise sowie sogar einem Aufruf zum Generalstreik. Unmittelbarer Auslöser vieler lokaler Proteste im Vorderen Orient sind steigende Lebensmittelpreise, Versorgungsengpässe und nicht erfüllte (Überlebens-)Bedürfnisse. Diese Anlässe zusammen mit Veränderungen in der politischen Kultur - unter anderem durch das Satellitenfernsehen ausgelöst - führen zu vielfältiger und neuer politischer Mobilisierung. Die Staaten und Gesellschaften des Vorderen Orients durchlaufen gerade eine Phase massiver gesellschaftlicher Transformationen - sehr junge Gesellschaften, verstärkter ökonomischer und kultureller Globalisierungsdruck, Veränderung der Geschlechterverhältnisse, Öffnung der politischen Kultur durch vielfältigere Medienlandschaften etc. Diese werden jedoch nicht von politischem Wandel im Sinne einer Liberalisierung oder gar Demokratisierung der Systeme begleitet: Gesellschaftliche Transformation ohne politische Transition lautet die Formel. Die Proteste sozialer Gruppen sind wichtige Herausforderungen für die autoritären Regime in der Region - ihr Zusammenbruch steht jedoch nicht bevor. Zu solide ist das Fundament der autoritären Modernisierung, das seit längerer Zeit auf fünf Strategien beruht: Islamisierung, Informalisierung, Kooptation, begrenzte Liberalisierung und Repression. Allerdings fragt sich, ob die alten Anpassungsstrategien und der damit begründete 'soziale Pakt der Informalität' noch tragen. Ob dies so ist, lässt sich besonders gut überprüfen, wenn man die lokale Ebene in den Blick nimmt. Hier zeigen sich nicht nur das alltägliche Funktionieren des Autoritarismus, sondern ebenso die mannigfaltigen Formen des Widerstandes und der Infragestellung autoritärer Herrschaft." (Autorenreferat)
Si le gouvernement égyptien prône un "développement par le haut" basé principalement sur des grands travaux, il tente aussi depuis 1992, de reprendre à son compte certains projets micro-économiques des ONG, pour ne pas perdre l'initiative dans ce domaine. Les milieux d'affaires se lancent à leur tour dans des actions de développement par le biais de l'organisation Tourism Against Misery.
En décembre 2006, l'arrestation au Caire d'une dizaine de ressortissants français, soupçonnés d'appartenir à un réseau « jihadiste » , fut largement relayée par la presse hexagonale, découvrant l'existence d'une importante communauté « d'exilés volontaires » présente en Egypte. L'approche de cette nouvelle pratique fut essentiellement sécuritaire , alliant même parfois l'incompétence à (le plus souvent) la simple malveillance. Pour cette raison, il est important d'élucider la démarche de ces jeunes occidentaux : comment expliquer cette expatriation accomplie au nom de l'islam ? Quelles exigences –religieuses ? politiques ? sociales – les intéressés cherchent-ils à satisfaire ? Le modèle explicatif que nous proposons ici pour rendre compte de cette démarche d'émigration (hijra), est fondé sur l'interprétation des informations obtenues au cours d'un séjour de recherches de 18 mois auprès des milieux salafistes francophones du Caire.
En décembre 2006, l'arrestation au Caire d'une dizaine de ressortissants français, soupçonnés d'appartenir à un réseau « jihadiste » , fut largement relayée par la presse hexagonale, découvrant l'existence d'une importante communauté « d'exilés volontaires » présente en Egypte. L'approche de cette nouvelle pratique fut essentiellement sécuritaire , alliant même parfois l'incompétence à (le plus souvent) la simple malveillance. Pour cette raison, il est important d'élucider la démarche de ces jeunes occidentaux : comment expliquer cette expatriation accomplie au nom de l'islam ? Quelles exigences –religieuses ? politiques ? sociales – les intéressés cherchent-ils à satisfaire ? Le modèle explicatif que nous proposons ici pour rendre compte de cette démarche d'émigration (hijra), est fondé sur l'interprétation des informations obtenues au cours d'un séjour de recherches de 18 mois auprès des milieux salafistes francophones du Caire.
En décembre 2006, l'arrestation au Caire d'une dizaine de ressortissants français, soupçonnés d'appartenir à un réseau « jihadiste » , fut largement relayée par la presse hexagonale, découvrant l'existence d'une importante communauté « d'exilés volontaires » présente en Egypte. L'approche de cette nouvelle pratique fut essentiellement sécuritaire , alliant même parfois l'incompétence à (le plus souvent) la simple malveillance. Pour cette raison, il est important d'élucider la démarche de ces jeunes occidentaux : comment expliquer cette expatriation accomplie au nom de l'islam ? Quelles exigences –religieuses ? politiques ? sociales – les intéressés cherchent-ils à satisfaire ? Le modèle explicatif que nous proposons ici pour rendre compte de cette démarche d'émigration (hijra), est fondé sur l'interprétation des informations obtenues au cours d'un séjour de recherches de 18 mois auprès des milieux salafistes francophones du Caire.