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"Irish Ethnologies gives an overview of the field of Irish ethnology, covering representative topics of institutional history and methodology, as well as case studies dealing with religion, ethnicity, memory, development, folk music, and traditional cosmology. This collection of essays draws from work in multiple disciplines including but not limited to anthropology and ethnomusicology. These essays, first published in French in the journal Ethnologie française, illuminate the complex history of Ireland and exhibit the maturity of Irish anthropology. Martine Segalen contends that these essays are part of a larger movement that "galvanized the quiet revolution in the domain of the ethnology of France." They did so by making specific examples, in this instance Ireland, inform a larger definition of a European identity. The essays, edited by Ó Giolláin, also significantly explain, expand, and challenge "Irish ethnography." From twelfth-century accounts to Anglo-Irish Romanticism, from topographical surveys to statistical accounts, the statistical and literary descriptions of Ireland and the Irish have prefigured the ethnography of Ireland. This collection of articles on the ethnographic disciplines in Ireland provides an instructive example of how a local anthropology can have lessons for the wider field. This book will interest academics and students of anthropology, folklore studies, history, and Irish Studies, as well as general readers. Contributors: Martine Segalen, Diarmuid o Giollain, Hastings Donnan, Anne Byrne, Pauline Garvey, Adam Drazin, Gearoid o Crualaoich, Joseph Ruane, Ethel Crowley, Dominic Bryan, Helena Wulff, Guy Beiner, Sylvie Muller, and Anthony McCann"--

Un des aspects les plus originaux de l'évolution des sciences humaines en France tient aux rapports étroits qui se sont noués entre l'ethnologie et l'histoire. Le rapprochement ne date pas d'hier. Déjà en 1924, le livre de Marc Bloch, Les Rois thaumaturges, avait de quoi séduire les ethnologues. Et je me souviens d'une conversation vieille de plus de trente ans avec Lucien Febvre, qui souhaitait que les historiens se penchent sur des problèmes comme celui de l'origine et de la distribution du bouton. Il se rendait parfaitement compte que par sa présence ou son absence, cet humble article de mercerie trace, dans les comportements humains, une ligne de démarcation majeure : entre le drapéet le cousu, deux styles vestimentaires exigeant plus l'un du corps, l'autre du matériau ; ce qui, dans les registres complémentaires de l'art textile et du maintien, mais aussi en correspondance avec d'autres registres, implique des conduites corporelles, des arts de vivre, des modes d'insertion dans le monde, propres à différencier des civilisations.

Lebenslust und Fremdenfurcht: Ethnologie im Dritten Reich. Thomas Hauschild. ed. Frankfurt am Main, Germany: Suhrkamp, 1995. 224 pp.

Minot est une commune rurale de la Côte-d'Or (arrondissement de Châtillon-sur-Seine, canton d'Aignay-le-Duc), située sur un plateau calcaire assez boisé qui se rattache au plateau de Langres. Cette commune a été l'objet d'une enquête ethnographique approfondie menée, entre 1967 et 1975, sous les auspices du Laboratoire d'Anthropologie sociale, par Tina Jolas, Marie-Claude Pingaud, Yvonne Verdier et Françoise Zonabend. Résultats de cette enquête, sont parus entre 1968 et 1980 dix-sept articles (principalement dans quatre revues: L'Homme, Ethnologie française, Études rurales, Annales E.S.C) et trois livres : près de 1400 pages qui constituent un dossier auquel un historien ne doit pas rester indifférent.Ce dossier en effet est original, très riche, mais aussi irritant à certains égards pour l'historien. L'originalité était pour ainsi dire contenue dans les prémisses : quatre intellectuelles perdues dans un village isolé du plateau de Langres et disposant comme cadre de référence principal du structuralisme manière Lévi-Strauss ! La moisson, comment s'en étonner, est à la fois passionnante et légèrement bancale.On essaiera d'abord de présenter une synthèse très succincte des informations les plus notables qui ressortent de cette enquête, puis l'on tentera, après avoir cerné diverses zones d'ombre, de proposer une hypothèse susceptible de conférer plus de cohérence, sinon d'intelligibilité, à certaines données recueillies.

Abstract
The paper explores the main paradigmatic failures of structural functionalism in anthropology. Structural functionalism explains institutions and social behavior by their contribution to the reproduction of social structure. Starting from Radcliffe-Brown and Malinowski, who represent two main variants of functionalism in anthropology, its main paradigmatic problems are discussed: its inability to analyze social conflict and change, its reducing of society to norms and values as well as its mode of explaining social facts. These failures are illustrated by two functional theories of tribal wars, by Evans-Pritchard and by Rappaport. Various theoretical alternatives emerge from the decline of functionalism in anthropology. Conflict theory as well as game theory, new institutionalism, theories of collective action and evolutionary economics represent true alternatives. This again is illustrated by a theory of tribal war, explaining cooperation both within local groups and between allies against the background of the warlike social environment in which local groups are interacting.

Ce n'est pas sans quelque méfiance que les gens sérieux ouvrent un livre consacré aux Basques. On nous a tellement gavés de fade littérature à l'usage des touristes, d'histoires de contrebandiers et de joueurs de pelote ! Si l'on sort du genre « syndicat d'initiative », c'est pour tomber assez souvent dans un chauvinisme virulent d'érudition locale. La langue basque ellemême, si passionnante qu'elle soit pour les linguistes, est d'une utilité à peu près nulle pour la culture générale : elle n'a ni donné naissance à une littérature qui compte, ni servi dans les documents officiels. — Du moins, les études basques n'ont pas été en France une pomme de discorde. Il n'en a pas été de même de l'autre côté de la frontière. Dans les luttes sanglantes qui, il y a quelques années à peine, ont opposé les champions de Fautonomisme et ceux de la centralisation, l'érudition a eu sa part de responsabilité.