Ce texte, destiné à un ouvrage publié en Espagne, résume à la fois l'histoire récente de la construction des identités régionales dans le Midi de la France et les étapes successives des politiques de patrimonialisation impliquant l'ethnologie
Ce texte, destiné à un ouvrage publié en Espagne, résume à la fois l'histoire récente de la construction des identités régionales dans le Midi de la France et les étapes successives des politiques de patrimonialisation impliquant l'ethnologie
Repris avec modification dans le mémoire de synthèse de mon HDR : Parcours en anthropologie maritime, en technologie, en anthropologie de la parenté et des rituels, de la Bretagne à la Nouvelle-Calédonie kanak, EPHE Paris 20 mai 2010. ; National audience ; Rencontre de la pratique ethnologique en milieu kanak en Nouvelle-Calédonie et du militantisme anticolonialiste d'une anthropologue engagée auprès des Kanak avec presse locale anti-indépendantiste
Repris avec modification dans le mémoire de synthèse de mon HDR : Parcours en anthropologie maritime, en technologie, en anthropologie de la parenté et des rituels, de la Bretagne à la Nouvelle-Calédonie kanak, EPHE Paris 20 mai 2010. ; National audience ; Rencontre de la pratique ethnologique en milieu kanak en Nouvelle-Calédonie et du militantisme anticolonialiste d'une anthropologue engagée auprès des Kanak avec presse locale anti-indépendantiste
Repris avec modification dans le mémoire de synthèse de mon HDR : Parcours en anthropologie maritime, en technologie, en anthropologie de la parenté et des rituels, de la Bretagne à la Nouvelle-Calédonie kanak, EPHE Paris 20 mai 2010. ; National audience ; Rencontre de la pratique ethnologique en milieu kanak en Nouvelle-Calédonie et du militantisme anticolonialiste d'une anthropologue engagée auprès des Kanak avec presse locale anti-indépendantiste
Revue d'ouvrage ; International audience ; Dans le domaine de la gestion des risques, et dans celle des inondations en particulier, un accent important a récemment été mis sur la promotion de l'information et de l'activation d'une dite « culture du risque ». Cette évolution notable émane principalement des limites attestées des politiques basées sur la technique et la maîtrise des inondations par les experts ou la puissance publique. Face à cet enjeu, les regards anthropologiques s'avèrent pertinents en ce qu'ils permettent une compréhension fine de la relation entretenue par les habitants avec le risque et la catastrophe. Le regard que nous propose Julien Langumier dans son ouvrage est de ceux-là. Il y restitue le travail ethnographique qu'il a mené durant sa thèse à Cuxac-d'Aude, village du Sud de la France dramatiquement inondé en novembre 1999. Si les projecteurs des médias sur la catastrophe orientèrent son intérêt pour le site, son regard d'ethnologue se porta sur le retour à l'anonymat d'un village sinistré, sur ce qui se passe lorsque le sujet disparaît de la chambre d'échos des médias et que ceux qui (sur)vivent dans cette zone à risque s'en retournent à leur quotidien. À travers une monographie thématique, J. Langumier va ainsi restituer les modes d'appropriation de la tragédie au niveau local. Cette étude de cas, pour locale qu'elle soit, a une portée générale en ce qu'elle « enseigne et renseigne sur les façons d'explorer anthropologiquement ces matériaux ténus, réels ou virtuels, écrits ou oraux, conscients ou inconscients qui ordonnent désormais la vie des gens qui résident là » (Zonabend, préface, 2008). Son travail de thèse tout comme l'ouvrage qui en rend compte s'organisent en trois temps, traduisant la dynamique de la recherche qui a progressivement réinscrit l'événement dans le quotidien : l'événement-récit, l'événement-cause et l'événement-mémoire. La première partie – l'événement-récit et les pratiques de témoignages – retrace les débuts de l'enquête, marqués par la volonté des personnes ...
Revue d'ouvrage ; International audience ; Dans le domaine de la gestion des risques, et dans celle des inondations en particulier, un accent important a récemment été mis sur la promotion de l'information et de l'activation d'une dite « culture du risque ». Cette évolution notable émane principalement des limites attestées des politiques basées sur la technique et la maîtrise des inondations par les experts ou la puissance publique. Face à cet enjeu, les regards anthropologiques s'avèrent pertinents en ce qu'ils permettent une compréhension fine de la relation entretenue par les habitants avec le risque et la catastrophe. Le regard que nous propose Julien Langumier dans son ouvrage est de ceux-là. Il y restitue le travail ethnographique qu'il a mené durant sa thèse à Cuxac-d'Aude, village du Sud de la France dramatiquement inondé en novembre 1999. Si les projecteurs des médias sur la catastrophe orientèrent son intérêt pour le site, son regard d'ethnologue se porta sur le retour à l'anonymat d'un village sinistré, sur ce qui se passe lorsque le sujet disparaît de la chambre d'échos des médias et que ceux qui (sur)vivent dans cette zone à risque s'en retournent à leur quotidien. À travers une monographie thématique, J. Langumier va ainsi restituer les modes d'appropriation de la tragédie au niveau local. Cette étude de cas, pour locale qu'elle soit, a une portée générale en ce qu'elle « enseigne et renseigne sur les façons d'explorer anthropologiquement ces matériaux ténus, réels ou virtuels, écrits ou oraux, conscients ou inconscients qui ordonnent désormais la vie des gens qui résident là » (Zonabend, préface, 2008). Son travail de thèse tout comme l'ouvrage qui en rend compte s'organisent en trois temps, traduisant la dynamique de la recherche qui a progressivement réinscrit l'événement dans le quotidien : l'événement-récit, l'événement-cause et l'événement-mémoire. La première partie – l'événement-récit et les pratiques de témoignages – retrace les débuts de l'enquête, marqués par la volonté des personnes ...
International audience ; L'année passée, j'ai soumis à l'atelier d'écriture un texte, rédigé pour l'occa-sion, qui posait la question de l'utilisation des données historiques en ethno-logie. Il s'agissait du synopsis de la première partie de ma thèse consacrée — comme c'est souvent le cas en ethnologie — à la présentation du cadre géographique, historique, politique et culturel de l'étude. Mon intention était de soumettre à de jeunes chercheurs, étudiant des régions du monde très diffé-rentes, le douloureux problème que rencontre l'ethnologue qui travaille en Chine : il doit affronter un monstre, l'histoire du pays. La Chine a beau-coup écrit sur sa propre histoire. Et elle revendique haut et fort cette histoire ancienne faite d'une succession de dynasties impériales qui ont chacune rédigé leurs monographies et leurs annales. Lors de l'enquête ethnographique, cette histoire revient sans cesse, tant dans les témoignages oraux que dans les documents écrits. Comment donc maîtriser ce monstre et quel espace lui accorder ensuite dans la rédaction de la thèse ? Derrière cette interrogation méthodologique, surgit alors une problématique épistémologique : dans quelle mesure l'ethno-logue (non historien) peut-il et doit-il intégrer à sa recherche les données his-toriques qu'il a collectées pour sa propre instruction ? Le passage par l'histoire est certes l'un des détours obligés que l'ethnologue doit faire pour décrypter les références du groupe humain qu'il étudie. Il se retrouve alors immergé dans un monde qui n'est pas le sien. Comment opère-t-il s'il lui incombe de « faire de l'histoire » ? La question se décline en plusieurs interrogations : comment gère-t-il les sources historiques — « l'histoire des histo-riens » — quand elles existent ? Et quand il ne dispose que de sources primaires, ses méthodes d'investigation lui permettent-elles de défendre une « histoire d'ethnologue » ? Doit-il renoncer complètement à rechercher des « vérités historiques » ? Si pour l'ethnologue il n'y a pas de déterminisme historique, ...
International audience ; L'année passée, j'ai soumis à l'atelier d'écriture un texte, rédigé pour l'occa-sion, qui posait la question de l'utilisation des données historiques en ethno-logie. Il s'agissait du synopsis de la première partie de ma thèse consacrée — comme c'est souvent le cas en ethnologie — à la présentation du cadre géographique, historique, politique et culturel de l'étude. Mon intention était de soumettre à de jeunes chercheurs, étudiant des régions du monde très diffé-rentes, le douloureux problème que rencontre l'ethnologue qui travaille en Chine : il doit affronter un monstre, l'histoire du pays. La Chine a beau-coup écrit sur sa propre histoire. Et elle revendique haut et fort cette histoire ancienne faite d'une succession de dynasties impériales qui ont chacune rédigé leurs monographies et leurs annales. Lors de l'enquête ethnographique, cette histoire revient sans cesse, tant dans les témoignages oraux que dans les documents écrits. Comment donc maîtriser ce monstre et quel espace lui accorder ensuite dans la rédaction de la thèse ? Derrière cette interrogation méthodologique, surgit alors une problématique épistémologique : dans quelle mesure l'ethno-logue (non historien) peut-il et doit-il intégrer à sa recherche les données his-toriques qu'il a collectées pour sa propre instruction ? Le passage par l'histoire est certes l'un des détours obligés que l'ethnologue doit faire pour décrypter les références du groupe humain qu'il étudie. Il se retrouve alors immergé dans un monde qui n'est pas le sien. Comment opère-t-il s'il lui incombe de « faire de l'histoire » ? La question se décline en plusieurs interrogations : comment gère-t-il les sources historiques — « l'histoire des histo-riens » — quand elles existent ? Et quand il ne dispose que de sources primaires, ses méthodes d'investigation lui permettent-elles de défendre une « histoire d'ethnologue » ? Doit-il renoncer complètement à rechercher des « vérités historiques » ? Si pour l'ethnologue il n'y a pas de déterminisme historique, ...
International audience ; L'année passée, j'ai soumis à l'atelier d'écriture un texte, rédigé pour l'occa-sion, qui posait la question de l'utilisation des données historiques en ethno-logie. Il s'agissait du synopsis de la première partie de ma thèse consacrée — comme c'est souvent le cas en ethnologie — à la présentation du cadre géographique, historique, politique et culturel de l'étude. Mon intention était de soumettre à de jeunes chercheurs, étudiant des régions du monde très diffé-rentes, le douloureux problème que rencontre l'ethnologue qui travaille en Chine : il doit affronter un monstre, l'histoire du pays. La Chine a beau-coup écrit sur sa propre histoire. Et elle revendique haut et fort cette histoire ancienne faite d'une succession de dynasties impériales qui ont chacune rédigé leurs monographies et leurs annales. Lors de l'enquête ethnographique, cette histoire revient sans cesse, tant dans les témoignages oraux que dans les documents écrits. Comment donc maîtriser ce monstre et quel espace lui accorder ensuite dans la rédaction de la thèse ? Derrière cette interrogation méthodologique, surgit alors une problématique épistémologique : dans quelle mesure l'ethno-logue (non historien) peut-il et doit-il intégrer à sa recherche les données his-toriques qu'il a collectées pour sa propre instruction ? Le passage par l'histoire est certes l'un des détours obligés que l'ethnologue doit faire pour décrypter les références du groupe humain qu'il étudie. Il se retrouve alors immergé dans un monde qui n'est pas le sien. Comment opère-t-il s'il lui incombe de « faire de l'histoire » ? La question se décline en plusieurs interrogations : comment gère-t-il les sources historiques — « l'histoire des histo-riens » — quand elles existent ? Et quand il ne dispose que de sources primaires, ses méthodes d'investigation lui permettent-elles de défendre une « histoire d'ethnologue » ? Doit-il renoncer complètement à rechercher des « vérités historiques » ? Si pour l'ethnologue il n'y a pas de déterminisme historique, quel rôle peut-il accorder à ces données ? Quelle légitimité donner à l'apport d'éléments historiques à la réflexion anthropologique ? Rappe-lons-nous le reproche qui fut adressé à Marcel Granet, un des grands noms
This exploratory research begins with a review of the origins of the velocipede and the motivations that led Karl von Drais to design the draisienne. We will then discuss the innovation of the modern bicycle, looking at the invention of the pedal and the saddle. As this research is the fruit of long-term work, we will be led to clarify two elements of the history of velocipedy, namely the use of the term "la petite reine" and to add some details about the folding bicycle. The invention of the modern bicycle will be the occasion to enter into discussion with the Simondonian apparatus, which will allow us to rebound on two contemporary aspects linked to neoliberalism with the injunction to mobility and its re- moralisation. Our journey will lead us to the study of two practices linked to the bicycle, namely cycling and travelling. Finally, the acceleration of daily cycling practices in the contexts of the ecological transition and the Covid 19 pandemic will be the occasion for a return to the economic, political, social and cultural stakes linked to the city in the face of new postures, as much from the point of view of activist and associative movements as from the point of view of the State and its ramifications. ; Cette recherche exploratoire débute par une relecture des origines du vélocipède et des motivations qui ont conduit Karl von Drais à concevoir la draisienne. Nous discuterons ensuite de l'innovation qu'à constituée la bicyclette moderne, en nous penchant sur une relecture de l'invention de la pédale et de la selle. Cette recherche étant le fruit d'un travail sur le long terme, nous serons amené à préciser deux éléments de l'histoire de la vélocipédie que sont l'emploi du terme de « la petite reine » et d'ajouter quelques précisions sur le vélo pliant. L'invention du vélo moderne sera l'occasion d'entrer en discussion avec l'appareil simondonien, ce qui nous permettra de rebondir sur deux aspects contemporains liés au néolibéralisme avec l'injonction à la mobilité et sa re-moralisation. Notre parcours ...
This exploratory research begins with a review of the origins of the velocipede and the motivations that led Karl von Drais to design the draisienne. We will then discuss the innovation of the modern bicycle, looking at the invention of the pedal and the saddle. As this research is the fruit of long-term work, we will be led to clarify two elements of the history of velocipedy, namely the use of the term "la petite reine" and to add some details about the folding bicycle. The invention of the modern bicycle will be the occasion to enter into discussion with the Simondonian apparatus, which will allow us to rebound on two contemporary aspects linked to neoliberalism with the injunction to mobility and its re- moralisation. Our journey will lead us to the study of two practices linked to the bicycle, namely cycling and travelling. Finally, the acceleration of daily cycling practices in the contexts of the ecological transition and the Covid 19 pandemic will be the occasion for a return to the economic, political, social and cultural stakes linked to the city in the face of new postures, as much from the point of view of activist and associative movements as from the point of view of the State and its ramifications. ; Cette recherche exploratoire débute par une relecture des origines du vélocipède et des motivations qui ont conduit Karl von Drais à concevoir la draisienne. Nous discuterons ensuite de l'innovation qu'à constituée la bicyclette moderne, en nous penchant sur une relecture de l'invention de la pédale et de la selle. Cette recherche étant le fruit d'un travail sur le long terme, nous serons amené à préciser deux éléments de l'histoire de la vélocipédie que sont l'emploi du terme de « la petite reine » et d'ajouter quelques précisions sur le vélo pliant. L'invention du vélo moderne sera l'occasion d'entrer en discussion avec l'appareil simondonien, ce qui nous permettra de rebondir sur deux aspects contemporains liés au néolibéralisme avec l'injonction à la mobilité et sa re-moralisation. Notre parcours ...
This exploratory research begins with a review of the origins of the velocipede and the motivations that led Karl von Drais to design the draisienne. We will then discuss the innovation of the modern bicycle, looking at the invention of the pedal and the saddle. As this research is the fruit of long-term work, we will be led to clarify two elements of the history of velocipedy, namely the use of the term "la petite reine" and to add some details about the folding bicycle. The invention of the modern bicycle will be the occasion to enter into discussion with the Simondonian apparatus, which will allow us to rebound on two contemporary aspects linked to neoliberalism with the injunction to mobility and its re- moralisation. Our journey will lead us to the study of two practices linked to the bicycle, namely cycling and travelling. Finally, the acceleration of daily cycling practices in the contexts of the ecological transition and the Covid 19 pandemic will be the occasion for a return to the economic, political, social and cultural stakes linked to the city in the face of new postures, as much from the point of view of activist and associative movements as from the point of view of the State and its ramifications. ; Cette recherche exploratoire débute par une relecture des origines du vélocipède et des motivations qui ont conduit Karl von Drais à concevoir la draisienne. Nous discuterons ensuite de l'innovation qu'à constituée la bicyclette moderne, en nous penchant sur une relecture de l'invention de la pédale et de la selle. Cette recherche étant le fruit d'un travail sur le long terme, nous serons amené à préciser deux éléments de l'histoire de la vélocipédie que sont l'emploi du terme de « la petite reine » et d'ajouter quelques précisions sur le vélo pliant. L'invention du vélo moderne sera l'occasion d'entrer en discussion avec l'appareil simondonien, ce qui nous permettra de rebondir sur deux aspects contemporains liés au néolibéralisme avec l'injonction à la mobilité et sa re-moralisation. Notre parcours ...
Work and workers in Algeria sets out the premisses of the sociological and anthropological work that Pierre Bourdieu will later develop. This text tries to examine the epistemological assumptions and positions that characterise this book and then show how they differ from the ethological perspectives developed by Gérard Althabe at the same time. The confrontation between the two authors reveals two inverted views. Mr Bourdieu remained committed to a structural approach which he redesigned to think about the relationship of dominance through the mechanisms of their reproduction; the sociological investigation and ethnographic approach are conceived from this perspective as a means of achieving 'objectively' the symbolic structure (objective and subjective) of social positions. Althabe is based on a constructive approach focusing on the production of social reports: the ethnological survey is conceived as a way of knowledge based on communication between the researcher and the subjects of which he or she wants to understand the universe. After Georges Balandier, he focused on a world that was built up by changing the ratios of domination by imaginary power, while Pierre Bourdieu emphasised the mechanisms for reproducing dominance through symbolic. Althabe shows how the world of dominance makes sense from the point of view of the dominate world, whereas Bourdieu analyses the dominant position in the world of dominance. ; Travail et travailleurs en Algérie pose les prémisses de l'œuvre sociologique et anthropologique que Pierre Bourdieu développera ultérieurement. Ce texte s'efforce d'examiner les postulats et positions épistémologiques qui caractérisent cet ouvrage, pour montrer ensuite en quoi ils se distinguent des perspectives ethnologiques élaborées par Gérard Althabe à la même époque. La confrontation entre les deux auteurs laisse apparaître deux conceptions inversées. Bourdieu demeure attaché à une approche structuraliste qu'il réaménage pour penser les rapports de domination à travers les mécanismes de leur ...
The community homes are social child day-care centres, co-managed by the Colombian State and the community, which operate since the 1980s in the vulnerable neighbourhoods of the big Colombian cities. The woman of the house cares for about fifteen children and thus becomes a community mother. The resources provided by the State are managed by associations which gather about twenty community homes. This research studies both the evolution of the community homes on the public scene, and the daily life of the members of an association of beneficiaries of the programme. The author combines the study of a legal corpus which regulates the operation of the community homes and an ethnography conducted in an underprivileged neighbourhood in the southern periphery of Bogotá. With the support of the social regulation theory, the analysis sheds light on the central role played by the community homes in the process of construction of the Colombian nation : within a society burdened by an internal war, child protection is presented as the cornerstone of national integration, a supreme moral value and a lever of social development. The translation into domestic law of the principle of the child's best interest, taken from international legislation, facilitates the institutionalisation of such values. Yet, in the name of these values, the fundamental rights of the community mothers, who have a status of volunteers, and not of employees, are neglected by the State : the community mothers mobilise in order to claim their rights and obtain conclusive results. The mechanisms by which these women are empowered, around their daily child care activities, are exposed. The values associated to child protection thus appear as the bedrock and the driving force of the empowerment of two antagonist social actors : the Colombian State and the community mothers. The light shed on this mechanism, as well as its global anchorage, is intended as a contribution to contemporary anthropology and sociology of childhood. This research also nourishes ...