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Xénophon, le roi et les eunuques ; Xénophon, le roi et les eunuques: Généalogie d'un monstre?
La Cyropédie est l'une des œuvres de Xénophon les plus énigmatiques. Dans un monde grec du IVe siècle où dominent d'autres modèles, ce polygraphe, contemporain de Platon et disciple de Socrate, choisit de célébrer un régime controversé, la monarchie impériale, et son fondateur, Cyrus l'Ancien. Plus étonnant encore, dans la dernière partie de l'œuvre, Cyrus adopte des mœurs fastueuses, caractérisé par un cérémonial imposant et la place particulière que se voient désormais attribuer les eunuques. Comment interpréter ce changement? L'objet de cet article est de montrer que Xénophon, loin de réduire l'eunuque à l'incarnation suprême de l'horreur despotique, le conçoit comme un élément objectivement essentiel d'un régime politique digne d'une approche autonome. En effet, l'auteur ne fait pas des eunuques de simples repoussoirs : il n'abandonne pas les barbares à leur cruauté sans nom, excluant ainsi le régime perse du champ de la réflexion politique au nom de son incomparable monstruosité. Au contraire, il se sert de l'image de la royauté achéménide — fût-elle déformée au regard de la réalité historique — pour développer ses idées propres et poser des problèmes politiques grecs.
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Xénophon, le roi et les eunuques ; Xénophon, le roi et les eunuques: Généalogie d'un monstre?
La Cyropédie est l'une des œuvres de Xénophon les plus énigmatiques. Dans un monde grec du IVe siècle où dominent d'autres modèles, ce polygraphe, contemporain de Platon et disciple de Socrate, choisit de célébrer un régime controversé, la monarchie impériale, et son fondateur, Cyrus l'Ancien. Plus étonnant encore, dans la dernière partie de l'œuvre, Cyrus adopte des mœurs fastueuses, caractérisé par un cérémonial imposant et la place particulière que se voient désormais attribuer les eunuques. Comment interpréter ce changement? L'objet de cet article est de montrer que Xénophon, loin de réduire l'eunuque à l'incarnation suprême de l'horreur despotique, le conçoit comme un élément objectivement essentiel d'un régime politique digne d'une approche autonome. En effet, l'auteur ne fait pas des eunuques de simples repoussoirs : il n'abandonne pas les barbares à leur cruauté sans nom, excluant ainsi le régime perse du champ de la réflexion politique au nom de son incomparable monstruosité. Au contraire, il se sert de l'image de la royauté achéménide — fût-elle déformée au regard de la réalité historique — pour développer ses idées propres et poser des problèmes politiques grecs.
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Xénophon, le roi et les eunuques ; Xénophon, le roi et les eunuques: Généalogie d'un monstre?
La Cyropédie est l'une des œuvres de Xénophon les plus énigmatiques. Dans un monde grec du IVe siècle où dominent d'autres modèles, ce polygraphe, contemporain de Platon et disciple de Socrate, choisit de célébrer un régime controversé, la monarchie impériale, et son fondateur, Cyrus l'Ancien. Plus étonnant encore, dans la dernière partie de l'œuvre, Cyrus adopte des mœurs fastueuses, caractérisé par un cérémonial imposant et la place particulière que se voient désormais attribuer les eunuques. Comment interpréter ce changement? L'objet de cet article est de montrer que Xénophon, loin de réduire l'eunuque à l'incarnation suprême de l'horreur despotique, le conçoit comme un élément objectivement essentiel d'un régime politique digne d'une approche autonome. En effet, l'auteur ne fait pas des eunuques de simples repoussoirs : il n'abandonne pas les barbares à leur cruauté sans nom, excluant ainsi le régime perse du champ de la réflexion politique au nom de son incomparable monstruosité. Au contraire, il se sert de l'image de la royauté achéménide — fût-elle déformée au regard de la réalité historique — pour développer ses idées propres et poser des problèmes politiques grecs.
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Xénophon, le roi et les eunuques
In: Revue française d'histoire des idées politiques: revue semestrielle, Heft 11, S. 3-26
ISSN: 1266-7862
Unique Eunuque's melodist reverse; L'envers mélodiste d'Unique Eunuque
In: Transposition: musique et sciences sociales, Heft 1
ISSN: 2110-6134
Mohamed Meouak, Saqaliba : eunuques et esclaves à la conquête du pouvoir
In: Mélanges de la Casa de Velazquez, Heft 35-1, S. 289-291
ISSN: 2173-1306
Ṣaqāliba, eunuques et esclaves à la conquête du pouvoir: géographie et histoire des élites politiques "marginales" dans l'Espagne umayyade
In: Suomalaisen Tiedeakatemian toimituksia
In: Humaniora 331
Servants at the Gate: Eunuchs at the Court of al-Muqtadir
In: Journal of the economic and social history of the Orient: Journal d'histoire économique et sociale de l'orient, Band 48, Heft 2, S. 234-252
ISSN: 1568-5209
AbstractThis paper investigates the eunuch's institution in the court of the Abbasid caliph al-Muqtadir and seeks, first, to delineate the variety of functions that the eunuchs held in the early fourth/tenth century Abbasid court both in the harem and in ceremonial; second, it investigates the careers of the eunuchs Sāfī al-Huramī and Muflih al-Khādim al-Aswad, exploring their sources of authority and their various networks which allowed them to exercise a high degree of political influence. Le but de ce travail est d'étudier l'institution "Eunuque" au coeur de la cour Abbaside du caliphe al-Muqtadir. En premier lieu nous soulignons les fonctions multiples que les eunuques performaient dans la cour abbaside (début 4/10ème siècle) tant au sein du harem pendant le ceremonial royal. En second lieu nous explorons plus en détail les carrières des eunuques Sāfī al-Huramī et Muflih al-Khādim al-Aswad, identifiant les sources de leur pouvoir et les réseaux differents qui leur permirent d'éxercer une veritable influence politique.
Celibate and childless men in power: ruling eunuchs and bishops in the pre-modern world
"This book explores a striking common feature of pre-modern ruling systems on a global scale: the participation of childless and celibate men as integral parts of the elites. In bringing court eunuchs and bishops together, this collection shows that the integration of men who were normatively or physically excluded from biological fatherhood offered pre-modern dynasties the potential to use different reproduction patterns. The shared focus on ruling eunuchs and bishops also reveals that these men had a specific position at the intersection of four fields: power, social dynamics, sacredness and gender/masculinities. The thirteen chapters present case studies on clerics in Medieval Europe and court eunuchs in the Middle East, Byzantium, India and China. They analyze how these men in their different frameworks acted as politicians, participated in social networks, provided religious authority, and discuss their masculinities. Taken together, this collection sheds light on the political arena before the modern nation-state excluded these unmarried men from the circles of political power."--Provided by publisher.
Sur l'histoire de la Chine au XVIIe siècle (Note critique)
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 36, Heft 3, S. 467-472
ISSN: 1953-8146
Les historiens de l'Extrême-Orient portent depuis quelques années un grand intérêt au XVIIe siècle, période de transition riche en événements qui ont eu de grandes conséquences et de profonds retentissements psychologiques. Au Japon, le morcellement politique disparaît au profit de la centralisation des Tokugawa et la fermeture à peu près totale du pays à partir de 1638 met un terme à l'expansion maritime de la seconde moitié du XVIe siècle et des premières années du XVIIe. En Chine, l'isolement du pouvoir central, l'affrontement désespéré du parti des honnêtes gens (le Donglin) contre la domination des eunuques, la corruption, l'incapacité du gouvernement, l'épuisement des finances publiques et les grandes insurrections des années 1628-1644 aboutissent à la prise de Pékin par les armées de Li Zicheng, cependant que s'est constitué dans le Nord-Est, depuis le début du siècle, le pouvoir sino-mandchou qui allait s'installer en Chine et s'y maintenir jusqu'en 1911.
L'extravagance des banquets d'artistes florentins. Une garantie de bon aloi (Florence, 1512)
Ce volume, le second d'une trilogie sur le thème d'a étrangetés ", comprend vingt études explorant des oeuvres italiennes comprises entre la toute fin du XVe siècle et la décennie en cours, littéraires, filmiques, picturales et opéristiques. Elles mettent en question les incidences narratologiques, esthétiques et bien sûr ontologiques de la monstruosité, de l'extravagance, de l'excentricité, de toute forme d'anomalie de personnages qui hantent les textes et les images considérés. On y croisera forcément, entre Pinocchio et les organes-soldats d'un roman du XVIIe siècle, des anges, des géants, des eunuques, des zombis et des loups-garous, les monstres les plus variés, des êtres hybrides, tantôt drôles, tantôt inquiétants qui, après les " Objets Etranges " précédemment examinés - voir volume publié dans la même collection -, marquent les tentatives, pour le coup troublantes, mais intellectuellement stimulantes, de la part des auteurs convoqués, de mettre en scène, pour mieux la contrôler, leur "curiosité ". ; International audience ; Giovan Francesco Rustici (1474-1554) n'a joui ni de son vivant ni auprès de la postérité d'une grande renommée. Vasari décide pourtant de lui consacrer une biographie en bonne place de sa deuxième édition des Vies des plus excellents artistes (1568). Une biographie de vingt pages dont dix sont consacrées à décrire le détail des menus extravagants des singuliers banquets que l'artiste organisait à Florence dans ses appartements de la Sapienza au titre de fondateur et membre éminent des deux Confréries du Chaudron (Compagnia del Paiolo) et de la Truelle (Compagnia della Cazzuola) toutes deux fondées à Florence à quelques mois d'intervalle en 1512. Ces banquets sont des plus excentriques. Giorgio Vasari est le premier à les juger « fantasques et d'une bizarrerie inconcevable »: mets et convives il est vrai, y superposent, brouillent et invertissent avec un manifeste délice fiction et réalité, beau et laid, succulent et répugnant, dans un jeu permanent du sens dessus dessous. Pourtant, le biographe florentin s'y attarde, risquant de réveiller ou valider bien mal à propos les tenaces stéréotypes de l'artiste extravagant, marginal et peu respectable solidement ancrés dans la mentalité collective, particulièrement depuis les nouvelles de Boccace et Bandello. Pourquoi prendre un tel risque dans un contexte artistique fragilisé et précisément tendu vers une quête de réhabilitation de l'image de l'artiste et de la chose d'art ? C'est ce que nous nous proposerons de ici, en montrant comment Vasari instrumentalise le récit pittoresque de l'apparente extravagance de ces banquets et de leurs convives pour inscrire à l'inverse ces manifestations dans les codes les plus attendus du bon aloi politique alors imposés par la nouvelle culture officielle de mise. Le cadre des banquets, les statuts des Confréries évoquées, la rigueur des règlements qui encadrent le déroulement de ces soirées de fêtes, le goût distingué pour les jeux de l'artifice, du paraître et du faux semblant, la maîtrise des plaisirs : toutes ces facettes de l'excentricité singulière de ces repas à thèmes et à malice seront en somme habilement renversées et agréées par Vasari comme autant de manifestations de la plus régulière, convenable et « graziosa » intellectualisation de la chose d'art. L'étrangeté signalée dans ces morceaux d'anthologie devra dès lors être reçue comme une sorte de manifeste gastronomique du Maniérisme naissant en ce début de XVIème siècle (les soirées décrites ayant lieu rappelons-le en 1512). Nous comprendrons en somme que dans le cadre clandestin de ces soirées privées, Vasari nous propose un avant goût des codes et topoi artistiques maniéristes que les académies florentines ; Giovan Francesco Rustici (1474-1554) n'a joui ni de son vivant ni auprès de la postérité d'une grande renommée 1. Vasari décide pourtant de lui consacrer une biographie en bonne place de sa deuxième édition des Vies des plus excellents artistes (1568). Une biographie de vingt pages dont dix sont consacrées à décrire le détail des menus extravagants des singuliers banquets que l'artiste organisait à Florence dans ses appartements de la Sapienza au titre de fondateur et membre éminent des deux Confréries du Chaudron (Compagnia del Paiolo) et de la Truelle (Compagnia della Cazzuola) toutes deux fondées à Florence à quelques mois d'intervalle en 1512. Ces banquets sont des plus excentriques. Giorgio Vasari est le premier à les juger « fantasques et d'une bizarrerie inconcevable »: mets et convives il est vrai, y superposent, brouillent et invertissent avec un manifeste délice fiction et réalité, beau et laid, succulent et répugnant, dans un jeu permanent du sens dessus dessous. Pourtant, le biographe florentin s'y attarde, risquant de réveiller ou valider bien mal à propos les tenaces stéréotypes de l'artiste extravagant, marginal et peu respectable solidement ancrés dans la mentalité collective, particulièrement depuis les nouvelles de Boccace et Bandello. Pourquoi prendre un tel risque dans un contexte artistique fragilisé et précisément tendu vers une quête de réhabilitation de l'image de l'artiste et de la chose d'art ? C'est ce que nous nous proposerons de ici, en montrant comment Vasari instrumentalise le récit pittoresque de l'apparente extravagance de ces banquets et de leurs convives pour inscrire à l'inverse ces manifestations dans les codes les plus attendus du bon aloi politique alors imposés par la nouvelle culture officielle de mise. Le cadre des banquets, les statuts des Confréries évoquées, la rigueur des règlements qui encadrent le déroulement de ces soirées de fêtes, le goût distingué pour les jeux de l'artifice, du paraître et du faux semblant, la maîtrise des plaisirs : toutes ces facettes de l'excentricité singulière de ces repas à thèmes et à malice seront en somme habilement renversées et agréées par Vasari comme autant de manifestations de la plus réglementaire, convenable et donc « graziosa » intellectualisation de la chose d'art. L'étrangeté signalée dans ces morceaux d'anthologie devra dès lors être reçue comme une sorte de manifeste gastronomique du Maniérisme naissant en ce début de XVIème siècle (les soirées décrites ayant lieu rappelons-le en 1512). Nous comprendrons en somme que dans le cadre clandestin de ces soirées privées, Vasari nous propose un avant goût des codes et topoi artistiques maniéristes que les académies florentines
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