International audience ; Le questionnement qui est au cœur de ce chapitre consiste à voir dans quelle mesure se construit dans l'expérience florentine une terrible aporie : celle de « l'homme d'état républicain » , à savoir celle d'un individu susceptible d'incarner à la fois la défense éthique des valeurs de liberté et d'égalité mais aussi la défense politique et militaire de l'État. Cette aporie trouve sa source dans l'instabilité et la polysémie du terme stato , de « l'état » qui n'est pas encore l'État, suivant une mobilité sémantique que toute la critique relève mais dans laquelle on ne voit trop souvent qu'une sorte d'incomplétude par rapport à la saison hobbesienne qui va suivre. De la sorte, ce croisement des réflexion sur l'État et la République comme questions ouvertes, contemporaines, indissociables (et non circonscrites, successives ou hétérogènes) pourrait contribuer à poser de façon différente la question qui sera au cœur des pensées et des histoires républicaines à partir du XVIIIe siècle : la république peut-elle garantir une jonction inédite de la légitimité politico-éthique avec l'efficacité gouvernementale et la définition institutionnelle d'une forme de souveraineté collective ?
International audience ; Le questionnement qui est au cœur de ce chapitre consiste à voir dans quelle mesure se construit dans l'expérience florentine une terrible aporie : celle de « l'homme d'état républicain » , à savoir celle d'un individu susceptible d'incarner à la fois la défense éthique des valeurs de liberté et d'égalité mais aussi la défense politique et militaire de l'État. Cette aporie trouve sa source dans l'instabilité et la polysémie du terme stato , de « l'état » qui n'est pas encore l'État, suivant une mobilité sémantique que toute la critique relève mais dans laquelle on ne voit trop souvent qu'une sorte d'incomplétude par rapport à la saison hobbesienne qui va suivre. De la sorte, ce croisement des réflexion sur l'État et la République comme questions ouvertes, contemporaines, indissociables (et non circonscrites, successives ou hétérogènes) pourrait contribuer à poser de façon différente la question qui sera au cœur des pensées et des histoires républicaines à partir du XVIIIe siècle : la république peut-elle garantir une jonction inédite de la légitimité politico-éthique avec l'efficacité gouvernementale et la définition institutionnelle d'une forme de souveraineté collective ?
International audience ; Le questionnement qui est au cœur de ce chapitre consiste à voir dans quelle mesure se construit dans l'expérience florentine une terrible aporie : celle de « l'homme d'état républicain » , à savoir celle d'un individu susceptible d'incarner à la fois la défense éthique des valeurs de liberté et d'égalité mais aussi la défense politique et militaire de l'État. Cette aporie trouve sa source dans l'instabilité et la polysémie du terme stato , de « l'état » qui n'est pas encore l'État, suivant une mobilité sémantique que toute la critique relève mais dans laquelle on ne voit trop souvent qu'une sorte d'incomplétude par rapport à la saison hobbesienne qui va suivre. De la sorte, ce croisement des réflexion sur l'État et la République comme questions ouvertes, contemporaines, indissociables (et non circonscrites, successives ou hétérogènes) pourrait contribuer à poser de façon différente la question qui sera au cœur des pensées et des histoires républicaines à partir du XVIIIe siècle : la république peut-elle garantir une jonction inédite de la légitimité politico-éthique avec l'efficacité gouvernementale et la définition institutionnelle d'une forme de souveraineté collective ?
International audience ; Le questionnement qui est au cœur de ce chapitre consiste à voir dans quelle mesure se construit dans l'expérience florentine une terrible aporie : celle de « l'homme d'état républicain » , à savoir celle d'un individu susceptible d'incarner à la fois la défense éthique des valeurs de liberté et d'égalité mais aussi la défense politique et militaire de l'État. Cette aporie trouve sa source dans l'instabilité et la polysémie du terme stato , de « l'état » qui n'est pas encore l'État, suivant une mobilité sémantique que toute la critique relève mais dans laquelle on ne voit trop souvent qu'une sorte d'incomplétude par rapport à la saison hobbesienne qui va suivre. De la sorte, ce croisement des réflexion sur l'État et la République comme questions ouvertes, contemporaines, indissociables (et non circonscrites, successives ou hétérogènes) pourrait contribuer à poser de façon différente la question qui sera au cœur des pensées et des histoires républicaines à partir du XVIIIe siècle : la république peut-elle garantir une jonction inédite de la légitimité politico-éthique avec l'efficacité gouvernementale et la définition institutionnelle d'une forme de souveraineté collective ?
International audience ; Le questionnement qui est au cœur de ce chapitre consiste à voir dans quelle mesure se construit dans l'expérience florentine une terrible aporie : celle de « l'homme d'état républicain » , à savoir celle d'un individu susceptible d'incarner à la fois la défense éthique des valeurs de liberté et d'égalité mais aussi la défense politique et militaire de l'État. Cette aporie trouve sa source dans l'instabilité et la polysémie du terme stato , de « l'état » qui n'est pas encore l'État, suivant une mobilité sémantique que toute la critique relève mais dans laquelle on ne voit trop souvent qu'une sorte d'incomplétude par rapport à la saison hobbesienne qui va suivre. De la sorte, ce croisement des réflexion sur l'État et la République comme questions ouvertes, contemporaines, indissociables (et non circonscrites, successives ou hétérogènes) pourrait contribuer à poser de façon différente la question qui sera au cœur des pensées et des histoires républicaines à partir du XVIIIe siècle : la république peut-elle garantir une jonction inédite de la légitimité politico-éthique avec l'efficacité gouvernementale et la définition institutionnelle d'une forme de souveraineté collective ?
The contribution compares the political engagement of the Dominican Remigio de' Girolami and Dante Alighieri between 1293 and 1302, concentrating on Remigio. After presenting the political orientations of his original milieu, it examines his participation in Forentine political life in the years 1293-1301, then describes his attitude after the victory of the Black Guelphs in 1302, and finally, compares the political career of Remigio to Dante's. These parallel lives illuminate certain points of contacts between these two personalities as well as their reactions to the ban of the White Guelphs from Florence. ; L'articolo paragona l'impegno politico del domenicano Remigio de' Girolami con quello di Dante Alighieri tra 1293 e 1302, concentrando l'analisi su Remigio. Dopo aver presentato gli orientamenti politici del suo ambiente d'origine, esamina la sua partecipazione alla vita politica fiorentina negli anni 1293-1301, e descrive il suo atteggiamento dopo la vittoria dei Guelfi neri nel 1302; procede infine al confronto con Dante. Le due vite parallele rivelano alcuni punti di contatto tra le due personalità, ad esempio, le reazioni alla cacciata dei Guelfi bianchi dalla scenapolitica fiorentina.
Encore un ouvrage sur l'ouverture européenne, me direz-vous. Ce fut notre première réaction lorsque nous avons envisagé d'écrire sur le sujet. Le marché nous sembla inondé d'ouvrages censés traiter de l'Europe unie et des changements que cette date apporterait. Toutefois, lorsque nous avons réellement cherché un document pour l'exploiter au cours de nos séminaires de l'INSEAD, nous avons réalisé qu'en fait, il était urgent d'écrire un livre qui couvrirait le sujet simplement, s'adresserait aux cadres et fournirait des conseils pratiques aUx entreprises déjà présentes en Europe ou cherchant à tirer parti de la création du marché unique. Les ouvrages actuels, même ceux qui titrent « affaires» et « management », sont essentiellement des manuels économiques ou politiques qui éludent les véritables inquiétudes des hommes d'affaires. La stratégie, le marketing, la production et les ressources humaines sont autant de sujets qui n'étaient pas véritablement traités par des ouvrages plus que superficiels de peu d'utilité pour les cadres. En outre, il était peu question de « l'après-1992 » et de ses conséquences sur les entreprises. L'INSEAD, en tant que premier institut européen des affaires réputé pour la qualité de ses chargés de cours, se fixa pour objectif de présenter les faits, les enjeux et les dangers à un public d'hommes d'affaires. Nous avons cherché à dresser un inventaire exhaustif de tous les aspects du marché unique et de leurs implications pour les entreprises et, par là même, à répondre aux questions qui reviennent sans cesse dans la bouche des cadres.
A Florence, "Libertà" est utilisée de façon omniprésente dans la diplomatique, la littérature mémorielle ou la rhétorique humaniste, comme un emblème de la ville, doté de fonctions complexes et présent au sein de stratégies extrêmement hétérogènes. L'objet de cette étude n'est pas de rendre compte de la totalité des fonctions jouées par la " libertas/libertà " dans l'horizon mental des Florentins, mais d'examiner la façon dont la tradition s'élabore chez trois acteurs de premier plan de cette mémoire florentine de la liberté : Leonardo Bruni, Machiavel et Francesco Guicciardini. L'objet est ainsi d'analyser la façon dont opère la valeur traditionnelle de la liberté dans la réflexion politique menée à Florence à deux moments de son histoire, le gouvernement des Albizzi en premier lieu, et le gouvernement des guerres d'Italie ensuite, de 1494 à 1530.
A Florence, "Libertà" est utilisée de façon omniprésente dans la diplomatique, la littérature mémorielle ou la rhétorique humaniste, comme un emblème de la ville, doté de fonctions complexes et présent au sein de stratégies extrêmement hétérogènes. L'objet de cette étude n'est pas de rendre compte de la totalité des fonctions jouées par la " libertas/libertà " dans l'horizon mental des Florentins, mais d'examiner la façon dont la tradition s'élabore chez trois acteurs de premier plan de cette mémoire florentine de la liberté : Leonardo Bruni, Machiavel et Francesco Guicciardini. L'objet est ainsi d'analyser la façon dont opère la valeur traditionnelle de la liberté dans la réflexion politique menée à Florence à deux moments de son histoire, le gouvernement des Albizzi en premier lieu, et le gouvernement des guerres d'Italie ensuite, de 1494 à 1530.
A Florence, "Libertà" est utilisée de façon omniprésente dans la diplomatique, la littérature mémorielle ou la rhétorique humaniste, comme un emblème de la ville, doté de fonctions complexes et présent au sein de stratégies extrêmement hétérogènes. L'objet de cette étude n'est pas de rendre compte de la totalité des fonctions jouées par la " libertas/libertà " dans l'horizon mental des Florentins, mais d'examiner la façon dont la tradition s'élabore chez trois acteurs de premier plan de cette mémoire florentine de la liberté : Leonardo Bruni, Machiavel et Francesco Guicciardini. L'objet est ainsi d'analyser la façon dont opère la valeur traditionnelle de la liberté dans la réflexion politique menée à Florence à deux moments de son histoire, le gouvernement des Albizzi en premier lieu, et le gouvernement des guerres d'Italie ensuite, de 1494 à 1530.
A Florence, "Libertà" est utilisée de façon omniprésente dans la diplomatique, la littérature mémorielle ou la rhétorique humaniste, comme un emblème de la ville, doté de fonctions complexes et présent au sein de stratégies extrêmement hétérogènes. L'objet de cette étude n'est pas de rendre compte de la totalité des fonctions jouées par la " libertas/libertà " dans l'horizon mental des Florentins, mais d'examiner la façon dont la tradition s'élabore chez trois acteurs de premier plan de cette mémoire florentine de la liberté : Leonardo Bruni, Machiavel et Francesco Guicciardini. L'objet est ainsi d'analyser la façon dont opère la valeur traditionnelle de la liberté dans la réflexion politique menée à Florence à deux moments de son histoire, le gouvernement des Albizzi en premier lieu, et le gouvernement des guerres d'Italie ensuite, de 1494 à 1530.
Ce volume, le second d'une trilogie sur le thème d'a étrangetés ", comprend vingt études explorant des oeuvres italiennes comprises entre la toute fin du XVe siècle et la décennie en cours, littéraires, filmiques, picturales et opéristiques. Elles mettent en question les incidences narratologiques, esthétiques et bien sûr ontologiques de la monstruosité, de l'extravagance, de l'excentricité, de toute forme d'anomalie de personnages qui hantent les textes et les images considérés. On y croisera forcément, entre Pinocchio et les organes-soldats d'un roman du XVIIe siècle, des anges, des géants, des eunuques, des zombis et des loups-garous, les monstres les plus variés, des êtres hybrides, tantôt drôles, tantôt inquiétants qui, après les " Objets Etranges " précédemment examinés - voir volume publié dans la même collection -, marquent les tentatives, pour le coup troublantes, mais intellectuellement stimulantes, de la part des auteurs convoqués, de mettre en scène, pour mieux la contrôler, leur "curiosité ". ; International audience ; Giovan Francesco Rustici (1474-1554) n'a joui ni de son vivant ni auprès de la postérité d'une grande renommée. Vasari décide pourtant de lui consacrer une biographie en bonne place de sa deuxième édition des Vies des plus excellents artistes (1568). Une biographie de vingt pages dont dix sont consacrées à décrire le détail des menus extravagants des singuliers banquets que l'artiste organisait à Florence dans ses appartements de la Sapienza au titre de fondateur et membre éminent des deux Confréries du Chaudron (Compagnia del Paiolo) et de la Truelle (Compagnia della Cazzuola) toutes deux fondées à Florence à quelques mois d'intervalle en 1512. Ces banquets sont des plus excentriques. Giorgio Vasari est le premier à les juger « fantasques et d'une bizarrerie inconcevable »: mets et convives il est vrai, y superposent, brouillent et invertissent avec un manifeste délice fiction et réalité, beau et laid, succulent et répugnant, dans un jeu permanent du sens dessus dessous. Pourtant, le biographe florentin s'y attarde, risquant de réveiller ou valider bien mal à propos les tenaces stéréotypes de l'artiste extravagant, marginal et peu respectable solidement ancrés dans la mentalité collective, particulièrement depuis les nouvelles de Boccace et Bandello. Pourquoi prendre un tel risque dans un contexte artistique fragilisé et précisément tendu vers une quête de réhabilitation de l'image de l'artiste et de la chose d'art ? C'est ce que nous nous proposerons de ici, en montrant comment Vasari instrumentalise le récit pittoresque de l'apparente extravagance de ces banquets et de leurs convives pour inscrire à l'inverse ces manifestations dans les codes les plus attendus du bon aloi politique alors imposés par la nouvelle culture officielle de mise. Le cadre des banquets, les statuts des Confréries évoquées, la rigueur des règlements qui encadrent le déroulement de ces soirées de fêtes, le goût distingué pour les jeux de l'artifice, du paraître et du faux semblant, la maîtrise des plaisirs : toutes ces facettes de l'excentricité singulière de ces repas à thèmes et à malice seront en somme habilement renversées et agréées par Vasari comme autant de manifestations de la plus régulière, convenable et « graziosa » intellectualisation de la chose d'art. L'étrangeté signalée dans ces morceaux d'anthologie devra dès lors être reçue comme une sorte de manifeste gastronomique du Maniérisme naissant en ce début de XVIème siècle (les soirées décrites ayant lieu rappelons-le en 1512). Nous comprendrons en somme que dans le cadre clandestin de ces soirées privées, Vasari nous propose un avant goût des codes et topoi artistiques maniéristes que les académies florentines ; Giovan Francesco Rustici (1474-1554) n'a joui ni de son vivant ni auprès de la postérité d'une grande renommée 1. Vasari décide pourtant de lui consacrer une biographie en bonne place de sa deuxième édition des Vies des plus excellents artistes (1568). Une biographie de vingt pages dont dix sont consacrées à décrire le détail des menus extravagants des singuliers banquets que l'artiste organisait à Florence dans ses appartements de la Sapienza au titre de fondateur et membre éminent des deux Confréries du Chaudron (Compagnia del Paiolo) et de la Truelle (Compagnia della Cazzuola) toutes deux fondées à Florence à quelques mois d'intervalle en 1512. Ces banquets sont des plus excentriques. Giorgio Vasari est le premier à les juger « fantasques et d'une bizarrerie inconcevable »: mets et convives il est vrai, y superposent, brouillent et invertissent avec un manifeste délice fiction et réalité, beau et laid, succulent et répugnant, dans un jeu permanent du sens dessus dessous. Pourtant, le biographe florentin s'y attarde, risquant de réveiller ou valider bien mal à propos les tenaces stéréotypes de l'artiste extravagant, marginal et peu respectable solidement ancrés dans la mentalité collective, particulièrement depuis les nouvelles de Boccace et Bandello. Pourquoi prendre un tel risque dans un contexte artistique fragilisé et précisément tendu vers une quête de réhabilitation de l'image de l'artiste et de la chose d'art ? C'est ce que nous nous proposerons de ici, en montrant comment Vasari instrumentalise le récit pittoresque de l'apparente extravagance de ces banquets et de leurs convives pour inscrire à l'inverse ces manifestations dans les codes les plus attendus du bon aloi politique alors imposés par la nouvelle culture officielle de mise. Le cadre des banquets, les statuts des Confréries évoquées, la rigueur des règlements qui encadrent le déroulement de ces soirées de fêtes, le goût distingué pour les jeux de l'artifice, du paraître et du faux semblant, la maîtrise des plaisirs : toutes ces facettes de l'excentricité singulière de ces repas à thèmes et à malice seront en somme habilement renversées et agréées par Vasari comme autant de manifestations de la plus réglementaire, convenable et donc « graziosa » intellectualisation de la chose d'art. L'étrangeté signalée dans ces morceaux d'anthologie devra dès lors être reçue comme une sorte de manifeste gastronomique du Maniérisme naissant en ce début de XVIème siècle (les soirées décrites ayant lieu rappelons-le en 1512). Nous comprendrons en somme que dans le cadre clandestin de ces soirées privées, Vasari nous propose un avant goût des codes et topoi artistiques maniéristes que les académies florentines
Cette étude propose une relecture des Histoires de Florence à la lumière des catégories employées par Machiavel pour penser l'espace public de la cité dans un contexte de conflits politiques et sociaux. L'objectif est multiple : faire ressortir certaines sources de ce texte jusqu'à présent négligées par la critique ; donner un sens au lexique machiavélien de l'opinion ; historiciser la notion d'opinion publique.