Résumé Les personnes en situation de handicap mental ou psychique ont définitivement acquis le droit à la pratique des activités physiques et sportives par la loi de février 2005 ! Les bienfaits de ces activités sont démontrés, sous réserve de la prise en compte au cours d'une visite médicale de certaines contre-indications ou restrictions, et de l'apport de solutions adaptées à chaque forme de handicap chez cette population très hétérogène. Les possibilités de pratiques, de plus en plus nombreuses, impliquent toutes les fédérations et plus particulièrement la Fédération française du sport adapté.
À partir de la loi de 2005 sur l'inclusion sociale des personnes en situation de handicap, cet article rend compte d'une recherche menée en 2014 auprès de résidents en situation de handicap mental en provenance d'un foyer spécialisé de Molsheim, intégrés dans un foyer ordinaire de Strasbourg en 2013 et accompagnés par cinq éducateurs. Le processus de construction identitaire généré par la mobilité de ces travailleurs est observé. En cohabitant avec des étudiants et travailleurs ordinaires à Strasbourg, ces résidents aspirent à la citoyenneté participative et progressent dans leur inclusion sociale.
La créativité doit être envisagée dans une perspective la plus ouverte possible, qui intègre dans le processus créatif l'idée d'une transformation de la réalité extérieure influençant les comportements et les attentes des personnes qui elles-mêmes modifient la réalité extérieure. Les nombreuses productions artistiques, picturales, théâtrales, de danse ou autres, réalisées par des artistes en situation de handicap mental, et qui demandent un réel processus créatif d'élaboration, témoignent de l'importance que peut prendre l'acte de créer comme vecteur d'affirmation de la personne et comme facteur d'intégration.
Les technologies numériques ont envahi notre quotidien et notre vie professionnelle. Leurs usages permettent de nouveaux modes de communication, d'organisation, de production et d'échange. Mais il existe des inégalités numériques qui semblent être le prolongement d'inégalités sociales. Les personnes en situation de handicap mental et/ou psychique, victimes de représentations sociales stigmatisantes, sont confrontées à ces inégalités. Cependant, dans le cadre de leur activité professionnelle, on leur demande d'acquérir des compétences dans les usages de ces technologies, afin de maintenir une compétitivité dans les Établissements et services d'aide par le travail (Esat) qui les emploient. Chargés de mission e-Inclusion au sein des six Esat de l'Adapei 35, nous devions trouver des solutions pour diffuser l'usage des technologies numériques auprès de ces personnes dans le cadre de leurs activités professionnelles. En adaptant les technologies et les méthodes pédagogiques associées lors d'une expérimentation avec des tablettes tactiles auprès de 80 travailleurs, nous avons mis en œuvre une recherche-action qui avait pour objectif d'étudier les processus d'appropriation personnels, professionnels et institutionnels de ces technologies. Si les participants ont adopté les technologies, ils ont également démontré des capacités et développé de nouvelles compétences.
Le handicap mental d'un enfant constitue un traumatisme dans la psyché parentale qui a un impact sur le développement des liens parents-enfants. C'est surtout autour de la relation mère-enfant que des particularités existent notamment parce que le handicap les sépare et les attache à jamais, laissant souvent sur la touche relationnelle les autres membres de la famille. La problématique familiale sera marquée par des questions identitaires et narcissiques ainsi que par la question de la séparation difficile à élaborer. C'est une étude au fil du temps que nous proposons rendant compte d'une démarche ethnopsychologique.
En France, la maternité chez des femmes en situation de handicap mental est de moins en moins exceptionnelle. Après avoir étudié le concept de parentalité et plus particulièrement le contexte de la parentalité chez des mères en situation de handicap mental, l'auteure propose une analyse des discours, croyances et valeurs de trois personnes-clés issues des domaines médical et de l'accompagnement social. Cette approche exploratoire aide à mieux saisir la problématique de l'intervention auprès de ces mères et, à dégager des priorités permettant de construire la base d'une formation fondée sur les compétences parentales et professionnelles, dans une dynamique de soutien à la parentalité.
Le handicap mental d'un enfant est la source de diverses souffrances très primitives. L'auteur développe l'hypothèse qu'une équipe doit contenir ces souffrances diffuses et peu représentables, qui entraînent tensions, insécurité et malaise dans l'entourage. Les équipes sont ainsi prises dans des positions de symbiose pathologique avec l'enfant et oscilleraient entre chronicité et activisme. Un exemple à propos « d'un enfant insupportable » montre que l'intervention clinique peut arriver à contenir ces souffrances et à modifier les alliances inconscientes éducateur-famille.
Résumé Le sport, la santé, le handicap sont au cœur de représentations sociales encore très stéréotypées. À l'épreuve des faits, c'est-à-dire dans leurs articulations, leurs juxtapositions à des niveaux d'expériences divers, ces notions prennent une force de conviction propice non seulement à réinterroger positivement la question du risque attachée à la personne en situation de handicap mental mais aussi à étayer une dynamique de projets autour du sport et de la santé.