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L'articolo ritorna sull'instaurazione dello Stato moderno in Siria, a partire dalla sua origine nel 1918-1920, per mettere in luce le impasse della sua fondazione e le fondamenta durevoli dell'attuale guerra civile siriana. Incrociando dati storici e antropologici, questo articolo solleva diverse questioni intorno alla relazione tra lo Stato e la società, tra la società e l'individuo : lo Stato siriano è forse riuscito a trasformare dal 1920 dei sudditi ottomani in cittadini ? Se no, perché ? La dittatura ne è una causa o una conseguenza ? Dalla configurazione strutturale della società, chiamata a portare questo Stato in un quadro coloniale, dalla forma Stato, dal rapporto delle élites e delle minoranze con il Potere, alla costruzione nazionale, e fino allo sviluppo del processo di emergenza dell'individuo, l'articolo passa in rassegna le diverse questioni per discutere la regolamentazione politica della crisi siriana. ; L'article revient sur la mise en place de l'État moderne en Syrie, depuis son origine en 1918-1920, pour mettre en lumière les impasses de sa fondation et les soubassements durables de l'actuelle guerre civile syrienne. En croisant des données historiques et anthropologiques, cet article soulève plusieurs questions autour de la relation entre l'État et la société, entre la société et l'individu: l'État syrien a-t-il réussi depuis 1920 à transformer des sujets ottomans en citoyens? Si non, pourquoi, et la dictature en est-elle une cause ou une conséquence? De la configuration structurelle de la société appelée à porter cet État dans un cadre colonial, de la forme de l'État, du rapport des élites et des minorités au pouvoir à la construction nationale, jusqu'à l'essor des processus d'individuation, l'article passe en revue les diverses questions pour discuter le règlement politique de la crise syrienne.

La spécialisation de plus en plus grande et le cloisonnement de nos domaines de recherche (histoire, histoire de l'art, archéologie...) conduisent le plus souvent à étudier et publier séparément, malgré leur complémentarité, les sources épigraphiques et les sources iconographiques. Des salles de nos musées aux rayons de nos bibliothèques, documents sculptés et documents inscrits forment des ensembles "disjoints". Or statuaire et épigraphie, signa et tituli, étaient dans l'Antiquité des éléments conçus ensemble, comme les deux volets d'un même message, indissociables dès la première formulation. Cette conjonction d'un texte et d'une image définit précisément le monumentum si caractéristique de la pratique commémorative romaine. A la suite d'une approche méthodologique, l'ouvrage propose une série d'études sur différents lieux de la société romaine où se croisent données iconographiques et épigraphiques : les espaces civiques de représentation, les espaces et monuments funéraires, les espaces de la religion