Tous les lecteurs de Thucydide savent combien l'historien est discret sur ses politiques. À part quelques lignes à la fin du livre VIII (97, 2) où est bien visible son estime pour le régime des 5.000, rien ne nous est explicitement révélé de ses sentiments sur le gouvernement des cités. .
Cette thèse propose une histoire intellectuelle de l'ordolibéralisme (1932-1950), centrée sur les travaux de Walter Eucken et Wilhelm Röpke, incluant également des références à Franz Böhm, Alexander Rüstow, Leonhard Miksch et Friedrich Lutz. Il s'agit de répondre à la question suivante : comment expliquer que la pensée ordolibérale ait eu les ressources intellectuelles pour peser sur la reconstruction allemande de l'après-guerre Seconde Guerre mondiale ? Répondre à cette interrogation exige, dans un premier temps, de définir clairement ce qu'est l'ordolibéralisme dans son contexte discursif d'apparition. La thèse établit d'abord que l'ordolibéralisme, dans ses composantes épistémologique (Chap. 1), théorique (Chap. 2), idéologique (Chap. 3) ou politique (Chap. 4), peut être défini comme une économie politique du pouvoir : c'est-à-dire une forme de savoir économique, plutôt qu'une sous variété de (néo)libéralisme. L'objectif premier de cette économie politique est de conduire une analyse des sources, des manifestations et des conséquences du pouvoir dans la sphère sociale. Dans un deuxième temps, la thèse montre en quoi cette identité a pu jouer positivement dans la fondation d'une rationalité politique dans les années d'après-guerre en Allemagne de l'Ouest (Chap. 5), et négativement comme rempart aux programmes concurrents, et en particulier face à celui de John Maynard Keynes (Chap. 6). En définitive, la thèse interroge le discours ordolibéral dans sa capacité à servir de référence à des politiques économiques allemandes, puis européennes : une pérennité accompagnée d'une profonde transformation d'une économie politique du pouvoir initial à la forme contemporaine de l'orthodoxie ordolibérale.
L'importance du rôle des émotions dans la connaissance conduit à voir en elles bien davantage qu'un facteur perturbateur. Leur pertinence cognitive, de plus en plus reconnue par les sciences (naturelles, sociales, humaines…), consacre l'importance d'un tournant émotionnel (emotional turn). Les émotions constituent aussi de puissants moteurs de créativité et d'innovation, cruciaux dans la construction des formations socioculturelles. Les textes rassemblés dans le présent volume, dans une perspective résolument interdisciplinaire, traitent d'émotions puissamment agissantes dans l'existence, à la convergence des échelles individuelle et collective. Les deux premières parties s'interrogent sur la spécificité des émotions humainement vécues dans leurs interactions expérimentées via le corps et la raison. Les deux dernières parties abordent les émotions à une plus large échelle : celle des champs culturel et politique. / »Creative Emotions«: The scientific recognition of the cognitive significance of emotions confirms the importance of the emotional turn. Beyond this cognitive dimension, emotions are also motors of creativity, and crucial in the construction of socio-cultural configurations. The interdisciplinary texts gathered in this volume analyse how emotions act in the existence between individual and collective scales. They question the emotions in their interactions via the body and the reason, as well as in the cultural and political fields.
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Par constitution, il est convenu d'entendre un texte établissant la forme organique de l'État, et de tels textes n'existent pas avant le xviiie siècle. Peut-on alors parler de « constitutions » pour le Moyen Âge ? Empiriquement, communes et monarchies avaient des constitutions : aucun texte juridique ne les décrivait, mais elles existaient bel et bien et on en discutait pied à pied les dispositions. Dès qu'ils les ont connues, les juristes et les théologiens ont discuté les constitutions analysées par Aristote dans sa Politique. Nul ne doute cependant du caractère constitutionnel de la monarchie parlementaire anglaise, que l'on considère aujourd'hui comme une constitution coutumière. Une définition trop stricte conduirait donc à passer sous silence certaines situations et expériences déterminantes dans la conceptualisation et l'application d'une idée constitutionnelle dans l'Europe des États qui se met en place à partir du xiie siècle. Le choix d'une définition plus large s'impose. Nous avons donc adopté une définition plus large de ce que peut être une « constitution » : un ensemble de normes auquel, indépendamment de sa forme juridique, une société accorde une valeur fondamentale, parce qu'il définit, garantit et règle sa relation au pouvoir et fixe, ce faisant, les conditions d'un échange politique. Sur la base de cette définition, la mise en œuvre de l'idée constitutionnelle a été envisagée depuis les chartes de franchises (des proto-constitutions ?) jusqu'aux constitutions modernes, en passant par les législations produites par les États. On trouvera ici des études portant sur des textes ayant joué un rôle historique considérable : certains sont célèbres (la Grande Charte de 1215, la Bulle d'Or hongroise et celle de l'Empire), d'autres le sont moins (les tracts des Niveleurs), ou ne sont même pas identifiés comme des textes constitutionnels (les chartes gasconnes). Sur le fond de ces textes, on trouvera une réflexion théorique, portant sur la constitutionnalité du souverain ou sur celle des régimes politiques, ou encore sur les crises constitutionnelles. Sur leurs formes, très diverses, on trouvera aussi une approche mettant en relation les formes et les conditions sociales et politiques de production de ces textes. Enfin, peu de volumes peuvent prétendre rassembler à la fois des études synthétiques et des études de cas portant sur autant de périodes et de lieux différents
Die epochalen Umbrüche im Denken der Frühen Neuzeit waren für die Ausbildung des Weltbilds der Moderne von prägender Kraft. Die Entdeckungen und Neuorientierungen, die Europa in der Zeit zwischen 1400 und 1700 bewegten, bilden nicht nur die Vorgeschichte der Gegenwart, sondern markieren deren Beginn. Mit dem Handbuch Departure for Modern Europe, das die Beiträge des 2007 ausgetragenen Ersten Internationalen Kongresses der European Society for Early Modern Philosophy enthält, liegt erstmalig eine von Experten internationalen Ranges zusammengestellte umfassende Gesamtschau der Erneuerungen und Neuansätzen in allen Bereichen der tätigen Weltgestaltung und intellektuellen Welterfassung in der Frühen Neuzeit vor, auf denen unser modernes Weltbild beruht. Von der Entdeckung der Ökonomie als der treibenden Kraft für die Umformungen der Gesellschaft über die Anerkennung der Freiheit des Subjekts bis hin zur Erneuerung der Wissenschaften unter dem Primat des Kriteriums der empirischen Forschung bleibt die Frühe Neuzeit unter allen Epochen der Philosophie- und Wissenschaftsgeschichte diejenige, auf die wir zuerst zurückblicken müssen, wenn es darum geht, das Weltbild der Moderne aus seinen Anfängen zu verstehen. Das mehrsprachige Handbuch ist auf die folgenden Aspekte fokussiert: 1) the self-reflection of early modern philosophy, 2) the analysis of early modern knowledge about nature, 3) early modern knowledge about man in general and 4) early modern knowledge about human action in particular, and 5) the relation between early modern knowledge and its environment.
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Ce livre a pour objectif la redécouverte de la théorie de la valeur du philosophe autrichien Christian von Ehrenfels; et l'analyse de la possible utilisation de sa théorie dans les sciences économiques actuelles. Après avoir fait connaissance avec Christian von Ehrenfels, l'accent est mis sur l'analyse des principaux traits de sa théorie. Sa complexité fascinante n'a d'égale que la volonté d'exhaustivité du philosophe autrichien. Le débat induit par la discussion sur son utilisation dans les sciences économiques actuelles conduit à la conclusion que le philosophe autrichien a ouvert la voie à une nouvelle perspective sur le processus de valorisation et qu'il mérite à ce titre de sortir de l'oubli.
Der Band zielt auf die Rekonstruktion der Entwicklungsgeschichte der Imagination in der französischen Aufklärungsepoche. In chronologischer Reihenfolge dokumentiert er anhand von 27 Dossiers, wie der Imaginationsbegriff aus den Dispositiven der Erkenntnislehren des 17. Jahrhunderts herausgeführt und unter den Bedingungen unterschiedlicher Disziplinen (Erkenntnistheorie, Medizin, Anthropologie, Poetik) ausdifferenziert wird
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Die vorliegende Diplomarbeit untersucht den ideologischen Widerspruch zwischen einerseits dem Wunsch, auf Basis des absoluten und universellen Gleichheitsprinzips, einen sprachlich "homogenen" Staat zu errichten, und andererseits der sprachlichen und kulturellen Vielfalt, welche das menschliche Zusammenleben in Wirklichkeit kennzeichnet. Auf rechtlicher Ebene sucht die Arbeit eine Antwort auf die Frage, wie der Gleichheitsgrundsatz, vor allem in seiner formellen Dimension, sich mit den Grundätzen von Pluralismus und Minderheitenschutz vereinbaren lässt. Die Arbeit fügt sich insgesamt in die Disziplin des vergleichenden Verfassungsrechts, sowie in jene der Verfassungs- und Ideengeschichte ein, am Begegnungspunkt zwischen linguistischen und juristischen Thematiken. Die Wahl der Methode fiel auf jene des Rechtsvergleichs zwischen zwei positiven Rechtsordnungen, nämlich Frankreich und Italien, welche zwar auf den gleichen Grundannahmen zu fußen scheinen, auf oben gestellte Frage jedoch weitgehend gegensätzliche Antworten gegeben haben. Die Arbeit untersucht die Rechtsordnungen (das geltende Recht, die Rechtsprechung und die parlamentarischen Debatten) dieser seit jeher von sprachlicher Vielfalt gekennzeichneten Ländern, mit dem Ziel, herauszufinden, wie sich in beiden Staaten das Gleichheitsprinzip entwickelt hat und inwieweit historisch ansässige Sprachminderheiten in ihnen eine juristische Berücksichtigung finden. Im Detail werden in erster Linie die verfassungsrechtliche (Nicht-)Anerkennung von Regional- und Minderheitensprachen und deren Sprecher geprüft, sowie die historischen und ideengeschichtlichen Hintergründe aufgezeigt. Es wird ebenso kurz Einblick genommen in den spezifischen europäischen Rechtsrahmen (EU und Europarat). Die Gegenüberstellung der Rechtsordnungen Italiens und Frankreichs ist deshalb von besonderem Interesse, weil diese häufig als Beispiele für die unterschiedlichen möglichen Herangehensweisen an das Thema Sprachminderheiten gelten: Italien aufgrund seiner langen, rechtlichen Tradition im Minderheitenschutz. Frankreich als große Ausnahme innerhalb Europas (neben Griechenland), angesichts seiner Ablehnung, historische Sprachminderheiten rechtlich anzuerkennen, und seiner Assimilationspolitik. Ziel ist es, zu ermitteln, ob die eben erwähnten Stereotype weiterhin von Aktualität sind. Schließlich trifft die Arbeit eine Unterscheidung zwischen einem patrimonialistischen Ansatz (Schutz der Sprachen) und einem menschenrechtlichen Ansatz (Schutz der Sprecher). Es werden abschließend eine Reihe von Zukunftsperspektiven präsentiert im Hinblick auf die Frage, wie der Minderheitenschutz in Italien, Frankreich und in Europa, ausgehend von einem Grundsatz der sprachlichen Gleichheit, weiterentwickelt werden kann. ; Arbeit an der Bibliothek noch nicht eingelangt - Daten nicht geprüft ; Innsbruck, Univ., Diplomarb., 2021 ; (VLID)5771068
Today, the demand for transparency is omnipresent. In particular, transparency is considered a prerequisite for good governance, for political participation and democracy. On closer inspection, however, transparency proves to be ambivalent. For complete transparency has not yet been achieved anywhere. Moreover, measures to increase transparency can have the opposite effect and stir up mistrust. Historians are just beginning to discover this topic. The volume assembles contributions covering European history since the 19th century. The contributors focus on political and cultural history, but include also economic and media history as well as the history of ideas. They analyse publicly debated demands and efforts for transparency, conceived as the access to information or ist disclosure.
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In: Swiss political science review: SPSR = Schweizerische Zeitschrift für Politikwissenschaft : SZPW = Revue suisse de science politique : RSSP, Band 13, Heft 1, S. 39-67
Dans les débats sur la nation et le nationalisme, la Suisse est souvent présentée comme un cas d'exception par les tenants d'un nationalisme subjectiviste, surtout lorsqu'il s'agit de prendre position contre une conception linguistique de la nation. Nous aimerions quant à nous contribuer à la thèse du fondement linguistique de la nation en réfutant le caractère exceptionnel de la Suisse. Selon nous, la Suisse est soumise au même titre à la logique communicationnelle – et donc linguistique – ous‐tendant la nation moderne que le sont les grandes nations. Dans ce contexte, la Suisse constituerait un Etat "multinational" respectant la logique communicationnelle propre aux Etats démocratiques. Notre approche se voudra théorique et historique.
Quels rapports entretient la construction de soi avec autrui et l'univers ? Comment ces rapports peuvent-ils devenir violents, voire destructifs ? Alexander von Humboldt, en quête du lien entre tout ce qui existe dans l'univers et entre le monde intérieur et cet univers, a dénoncé les relations destructives avec autrui et la nature. Les auteurs du présent ouvrage poursuivent cette réflexion de Humboldt à nos jours. Ils vivent dans différents pays (Inde, Taiwan, Mexique, Brésil, Portugal, Allemagne, France... ), représentent diverses disciplines (archéologie, géographie, linguistique, littérature, mathématique, musicologie, philosophie, psychanalyse, nanotechnologie... ) et se nourrissent d'oeuvres variées (Darwin, Arago, Hebel, Goethe, Mendelssohn-Bartholdy, Adorno, Horkheimer, Minkowski, Poincaré, Freud, Deleuze... ). De perspectives apparemment très éloignées sur les plans géographique et théorique résulte une vision pleinement cosmopolite du soi et du cosmos. »Selfhood and the Cosmos from Alexander von Humboldt to the Present Day« What relationships contains the construction of oneself with others and the universe? How do these relationships become violent or even destructive? In search of the link between all that exists in the universe as well as between the inner world and the universe, Alexander von Humboldt denounced destructive relationships with others and nature. The authors of this book continue this reflection from Humboldt to the present day. Perspectives that are apparently very distant geographically and theoretically result in a fully cosmopolitan vision of selfhood and the cosmos. Quels rapports entretient la construction de soi avec autrui et l'univers? Comment ces rapports peuvent-ils devenir violents, voire destructifs? Alexander von Humboldt, en quête du lien entre tout ce qui existe dans l'univers et entre le monde intérieur et cet univers, a dénoncé les relations destructives avec autrui et la nature. Les auteurs du présent ouvrage poursuivent cette réflexion de Humboldt à nos jours. De perspectives apparemment très éloignées sur les plans géographique et théorique résulte une vision pleinement cosmopolite du soi et du cosmos. Soraya Nour Sckell est chercheuse de la FCT (Fondation pour la Science et la Technologie du Ministère portugais de l'Enseignement et de la Science) auprès du Centre de Philosophie de l'Université de Lisbonne. Elle est aussi directrice d'un programme de recherche sur le cosmopolitisme au Collège International de Philosophie de Paris et Vice-Présidente de l'Association Humboldt-France. Docteur en droit de l'Université de São Paulo (USP) et docteur en philosophie des Universités de Nanterre et de Francfort-sur-le-Main, ancienne boursière du DAAD et de la Fondation Alexander von Humboldt, elle a mené des recherches aussi aux Universités de Saint-Louis (SLU) et Berlin (HU) et a enseigné aux Universités de Munich (LMU), de Metz, de Lille et à l'Université Portucalense. Damien Ehrhardt est maître de conférences habilité à diriger des recherches à l'Université d'Évry-Val-d'Essonne. Ancien boursier du D.A.A.D. et de la Fondation Humboldt, il est président-fondateur de l'Association Humboldt-France. En tant que musicologue et spécialiste des études culturelles, il est l'auteur notamment de La variation chez Robert Schumann (1998), Les relations franco-allemandes et la musique à programme (2009), et (co)directeur de Franz Liszt : musique, médiation et interculturalité (2008) et Vers une musicologie de l'interprétation (2010). Il a, en outre, (co)organisé six collèges Humboldt interdisciplinaires, dont deux avec Soraya Nour Sckell, sur des thèmes aussi divers que les émotions, la fascination de la planète, l'unité dans la diversité ou l'incertitude.
The essays in this book focus on various social, political, cultural, and aesthetic meanings ascribed to Gothic cathedrals in Europe in the post-medieval period. Central to many medieval ritual traditions both sacred and secular, the Gothic cathedral holds a privileged place within the European cultural imagination and experience. Due to the burgeoning historical interest in the medieval past, in connection with the medieval revival in literature, visual arts, and architecture that began in the late seventeenth century and culminated in the nineteenth, the Gothic cathedral took centre stage in numerous ideological discourses. These discourses imposed contemporary political and aesthetic connotations upon the cathedral that were often far removed from its original meaning and ritual use. This volume presents interdisciplinary perspectives on the resignification of the Gothic cathedral in the post-medieval period. Its contributors, literary scholars and historians of art and architecture, investigate the dynamics of national and cultural movements that turned Gothic cathedrals into symbols of the modern nation-state, highlight the political uses of the edifice in literature and the arts, and underscore the importance of subjectivity in literary and visual representations of Gothic architecture. Contributing to scholarship in historiography, cultural history, intermedial and interdisciplinary studies, as well as traditional disciplines, the volume resonates with wider perspectives, especially relating to the reuse of artefacts to serve particular ideological ends
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