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A Carthagène, sur la côté Caraïbe colombienne, la hiérarchisation socio-raciale de la ville, héritée d'un esclavage urbain et paternaliste, est telle que les acteurs ont développé de véritables stratégies et compétences pour contourner les identifications raciales et éviter d'être associés au « noir ». Pourtant, depuis 1991, la nouvelle Constitution nationale ouvre la voie à la reconnaissance de la différence ethnique – notamment en termes d' « identité afrocolombienne » – et à l'adoption de politiques multiculturelles. Dans ce contexte, l'anthropologue se trouve face à un dilemme : alors que la majorité se refuse à être l'objet d'une recherche qui vise à saisir les modes de catégorisation raciale, une petite partie de la population, qui a su entrer dans la logique multiculturelle et se positionner comme seule porteuse légitime de l'attribut ethnique, introduit une nouvelle forme de hiérarchisation raciale tout en courtisant l'anthropologue, censé apporter une légitimation scientifique à ce processus de redéfinition identitaire. L'analyse de ces deux modes de relation à l'autre sera complétées en franchissant la barrière de couleur et en s'intéressant à une minorité qui n'est pourtant pas définie en termes ethniques : l'élite « blanche » de la ville et ses stratégies de mise à distance culturelle.

La circulation des scientifiques et des cadres constitue un aspect important des migrations internationales. Les pays européens n'ont pourtant pas encore fait le choix d'une politique ciblée à leur égard. Ce sont les multinationales qui ont vu quel profit tirer des contacts permanents que ces expatriés maintiennent avec leur pays d'origine.

Explains how the nature of the state of Israel has changed since its founding fifty years ago and shows the tensions between the different cultural and social groups, no longer held together by war and the military.