Dr. Saoud et Mr. Djihad: la diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite
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As the world continues to urbanize, some cities are fast becoming the focal point of the global economy. These cities are competing to attract talent and investment, deemed necessary for their growth on a global scale. The organization of these flows of financial and human capital has resulted in the constitution of a network of global cities whose power has transcended their national borders.It is in this competitive context, and under the "futuristic vision" of its Ruler, that Dubai has striven to become a leading city and a global key player since the turn of the 21st century, far from the oil economy image usually associated with Gulf cities. This competitive vision has resulted in the completion of a series of mega real estate and infrastructure projects fueled by a synergistic relationship between global and local powers in a particular historical and geographic context. Dubai's ruling elite has invested in an entrepreneurial strategy to promote the city, representing its ultra-capitalist economic vision but at the same time producing a rather fragile and complex urban environment to manage. Thus, the urban development of the city is overtaken by its economic development based on real estate, mass tourism and services, leading to a strong socio-spatial polarization between its different social groups and, inevitably, to its fragmentation, making Dubai a series of cities within the city.However, if Dubai has worked itself onto the global trade network through its infrastructure projects, in particular its Jebel Ali port and its international airport, it seems that the emirate has not yet mastered all the required elements for it to access the club of global cities. In fact, Dubai continues to attract an unskilled labor force as well as a large Arab population seeking refuge from the political and economic instability of their home countries. The same goes for its human capital. The emirate continues to build its economy and reputation by importing knowledge and expertise instead of investing in its core components, namely higher education and research. Thus, this land of freedom for "starchitects" and urban development professionals coupled with the abundance of financial resources of its ruling elite facilitates the "spectacularizing" of real estate megaprojects, which have become symbols of a semblance of urban policies outcomes.The apparent success of Dubai's urban development model, driven by the transnational circulation of knowledge and urban policies, continues to inspire other cities, especially in the Arab world. Yet this model, seen as a simple investment tool, underpins a number of multi-scaled geopolitical objectives. It acts, primarily, as a tool for marketing the emirate beyond its mere status as an oil state. It also aims to support certain Arab political regimes to strengthen the growing role of the United Arab Emirates in the power politics of the Middle East. Lastly, it serves as a soft power tool to facilitate the acceptance of its ruling elite as the vanguard of knowledge on a global scale ; Alors que le monde continue à s'urbaniser, certaines villes deviennent les points de convergence de l'économie mondiale. Ces dernières se font désormais la concurrence pour attirer talents et investissements, jugés nécessaires à leur essor à l'échelle mondiale. Cette organisation de ces flux de capitaux financiers et humains a abouti à la constitution d'un réseau de villes globales dont leur pouvoir a dépassé leurs frontières nationales.C'est dans ce contexte concurrentiel et sous la « vision futuriste » de son souverain, que Dubaï s'est efforcée de devenir une ville de premier rang et un joueur incontournable sur la scène mondiale depuis le début du 21ème siècle loin de son image de ville pétrolière habituellement associée aux villes du Golfe. Cette vision compétitive s'est traduite par la réalisation d'une série de projets immobiliers et d'infrastructure démesurés alimentée par une relation synergique entre forces mondiales et locales dans un contexte historique et géographique assez particulier. L'élite dirigeante de Dubaï s'est investie dans une stratégie de promotion entrepreneuriale de la ville représentant sa vision économique ultra-capitaliste mais en même temps produisant un environnement urbain assez fragile et complexe au niveau de sa gestion. Ainsi, le développement urbain de la ville finit par être dépassé par son développement économique reposant sur l'immobilier, le tourisme de masse et les services, conduisant à une forte polarisation socio-spatiale entre ses différents groupes sociaux et, inévitablement, à sa fragmentation, faisant de Dubaï une série de villes dans la ville.Mais si Dubaï s'est forcée sur le réseau mondial d'échange à travers ses projets d'infrastructure, notamment son port de Jebel Ali et son aéroport international, il nous semble que l'émirat n'a pas encore maitrisé tous les éléments nécessaires pour son accès au club fermé des villes globales. En effet, Dubaï continue à attirer une main d'œuvre peu qualifiée ainsi qu'une population Arabe à la recherche d'un refuge loin de l'instabilité politico-économique de leur pays d'origine. De même pour ce qui est de son capital humain. L'émirat continue à construire son économie et sa renommée par l'importation de la connaissance et de l'expertise au lieu d'investir dans ses composantes de base, à savoir, l'enseignement supérieur et la recherche. Ainsi, cette terre de liberté pour les « starchitectes » et les professionnels du développement urbain couplée à l'abondance des ressources financières de son élite dirigeante facilitent la mise en spectacle des mégaprojets immobiliers, devenus symboles d'un semblant de résultats de politiques urbaines.Enfin, le succès apparent de ce modèle de développement urbain à Dubaï conduit par la diffusion transnationale de la connaissance et des politiques urbaines continue à inspirer d'autres villes, notamment dans le monde Arabe. Pourtant, ce modèle, aperçu comme un simple outil d'investissement, sous-tend des objectifs géopolitiques à plusieurs échelles. Il agit, principalement, comme un outil de commercialisation de l'émirat au-delà de son simple statut d'État pétrolier. Il vise également à soutenir certains régimes politiques arabes renforçant le rôle grandissant des Émirats arabes unis dans la politique des puissances au Moyen-Orient. Enfin, il sert d'outil de puissance douce facilitant l'acceptation de son élite dirigeante comme avant-gardiste de la connaissance à l'échelle mondiale
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International audience ; The concept of hegemony, at the heart of Antonio Gramsci's research, is inseparable from a fundamental reflection on religion. Religion in Gramsci sometimes designates historical religions, in particular Catholicism, sometimes a conception of Marxism as the heresy of liberalism resulting from subordinate groups. From his Turin years, Gramsci described socialism as a religious faith replacing the supernatural horizon of Christianity with a concrete and rational project. The rise of fascism forces him to confront more directly Catholic institutions and culture, their function of intellectual and political leadership, especially among the peasant masses. This confrontation prepares the decisive turning point for Gramsci during the Concordat of 1929 between the fascist state and the Catholic Church. Starting then to write his Cahiers de prison, he studies through this politico-religious news the relationship of reciprocal influence between economy, culture and politics. To this end, he finds in the editorial, militant and missionary praxis of the Society of Jesus the paradigm of a hegemonic conquest carried out on multiple fronts. The "indirect power" of the Jesuits thus asserts itself as a model and a counter-model, admired for its efficiency but condemned for its authoritarian rigidity. Gramsci therefore opposes the disciplinary drift of Jesuitism with a modern political party carrying an actively religious hegemony, that is to say, associating the subordinates in the development of a collective conscience. ; Le concept d'hégémonie, au coeur de la recherche d'Antonio Gramsci, est indissociable d'une réflexion de fond sur la religion. La religion désigne chez Gramsci tantôt les religions historiques, en particulier le catholicisme, tantôt une conception du marxisme comme hérésie du libéralisme issue des groupes subalternes. Dès ses années turinoises, Gramsci décrit le socialisme comme une foi religieuse substituant à l'horizon surnaturel du christianisme un projet concret et rationnel. La montée du fascisme l'oblige à se confronter plus directement aux institutions et à la culture catholiques, à leur fonction de direction intellectuelle et politique, notamment auprès des masses paysannes. Cette confrontation prépare le tournant décisif qui s'opère pour Gramsci lors du Concordat de 1929 entre l'État fasciste et l'Église catholique. Commençant alors à rédiger ses Cahiers de prison, il étudie à travers cette actualité politico-religieuse le rapport d'influence réciproque entre économie, culture et politique. À cet effet, il trouve dans la praxis éditoriale, militante et missionnaire de la Compagnie de Jésus le paradigme d'une conquête hégémonique menée sur de multiples fronts. Le « pouvoir indirect » des jésuites s'impose ainsi comme modèle et contre-modèle, admiré pour son efficacité mais condamné pour sa rigidité autoritaire. Gramsci oppose donc à la dérive disciplinaire du jésuitisme un parti politique moderne porteur d'une hégémonie activement religieuse, c'est-à-dire associant les subalternes à l'élaboration d'une conscience et d'une volonté collectives. ; El concepto de hegemonía, en el corazón de la investigación de Antonio Gramsci, es inseparable de una reflexión fundamental sobre la religión. Religión en Gramsci a veces designa religiones históricas, en particular el catolicismo, a veces una concepción del marxismo como la herejía del liberalismo resultante de grupos subordinados. Desde sus años en Turín, Gramsci describió el socialismo como una fe religiosa que reemplaza el horizonte sobrenatural del cristianismo por un proyecto concreto y racional. El auge del fascismo lo obliga a enfrentarse más directamente con las instituciones y la cultura católica, con su función de liderazgo intelectual y político, especialmente con las masas campesinas. Este enfrentamiento prepara el punto de inflexión decisivo para Gramsci durante el Concordato de 1929 entre el estado fascista y la Iglesia católica. Comenzando entonces a escribir sus Cahiers de prison, estudia a través de esta noticia político-religiosa la relación de influencia recíproca entre economía, cultura y política. Para ello, encuentra en la praxis editorial, militante y misionera de la Compañía de Jesús el paradigma de una conquista hegemónica realizada en múltiples frentes. El "poder indirecto" de los jesuitas se afirma así como modelo y contramodelo, admirado por su eficacia pero condenado por su rigidez autoritaria. Gramsci, por tanto, opone la deriva disciplinaria del jesuitismo con un partido político moderno que lleva una hegemonía religiosa activa, es decir, que asocia a los subordinados en el desarrollo de una conciencia y una voluntad colectivas.
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International audience ; The concept of hegemony, at the heart of Antonio Gramsci's research, is inseparable from a fundamental reflection on religion. Religion in Gramsci sometimes designates historical religions, in particular Catholicism, sometimes a conception of Marxism as the heresy of liberalism resulting from subordinate groups. From his Turin years, Gramsci described socialism as a religious faith replacing the supernatural horizon of Christianity with a concrete and rational project. The rise of fascism forces him to confront more directly Catholic institutions and culture, their function of intellectual and political leadership, especially among the peasant masses. This confrontation prepares the decisive turning point for Gramsci during the Concordat of 1929 between the fascist state and the Catholic Church. Starting then to write his Cahiers de prison, he studies through this politico-religious news the relationship of reciprocal influence between economy, culture and politics. To this end, he finds in the editorial, militant and missionary praxis of the Society of Jesus the paradigm of a hegemonic conquest carried out on multiple fronts. The "indirect power" of the Jesuits thus asserts itself as a model and a counter-model, admired for its efficiency but condemned for its authoritarian rigidity. Gramsci therefore opposes the disciplinary drift of Jesuitism with a modern political party carrying an actively religious hegemony, that is to say, associating the subordinates in the development of a collective conscience. ; Le concept d'hégémonie, au coeur de la recherche d'Antonio Gramsci, est indissociable d'une réflexion de fond sur la religion. La religion désigne chez Gramsci tantôt les religions historiques, en particulier le catholicisme, tantôt une conception du marxisme comme hérésie du libéralisme issue des groupes subalternes. Dès ses années turinoises, Gramsci décrit le socialisme comme une foi religieuse substituant à l'horizon surnaturel du christianisme un projet concret et rationnel. La montée du fascisme l'oblige à se confronter plus directement aux institutions et à la culture catholiques, à leur fonction de direction intellectuelle et politique, notamment auprès des masses paysannes. Cette confrontation prépare le tournant décisif qui s'opère pour Gramsci lors du Concordat de 1929 entre l'État fasciste et l'Église catholique. Commençant alors à rédiger ses Cahiers de prison, il étudie à travers cette actualité politico-religieuse le rapport d'influence réciproque entre économie, culture et politique. À cet effet, il trouve dans la praxis éditoriale, militante et missionnaire de la Compagnie de Jésus le paradigme d'une conquête hégémonique menée sur de multiples fronts. Le « pouvoir indirect » des jésuites s'impose ainsi comme modèle et contre-modèle, admiré pour son efficacité mais condamné pour sa rigidité autoritaire. Gramsci oppose donc à la dérive disciplinaire du jésuitisme un parti politique moderne porteur d'une hégémonie activement religieuse, c'est-à-dire associant les subalternes à l'élaboration d'une conscience et d'une volonté collectives. ; El concepto de hegemonía, en el corazón de la investigación de Antonio Gramsci, es inseparable de una reflexión fundamental sobre la religión. Religión en Gramsci a veces designa religiones históricas, en particular el catolicismo, a veces una concepción del marxismo como la herejía del liberalismo resultante de grupos subordinados. Desde sus años en Turín, Gramsci describió el socialismo como una fe religiosa que reemplaza el horizonte sobrenatural del cristianismo por un proyecto concreto y racional. El auge del fascismo lo obliga a enfrentarse más directamente con las instituciones y la cultura católica, con su función de liderazgo intelectual y político, especialmente con las masas campesinas. Este enfrentamiento prepara el punto de inflexión decisivo para Gramsci durante el Concordato de 1929 entre el estado fascista y la Iglesia católica. Comenzando entonces a escribir sus Cahiers de prison, estudia a través de esta noticia político-religiosa la relación de influencia recíproca entre economía, cultura y política. Para ello, encuentra en la praxis editorial, militante y misionera de la Compañía de Jesús el paradigma de una conquista hegemónica realizada en múltiples frentes. El "poder indirecto" de los jesuitas se afirma así como modelo y contramodelo, admirado por su eficacia pero condenado por su rigidez autoritaria. Gramsci, por tanto, opone la deriva disciplinaria del jesuitismo con un partido político moderno que lleva una hegemonía religiosa activa, es decir, que asocia a los subordinados en el desarrollo de una conciencia y una voluntad colectivas.
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International audience ; The concept of hegemony, at the heart of Antonio Gramsci's research, is inseparable from a fundamental reflection on religion. Religion in Gramsci sometimes designates historical religions, in particular Catholicism, sometimes a conception of Marxism as the heresy of liberalism resulting from subordinate groups. From his Turin years, Gramsci described socialism as a religious faith replacing the supernatural horizon of Christianity with a concrete and rational project. The rise of fascism forces him to confront more directly Catholic institutions and culture, their function of intellectual and political leadership, especially among the peasant masses. This confrontation prepares the decisive turning point for Gramsci during the Concordat of 1929 between the fascist state and the Catholic Church. Starting then to write his Cahiers de prison, he studies through this politico-religious news the relationship of reciprocal influence between economy, culture and politics. To this end, he finds in the editorial, militant and missionary praxis of the Society of Jesus the paradigm of a hegemonic conquest carried out on multiple fronts. The "indirect power" of the Jesuits thus asserts itself as a model and a counter-model, admired for its efficiency but condemned for its authoritarian rigidity. Gramsci therefore opposes the disciplinary drift of Jesuitism with a modern political party carrying an actively religious hegemony, that is to say, associating the subordinates in the development of a collective conscience. ; Le concept d'hégémonie, au coeur de la recherche d'Antonio Gramsci, est indissociable d'une réflexion de fond sur la religion. La religion désigne chez Gramsci tantôt les religions historiques, en particulier le catholicisme, tantôt une conception du marxisme comme hérésie du libéralisme issue des groupes subalternes. Dès ses années turinoises, Gramsci décrit le socialisme comme une foi religieuse substituant à l'horizon surnaturel du christianisme un projet concret et rationnel. La montée du fascisme l'oblige à se confronter plus directement aux institutions et à la culture catholiques, à leur fonction de direction intellectuelle et politique, notamment auprès des masses paysannes. Cette confrontation prépare le tournant décisif qui s'opère pour Gramsci lors du Concordat de 1929 entre l'État fasciste et l'Église catholique. Commençant alors à rédiger ses Cahiers de prison, il étudie à travers cette actualité politico-religieuse le rapport d'influence réciproque entre économie, culture et politique. À cet effet, il trouve dans la praxis éditoriale, militante et missionnaire de la Compagnie de Jésus le paradigme d'une conquête hégémonique menée sur de multiples fronts. Le « pouvoir indirect » des jésuites s'impose ainsi comme modèle et contre-modèle, admiré pour son efficacité mais condamné pour sa rigidité autoritaire. Gramsci oppose donc à la dérive disciplinaire du jésuitisme un parti politique moderne porteur d'une hégémonie activement religieuse, c'est-à-dire associant les subalternes à l'élaboration d'une conscience et d'une volonté collectives. ; El concepto de hegemonía, en el corazón de la investigación de Antonio Gramsci, es inseparable de una reflexión fundamental sobre la religión. Religión en Gramsci a veces designa religiones históricas, en particular el catolicismo, a veces una concepción del marxismo como la herejía del liberalismo resultante de grupos subordinados. Desde sus años en Turín, Gramsci describió el socialismo como una fe religiosa que reemplaza el horizonte sobrenatural del cristianismo por un proyecto concreto y racional. El auge del fascismo lo obliga a enfrentarse más directamente con las instituciones y la cultura católica, con su función de liderazgo intelectual y político, especialmente con las masas campesinas. Este enfrentamiento prepara el punto de inflexión decisivo para Gramsci durante el Concordato de 1929 entre el estado fascista y la Iglesia católica. Comenzando entonces a escribir sus Cahiers de prison, estudia a través de esta noticia político-religiosa la relación de influencia recíproca entre economía, cultura y política. Para ello, encuentra en la praxis editorial, militante y misionera de la Compañía de Jesús el paradigma de una conquista hegemónica realizada en múltiples frentes. El "poder indirecto" de los jesuitas se afirma así como modelo y contramodelo, admirado por su eficacia pero condenado por su rigidez autoritaria. Gramsci, por tanto, opone la deriva disciplinaria del jesuitismo con un partido político moderno que lleva una hegemonía religiosa activa, es decir, que asocia a los subordinados en el desarrollo de una conciencia y una voluntad colectivas.
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Diese Arbeit untersucht das Beziehungsgeflecht zwischen musikalischen kreativen Prozessen, Identitätspolitik und Globalisierung im heutigen Deutschland anhand eines bestimmten Falls: dem Musikwettbewerb "Creole", der seit 2006 in unterschiedlichen Orten von Deutschland stattfindet. Laut Programmtext soll diese Veranstaltung die Kreolisierung der Musikwelt und die Vernetzungen zwischen unterschiedlichen Kulturen und Musikgattungen widerspiegeln. Bei einer genauen Untersuchung des Entstehungs- und Durchführungsprozess erweisen sich aber der Erwartungshorizont und die Erfahrungen der Teilnehmer als komplex und vielschichtig. Statt eine klar gewichtete Realität wiederzugeben, produzieren diese Festivals eine « Weltmusik aus Deutschland » (aus Berlin, aus Nordrhein-Westphalen, Bayern usw.), deren Formen die bestehenden musikalischen Kategorien und Erfahrungsmuster auf der Probe stellen. Die ethnologische Untersuchung dieses Falls ist hier ein Mittel, um im Sinne der histoire croisée (Werner/Zimmermann 2003) einen Einblick in unterschiedliche Aspekte der deutschen Gesellschaft zu gewinnen : als "Einwanderungsland", das zwischen dem Ideal einer pluralistischen Gesellschaft und der Akzentuierung von ethnischen Grenzen hin-und hergerissen wird; als "Musikland", das für sein reiches, klassisches Erbe bekannt ist aber sich auch zu anderen Formen von populärer oder "globaler" Musik öffnet ; als Bundesrepublik, die heute sowohl mit den differenzierten Realitäten in den Ländern als auch mit internationalen Steuerungsinstanzen der Kulturpolitik umgehen muss. So breit der Hintergrund ist, so genau ist hier der Blick auf die konkreten Interaktionsprozesse, um im Sinne einer « dichten Beschreibung » den Enstehungs- und Durchführungsprozess der Festivals in ihren jeweiligen Kontexten zu analysieren, die aufeinander folgenden Auswahletappen von der Ausschreibung bis hin zu den ritualisierten Preisverleihungen zu verfolgen und die Debatten zum "Wert" der Musik sowie zum Sinn und Zweck der Veranstaltung analysieren zu können. ; This work aims to show the relations between musical creation, identity politics and globalization in Germany today taken from one case: the creole competitions, a cycle of festivals leading every two years to a prize for "world music from Germany" (since 2010 "Global Music"). According to its accompanying text, this festival is intended to illustrate the "creolization" of music in Germany. When one investigates the genesis of the project and the mobilization of candidates, partners and experts, it turns out that the expectations are more complex and that these events, rather than illustrating an established reality, create plural versions of a "world music from Germany". The crux of this work is to explain the tensions between the values which have currency within the intimacy of this professional sector ("die Nische Weltmusik") and the public perception of the genre, tarnished with suspicion and controversy. This world of music cuts across questions that mark more generally German society today : as an "country of immigrants" (Einwanderungsland) torn between the idealization of cross-fertilization and the fear of diversity, as a "music country" (Musikland) known for the richness of its intellectual heritage, but desirous to promote examples of contemporary music and as a political system divided between local structures and globalized frameworks which define public culture. Just as the background of this work is large, so too the attention given to specific situations has to be precise : to show the organizing frameworks of the contests, the various criteria taken into account by the juries in their deliberations and the debates which emerge among the spectators on the "spirit" of this manifestation. ; Ce travail vise à rendre compte des relations entre création musicale, politiques de la diversité et mondialisation dans l'Allemagne d'aujourd'hui en partant d'un cas : creole, un cycle de compétitions organisé selon un principe fédéral, qui donne lieu à des festivals dans différentes villes et débouche tous les deux ans sur un prix récompensant trois ensembles de « musiques du monde d'Allemagne ». Selon les textes des programmes, cette manifestation est censée illustrer la créolisation du monde et les connexions émergeant entre différentes cultures et genres musicaux présents en Allemagne. Lorsque l'on se penche sur le processus d'émergence de ce projet et les dynamiques de mobilisation des participants, il s'avère cependant que le spectre des attentes est plus complexe et que ces événements, plutôt qu'illustrer une réalité univoque, fabriquent en des versions plurielles tout un monde de musiques d'Allemagne. L'étude de ce cas n'est pas une fin en soi mais un moyen pour appréhender divers aspects de l'Allemagne contemporaine. Les débats qui ont cours dans l'intimité du secteur des « musiques du monde » manifestent plus largement des tensions traversant la société allemande d'aujourd'hui : en tant que terre d'immigration partagée entre l'idéalisation du métissage et la mise en avant de cultures distinctes, en tant que « pays de musique » connu pour la richesse de son patrimoine savant et en même temps désireux de promouvoir des artistes « populaires » ou « modernes », en tant que système politique fédéral devant composer avec les diverses instances locales et les cadres mondialisés du marché et de la politique culturelle. Autant l'arrière-plan considéré dans ce travail est large, autant l'attention portée aux situations d'interaction se veut précise : pour rendre compte du processus de fabrique des festivals et des environnements différenciés dans lesquels ils s'inscrivent, des logiques de sélection et des dynamiques de délibérations des jurys, des cadres organisant chaque épreuve ainsi que des débats qui surgissent parmi les spectateurs sur « l'esprit » des festivals creole.
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The Soviet heritage, the recent developments in the sphere of Armenian higher education throughout the last three decades and the integration of the Republic of Armenia into the European Higher Education Area have blazed the path for new challenges in the sector and outlined the necessity to revise the regulatory framework of higher education. The said revision will allow for the implementation of more efficient mechanisms of higher education regulation and quality assurance that Armenia faces with the aim of responding to the objectives of the sector of Armenian higher education and the contribution to the development of the latter. Our research, which addresses Armenian context, offers analysis of structures, relations and procedures through which the policy of higher education is developed, introduced and revised nationally and the impact it has on international cooperation. This research will first and foremost permit to describe the principle theoretical models of governance in higher education: the concept of coordination of higher education, university configuration («La configuration universitaire»), governance equalizer with the aim of shredding light on and understanding the complex interactions of multitude actors involved in these processes. Moreover, our research highlights the implementation and the effects of regulatory models exercised by the State towards higher education, as well as the toolkit like, for instance, legislative framework within the context of public policy, the level of autonomy of institutions and the mechanisms of financing. This paper will also be of interest within the framework of quality assurance as a procedure of regulating higher education. Following the conceptual considerations and clarifications around such notions as are the quality and the quality assurance in higher education, as well as the presentation of such mechanisms as audit, evaluation and accreditations, we have undertaken the examination of fundamental political choices related to the objectives, general organization, as well as operational tools of the system of quality assurance, highlighting the ones a government would like to own in order to guarantee the quality assurance of higher education. Based on the results of qualitative and quantitative studies realized with experts and teachers, as well as the ones obtained from the analysis of the evolution of characteristics, politics, the instruments of regulation, as well as the system of quality assurance of Armenian higher education, a series of suggestions related to the evolution of the regulatory system of higher education and quality assurance are presented in this document. More particularly, with the aim of eliminating the Soviet heritage in such domains as are the development and the organization of academic programmes of higher education and for contributing the concord of Bachelor's and Master's programmes with the National Framework of Qualifications, concrete documents have been elaborated and are presented in the annex of this paper: «Armenian National Framework of BA studies», «Armenian National Framework of MA studies» and «Armenian Subject Benchmark Statement : Management». This research will allow political decision-makers, people who are responsible for institutions of higher education, teachers and other interested stakeholders to understand more profoundly the complex changes which occurred in the Post-Soviet system of higher education of Armenia as a result of Bologna Process and to contribute to the evolution of the sector with the aim of responding to the needs of Armenian higher education. ; L'héritage soviétique, les développements récents dans le secteur de l'enseignement supérieur arménien qui se sont produits durant les trois dernières décennies en Arménie et son intégration dans l'Espace européen de l'enseignement supérieur, conditionnent les nouveaux défis du secteur et la nécessité d'une révision du système de régulation de l'enseignement supérieur. Cette révision doit permettre la mise en place de mécanismes plus efficaces de régulation de l'enseignement supérieur et d'assurance qualité dont l'État arménien a besoin, afin de répondre aux enjeux du secteur arménien de l'enseignement supérieur et pour contribuer à son développement. Notre recherche propose, en vue d'applications au contexte arménien, une analyse des structures, des relations et des processus à travers lesquels la politique d'enseignement supérieur est développée, introduite et révisée au plan national et sous l'influence de la coopération internationale. Cette recherche nous a permis tout d'abord de décrire les principaux modèles théoriques de la gouvernance dans l'enseignement supérieur : le concept de coordination de l'enseignement supérieur, la configuration universitaire et l'utilisation d'un égaliseur de la gouvernance, afin de mettre en lumière et de comprendre les interactions complexes des multiples acteurs impliqués dans ce processus. Ensuite, elle met en valeur l'application et les effets des modèles de régulation par l'Etat de l'enseignement supérieur, ainsi que ses instruments comme le cadre législatif dans le contexte de la politique publique, le degré d'autonomie des établissements et les mécanismes de financement. Ce travail s'intéresse enfin à la politique d'assurance qualité comme domaine d'action politique au service de la régulation de l'enseignement supérieur. A la suite de ces considérations d'ordre conceptuel et de clarifications portant sur les notions de la qualité et de l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur, ainsi qu'une présentation de ses mécanismes comme l'audit, l'évaluation et l'accréditation, nous examinons, en les discutant, les choix politiques fondamentaux relatifs aux objectifs, à l'organisation générale, ainsi qu'aux outils opérationnels du système d'assurance qualité en faveur desquels un gouvernement souhaite opter pour garantir la qualité de l'enseignement supérieur. Sur la base des résultats d'études qualitatives et quantitatives réalisées auprès d'experts et d'enseignants et ceux de l'analyse de l'évolution des caractéristiques, de la politique, des instruments de la régulation, ainsi que du système d'assurance qualité de l'enseignement supérieur arménien, toute une série des propositions portant sur l'évolution du système de régulation de l'enseignement supérieur et de l'assurance qualité sont présentées dans cette étude. En particulier, pour se débarrasser de l'héritage soviétique dans les domaines de l'élaboration et de l'organisation des programmes d'enseignement supérieur et pour contribuer à la pertinence des formations en licence et master en vue de l'application du cadre national des qualifications éducatives, des projets concrets de « Cadre national arménien des formations en licence », de « Cadre national arménien des formations en master », ainsi que de « Référentiel national de l'enseignement supérieur en Licence : spécialité « Gestion » sont élaborés jusque dans leurs détails et présentés en annexes à ce travail. Cette recherche devrait permettre aux décideurs politiques, aux responsables d'établissements d'enseignement supérieur, aux enseignants et plus généralement à toutes les parties prenantes intéressées, de mieux comprendre les changements complexes intervenus dans le système d'enseignement supérieur arménien post-soviétique sous l'influence du Processus de Bologne et ainsi contribuer à l'évolution de la régulation du secteur, afin de répondre aux défis de l'enseignement supérieur arménien.
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The Soviet heritage, the recent developments in the sphere of Armenian higher education throughout the last three decades and the integration of the Republic of Armenia into the European Higher Education Area have blazed the path for new challenges in the sector and outlined the necessity to revise the regulatory framework of higher education. The said revision will allow for the implementation of more efficient mechanisms of higher education regulation and quality assurance that Armenia faces with the aim of responding to the objectives of the sector of Armenian higher education and the contribution to the development of the latter. Our research, which addresses Armenian context, offers analysis of structures, relations and procedures through which the policy of higher education is developed, introduced and revised nationally and the impact it has on international cooperation. This research will first and foremost permit to describe the principle theoretical models of governance in higher education: the concept of coordination of higher education, university configuration («La configuration universitaire»), governance equalizer with the aim of shredding light on and understanding the complex interactions of multitude actors involved in these processes. Moreover, our research highlights the implementation and the effects of regulatory models exercised by the State towards higher education, as well as the toolkit like, for instance, legislative framework within the context of public policy, the level of autonomy of institutions and the mechanisms of financing. This paper will also be of interest within the framework of quality assurance as a procedure of regulating higher education. Following the conceptual considerations and clarifications around such notions as are the quality and the quality assurance in higher education, as well as the presentation of such mechanisms as audit, evaluation and accreditations, we have undertaken the examination of fundamental political choices related to the objectives, general organization, as well as operational tools of the system of quality assurance, highlighting the ones a government would like to own in order to guarantee the quality assurance of higher education. Based on the results of qualitative and quantitative studies realized with experts and teachers, as well as the ones obtained from the analysis of the evolution of characteristics, politics, the instruments of regulation, as well as the system of quality assurance of Armenian higher education, a series of suggestions related to the evolution of the regulatory system of higher education and quality assurance are presented in this document. More particularly, with the aim of eliminating the Soviet heritage in such domains as are the development and the organization of academic programmes of higher education and for contributing the concord of Bachelor's and Master's programmes with the National Framework of Qualifications, concrete documents have been elaborated and are presented in the annex of this paper: «Armenian National Framework of BA studies», «Armenian National Framework of MA studies» and «Armenian Subject Benchmark Statement : Management». This research will allow political decision-makers, people who are responsible for institutions of higher education, teachers and other interested stakeholders to understand more profoundly the complex changes which occurred in the Post-Soviet system of higher education of Armenia as a result of Bologna Process and to contribute to the evolution of the sector with the aim of responding to the needs of Armenian higher education. ; L'héritage soviétique, les développements récents dans le secteur de l'enseignement supérieur arménien qui se sont produits durant les trois dernières décennies en Arménie et son intégration dans l'Espace européen de l'enseignement supérieur, conditionnent les nouveaux défis du secteur et la nécessité d'une révision du système de régulation de l'enseignement supérieur. Cette révision doit permettre la mise en place de mécanismes plus efficaces de régulation de l'enseignement supérieur et d'assurance qualité dont l'État arménien a besoin, afin de répondre aux enjeux du secteur arménien de l'enseignement supérieur et pour contribuer à son développement. Notre recherche propose, en vue d'applications au contexte arménien, une analyse des structures, des relations et des processus à travers lesquels la politique d'enseignement supérieur est développée, introduite et révisée au plan national et sous l'influence de la coopération internationale. Cette recherche nous a permis tout d'abord de décrire les principaux modèles théoriques de la gouvernance dans l'enseignement supérieur : le concept de coordination de l'enseignement supérieur, la configuration universitaire et l'utilisation d'un égaliseur de la gouvernance, afin de mettre en lumière et de comprendre les interactions complexes des multiples acteurs impliqués dans ce processus. Ensuite, elle met en valeur l'application et les effets des modèles de régulation par l'Etat de l'enseignement supérieur, ainsi que ses instruments comme le cadre législatif dans le contexte de la politique publique, le degré d'autonomie des établissements et les mécanismes de financement. Ce travail s'intéresse enfin à la politique d'assurance qualité comme domaine d'action politique au service de la régulation de l'enseignement supérieur. A la suite de ces considérations d'ordre conceptuel et de clarifications portant sur les notions de la qualité et de l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur, ainsi qu'une présentation de ses mécanismes comme l'audit, l'évaluation et l'accréditation, nous examinons, en les discutant, les choix politiques fondamentaux relatifs aux objectifs, à l'organisation générale, ainsi qu'aux outils opérationnels du système d'assurance qualité en faveur desquels un gouvernement souhaite opter pour garantir la qualité de l'enseignement supérieur. Sur la base des résultats d'études qualitatives et quantitatives réalisées auprès d'experts et d'enseignants et ceux de l'analyse de l'évolution des caractéristiques, de la politique, des instruments de la régulation, ainsi que du système d'assurance qualité de l'enseignement supérieur arménien, toute une série des propositions portant sur l'évolution du système de régulation de l'enseignement supérieur et de l'assurance qualité sont présentées dans cette étude. En particulier, pour se débarrasser de l'héritage soviétique dans les domaines de l'élaboration et de l'organisation des programmes d'enseignement supérieur et pour contribuer à la pertinence des formations en licence et master en vue de l'application du cadre national des qualifications éducatives, des projets concrets de « Cadre national arménien des formations en licence », de « Cadre national arménien des formations en master », ainsi que de « Référentiel national de l'enseignement supérieur en Licence : spécialité « Gestion » sont élaborés jusque dans leurs détails et présentés en annexes à ce travail. Cette recherche devrait permettre aux décideurs politiques, aux responsables d'établissements d'enseignement supérieur, aux enseignants et plus généralement à toutes les parties prenantes intéressées, de mieux comprendre les changements complexes intervenus dans le système d'enseignement supérieur arménien post-soviétique sous l'influence du Processus de Bologne et ainsi contribuer à l'évolution de la régulation du secteur, afin de répondre aux défis de l'enseignement supérieur arménien.
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