Face aux dysfonctionnements du système et au manque d'efficacité apparent des régimes internationaux de protection de l'environnement, la communauté internationale s'efforce, depuis 2001, d'élaborer les contours d'une réforme qui demeure élusive. Si le processus engagé par le pnue, l'onu et les initiatives franco-allemandes ont redynamisé le débat sur la gouvernance de l'environnement, les conditions ne sont pas réunies pour la mise en place d'un modèle plus centralisé. Les impasses actuelles et les progrès limités depuis le Sommet de Johannesburg de 2002 montrent la nécessité de réfléchir à des modes de gouvernance différents de ceux qui ont servi de modèle et s'avèrent des carcans plutôt que des moyens d'avancer vers la définition collective d'un bien commun en matière d'environnement.
Since the middle of the 90s, the Third-World analysis of international law seems to experience a "new breath" in English literature, as the academic meetings of Third World Approaches to International Law (TWAIL) at several universities clearly show. If TWAIL remain in continuity with the first wave of Third-World analyses, noticeable changes must be highlighted in the corpus produced so far. Indeed, TWAIL differs from the first Third-World theories on at least two points which are considered as the corner stones of international law: the conceptualization of State sovereignty & the principle of universality. It is the tension between continuity & discontinuity uniting the TWAIL to the first Third-World theories that this article aims to enlighten. Adapted from the source document.
Résumé Cet article présente la thèse selon laquelle les institutions et les organisations internationales ne peuvent se contenter d'une conception rétributiviste de la justice pénale. Les crimes internationaux, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité sont des crimes qui touchent des collectivités et exigent une réparation du lien social. La justice réparatrice sert cet objectif sans marginaliser les offenses commises. Elle est ici défendue sur la base d'une conception de la responsabilité collective qui va dans deux directions : de la communauté internationale aux accusés et des accusés vers la communauté internationale.
Argues that while, historically, rising powers in the political world are likely to take differing paths given the heterogeneity of this particular category, today this category consists largely of nations likely to cause instability in the near future or to provoke some crisis: identifies rising powers like Brazil, India, South Africa, Mexico, Turkey, Iran, Indonesia, Saudi Arabia, & Argentina. Devotes considerable space to identifying the common characteristics of such nations. These nations are mostly Southern Hemisphere countries. Many are former colonies which pursue what is described as revisionist politics reflecting a desire for revenge due to residual feelings of humiliation. Claims their outlook feeds nationalistic passions & a confrontational mentality. Maintains that such nations look upon the Western world with a mixture of rivalry, fascination & resentment. Further adds that power is now defined differently than in the past. States that economic capacity & military might were once the criteria for power status. Insists that at present, with the rise of international firms, a global economy, power is undergoing a redefinition in terms of demographics, regional influence, & prominent roles in international organizations. Further, these new rising powers are said to have a different perception of what might be a global threat than either the European nations or the United States. They are characterized as refusing to adhere systematically to any global initiatives or goals. They are described as having fragile economies & recently constructed, often artificially constructed, nationalities with mere territorial unity often undermined by loyalties of another nature. Argues that given the lessening influence of both the U.S. with its short-term solutions & brutal interventions & the European ideal of stability, integration & cooperation, power & hegemony are less & less likely to have anything to do with democratization & the force of law. Maintains that these quasi-authoritarian regimes are often indifferent to human rights & the values of solidarity. References. R. Ruffin
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 70, Heft 2, S. 209-226
Cet article expose un aspect méconnu de l'administration des organisations internationales: leur commissariat aux comptes. Ce dernier est assuré, pour l'ONU, par un comité des commissaires aux comptes créé dès 1947 et composé de membres de cours ou d'institutions nationales de contrôle des comptes publics. Est plus précisément analysée la participation de la Cour des comptes française à ce commissariat aux comptes. Dans ce cadre, la Cour conjugue ainsi les normes internationales d'audit et ses pratiques bicentenaires de juge des comptes et contrôleur de la gestion. Ces dernières sont, en retour, enrichies par l'expérience ainsi acquise à l'ONU. Avec le concours d'experts de plusieurs ministères, l'administration française contribue donc à l'amélioration de la transparence financière et de la gestion de ces organisations. Dans le même temps, le système onusien entreprend une réforme comptable de grande envergure, qui tout à la fois facilitera et alourdira le travail de ses commissaires aux comptes à partir de 2010.
L'analyse tiers-mondiste du droit international semble connaître un « second souffle » dans la littérature anglophone depuis le milieu des années 90, comme en témoignent les réunions académiques des Third World Approaches to International Law (twail). Si leurs auteurs s'inscrivent dans la continuité des premières analyses tiers-mondistes, on peut repérer des déplacements dans l'analyse. Les twail se démarquent des théories tiers-mondistes de la première génération sur aux moins deux points : la conceptualisation de la souveraineté des États et celle du principe d'universalité, pierres angulaires du droit international. C'est cette tension entre les liens de continuité et de discontinuité qui unissent les twail aux premières théories tiers-mondistes que cet article se propose d'examiner.
La réticence des États à ratifier la Convention illustre le conflit entre mondialisation économique et droits humains, au cœur des mutations socio-économiques contemporaines. Cet article met en évidence le rôle essentiel tenu par les travailleurs migrants dans l'essor du capitalisme à l'échelle planétaire tout en étant à la fois enjeu d'un marchandage économique et victimes de ce système. Il dénonce en particulier l'atteinte à l'universalité des droits humains que représente l'inégalité de traitement des étrangers, en droit et en pratique