Our long-term study of the Algerian political economy draws on the regulatory approach inspired by Bruno Amable and Stefano Palombarini's neo-realist analysis framework (2009) and Mushtaq Khan's neo institutionalist concepts (2000, 2009): it considers that Algeria's economic development is taking place in a given context of the distribution of power and various formal and informal institutions, which structure political agreements or balances on the basis of social groups supporting the ruling coalition and, in return, capture distributed annuities. The confluence or divergence of political and economic interests is a condition for the success or failure of economic and industrial policies conducive to growth and development. The institutions would play a fundamental role in the development process. ; Notre étude sur longue période de l'économie politique algérienne, prend appui sur l'approche régulationniste inspirée du cadre d'analyse néoréaliste de Bruno Amable et Stefano Palombarini (2009) et des concepts néo institutionnalistes de Mushtaq Khan (2000, 2009) : elle considère que le développement économique de l'Algérie s'opère dans un contexte donné de distribution du pouvoir et d'institutions variées formelles et informelles, qui structurent des accords ou équilibres politiques sur la base de groupes sociaux soutenant la coalition au pouvoir et captant en retour des rentes distribuées. La confluence ou divergence d'intérêts politiques et économiques conditionne la réussite ou l'échec de politiques économiques et industrielles favorables à la croissance et au développement. Les institutions joueraient dans le processus de développement un rôle fondamental.
L'atlas constitue un outil inédit sous forme d'indicateurs, cartes et graphiques. Il révèle les dynamiques à l'oeuvre au sein du monde rural africain et les recompositions territoriales du continent. L'atlas présente un état des lieux des recompositions rurales en Afrique, à la fois l'Afrique du nord et l'Afrique subsaharienne. Il croise des données de démographie, du peuplement, de l'urbanisation et de l'utilisation des ressources avec les dynamiques spatiales et économiques, à la fois à l'échelle continentale et au travers de quelques exemples régionaux. Outil à la fois original et inédit, il a pour objectif d'alimenter le débat sur les grands enjeux du développement régional et continental. Publié conjointement par le Cirad et le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, organe de l'Union africaine), avec le soutien financier de l'AFD, il s'inscrit dans le cadre du nouveau programme Rural Futures du Nepad. Celui-ci vise à renforcer les dynamiques territoriales et les changements structurels pour un développement durable du continent. L'atlas offre une situation de référence pour des travaux ultérieurs qui permettront d'affiner les analyses sur les plans régional et thématique et de repérer les principales évolutions. Il sera régulièrement augmenté et mis à jour.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
This paper studies the implementation of bankruptcy law in 19th century France. It uses two sources: first, the annual exhaustive statistical appraisal of bankruptcies published from 1840 on; second, individual bankruptcy files conserved at the Paris Merchant Court archives. We show that the changes in bankruptcy law cannot explain the changes in the number and size of bankruptcies, suggesting changes in the practice of the courts as well as in the behaviour of firms. Most importantly, the Parisian example suggests that the courts didn't treat all firms on the same basis, privileging the important ones. This gives new arguments against a purely legalistic and retrospective vision of the impact of bankruptcy law on economic activity, and in favour of an empirical study of its concrete implementation. ; Cet article étudie l'application de la législation sur les faillites en France au XIXème siècle. Il utilise deux sources : la statistique annuelle des faillites mise en place à partir de 1840 par le Ministère de la Justice et les dossiers individuels de faillite conservés par les archives du Tribunal de commerce de Paris. Il montre que l'évolution de la législation ne peut pas suffire à expliquer les comportements en matière de faillite, qui reflètent aussi des transformations économiques. Surtout, il démontre à partir de l'exemple parisien que les tribunaux ne traitent pas toujours à l'identique toutes les entreprises, accordant un traitement de faveur aux plus grandes d'entre elles. Ce travail donne ainsi de nouveaux arguments contre une vision légaliste et rétrospective de l'impact de la législation des faillites sur l'activité économique et en faveur d'une étude empirique de son application concrète.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
La présente thèse réalise un diagnostic comparé de trois chaines de valeur du riz dans la plaine de la Ruzizi partagée entre trois pays de la Communauté Economique des Pays de la Grands Lacs (CEPGL) à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Les trois chaines de valeurs sont appréhendées à travers des études menées dans la Plaine de l'Imbo pour le Burundi, au sein de la Plaine de la Ruzizi pour la RDC ainsi que dans la Plaine de Bugarama pour la chaine de valeur rwandaise. L'analyse a consisté à auditer le contexte dans lequel la riziculture est conduite (c'est-à-dire les politiques ainsi que les services d'appui auxquels ont accès les acteurs le long de la chaine de valeur), à analyser la performance économique de ces trois chaines de valeur et à identifier les facteurs pouvant favoriser le développement d'une chaine de valeur à potentiel régional. L'étude a privilégié l'approche terrain qui a permis de réaliser des investigations sur une période de 3 ans (de 2013 à 2015). La collecte des données a porté sur un échantillon de 228 acteurs repartis de manière équitable entre les trois pays et a combiné plusieurs techniques à savoir, des enquêtes directes auprès des acteurs (les producteurs, les transformateurs, les collecteurs, les commerçants grossistes et les détaillants), les interviews avec les différentes structures d'appui et services étatiques, les discussions focalisées avec des groupes de producteurs et représentants de leurs Organisations Paysannes. L'analyse de l'environnement de ces trois chaines de valeur du riz a mis en relation les politiques mises en œuvres dans chaque pays et l'accès par les acteurs directs à certains facteurs de production et services tels que la terre, l'eau, le crédit, l'utilisation d'intrants. Elle a également mise en évidence la question de la main d'œuvre salariale et les différents rôles qu'elle joue dans le secteur. Il s'observe que la politique foncière dans la plaine de Bugarama au Rwanda a permis de réduire à plus de la moitié le coût d'accès à la terre comparativement à la situation au Burundi et en RDC. Les limites du système foncier à Bugarama au Rwanda dans une approche de promotion des innovations entrepreneuriales se traduisent par les difficultés d`accroissement de la taille des exploitations (la superficie cultivée est de 0,23ha). Malgré le coût relativement élevé lié à l'accès et à la gestion de l'eau, la totalité des parcelles rizicoles ont accès à l'eau d'irrigation au Rwanda alors que le manque d'organisation et de bonne gestion de l'eau est l'un des facteurs à la base d'un faible rendement au Burundi et en RDC où respectivement 25% et 40 % des parcelles rizicoles peinent à accéder à l'eau. L`accès au financement demeure une contrainte majeure commune aux trois pays même au Rwanda où les services financiers sont disponibles. Les riziculteurs ayant accès aux crédits formels représentent une maigre portion de 8% (au Burundi), 10% (en RDC) et 37,5% (au Rwanda). Des contraintes liées à la disponibilité en main d'œuvre sont réelles dans les systèmes de production sous étude. En effet, la RDC est la zone déficitaire en main d'œuvre salariale à cause de l'exode rural et de la diversité d'activités économiques. 60% de la main d'œuvre rizicole utilisée dans la partie congolaise de la plaine est étrangère. 46% de cette main d`œuvre provient du Burundi et 14% vient du Rwanda. Cette mobilité de la main d'œuvre entraine des transferts de technologies, l'approvisionnement en intrants à moindre coût. Il joue également un rôle important dans la consolidation de la cohésion sociale dans un contexte post conflit. L'analyse économique de trois chaines de valeur révèle des coûts de production très élevés variant entre 292 et 388 USD/tonne amenuisant ainsi des perspectives de compétitivité internationale. Les coûts les plus élevés sont observés en RDC où paradoxalement se note une meilleure performance financière des acteurs. Au Rwanda où le riz est plus compétitif en termes de coûts de production, les producteurs sont soumis à des normes et restrictions (variété à cultiver, types de clients à qui vendre la production, prix de vente, etc.) qui influencent sensiblement leur performance. Les tests statistiques réalisés sur certains paramètres identifiés par l'analyse financière confirment l'inefficacité des politiques de subvention d'intrant et de financement agricole. En effet, il n'y a pas de différences significatives des moyennes entre les riziculteurs bénéficiant de ces politiques et ceux qui n'en bénéficient pas. Paradoxalement, les analyses statistiques révèlent que les riziculteurs qui ne subissent pas de politique de fixation de prix (ils ne sont pas preneurs de prix) ont une bonne performance financière en termes de revenus. Les trois zones étudiées sont complémentaires en termes de potentiels de développement. Des structures régionales favorables à la chaine de valeur régionale devront être relancées ou renforcées dans une logique de développement de la riziculture dans la plaine de la Ruzizi. ; This thesis aims at carrying out a comparative study of three rice value chains in the Ruzizi plain shared between three countries of the Economic Community of the Great Lakes Countries (CEPGL) namely Burundi, the Democratic Republic of Congo and Rwanda. These include the Burundi rice value chain (Imbo Plain), the Congolese rice value chain (Ruzizi Plain) and the Rwandan rice value chain (Bugarama Plain). The diagnostic analysis was about analyzing the rice-farming environment (ie policies and support services accessed by actors along the value chain), analyzing economic performance of these three value chains and to identify the factors that may foster the development of a value chain with a regional potential. For this purpose, the study adopted the field approach, which allowed carrying out investigations during three years (2013 to 2015). The data collection process involved a sample of 228 actors distributed equitably among the three countries. It combined several techniques, namely, direct stakeholder surveys (producers, processors, collectors, wholesalers and retailers), interviews with various support structures and state services, focus group discussions with producer groups and representatives of their organizations. The analysis of these three value chains driving conditions linked the policies implemented in each country and the access by the actors to certain production factors and services such as land, water, credit and the use of inputs. It also highlighted the issue of wage labor and its different roles in the sector. The analysis shows that land policy in Bugarama plain in Rwanda has reduced the cost of land to more than half compared to land costs in Burundi and the DRC. Moreover, this policy is accused by the producers of Bugarama of limiting their entrepreneurial innovations since they can not enlarge their farms (the cultivated area is 0.23 ha). Despite the high cost of water access and management, all rice plots access irrigation water in Rwanda, while the lack of organization and good water management is one of the factors behind low yields in Burundi and the DRC, where 25% and 40% of the rice plots have difficulties in accessing water. Regarding access to agricultural credit, the results reveal that the value chain of rice in the three countries experiences the lack of funding in spite of improvements observed in Rwanda. The rate of access to credit is 17.5% (in Burundi), 16% (in DRC) and 52.8% (in Rwanda), and among them rice farmers with access to formal credits account for only 8% (in Burundi), 10% (in the DRC) and 37.5% (in Rwanda). Analysis of the wage labour force shows that labor is not as widely available as was thought in the study area. Indeed, the DRC is the zone of deficit in wage labor due to the rural exodus and the diversity of economic activities. In the DRC, 60% of the rice workforce used is foreign, including 46% from Burundi and 14% from Rwanda. This mobility of the workforce leads to technology transfers, the supply of inputs at lower cost, but also to consolidate the social cohesion in a post-conflict context. The economic analysis of these three value chains reveals that production costs in the study area remain very high, varying between 292 and 388USD per ton. The highest costs are observed in the DRC where paradoxically there is a better financial performance in terms of profit and added value. The statistical tests carried out on certain parameters identified by the financial analysis undermines the policies regarding the inputs subsidies, agricultural financing and fixing sales prices. Indeed, there are no significant differences between the means of rice farmers who benefit from these policies and those who do not. Paradoxically, statistical analyzes reveal that rice farmers not affected by the pricing policy (they are not price takers) have a good financial performance in terms of income. The three studied areas are complementary in terms of the development potentials of a regional value chain. Indeed, Rwanda has modern underutilization peeling plants that are capable of responding almost entirely to the needs of the whole plain. In addition, Burundi and the DRC should develop land and water potentials to increase production. Several other regional structures in favor of the regional value chain have to be relaunched or strengthened in logic of rice development in the Ruzizi plain. These include the benefits of economic integration of the CEPGL countries.
These complète en allemand : Konflikte um Wasser in Marokko: ökologische und soziopolitische Konfliktursachen sowie Möglichkeiten der Konflikttransformation (Résumé long en français de 73 pages) ; Water scarcity increasingly provokes conflicts with often violent tendencies. As water management is determined by socio-political structures, governance plays a key role in the emergence and resolution of these conflicts. Based on a case-study of water conflicts in Morocco, the key objective of the present study is to understand how different political, ecological and socio-economic factors interact in the dynamics of these disputes. The first of the nine chapters introduces the topic by reviewing the possibilities of measuring water scarcity and its impact. This is done by exploring the situation in the MENA-region, and by analysing the security implications at the international level as well as in the context of broader security concepts. The second chapter evaluates the value of three theoretical approaches to the study of water conflicts: common pool resources theories, environmental security approaches, and conflict research. On the basis of this assessment, the third chapter presents a specific analytical and methodological approach by adapting theories of conflict transformation to the study of water conflicts. Four working hypotheses are developed regarding the root causes of water conflicts, the type of farmers most affected and the potential for mediation. Chapters 4 and 5 analyse potential root causes of water conflicts in Morocco. Chapter 4 concludes that the political system with the particular role of the king and his alliances with rural elites is challenged by the lack of legitimacy of democratic institutions, the increasing influence of civil society and religious actors, and the emergence of new economic elites. Chapter 5 analyses water and agricultural policies in Morocco and concludes that water scarcity, the effects of trade liberalisation, and incomplete decentralisation processes contribute to increasing social disparities and may fuel conflict. Chapters 6 and 7 analyse the case of water conflicts in the Souss region in Southern Morocco. The region is highly affected by water scarcity. At the same time, it is of strategic importance to the export-oriented, lucrative citrus fruit production. In this context, the study analyses the increasing marginalisation of small farmers and the problems of public water management, which is challenged by influential private investors and illegal drilling. It also examines the pilot project ElGuerdane for water mobilisation and distribution through a public-private partnership in irrigation. The analysis reviews the project's technical and financial aspects, and its political and environmental implications. Chapter 7 introduces a typology of water conflicts developed on the basis of the author's field research. It then presents the results of the empirical investigations including a large number of expert interviews, the study of six cases of water conflicts, and about 100 standardised interviews with farmers. The chapter concludes that an important marginalisation process of small farmers takes place in the valley, reveals that these farmers are also more often affected by conflicts over irrigation and drinking water, and examines the success of different mediators in this context. Chapter 8 points to the significance of these results for larger socio-political processes in the country and reveals four key trends characterising the changes in the relationships between society, king and government. Furthermore, the perspectives for water conflict transformation and the need for further research are developed. The last chapter presents a practical concept for enhancing conflict sensitivity in the water sector and for preventing violent escalation of tensions. It proposes three overall objectives in this regard: (a) understanding water conflicts as factors of socio-political (de-)stabilisation; (b) identifying conflict potentials and supporting transformation processes; and (c) dealing constructively with water conflicts. Concrete measures are proposed for the implementation of each of these objectives. Finally, the conclusion reviews the main challenges in the study of water conflicts and summarises the key findings. ; La pénurie croissante en eau douce provoque de plus en plus souvent des conflits parfois violents. Compte tenu de la forte influence des structures sociopolitiques locales sur la gestion de l'eau, l'émergence et le traitement des conflits, au delà du contexte environnemental, sont surtout une question de gouvernance. Le travail présent cherche à répondre aux trois questions de recherche centrales suivantes : (1) Quelles sont les causes politiques, écologiques et socio-économiques structurelles de l'émergence et de l'escalade des conflits autour de l'eau ? (2) Quelles sont les possibilités de médiation, de prévention et de transformation de ces conflits que nous pouvons développer sur la base des connaissances acquises à travers l'étude de cas? Et (3) comment une étude de cas locale peut-elle contribuer au développement d'une approche théorique plus générale et quels enseignements pour l'approche méthodologique pouvons-nous en tirer? L'objectif essentiel de ce travail est de comprendre, à l'exemple du Maroc, comment différents facteurs politiques, sociaux, économiques influencent l'émergence et le déroulement des conflits autour de l'eau. L'étude est organisée en neuf chapitres. Dans un premier temps, nous introduisons la thématique et l'état de la recherche. Au delà de l'impact de la pénurie en eau dans la région du Proche et Moyen Orient et de l'Afrique du Nord nous analysons également le rôle politique particulier de l'agriculture irriguée et les implications sécuritaires de la pénurie. Le deuxième chapitre évalue l'état de la recherche dans trois domaines proches de notre problématique : la recherche sur la sécurité environnementale, les théories de la gestion des biens communs, et la recherche sur les conflits. Sur la base de notre constat des forces et des faiblesses des théories existantes, nous développons notre approche d'analyse et méthodologique et présentons nos hypothèses de travail (chapitre 3). Celles-ci assument qu'une combinaison de processus de marginalisation écologique et socio-économique provoque les conflits autour de l'eau. Nous présumons aussi que le succès d'initiatives de médiation dans ces conflits dépend de la légitimité des intervenants, et que les organisations locales jouent un rôle important à cet égard. Les chapitres 4 et 5 sont consacrés à l'analyse des structures politiques et socio-économiques du Maroc dans le but d'identifier de potentielles causes structurelles de conflits. Le système politique et la position particulière du roi ainsi que ses alliances traditionnelles avec les élites rurales se trouvent au centre du quatrième chapitre. Nous concluons que le système socio- politique marocain se trouve aujourd'hui dans un processus de mutation conditionné par la faible légitimité des institutions démocratiques, la popularité croissante des acteurs de la société civile mais aussi de groupements religieux, et l'émergence d'une nouvelle élite. Le cinquième chapitre se concentre sur les changements dans la politique de l'eau et de l'agriculture et des conflits potentiels qui en résultent. Nous identifions la pénurie en eau, la libéralisation économique, une décentralisation inachevée et les grandes disparités entre les zones rurales et urbaines comme problèmes cruciaux et potentiellement conflictuels du développement rural. L'étude de cas dans la zone du Souss au Sud du Maroc se trouve au centre des chapitres 6 et 7. Dans le sixième chapitre, nous analysons la situation paradoxale de la simultanéité d'une forte dégradation des ressources eau et terre dans la région d'une part, et de son importance stratégique pour les cultures agricoles hautement rentables d'autre part. Dans ce contexte, nous étudions également la marginalisation croissante des petites exploitations agricoles ainsi que les problèmes de la gestion de l'eau. Par ailleurs, nous analysons le projet pilote d'un partenariat public-privé pour l'irrigation. Au-delà de l'étude du montage financier et technique de ce projet, nous révélons également ses implications politiques et environnementales. Dans cette étude de cas, nous avons procédé à l'étude de sources bibliographiques mais surtout aussi à de nombreuses enquêtes de terrain. Le septième chapitre introduit d'abord notre typologie des conflits autour de l'eau et présente ensuite les résultats des enquêtes. Nous concluons entre autres qu'un profond décrochement entre petites et grandes exploitations agricoles a eu lieu dans les dix dernières années et qui s'accentue encore aujourd'hui. Par ailleurs, nous révélons la fréquence de l'affectation des petites, moyennes et grandes exploitations par différents types de conflits d'eau et évaluons le succès de différents médiateurs. Finalement, sur la base de ces données et compte tenu de l'impact du projet de partenariat public-privé, nous évaluons le potentiel de conflits présent et à venir dans cette région. Dans les chapitres 8 et 9, nous tirons les conclusions de notre étude de cas. Nous présentons premièrement les enseignements méthodologiques et analysons ensuite les tendances majeures concernant la continuité et le changement des relations entre la société marocaine, le gouvernement et le roi. Nous concluons le huitième chapitre par une analyse des possibilités d'une transformation des conflits autour de l'eau. Le neuvième et dernier chapitre présente un concept pratique pour l'évaluation et la prévention des conflits autour de l'eau. Dans ce but, nous développons trois principes suivis d'une série de mesures pour leur mise en oeuvre: (1) le développement et la réalisation d'une compréhension globale de la politique de l'eau, (2) un meilleur diagnostic des conflits autour de l'eau et de leurs causes structurelles, ainsi que le soutien à leur transformation, et (3) une modification de la manière d'appréhender les conflits, orientée vers leur potentiel innovateur et de coopération. Finalement, nous résumons les résultats principaux de notre travail, signalons les défis essentiels liés aux conflits de l'eau à l'avenir et proposons des pistes de réflexion pour de nouvelles recherches dans ce domaine.