The collective work led by Franck Petiteville and Delphine Placidi-Frot, with a preface by Bertrand Badie, makes a unique contribution to the analysis of multilateral international negotiations. Political scientists and French internationalists - shoulders by some historians of international relations - are presented in a clear and well structured way their research, they often already published some results elsewhere. This book will interest all researchers in international relations, and more particularly the specialists in diplomatic studies, international organizations and conflict resolution. Because it offers syntheses to date on the major issues of contemporary international relations, it could also be used as a textbook in the introduction to international relations framework of a course. Adapted from the source document.
Cet article vise à questionner le diagnostic fréquemment avancé de « dépolitisation » de la régulation internationale assurée par les organisations internationales (OI), thème qui a rarement fait l'objet d'une réflexion approfondie. Basée sur une revue de la littérature de sociologie, de science politique et d'anthropologie relative aux OI, la démarche consiste donc à systématiser la réflexion sur la dialectique politisation/dépolitisation dans les OI. Les principaux vecteurs de la dépolitisation sont identifiés : le recours au registre éthique et normatif, la neutralisation politique de leur discours, et la mobilisation d'une expertise multiforme à des fins d'autolégitimation apolitique. Sont également analysées les contraintes qui jouent en faveur de la dépolitisation de l'action des OI : contraintes décisionnelles et diplomatiques liées à la structure intergouvernementale de leurs instances de décision, contraintes administratives et culturelles inhérentes à la bureaucratie des OI. Enfin, le concept de dépolitisation est discuté pour ses insuffisances : son incapacité à rendre compte du discours politisé de certaines OI et des effets de politisation ou de repolitisation induits aussi bien par les normes éthiques véhiculées que par l'expertise mobilisée.
Insists both on the unavoidable interrelation of the disciplines of International Law & International Relations & the problematic nature of combining a critical standpoint with the necessity of decompartmentalizing these fields of study heretofore regarded as separate. The idea of a 'constituent relationship' between the two is presented is presented as the basis of a future reconceptualization for researchers. This new approach would be both critical & holistic. In addition, suggests theories of problem resolution may indicate modes of emancipating these disciplines from familiar restraints, although states an awareness that problem solving techniques themselves are misleadingly presented as simple tools when they involve unexamined assumptions of their own. Due to current statistical methods, the tendency is to do a cost-benefit analysis of the growing institutionalization of international law, focusing on what this or that agent can gain in the way of information or conflict resolution. Some limit this analysis to states; others factor in special interest groups. But the big, unanswered question in research is the two disciplines' interrelation in the problematics of international dynamics. In this regard, a major problem is the predetermined, often binary, rational categories because they make it difficult to deal with the specificity of contemporary problems. Examples given include such oppositions as legal/illegal, stable/anarchic, economic/political, public/private, all categories that do not allow for all possible variables. Two important heuristic dimensions in the future: recognizing that structures & dynamics of international power do not exist apart from the judicial relationships that crystallize & institutionalize them. Law in general & international law in particular cannot be reduced to the 'will' of nations or the idea of 'national interests.' Neither can economics be factored out. Terminology is also an issue because new categories of analysis are needed. References. R. Ruffin
Deux enjeux de la migration internationale ont retenu l'attention de l'ÉPI dans le passé, la place des migrants dans le marché du travail des pays développés et son impact sur le développement des pays d'origine. Une ÉPI de la migration doit pouvoir tenir compte de l'accroissement des contrôles sécuritaires simultanément à de nouveaux impératifs de la mobilité. En résultent des expériences migratoires fort diverses et différenciées pour lesquelles l'éclairage de l'économie politique ne peut qu'être positif. Il faut pourtant que l'ÉPI se renouvelle afin de pouvoir capter et problématiser certaines nouvelles facettes du phénomène, en l'occurrence la multiplicité des formes de travail et l'ubiquité de la mobilité.
Quels liens peut-on établir entre les Études globales (EG), les Affaires internationales (AI) et les Études internationales (ÉI) ? S'agit-il de rupture, d'élargissement ou de renouvellement ? Nous souhaitons montrer dans ce texte comment les EG et les AI, deux nouveaux programmes de formation universitaire qui se veulent interdisciplinaires et qui traitent eux aussi des enjeux internationaux, transnationaux et globaux, offrent une solution de rechange aux Études internationales. Si l'apport des Affaires internationales se situe au niveau de la professionnalisation de la formation, celui des Études globales loge du côté des perspectives théoriques et analytiques. À partir d'une étude de vingt programmes de maîtrise, nous montrerons comment les conditions d'émergence, l'organisation et l'évolution de ces programmes leur ont permis de se forger une identité qui les distingue des Études internationales.