Gender-Related Persecution as a Basis for Refugee Status: The Emergence of an International Norm
In 1993, Canada was the first country to formally open its doors to refugees fleeing gender-related persecution. While the timing of Canada's move may have been motivated by domestic politics, it was also tied to an international process through which the human rights of women and gender-related persecution had become politically relevant issues. This article investigates the emergence of an international norm accepting gender- related persecution as a basis for refugee status. It begins with an overview of developments on the matter in other jurisdictions and reveals the role Canada played by taking a first step. The article also reveals the process through which domestic, transnational and international actors converged to put the issue of gender-related persecution on the international agenda. ; En 1993, le Canada a été le premier pays à ouvrir officiellement ses frontières aux réfugiés fuyant une persécution fondée sur le sexage. Le moment choisi pour poser ce geste a certainement été motivé, de la part du Canada, par des considérations domestiques, mais il est aussi lié à un processus international à travers lequel les droits des femmes et la persécution fondée sur le sexage sont devenus des questions politiques d'importance. Le présent article étudie l'émergence d'une norme internationale reconnaissant la persécution fondée sur le sexage comme un critère pour l'obtention du statut de réfugié. Il s'amorce sur un survol des développements sur la question dans d'autres juridictions et révèle le rôle joué par le Canada par le seul fait de faire les premiers pas en la matière. Le présent article révèle aussi le processus ayant amené les intervenants domestiques, supranationaux et internationaux à une convergence de vue sur l'introduction de la question de la persécution fondée sur le sexage à l'ordre du jour international.