Ambiguous Secularism: Islam, Laïcité and the State in Niger
In: Civilisations: revue internationale d'anthropologie et de sciences humaines, Heft 58-2, S. 41-58
ISSN: 2032-0442
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In: Civilisations: revue internationale d'anthropologie et de sciences humaines, Heft 58-2, S. 41-58
ISSN: 2032-0442
International audience ; L'islam occupe une place croissante dans notre vocabulaire. Des populations auparavant désignées par des catégories nationales, socio-économiques ou légales (Algériens, Maghrébins, travailleurs immigrés, étrangers) sont désormais souvent renvoyées à leur appartenance religieuse réelle ou supposée : on parle de plus en plus de « musulmans ». Cette centralité discursive de l'islam est le fruit de plusieursévolutions. Une partie de ces populations, en particulier leurs enfants et petits-enfants nés et socialisés en France, investit de plus en plus le référent religieux comme catégorie positive d'identification. Par ailleurs, à la faveur des paniques morales autour de l'islam qui rythment l'actualité depuis les années 1980, ces personnes sont de plus en plus interpellées en tant que musulmanes et tenues responsables des actes et propos des autres musulmans à l'échelle mondiale. Les chercheurs en sciences sociales ne sont pas étrangers à ces processus : ils y contribuent à travers la production de connaissances sur les « musulmans ». Longtemps parent pauvre des sciences sociales françaises, l'islam s'impose aujourd'hui comme un objet de recherche incontournable. Cette nécessaire prise en compte du religieux présente toutefois un risque, que le sociologue américain Rogers Brubaker nomme « islamisme méthodologique » : faire de l'islam l'unique matrice explicative des comportementsdes personnes identifiées comme musulmanes, au détriment d'autres facteurs (classe sociale, ancrage résidentiel, histoire migratoire, contexte politique, etc.).
BASE
International audience ; L'islam occupe une place croissante dans notre vocabulaire. Des populations auparavant désignées par des catégories nationales, socio-économiques ou légales (Algériens, Maghrébins, travailleurs immigrés, étrangers) sont désormais souvent renvoyées à leur appartenance religieuse réelle ou supposée : on parle de plus en plus de « musulmans ». Cette centralité discursive de l'islam est le fruit de plusieursévolutions. Une partie de ces populations, en particulier leurs enfants et petits-enfants nés et socialisés en France, investit de plus en plus le référent religieux comme catégorie positive d'identification. Par ailleurs, à la faveur des paniques morales autour de l'islam qui rythment l'actualité depuis les années 1980, ces personnes sont de plus en plus interpellées en tant que musulmanes et tenues responsables des actes et propos des autres musulmans à l'échelle mondiale. Les chercheurs en sciences sociales ne sont pas étrangers à ces processus : ils y contribuent à travers la production de connaissances sur les « musulmans ». Longtemps parent pauvre des sciences sociales françaises, l'islam s'impose aujourd'hui comme un objet de recherche incontournable. Cette nécessaire prise en compte du religieux présente toutefois un risque, que le sociologue américain Rogers Brubaker nomme « islamisme méthodologique » : faire de l'islam l'unique matrice explicative des comportementsdes personnes identifiées comme musulmanes, au détriment d'autres facteurs (classe sociale, ancrage résidentiel, histoire migratoire, contexte politique, etc.).
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International audience ; A moins d'adopter un point de vue substantialiste et culturaliste, il est impossible de parler en toute généralité de « justice en islam » ou de « conception islamique de la justice ». Il faut en effet constater que les théories, les dogmes et les catégories qu'ils instituent sont nuancés, voire divergents, et qu'ils n'ont cessé d'évoluer. Au-delà du discours religieux, il faut aussi prendre la mesure de ce que la justice est une pratique dont la réalité historique échappe le plus souvent à tout cadre rigide. On distinguera ainsi la question de la justice dans la production discursive, les catégories doctrinales dans lesquelles s'inscrivent ce que l'on fait aujourd'hui relever du domaine pénal, la justice comme pratique propre à des institutions, entre autres judiciaires, et la justice internationale contemporaine quand elle est confrontée à des conflits dont tout ou partie des protagonistes se revendiquent d'une conception plus ou moins radicale de l'islam. Justice et normes pénales comme thèmes de la prédication coranique et de la tradition prophétique
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In: Esprit, Band Février, Heft 2, S. 49-53
In: Esprit, Band Octobre, Heft 10, S. 113-120
Le reproche de méconnaissance de l'Islam par l'Europe doit être considéré dans le contexte d'une tension entre accomplissement et progression indéfinie. On peut ainsi envisager un rapport réfléchi entre les cultures, inspiré de l'histoire des mathématiques et de la littérature.
In: Pouvoirs 104
In: Politique étrangère: revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band Printemps, Heft 1, S. 35-47
ISSN: 1958-8992
Résumé L'Islam turc se partage depuis la laïcisation du pays entre un islam officiel et des islams oppositionnels. Cette division se retrouve dans les jeux d'influence qui traversent les communautés turques d'Europe : une immigration plus récente que celle venue d'autres pays musulmans. Se croisent, de plus, les stratégies de contrôle de l'État turc, et les ébauches d'auto-organisation de communautés délaissant de plus en plus le mythe du retour.
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 104, Heft 4, S. 133-142
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 98, Heft 2, S. 147-155
In: Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques, Band 18, Heft 7, S. 332-340
In: Pouvoirs: revue française d'études constitutionelles et politiques, Band 104, Heft 1, S. 5-19
Résumé Des discussions intenses se produisent aujourd'hui à propos de l'islam, la laïcité et la démocratie. Les arguments invoqués par les différents intervenants renvoient à des représentations, souvent implicites, des rapports qui peuvent exister entre ces trois termes. Ils renvoient également à des conceptions déterminées des processus historiques à l'œuvre dans les sociétés musulmanes contemporaines. Peut-on tenter de voir plus clair dans le sens attribué à chacun des trois termes et, par conséquent, revisiter les conceptions répandues de nos jours ?
In: L Homme et la société, Band 95, Heft 1, S. 143-153
In: Archipel: études interdisciplinaires sur le monde insulindien, Band 30, Heft 1, S. 73-94
ISSN: 2104-3655
In: Revue française de science politique, Band 37, Heft 6, S. 794-819
ISSN: 1950-6686
Le processus de sédentarisation de la population immigrée maghrébine de culture islamique a conduit à la fois à une adaptation du discours et des pratiques syndicales à de nouvelles demandes d'ordre cultuel dans l'entreprise, mais aussi à une laïcisation de l'islam lui-même, évoluant entre la manipulation des codes et l'élaboration de tactiques de négociation collective de la présence musulmane dans le monde du travail. Si cette double évolution, qui questionne autrement que par le passé cet instrument jadis classique de socialisation politique et sociale qu'a représenté le syndicat, est le fruit de mutations progressives dans le monde syndical français, elle est aussi affectée par la multiplicité des types de pratiques religieuses rencontrées dans les ateliers : islam privé des syndicalistes de culture musulmane, islam mobilisateur des leaders syndicalo-religieux et islam tranquille de la plupart des travailleurs. Une enquête, menée à Billancourt dans les usines Renault en 1984-1985, comparée à l'exploitation de l'étude conduite par le Centre d'études et de recherches internationales de la Fondation nationale des sciences politiques en 1985, montre à quel point l'islam constitue un nouveau langage dans l'espace et le temps industriels par la visibilité qu'il a acquise. Les syndicats doivent y fournir des réponses auprès d'un type d'immigration qui occupe aujourd'hui l'un des derniers bastions de la mythologie ouvrière.