Les Indiens mapuche du Chili: dynamiques inter-ethniques et stratégies de résistance, XVIIIe siècle
In: Collection Recherches et documents
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L'objet de ce travail de recherche est d'étudier les dispositifs documentaires du théâtre post‐dictatorial chilien, illustrés par deux courants d'expression appartenant au théâtre chilien actuel : le théâtre Mapuche et le théâtre pour l'immigration. Une étude comparative des pièces de théâtre est proposée, dans laquelle les oeuvres de la compagnie de théâtre « Kimvn », la pièce Carta Abierta de Juan Radrigán, et Fulgor de la compagnie de théâtre Niño Proletario, sont prises comme références. Dans leur analyse, l'étude des textes dramatiques devient aussi importante que leurs représentations scéniques et leurs modes de production et d'exposition. Enfin, le développement de notre recherche s'efforce de défendre la nature documentaire de chacune de ces oeuvres, d'élucider les liens éventuels associés au théâtre documentaire universel, de mettre en valeur sa contribution formelle au théâtre chilien contemporain et de comprendre sa portée éthique, esthétique et sociale, en tant que format privilégié pour la mise en scène de l'actualité.
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L'objet de ce travail de recherche est d'étudier les dispositifs documentaires du théâtre post‐dictatorial chilien, illustrés par deux courants d'expression appartenant au théâtre chilien actuel : le théâtre Mapuche et le théâtre pour l'immigration. Une étude comparative des pièces de théâtre est proposée, dans laquelle les oeuvres de la compagnie de théâtre « Kimvn », la pièce Carta Abierta de Juan Radrigán, et Fulgor de la compagnie de théâtre Niño Proletario, sont prises comme références. Dans leur analyse, l'étude des textes dramatiques devient aussi importante que leurs représentations scéniques et leurs modes de production et d'exposition. Enfin, le développement de notre recherche s'efforce de défendre la nature documentaire de chacune de ces oeuvres, d'élucider les liens éventuels associés au théâtre documentaire universel, de mettre en valeur sa contribution formelle au théâtre chilien contemporain et de comprendre sa portée éthique, esthétique et sociale, en tant que format privilégié pour la mise en scène de l'actualité.
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In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 68, S. 79-100
ISSN: 1703-9665
Dans le sud du Chili, depuis les années 1990 et l'enclenchement de la « transition à la démocratie », on a assisté à la multiplication d'actions de protestation mapuche, principal peuple indien du Chili, autour de la revendication de droits territoriaux et fonciers.
Ces actions défiant la propriété privée et la légalité ont vite été catégorisées comme l'expression d'un « nouveau radicalisme indigène » par la presse, et sanctionnées par la multiplication d'actions en justice contre leurs supposés auteurs, labéllisés comme « extrémistes », voire « terroristes ». Le présent article s'attache, à partir de l'évolution des mobilisations mapuche, à montrer que la radicalité n'est pas une essence et qu'elle doit avant tout être appréhendée comme une lutte de classement.
[FR] Alors que je m'étais pour la première fois un pied en Amérique latine, et que je n'avais pas voulu me gâcher le plaisir de la découverte d'un nouveau pays par des lectures, je fus confuse de voir le décalage entre mon imaginaire sur l'Amérique du Sud et la réalité socioculturelle de l'Argentine. Lors de ce premier voyage en Argentine, je n'ai cessé d'être interpellée par l'orgueil avec lequel les Argentins que je rencontrais à Buenos Aires faisant référence à leurs origines européennes, à leur capitale qui ressemble à un « petit Paris », aux pratiques sportives marquées par l'influence « british » et à leur « statut différent » des autres pays latino-américains. Après être revenue en France et avoir pris du recul sur cette expérience, j'ai voulu en savoir davantage sur l'histoire de ce pays qui ressemblait à des petits « États-Unis » tout au sud du continent américain, en tant que nation construite à partir d'immigrés européens où le métissage avec des peuples natifs d'Amérique semblait absent. J'ai alors commencé à feuilleter des ouvrages sur l'histoire générale de l'Argentine. Alors que les pages sur l'immigration européenne illustraient l'histoire que j'avais déjà entendue de familles d'amis argentins venues d'Italie, d'Espagne, de Suisse il y a plusieurs décennies, mon attention fut attirée par les quelques mentions à l'histoire de la colonisation de la Pampa, de la Patagonie et du Chaco, territoires où vivant d'« irréductibles tribus sauvages ». Il s'agissait d'un épisode de l'histoire du pays dont je n'avais pas connaissance, dont personne ne m'avait jamais parlé. J'ai dû alors me procurer des ouvrages plus récents que ceux fournis par la bibliothèque de l'Université du Mans pour étendre mes connaissances sur ce sujet. En effet, plus les livres étaient récents, plus les travaux sur la question étaient nombreux et complets, preuve d'un mouvement de révision de l'histoire officielle qui avait passé sous silence le processus dit d'« homogénéisation territoriale et identitaire ». Alors, tout naturellement, j'ai continué ce chemin vers la compréhension du profil actuel de l'Argentine en choisissant de faire mon mémoire de Master de Recherche sur les liens idéologiques et politiques entre le racisme anti-Indien et l'immigration européenne pendant de la période de construction de l'État-nation, puisque ces décennies charnières semblaient avoir défini l'ADN argentin, aux deux sens du terme, jusqu'à nos jours. Aux termes de ces deux premières années de recherches, mon intérêt s'est définitivement tourné vers l'histoire de la subalternisation des peuples natifs, en tant que future chercheuse et en tant que citoyenne engagée. En effet, en lisant l'actualité argentine, et plus largement du sous-continent latino-américain, je fus interpellée non seulement par la situation contemporaine des communautés indigènes, mais aussi, et surtout, par les moyens mis en œuvre pour les disqualifier. En effet, plusieurs échos se faisaient entre le passé et le présent, la négation de leurs droits territoriaux au profit de l'exploitation des ressources naturelles ou encore la criminalisation des Mapuches, par ne citer que deux exemples. Ainsi, dans la même dynamique que celle qui guida mon mémoire de Master, le projet de recherche doctorale sur l'histoire du XIXe siècle s'est conçu à travers un double objectif : prendre part à la compréhension et à l'écriture/réécriture de l'histoire des peuples natifs de la Pampa et de la Patagonie, d'une part ; et, d'autre part, participer à une réflexion sur la situation actuelle de ces communautés en mettant en lumière certains mécanismes, certaines logiques, certains patrons de pouvoir qui perdurent jusqu'à nos jours. L'adoption du cadre théorique décolonial correspond pleinement à cette démarche qui lie le passé et le présent, l'histoire et l'actualité, la recherche et la réalité sociopolitique. D'ailleurs, puisqu'il me semblait illusoire de détacher ma sensibilité et mon engagement personnel autour des thématiques sociales — notamment à propos des questions de races, de genres, de minorités — de mon travail de jeune chercheuse, ma thèse doctorale assume sa dimension éthique et politique, annoncée dès le titre portant les stigmates de la théorie décoloniale, parfois critiquée et d'autres fois valorisée pour son implication auprès de certaines organisations politiques et associations alternatives. Je soutiens qu'un projet de recherche doctorale non financée ne peut se construire à partir d'un sujet imposé par une instance et n'est jamais le fruit du hasard, telle la pomme qui tombe sur la tête d'Isaac Newton lui donnant ainsi la théorie si célèbre. Un tel projet de recherche se doit d'émaner d'une intuition, d'une réflexion personnelle et d'une implication face à son sujet. Alors, grâce à cette ferveur, cet enthousiasme et ce sentiment profond d'engagement, il a été possible de travailler de manière intense, assidue, passionnée pour donner forme à cette thèse, donner mots à cette démonstration et donner sens à ce projet à la fois académique et humain.
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