This thesis deals with the renewal of walking in the urban realm since the last decade. A great number of cities in Europe and abroad have been promoting walking since the year 2000 with renewed energy. This trend accompanies operations of urban renewal through different scales within the integrated framework of new urbanism, transit-oriented development, to match the desire of these urban authorities to make their territory a more walkable place in order to become sustainable and liveable cities. These changes are analysed through the intricated prisma of several urban disciplines, namely geography, sociology and anthropology. A multi-site participant observation methodology has been applied to the case studies of Lausanne, Geneva and Bilbao to extract from their experiences the utmost in walking promotion tools and positive visions for a walkable future. The hypothesis of this work is based on the bold assumption that the scale of the agglomeration is the best scale today to think and plan for walking in our urban scattered environments. Walking is therefore to be considered beyond proximity alone. It is better taken when synergies may evolve from intertwining its nearness dynamics with the potential offered by the scale and speed of other modes of transport, namely public transport and shared modes. Within this framework of thought, the thesis reviews facts and figures as well as best practices in order to give walking the place it deserves within our multimodal world. ; Cette thèse est consacrée au phénomène du renouveau de la marche en milieu urbain. Depuis une dizaine d'années, un grand nombre de villes en Europe et ailleurs ont entamé une réflexion en profondeur sur la promotion de la marche sur leur territoire. Cette démarche est accompagnée d'opérations de valorisation urbanistique, à différentes échelles, dans une optique de développement intégré de la ville dite multimodale. La marche est ici considérée non pas uniquement pour elle-même, mais en tant que pivot de la multimodalité. Ce thème porteur de nouvelles dynamiques d'aménagement qui transforment le fait urbain est analysé à partir d'un cadre théorique transversal à la croisée de l'urbanisme, la géographie, la sociologie et l'anthropologie urbaines. La méthode employée est fondée sur l'observation participante multi-terrains, prenant comme cas d'étude principaux Lausanne, Genève et Bilbao. A partir des expériences menées par ces villes pour promouvoir la marche à différentes échelles, la thèse construit son plaidoyer autour de l'échelle de l'agglomération, envisagée comme la seule à même de pouvoir véritablement assurer le renouveau de la marche dans le contexte de la ville du XXIe siècle. Ce plaidoyer récapitule les raisons qui font de cette nouvelle échelle de réflexion, a priori inattendue, une étape nécessaire pour garantir l'intégration de la marche au sein de stratégies multimodales complexes au sein de bassins de vie toujours plus étendus. La thèse passe ainsi en revue diverses actions pour redonner à la marche ses lettres de noblesse et lui assurer la place qui lui revient au sein du système de mobilité complexe qui fonde aujourd'hui le monde urbain.
This thesis deals with the renewal of walking in the urban realm since the last decade. A great number of cities in Europe and abroad have been promoting walking since the year 2000 with renewed energy. This trend accompanies operations of urban renewal through different scales within the integrated framework of new urbanism, transit-oriented development, to match the desire of these urban authorities to make their territory a more walkable place in order to become sustainable and liveable cities. These changes are analysed through the intricated prisma of several urban disciplines, namely geography, sociology and anthropology. A multi-site participant observation methodology has been applied to the case studies of Lausanne, Geneva and Bilbao to extract from their experiences the utmost in walking promotion tools and positive visions for a walkable future. The hypothesis of this work is based on the bold assumption that the scale of the agglomeration is the best scale today to think and plan for walking in our urban scattered environments. Walking is therefore to be considered beyond proximity alone. It is better taken when synergies may evolve from intertwining its nearness dynamics with the potential offered by the scale and speed of other modes of transport, namely public transport and shared modes. Within this framework of thought, the thesis reviews facts and figures as well as best practices in order to give walking the place it deserves within our multimodal world. ; Cette thèse est consacrée au phénomène du renouveau de la marche en milieu urbain. Depuis une dizaine d'années, un grand nombre de villes en Europe et ailleurs ont entamé une réflexion en profondeur sur la promotion de la marche sur leur territoire. Cette démarche est accompagnée d'opérations de valorisation urbanistique, à différentes échelles, dans une optique de développement intégré de la ville dite multimodale. La marche est ici considérée non pas uniquement pour elle-même, mais en tant que pivot de la multimodalité. Ce thème porteur de nouvelles dynamiques d'aménagement qui transforment le fait urbain est analysé à partir d'un cadre théorique transversal à la croisée de l'urbanisme, la géographie, la sociologie et l'anthropologie urbaines. La méthode employée est fondée sur l'observation participante multi-terrains, prenant comme cas d'étude principaux Lausanne, Genève et Bilbao. A partir des expériences menées par ces villes pour promouvoir la marche à différentes échelles, la thèse construit son plaidoyer autour de l'échelle de l'agglomération, envisagée comme la seule à même de pouvoir véritablement assurer le renouveau de la marche dans le contexte de la ville du XXIe siècle. Ce plaidoyer récapitule les raisons qui font de cette nouvelle échelle de réflexion, a priori inattendue, une étape nécessaire pour garantir l'intégration de la marche au sein de stratégies multimodales complexes au sein de bassins de vie toujours plus étendus. La thèse passe ainsi en revue diverses actions pour redonner à la marche ses lettres de noblesse et lui assurer la place qui lui revient au sein du système de mobilité complexe qui fonde aujourd'hui le monde urbain.
Democratization of mobile terminals and bandwidth capability allow to consider new applications, particularly context-aware applications. Such applications require service continuity and mobile terminal positioning. We propose on one hand to locate mobile terminaux and, on the other hand, mobility prediction. Navigation Satellites Systems are not working indoors. Thus we base our work on IEEE 802.11 networks. Two methods exist to locate a Wi-Fi terminal : the first one is based on a signal strength map. The other one is based on computation of distances between the mobile terminal and points whose coordinates are known. Each method having his own drawbacks, we merge both of them to improve positioning accuracy. We propose a first model, which computes distances between the terminal and the access points, based on the SS received. Terminal's location is inferred by calculation. The second model we propose restricts the positioning to an area through an SS map. Then, in this area, the first model is applied to determine the terminal's location. We tested our models and some models we studied, varying the tests conditions. Distance computation-based systems achieve an accuracy from 9 to 15 meters. The SS map-based ones reach an accuracy from 3 to 7 meters. Locations history allows a learning system to build a mobile terminals mobility model, allowing to predict further moves by comparing new moves to the model. We propose to model mobility through Markov models and bayesian networks. We add a threshold to these models to determine a mobility-related policy to the terminal. Accuracy of the models vary according to the threshold value and the order of the Markov model. However, the models reach 75\% good guesses when trying to predict a terminal's move. Such accuracy allows to consider handover anticipation by applying an adequate policy. ; La démocratisation des terminaux mobiles et l'accroissement des débits disponibles permettent d'envisager de nouvelles applications, en particulier relatives au contextes. Celles-ci nécessitent d'assurer la continuité des services et la détection de la position du terminal mobile. Nous proposons d'une part la géolocalisation des terminaux et, d'autre part, la prédiction de la mobilité. Les systèmes satellites ne fonctionnant pas à l'intérieur des bâtiments, nous basons nos travaux sur les réseaux Wi-Fi. Deux méthodologies se démarquent pour localiser un terminal Wi-Fi : l'une repose sur une cartographie des puissances, l'autre repose sur le calcul des distances entre le terminal et des points dont les coordonnées sont connues. Chaque modèle ayant ses points faibles, nous les avons combinés pour améliorer la précision finale. Nous proposons un premier modèle qui calcule les distances entre le terminal mobile et des points d'accès en se basant sur la puissance du signal reçu. Il en déduit la position du terminal par calcul. Le second modèle proposé restreint la recherche à une zone homogène grâce à la cartographie des puissances avant d'utiliser le premier modèle. Nous avons expérimenté nos modèles ainsi que les modèles fondamentaux de l'état de l'art en étendant leurs conditions d'application. Les résultats des systèmes basés sur la propagation des ondes sont de l'ordre de 9 à 15 mètres d'erreur. Les modèles basés sur une cartographie permettent quant-à-eux d'atteindre une précision de l'ordre de 3 à 7 mètres selon les conditions. L'historique des positions permet à un système d'apprentissage d'acquérir un modèle des déplacements des terminaux puis de prédire les déplacements futurs par l'étude et la comparaison du modèle obtenu à des déplacements ultérieurs. Nous avons proposé en particulier d'employer les chaînes de Markov et les réseaux bayésiens pour effectuer l'apprentissage et la prédiction de la mobilité. Nous avons enrichi ces modèles d'un seuil qui détermine le choix des politiques à appliquer en fonction des déplacements du terminal. La précision de nos modèles est variable en fonction des paramètres d'ordre et de seuil mais permet d'atteindre des taux de réussite de la prédiction de 75%. Cette précision permet d'envisager l'anticipation des handovers et l'application d'une politique appropriée.
Cholera: "a crucial and revealing challenge, helpful to measure the bravery and intellectual value of the Navy's physicians". According to Jacques Leonard's word, cholera defied the French Navy as a whole. It questioned the French naval instrument and actions beyond the mere issues of sea hygiene or the spreading of the epidemic through sailing. It was both a field issue, as well at a local level as at the individual and collective ones, and a meaningful issue in international relations. It required a constant and deep commitment from the military health service in general, and from the Navy health service in particular. It contributed to weakening the Mediterranean area in a period of reconstruction as post-1815 France intended to seize opportunities to become again a prominent member in the community of Nations through a stronger commitment in the crises that were then striking its southern part. This pro-active policy, combining military intervention and conventional diplomacy, the preservation of trading interests and the renewal of an expansionist and even imperialist policy, partly relied on the appeal to restructuring naval forces. By studying the confrontation between French naval power in the Mediterranean and the spreading of cholera from 1831 to 1856, the purpose, here, will be to understand, mainly through a naval perspective, how those successive epidemics evolved from the status of threats to public health to that of becoming an unexpected opportunity to stand a sanitary power, as two international conferences on health were to take place in Paris (1851 and 1859). The history of confrontations between the French navy and cholera tells about a human scale struggle. Beyond the human and scientific challenges it represented, beyond all the individual struggles, beyond the specific mobilization that it implied, cholera always represented an impediment to the smooth functioning of the missions devoted to the French Navy in the Mediterranean. It forced the Navy to curb its medical procedures and sanitary strategies. It revealed the French efforts towards a unified sanitary space supported by a set of rules built upon quarantines. The Navy did not only help preserving France from the epidemics but also took part in the development of a sanitary expansionism tinged with imperialism (or the other way round). The incorporation of Algeria into the French sanitary space materialized the will to build up a zone of sanitary influence in the Mediterranean thanks to an active diplomacy ; Le choléra, « épreuve cruciale et révélatrice […] pour apprécier la valeur intellectuelle et le courage des officiers de santé de la Marine », selon l'expression de Jacques Léonard, met au défi la Marine française dans son ensemble. Le choléra est une épreuve qui interroge l'instrument naval français et ses actions au-delà des seules problématiques de l'hygiène navale ou de la contribution des navigations à la diffusion de l'épidémie. Il est à la fois une épreuve de terrain, locale, collective comme individuelle, et un enjeu de relations internationales. Il requiert un engagement constant et en profondeur de la part du service de santé des Armées en général, de la Marine en particulier. Il contribue à la fragilisation d'un espace méditerranéen en pleine recomposition alors que la France de l'après 1815 cherche à y saisir des opportunités pour peser à nouveau dans le concert des nations à travers une plus grande implication dans les crises qui secouent sa façade méridionale. Cette politique offensive, faite de diplomatie conventionnelle et d'interventions militaires, de défense des intérêts commerciaux et de relance d'une politique expansionniste sinon impérialiste, repose en partie sur la sollicitation de forces navales en cours de relèvement. En proposant une étude sur la confrontation entre la puissance navale française en Méditerranée et la circulation du choléra entre 1831 et 1856, il s'agit de comprendre, essentiellement à travers un regard naval, comment, au-delà du péril majeur que ces épidémies successives constituent pour la santé publique en France et en Méditerranée, elles en viennent à représenter une formidable opportunité offerte à la France de s'affirmer comme une puissance sanitaire de premier plan, alors que se préparent deux premières conférences sanitaires internationales de Paris (1851 et 1859) . L'histoire de la confrontation entre la Marine française et le choléra est celle d'un combat au ras des flots, et à l'échelle humaine, sur le front cholérique naval. Au-delà de l'épreuve humaine et scientifique qu'il représente, des sommes de combats individuels et de mobilisations spécifiques des personnels soignants qu'il suscite, le choléra représente toujours – quelle que soit l'intensité de sa manifestation – une entrave au bon déroulement des missions assignées à la Marine française en Méditerranée. Il oblige la Marine à adapter ses modes de prise en charge médicale et ses stratégies sanitaires. Il révèle les efforts français pour élaborer un espace maritime sanitaire national unifié reposant sur une réglementation sanitaire elle-même articulée autour du principe des quarantaines. En plus de sa contribution à la défense de l'intégrité cholérique du pays, la Marine participe à la projection d'un expansionnisme sanitaire français patinée d'impérialisme (ou inversement). Il repose sur l'élargissement à l'Algérie de l'espace maritime sanitaire français et sur la tentative, par une diplomatie active sur le terrain, de construire un espace d'influence sanitaire en Méditerranée.
Le tournant du siècle a ouvert un chapitre totalement nouveau de l'histoire de la population hongroise. L"émigration est devenue six fois plus fréquente qu'auparavant; entre 1899 et 1914, on a enregistré 1930 026 personnes ayant quitté le bassin carpatique, soit 10 % exactement de la population totale de l'Empire de la Sainte Couronne au 31 décembre 1910. L'émigration était un phénomène relativement neuf en Hongrie et son étude en était à ses premiers balbutiements. De ce fait, tous les départs n'ont pas été enregistrés mais en procédant par recoupements, on peut déterminer à partir des différentes sources les séries adéquates des mouvements migratoires. Ces séries indiquent également la genèse du mouvement, qui s'est propagé des Carpates nord-ouest vers le sud et le sud-est. Un modèle hautement significatif montre que le développement de l'industrie à Buda-Pest a permis d'absorber une certaine partie des surplus de main-d'œuvre agricole mais le nombre d'emigrants a cru parallèlement au degré de surpopulation dans les divers groupes ethniques. Cependant, l'importance des facteurs culturels transparaît dans le fait que la connaissance du hongrois ouvrait des possibilités d'emploi et réduisait l'émigration, tandis que l'éducation, mesurée par le taux d'alphabétisation, l'accroissait en progression géométrique. En 1900, 68,4 % de la population travaillaient dans le secteur primaire (industrie minière exclue). Seule une fraction négligeable de ces 68,4 % était employée en dehors de l'agriculture et les facteurs agricoles ont joué un rôle essentiel dans les vagues d'émigration observées entre 1905 et 1913. On peut expliquer 90 % des fluctuations du nombre d'emigrants magyars vers les Etats-Unis par les variations des revenus tirés du blé ; les revenus tirés de la pomme de terre ont un impact similaire pour 75-83 °/o de l'émigration ruthène et de 68-74 °/o de l'émigration slovaque. Les récoltes de pommes de terre expliquent 82 % des variations du nombre d'emigrants serbes et 91 °/o dans le cas des Croates. Le prix du maïs a influencé 60 % de l'émigration roumaine. Cependant, on ne peut pas étendre ces corrélations aux six années précédentes (1899-1904) : outre l'impact des facteurs sociologiques, qui ont entraîné une extension de l'émigration sur l'ensemble du territoire, la concurrence de plus en plus acharnée entre la Cunard Line et les compagnies de navigations regroupées dans le « Pool Continental » a provoqué en 1904 une soudaine réduction des tarifs transatlantiques. Ce fait semble avoir fondamentalement transformé l'économie de l'émigration. Avant la première guerre mondiale, les mouvements d'émigration se sont accompagnés d'un flux de rapatriements. La comparaison des départs et des retours montre que 70 % des rapatriements se produisaient déjà dans l'année qui suivait l'émigration, 13 % deux ans après. Au-delà, avant même que trois ans ne se soient écoulés depuis le départ, les retours devenaient insignifiants. On reconnaît là l'influence des problèmes psychologiques et sociologiques soulevés par l'adaptation à une nouvelle société. Au total, ces facteurs socio-psychologiques ont joué, semble-t-U un rôle beaucoup plus important dans les rapatriements que le taux de chômage aux Etats-Unis dont l'influence, s'il en a eu une, a été négative : dans certains cas, le chômage a réduit le nombre de retours dans l'année postérieure au départ. La part des différentes minorités vivant essentiellement dans les régions montagneuses a été supérieure à leur pourcentage dans la population. Etant donné que le parti libéral avait obtenu la majorité au Parlement entre 1875 et 1905 grâce aux votes de ces minorités, leur émigration a contribué à la défaite de ce parti lors les élections de 1905. Mais, la fréquence plus élevée d'émigration de ces groupes ethniques est due aux surplus de main-d'œuvre agricole qui affectaient davantage les terres moins fertiles occupées par ces minorités. La balance des mouvements de population montre également qu'au plus fort du nationalisme hongrois, 0,32 °/o seulement des membres de ces ethnies étaient magyarisés annuellement. Il aurait donc fallu 309 ans pour les assimiler totalement. Une faible assimilation est inévitable dans un Etat moderne et, de toute manière, elle s'est limitée à deux minorités. En effet, pour 50 %>, la magyarisation a concerné les Allemands qui se déclaraient eux-mêmes de nationalité hongroise et pour 43 % — les Slovaques, qui avaient préféré émigrer à Buda-Pest ou vers d'autres villes hongroises plutôt que d'aller outre-mer quand ils étaient devenus trop nombreux dans l'agriculture. Le Traité de Trianon a attribué aux Etats successeurs les régions les plus affectées par l'émigration. Ce fait même a réduit le nombre de personnes qui quittaient la Hongrie pour des raisons économiques. Cependant, entre les deux guerres, ce n'est pas seulement la dimension, mais aussi la nature du mouvement qui s'est modifiée. Les Etats-Unis, principal objectif avant la première guerre mondiale, ont refusé de nouvelles arrivées (sauf un nombre négligeable d'entre elles). Les flux migratoires ont été alors détournés vers d'autres pays de l'hémisphère occidental : pendant l'entre-deux-guerres et après la seconde guerre mondiale, les Hongrois ont été de plus en plus nombreux à partir pour l'Australie, la Nouvelle Zélande, l'Afrique du sud et Israël, Les deux guerres ont en outre provoqué des mouvements centripètes de réfugiés se dirigeant vers le milieu du bassin carpatique. Après 1918, la stratification sociale des emigrants s'est également modifiée et après 1944. notamment, la part des membres des classes moyennes et supérieures est devenue significative. Avant 1914, les mouvements d'émigration se composaient surtout d'individus épars tandis qu'après 1918, des familles entières commencèrent à partir. La troisième et dernière partie du chapitre traite des conséquences de l'émigration. Parmi les conséquences économiques, il insiste sur la diminution de l'accroissement du produit national brut et du développement économique, la guerre des tarifs entre la Cunard et le Pool Continental et son effet favorable, à long terme, sur la balance des paiements. Les conséquences démographiques ont été peut-être encore plus profondes. Le départ de 16 % des femmes en âge de féconder a obligatoirement eu des effets sur les taux de reproduction. 34 % de la population masculine, dans les mêmes groupes d'âge, a également quitté le bassin carpatique, entraînant un déséquilibre de la balance des sexes et une diminution supplémentaire des taux de fécondité. Les migrations, par définition, ont aussi modifié la concentration de la population hongroise tant à l'intérieur qu'en dehors du bassin carpatique. La défaite du parti libéral aux élections de 1905 est peut-être due à ces facteurs tandis que la concentration aux Etats-Unis d'émigrants originaires d'Europe centrale a servi de plate-forme politique à des politiciens qui n'étaient pas seulement américains.