This paper is about the implementation of the ottoman municipal reforms during the tanzimat period in Tunis. What is stressed is the persistence of the old regime of urban governnment (backed by European consuls) against modernisation impulses promoted by Istanbul. A suggestion to discuss common wisdoms on the circulation of reformative models in an urban and municipal context ; Cet article est consacré à une lecture de la mise en application des réformes municipales ottomanes pendant la période des tanzimat à Tunis. Il est montré combien le gouvernement urbain d'ancien régime a été soutenu par les puissances européennes face aux volontés de modernisation du cadre administratif émanant soit d'Istanbul soit des représentants locaux de l'esprit impérial de réforme. Une réflexion sur les vecteurs de la colonisation, ainsi que sur la circulation des idées municipales.
The first decades of the Romanian 19th century are characterized by the struggle of some significant classes of the society that keep on trying to affirm and impose their own conception of an European ideal, that should be modern and progressive, in opposition with the barbarian and despotic ottoman orientalism. The essential purpose of this approach is with no doubt a political one. But the temptation of a political revival passes through the necessity of a new social construction of which the main promoter is a new social subject, a citizen-subject, educated in the spirit of the European values of the time. Thus the education, the instruction and the school itself become the most important vectors of this renewal. The interest shown to these fields already has some very good previous antecedents. Since the middle 18th century in accordance with the Enlightenment European ideas, the Phanariots princes had been willing to exploit the political virtues of the public education of which levels fit closely to those of the social hierarchy. At the beginning of the 19th century, the Enlightened Europe become the tacit or explicit model of all those tempted by the renewal of the ancient structure. The social and political restructurings that were taken into account did not suffer any major changes but the reorganization of consciences. In the Principalities, the basis of the entire elementary public education was represented explicitly by the Christian morality. The homeland, as a motherland, substitutes the family in order to develop young people education, so that its uniformity could ensure the public harmony and happiness. The security of the government is based on raising citizens up and their enlightenment. This ideological option can also be found at the level of public education administrative rules and programs for which notions opposite either to Orthodox belief or political authority were prohibited to be taught. The fundament of every public institution is the moral doctrine of which purpose is to give birth to pious Christian, faithful citizens who are useful to their homeland. In the middle of 19th century, Man had to have had a special and useful role in the society and that was a general rule and idea. So the education must fit to social needs and thus it must be differentiate accordingly to the social roles that are ideally assumed by each individual. Together with both some certain influences which don't reveal their sources and some clear theoretical references to the general European pattern, there was a practical constant concern of assuming it. In the first decades of the 19th century, the first public scholarship beneficiaries were sent to foreign schools (in Italy and then in France). These scholarships were granted on one condition: beneficiaries had to return to their country and make a teaching career so that they could do that in accordance with the occidental European pattern in order to make a connection between the Romanian system and the foreign one. In the middle of the same century, local authorities within the Principalities were thinking to send as scholarship beneficiaries the most gifted orphans raised on State expenses. The dream of a European model goes beyond the administrative field and spreads over through private individuals. At the end of the century, Ion Ionescu de la Brad founded an agricultural school for orphans inspired by similar models seen in France and Switzerland. Those schools were factually claimed by the new scientific and positivist philanthropy which had a lot of supporters in Romanian culture especially among doctors (hygienist movement).
International audience ; Nous ne sommes pas guéris d'un certain orientalisme ! Celui, si bien décrit par Edward Saïd, qui tend à figer l'Autre, l'Arabe en l'occurrence, dans une identité immuable, à l'évidence éloignée de la nôtre, mais également souvent de la sienne. Nous nous trouvons alors dans un «Eux et Nous» bien plus fa-briqué que réel. Que des lectures anthropologiques distinguent la prévalence de certains traits dans les multiples aires culturelles qui couv-rent le globe, ne signifie pas qu'elles adhèrent à l'idée d'une immuabilité des sociétés qu'elles décrivent. En revanche, lorsqu'il s'agit des sociétés arabes, certains dis-cours, encore trop prégnants, en font des sociétés figées par essence. Même certains auteurs très entendus comme Bernard Lewis n'ont pas résisté à ce regard qui renvoie aux Arabes le fait que l'essence culturelle-entendons ici l'islam-est un surdéterminant de leur existence réelle. Il y aurait ainsi en ter-re d'islam (si cette expression a une quelconque signification), une façon de se comporter qui participerait exclusivement d'un corpus religieux défini pour l'essentiel il y a treize à qua-torze siècles. Il ne s'agit pas non plus de dire que le soubasse-ment religieux n'a aucune influence sur les comportements in-dividuels, encore moins que cette influence est néfaste-elle est chemin de vie pour beaucoup-, mais il paraît nécessaire de souligner que sa capacité d'imprégnation s'ajoute à d'autres influences variables selon les individus, les familles et les pays. Maxime Rodinson a ainsi nommé théologocentrisme cette attitude qui consiste à affirmer le primat de l'islam dans la conduite de ceux qui s'en réclament. Lui ne croyait pas un seul instant à cette idée que les choix personnels sont uni-quement sous l'emprise d'une stricte hétéronomie religieuse. En critiquant cette manière d'appréhender le réel arabe, il ne s'agit guère d'une position morale (encore qu'il ne faille pas s'en exonérer) mais tout simplement d'une observation des faits qui s'imposent. Et force est d'admettre que malgré les ap-parences trompeuses, les sociétés arabes changent. C'est vrai sur le plan démographique, économique et même politique, et si des pesanteurs prévalent, elles ne participent que de très loin d'une empreinte islamique. Si un élément a été montré comme la preuve irréfutable de l'incapacité du monde arabe à évoluer, c'est bien la démogra-phie. L'explosion démographique serait la preuve de l'in-fluence de l'islam dans les sociétés où il prévaut. En effet, étant donné qu'il est foncièrement nataliste, il serait un fac-teur évident de la difficile transition démographique des pays arabes. Or cette appréciation ne résiste pas à la lecture des faits, la Tunisie, par exemple, ayant achevé sa transition tandis que d'autres pays comme le Liban et l'Algérie en ont prati-quement atteint le point ultime. Au-delà de l'aire arabe, la Tur-quie et l'Iran, qui ont pratiquement achevé leur transition, amènent la preuve que l'explication religieuse ne tient pas. Il est bien admis, maintenant, que l'alphabétisation est la cause majeure de ce phénomène, particulièrement celle des filles. Comme l'ont montré Youssef Courbage et Emmanuel Todd, la survenue du seuil d'alphabétisation de 50% chez el-les est ainsi fortement corrélée avec le début de la baisse de la fécondité. Cependant des éléments peuvent interférer avec ce passage, parfois en l'accélérant, parfois en le ralentissant. Pour ces auteurs, plus qu'une spécificité du corpus islamique, ce sont plutôt des soubassements anthropologiques, souvent antéislamiques, qui expliqueraient ces délais supplémentaires dans la transition démographique. En effet, le monde arabe mais aussi perse et pakistanais est davantage patrilinéaire-il accorde des avantages aux garçons, le mâle étant privilégié-, patrilocal-les jeunes couples vivent proches des parents de l'époux-et endogame. Tout ceci explique sans doute pour partie les retards en matière de promotion féminine. En par-ticulier, le principe patrilinéaire repose sur le privilège accor-dé aux garçons, ce qui en creux disqualifie les filles. La per-pétuation de ce principe contribue donc à réduire l'accès des filles à l'alphabétisation et surtout pousse les familles à avoir des enfants, au moins tant qu'elles n'ont pas de garçon.
Using the theoretical framework of Teun van Dijk's ideological square (VAN DIJK, 2001: 21-63 in BELL, GARRETT, 2001), Critical Discourse Analysis (VAN DIJK Teun A., a,b,c1989; JØRGENSEN & PHILLIPS, 2002; RICHARDSON, 2007; WODAK & CHILTON, 2005; WODAK & MEYER ,2001) , the new Theory of Context (VAN DIJK, 2008, 2009) and Edward Said's Orientalism (SAID,1979), I have studied the image of the Israeli-Arab conflict in nine elite newspapers in Belgium (La Libre Belgique, Le Soir), France (Le Monde, Libération, Le Figaro) and UK (The Times, The Independent, The Daily Telegraph, The Guardian). The analysis tries to reveal how European quality newspapers represent the conflict, implicated actors, there actions and qualities, events and settings (places, territories). The analyzed data contains all front pages (311 front pages for each newspaper), 23 communicative events (political, conflict) and a random sample of 36 issues during 2006. A codebook of six categories including 81 variables was applied to the collected data. This research is conducted under the supervision of Dr. Marc Lits at the UCL (Université catholique de Louvain) in Belgium. Results of the analysis show how the elite newspapers refer to and name actors, actions or events and territories and how actors get to speak. I argue that not only editorial contents could be ideological, but also news reports and even page layout and photography choice. Further more, I build on van Dijk's ideological square to show that the "Us" and "Them" dichotomy becomes more complex when dealing with the Israeli-Arab conflict. In one hand, Israel is considered by European elite newspapers as a member of the West and categorized as "Us" and in the other hand, Palestinians, Muslims and Arabs are classified as others in "Them" category. This thesis answers five questions: 1. How often is the Arab-Israeli conflict coved by the European quality newspapers? 2. What are the covered issues? 3. Who gets to speak, study of news sources? 4. How journalists name conflict actors? 5. How newspapers name countries and territories? ; Cette thèse analyse le traitement médiatique du conflit israélo-arabe dans la presse européenne de qualité. Un corpus de neuf journaux est analysé pendant une année complète: 2006. Soit deux journaux belges (Le Soir et La Libre Belgique), trois journaux français (Le Monde, Le Figaro et Libération) et quatre journaux britanniques (The Times, The Guardian, The Independent, The Telegraph). Toutes les unes, 13 événements politiques et violents ainsi qu'un échantillon aléatoire sont analysés quantitativement et qualitativement afin de comprendre les tendances et les logiques du traitement médiatique du conflit. Jusqu'à présent, aucune étude, n'a -à notre connaissance- analysé cette problématique (la couverture du conflit israélo-arabe dans la presse quotidienne en Belgique, en France et en Grande-Bretagne). Cette recherche répond à cinq questions de recherche : 1. Quelle place le conflit israélo-arabe occupe-t-il dans la presse européenne? 2. Quels sont les thèmes traités? 3. Quelles sont les sources citées? 4. Comment sont désignés les protagonistes du conflit? 5. Comment sont nommés les pays et les territoires ? L'étude s'inscrit dans le cadre de l'Analyse Critique du Discours (ACD). Selon cette approche, l'analyse des problèmes sociaux et leurs manifestations discursives nécessite non seulement l'étude de ces discours, ici médiatiques, mais également de prendre en compte le contexte de production et de réception. L'ACD définit le discours en tant que pratique ou action sociale. Le discours entretient une relation dialectique avec le monde social, une relation teintée par une influence mutuelle. Pour comprendre la couverture médiatique du conflit israélo-arabe, il incombe donc d'analyser le contexte historique et le contexte de la production médiatique. Pour cette raison, nous proposons une brève présentation historique du conflit, une mise en contexte qui s'impose avant de présenter la méthode et les résultats de cette analyse. Cette thèse est composée de trois parties composées chacune de trois chapitres. Dans la première partie, nous proposons une mise en contexte de la recherche à travers la présentation du conflit israélo-arabe et ses origines dans le premier chapitre, des groupes d'intérêt pro-israéliens et pro-palestiniens (chapitre 2) et une revue de la littérature (chapitre 3). Quant à la deuxième partie, elle est destinée à poser le cadre épistémologique de cette étude, le cadre théorique (chapitre 4), la méthodologie (chapitre 5) et le corpus (chapitre 6). Dans la troisième partie, nous présentons les résultats de la recherche, l'analyse des unes (chapitre 7), l'analyse des événements (chapitre 8) et l'analyse de l'échantillon aléatoire (chapitre 9). ; (COMU 3) -- UCL, 2012
Using the theoretical framework of Teun van Dijk's ideological square (VAN DIJK, 2001: 21-63 in BELL, GARRETT, 2001), Critical Discourse Analysis (VAN DIJK Teun A., a,b,c1989; JØRGENSEN & PHILLIPS, 2002; RICHARDSON, 2007; WODAK & CHILTON, 2005; WODAK & MEYER ,2001) , the new Theory of Context (VAN DIJK, 2008, 2009) and Edward Said's Orientalism (SAID,1979), I have studied the image of the Israeli-Arab conflict in nine elite newspapers in Belgium (La Libre Belgique, Le Soir), France (Le Monde, Libération, Le Figaro) and UK (The Times, The Independent, The Daily Telegraph, The Guardian). The analysis tries to reveal how European quality newspapers represent the conflict, implicated actors, there actions and qualities, events and settings (places, territories). The analyzed data contains all front pages (311 front pages for each newspaper), 23 communicative events (political, conflict) and a random sample of 36 issues during 2006. A codebook of six categories including 81 variables was applied to the collected data. This research is conducted under the supervision of Dr. Marc Lits at the UCL (Université catholique de Louvain) in Belgium. Results of the analysis show how the elite newspapers refer to and name actors, actions or events and territories and how actors get to speak. I argue that not only editorial contents could be ideological, but also news reports and even page layout and photography choice. Further more, I build on van Dijk's ideological square to show that the "Us" and "Them" dichotomy becomes more complex when dealing with the Israeli-Arab conflict. In one hand, Israel is considered by European elite newspapers as a member of the West and categorized as "Us" and in the other hand, Palestinians, Muslims and Arabs are classified as others in "Them" category. This thesis answers five questions: 1. How often is the Arab-Israeli conflict coved by the European quality newspapers? 2. What are the covered issues? 3. Who gets to speak, study of news sources? 4. How journalists name conflict actors? 5. How newspapers name countries and territories? ; Cette thèse analyse le traitement médiatique du conflit israélo-arabe dans la presse européenne de qualité. Un corpus de neuf journaux est analysé pendant une année complète: 2006. Soit deux journaux belges (Le Soir et La Libre Belgique), trois journaux français (Le Monde, Le Figaro et Libération) et quatre journaux britanniques (The Times, The Guardian, The Independent, The Telegraph). Toutes les unes, 13 événements politiques et violents ainsi qu'un échantillon aléatoire sont analysés quantitativement et qualitativement afin de comprendre les tendances et les logiques du traitement médiatique du conflit. Jusqu'à présent, aucune étude, n'a -à notre connaissance- analysé cette problématique (la couverture du conflit israélo-arabe dans la presse quotidienne en Belgique, en France et en Grande-Bretagne). Cette recherche répond à cinq questions de recherche : 1. Quelle place le conflit israélo-arabe occupe-t-il dans la presse européenne? 2. Quels sont les thèmes traités? 3. Quelles sont les sources citées? 4. Comment sont désignés les protagonistes du conflit? 5. Comment sont nommés les pays et les territoires ? L'étude s'inscrit dans le cadre de l'Analyse Critique du Discours (ACD). Selon cette approche, l'analyse des problèmes sociaux et leurs manifestations discursives nécessite non seulement l'étude de ces discours, ici médiatiques, mais également de prendre en compte le contexte de production et de réception. L'ACD définit le discours en tant que pratique ou action sociale. Le discours entretient une relation dialectique avec le monde social, une relation teintée par une influence mutuelle. Pour comprendre la couverture médiatique du conflit israélo-arabe, il incombe donc d'analyser le contexte historique et le contexte de la production médiatique. Pour cette raison, nous proposons une brève présentation historique du conflit, une mise en contexte qui s'impose avant de présenter la méthode et les résultats de cette analyse. Cette thèse est composée de trois parties composées chacune de trois chapitres. Dans la première partie, nous proposons une mise en contexte de la recherche à travers la présentation du conflit israélo-arabe et ses origines dans le premier chapitre, des groupes d'intérêt pro-israéliens et pro-palestiniens (chapitre 2) et une revue de la littérature (chapitre 3). Quant à la deuxième partie, elle est destinée à poser le cadre épistémologique de cette étude, le cadre théorique (chapitre 4), la méthodologie (chapitre 5) et le corpus (chapitre 6). Dans la troisième partie, nous présentons les résultats de la recherche, l'analyse des unes (chapitre 7), l'analyse des événements (chapitre 8) et l'analyse de l'échantillon aléatoire (chapitre 9). ; (COMU 3) -- UCL, 2012
Since Japan's pop culture worldwide rising up at the beginning of the 2000s, the number of university students wishing to study it steadily grown, and so go the number of papers on the matter. Nonetheless, research itself in the West has, by all accounts, progressed very little if at all since then, as papers' quality in Japan and in the West varies to an unbelievable extent. Thus, only specialized researched held in Japanese can take those topics on a higher level as it has stood until then.While research on the field reached a stalemate in the West, research regarding "Otaku culture" (オタク文化) in Japan did move fairly further in spite of steady popular opinion. This paper intents to look up at the field's latest papers and essays, and discusses how it evolved discursively and culturally within the Japanese society since forty years, not forgetting the latest 20 years which are often set aside regarding most papers on this subject.With regard to this basis, it has been discussed here the particular case of "yuri" genre within the said "Otaku-culture", a genre which could be mostly described as being a kind of story that tells tight relationship (or perhaps even love relationship) between two female characters in comics, cartoons and novels. It has often be confused with a Japanese counterpart to a LGBT-style lesbian narrative within popular culture, which happens not to be the case in most occasions. One could speak on this matter of an "apparent similarity" on the field of discourse, happening because of a lack of cultural understanding on the raison d'être of the genre within Japanese culture and how it is held and understood since its unveiling in the 90s, and further on the 2000s. I especially wish to point out the fact that emergence of the yuri genre in the 90s and take off of the Otaku culture since the 80s are inseparable incidents, and that yuri itself cannot be explained without discussing Otaku culture, the latter being in fact the condition of possibility for its existence. As many papers in the West regarding yuri and BL (its male counterpart) has been focused on studying them within the discourse field of gender studies, I take account that it results of discursive inducted misguidance because of apparent similarity, while, in fact, one must study the yuri genre not as an isolated genre, but as an extension of the Otaku culture, which can be understand only regarding its story and internal system of values, as the public happen to be mainly the same between products associated to the "Otaku culture" and consumers of the Yuri genre.Regarding this, the paper discusses in its first juncture the Japanese discourse regarding "Otaku culture", its codes and its emergence in the Japanese society. It sticks as much as possible to the Japanese discourse on the subject, and holds up to most of the recognized Japanese writers in this field. It also uses Pierre Bourdieu's idea of "(social) field [champ]" to explain the Otaku culture, and enacts it as a cultural field just like there is a "literature field" . It also criticizes Adorno beliefs regarding mass culture, and discusses that Otaku culture happens to be rather horizontal than vertical in its structure, with massive participation of consumers in the construction process. I happen to discuss also the "Cool Japan" diplomacy of Japan's government, and how Otaku culture understood as subcultural process and Otaku culture understood as political inducted means must be distinguished. I In this regard refer to Miyadai Shinji's account of Otakus (as social phenomenon and specific population within the Japanese society) being discursively "orientalized" in most papers, in the West but in Japan as well, which he calls "Otaku orientalism".The second half of the paper discusses yuri genre as it emerges within the Otaku culture, as well as the Japanese discourse over it. I also discuss the BL genre which happens to be often put in parallel to the yuri genre, and demonstrate that superficial similarities set aside, both public and the genre's narrative happen to be strongly dissimilar. I then discuss the recent evolution of the yuri genre, its extension inside and outside the Otaku cluster, and prospects on its future.I hope thus that, not only regarding studies on the Yuri genre, but also regarding studies on the "Otaku culture" and its field, this paper could be considered as substantial part of the progress on research in the West regarding those topics, especially for people who cannot read Japanese but would nonetheless need to read specialized papers on this matter. As Otaku culture knows limited extension in the West, one must remember that its spread within eastern Asia is important, influencing other Asian countries, and then influencing Japan back – and inasmuch, such a topic cannot be overlooked. ; Depuis l'essor de la pop-culture japonaise, qui connut un retentissement mondial à l'orée des années 2000, le nombre d'étudiant s'intéressant à cette question semble avoir proportionnellement augmenté. Pourtant, la recherche elle-même n'a que peu avancée, car le nombre de ces étudiants continuant en recherche est peu nombreux, et car la documentation trouvable hors du Japon est d'une rare inégalité en terme de qualité.Pourtant au Japon même, ce que certains nomment maintenant la « culture Otaku » (オタク文化) commence à être prise au sérieux par certains essayistes et chercheurs, même si l'opinion publique n'a pas beaucoup changé. Considérant qu'il s'agit de l'ouverture d'un champ d'étude propre à la société japonaise, les études vues de l'étranger concernant le Japon ne sauraient demeurer étrangères à ces aurores.Il a été question dans le mémoire du genre « yuri », qualifiant l'usage dans les récits d'amours homosexuels féminins, sujet qui a déjà été souvent étudié ensemble avec son équivalent de l'homosexualité masculine (« BL »). Pourtant, nous a intéressé ici le fait qu'il ait toujours été abordé dans la documentation occidentale du point de vue de l'étude de genre ou de l'étude de l'orientation sexuelle, non du point de vue de son « champ » culturel d'apparition qui en est sa condition de possibilité, c'est-à-dire la « culture Otaku », et pourquoi il s'y intègre de façon logique et inséparable.La première partie du mémoire parle donc de la « culture Otaku » dans un sens généraliste, et espère représenter une forme de résumé non-exhaustif de l'état de l'art du point de vue japonais, en y intégrant les dernières innovations de la recherche de la décennie 2010 et les évolutions récentes de la société japonaise. Il mobilise les auteurs les plus importants de la critique de cette culture au Japon. En étendant des recherches que l'auteur a mené depuis plusieurs années, la notion bourdieusienne de « champ » est utilisée pour expliquer de façon structurelle la dynamique de la « culture Otaku », et pourquoi le mot de « culture » lui est associé. Il présente aussi une critique du schéma adornien de la culture populaire de masse (nécessairement « verticale ») dans le cas de la culture Otaku, et lui préfère une étude sociologique en partant de Tarde et de la théorie de l'opinion. Il s'agit d'étudier la spécificité culturelle japonaise à ce sujet sans recourir à l'essentialisme, ce que nous avons nommé « l'orientalisme sur les Otakus » (Miyadai Shinji). L'usage depuis quelques années de la pop-culture japonaise à des fins de propagande (« Cool japan ») par le gouvernement japonais fut également examiné. La seconde partie aborde le discours japonais sur l'apparition et l'histoire du « yuri », et l'image qui prédomine à ce sujet. Nous examinons la comparaison souvent faite avec le BL, et pensons prouver que les deux sont parfaitement dissemblables en dehors d'une analogie superficielle.La dernière partie enfin examine l'articulation philosophique et sociale du « yuri » comme part intégrante de la « culture Otaku » japonaise avec ses participants, ceux que j'ai appelés les « consommateur-producteurs », inséparables dans l'évolution qui nous mène à l'état actuel de l'industrie culturelle japonaise. Il examine également les grandes tendances que l'on peut voir tant dans le genre que dans la « culture Otaku » elle-même au cours des décennies 2010, et ce que l'on peut présupposer de l'avenir à ce sujet.Par ce travail, j'espère non seulement désenclaver les études sur le « yuri » par une approche différente de celles ayant prévalu jusqu'alors, mais aussi, en donnant une légitimité scientifique aux études sur la « culture Otaku » que j'ai acquise sous la direction de mes enseignants à l'université de Meiji, de montrer que nous avons affaire à un objet social et culturel proprement japonais qui s'étend aujourd'hui sur d'autres pays d'Asie, lesquels influent en retour le Japon, ce qui exige d'être examiné avec sérieux. ; 2000年代以来、いわゆる「オタク文化」は人気が高まるに連れて、世界中のポップカルチャーに多大なる影響を与えたとされている。かつてはそれを研究すること自体がタブーだった反面、年月を経て現在はポップカルチャーを研究したいという学生の声が益々聞かれることになった。その希望にうまく応えることができないのは、日本の大学であれ欧米の大学であれ同じ状況だと言えるだろう。しかし筆者は日本語の知識が欠けている欧米のほうがよりいっそう研究が停滞しているのではないかという懸念を抱いている。斯くして、日本の中に現れる様々な研究者や評論家、或いは作家の発言を用いて、日本の最先端研究をコーパスとする論文が必要とされているのではないかと、現在考えられる。本論文は確かにその過程の一端として書かれていた面がある。だがそれに留まらず、更に仮説を立てて、新しい視点から「百合」というジャンルの歴史を読む試みとしても執筆された。「百合」とは、すでに古典的と言える熊田一雄の主張よれば、「非レズビアンの立場から書かれた非ポルノの女性同性愛(もしくはそれに近いもの)のストーリー」だとされている。そのせいか、日本と欧米を問わず「同性愛」という点から注目を集めた百合ジャンルは、研究面では概ねジェンダー・スタディーズの視点から研究されており、オタク系文化と切り離された自律的な存在として解釈されていた傾向があるのではないだろうか。それに反して本論文は、百合ジャンルはオタク系文化の一環として研究せざるを得ないと主張しており、両方は表裏一体だという立場から論じている。特に00年代と10年代には、百合ジャンルは裾野を広げてより知られており、オタク系の作品によく現れて消費されているように見える。受容者はほぼ一定と考えられる以上、百合ジャンルについての言説をオタク系文化の視点から検証する必要があるのではないかと考えられる。それを補完するべく、本論文はまずオタク系文化の由来と今までの歴史と通説について論じている。ヒューリスティクスの観点では、ピエール・ブルデューの「界」(Champ)という概念を活用して如何にしていわゆる「オタク系の文化」が文学界と同じく「界」として理解できるのかを検討する。そして、その界に見られる活動と受容者の関与関係が取り上げられる。その一部は「先端研究」とは言えないが、基本知識から百合ジャンルとオタク系文化の繋がりを理解するために必要とされている。そして後半では、如何にして百合ジャンルが歴史的に、そして言説として成立してきたのかを問いただし、オタク系文化との不可欠な繋がりについて論じている。その一環として、BLとの比較を取り上げることにより、BLと百合が似て非なるものであるということも明らかにされている。10年代も忘れずに、ジャンルの進化とあり得る未来についても語れられている。この論文によって、筆者は百合ジャンルだけではなく、ポップカルチャー研究に対して質的な貢献が果たされたものと考える。また、欧米にはオタク系文化の影響はやはり僅かだと見做すべきであるとはいえ、東アジアには影響力は強く、そしてその人気が現在の日本の産業界にも影響を及ぼしている。それを鑑みると、いまやこのような研究には現実的な価値があるとするべきである。
Since Japan's pop culture worldwide rising up at the beginning of the 2000s, the number of university students wishing to study it steadily grown, and so go the number of papers on the matter. Nonetheless, research itself in the West has, by all accounts, progressed very little if at all since then, as papers' quality in Japan and in the West varies to an unbelievable extent. Thus, only specialized researched held in Japanese can take those topics on a higher level as it has stood until then.While research on the field reached a stalemate in the West, research regarding "Otaku culture" (オタク文化) in Japan did move fairly further in spite of steady popular opinion. This paper intents to look up at the field's latest papers and essays, and discusses how it evolved discursively and culturally within the Japanese society since forty years, not forgetting the latest 20 years which are often set aside regarding most papers on this subject.With regard to this basis, it has been discussed here the particular case of "yuri" genre within the said "Otaku-culture", a genre which could be mostly described as being a kind of story that tells tight relationship (or perhaps even love relationship) between two female characters in comics, cartoons and novels. It has often be confused with a Japanese counterpart to a LGBT-style lesbian narrative within popular culture, which happens not to be the case in most occasions. One could speak on this matter of an "apparent similarity" on the field of discourse, happening because of a lack of cultural understanding on the raison d'être of the genre within Japanese culture and how it is held and understood since its unveiling in the 90s, and further on the 2000s. I especially wish to point out the fact that emergence of the yuri genre in the 90s and take off of the Otaku culture since the 80s are inseparable incidents, and that yuri itself cannot be explained without discussing Otaku culture, the latter being in fact the condition of possibility for its existence. As many papers in the West regarding yuri and BL (its male counterpart) has been focused on studying them within the discourse field of gender studies, I take account that it results of discursive inducted misguidance because of apparent similarity, while, in fact, one must study the yuri genre not as an isolated genre, but as an extension of the Otaku culture, which can be understand only regarding its story and internal system of values, as the public happen to be mainly the same between products associated to the "Otaku culture" and consumers of the Yuri genre.Regarding this, the paper discusses in its first juncture the Japanese discourse regarding "Otaku culture", its codes and its emergence in the Japanese society. It sticks as much as possible to the Japanese discourse on the subject, and holds up to most of the recognized Japanese writers in this field. It also uses Pierre Bourdieu's idea of "(social) field [champ]" to explain the Otaku culture, and enacts it as a cultural field just like there is a "literature field" . It also criticizes Adorno beliefs regarding mass culture, and discusses that Otaku culture happens to be rather horizontal than vertical in its structure, with massive participation of consumers in the construction process. I happen to discuss also the "Cool Japan" diplomacy of Japan's government, and how Otaku culture understood as subcultural process and Otaku culture understood as political inducted means must be distinguished. I In this regard refer to Miyadai Shinji's account of Otakus (as social phenomenon and specific population within the Japanese society) being discursively "orientalized" in most papers, in the West but in Japan as well, which he calls "Otaku orientalism".The second half of the paper discusses yuri genre as it emerges within the Otaku culture, as well as the Japanese discourse over it. I also discuss the BL genre which happens to be often put in parallel to the yuri genre, and demonstrate that superficial similarities set aside, both public and the genre's narrative happen to be strongly dissimilar. I then discuss the recent evolution of the yuri genre, its extension inside and outside the Otaku cluster, and prospects on its future.I hope thus that, not only regarding studies on the Yuri genre, but also regarding studies on the "Otaku culture" and its field, this paper could be considered as substantial part of the progress on research in the West regarding those topics, especially for people who cannot read Japanese but would nonetheless need to read specialized papers on this matter. As Otaku culture knows limited extension in the West, one must remember that its spread within eastern Asia is important, influencing other Asian countries, and then influencing Japan back – and inasmuch, such a topic cannot be overlooked. ; Depuis l'essor de la pop-culture japonaise, qui connut un retentissement mondial à l'orée des années 2000, le nombre d'étudiant s'intéressant à cette question semble avoir proportionnellement augmenté. Pourtant, la recherche elle-même n'a que peu avancée, car le nombre de ces étudiants continuant en recherche est peu nombreux, et car la documentation trouvable hors du Japon est d'une rare inégalité en terme de qualité.Pourtant au Japon même, ce que certains nomment maintenant la « culture Otaku » (オタク文化) commence à être prise au sérieux par certains essayistes et chercheurs, même si l'opinion publique n'a pas beaucoup changé. Considérant qu'il s'agit de l'ouverture d'un champ d'étude propre à la société japonaise, les études vues de l'étranger concernant le Japon ne sauraient demeurer étrangères à ces aurores.Il a été question dans le mémoire du genre « yuri », qualifiant l'usage dans les récits d'amours homosexuels féminins, sujet qui a déjà été souvent étudié ensemble avec son équivalent de l'homosexualité masculine (« BL »). Pourtant, nous a intéressé ici le fait qu'il ait toujours été abordé dans la documentation occidentale du point de vue de l'étude de genre ou de l'étude de l'orientation sexuelle, non du point de vue de son « champ » culturel d'apparition qui en est sa condition de possibilité, c'est-à-dire la « culture Otaku », et pourquoi il s'y intègre de façon logique et inséparable.La première partie du mémoire parle donc de la « culture Otaku » dans un sens généraliste, et espère représenter une forme de résumé non-exhaustif de l'état de l'art du point de vue japonais, en y intégrant les dernières innovations de la recherche de la décennie 2010 et les évolutions récentes de la société japonaise. Il mobilise les auteurs les plus importants de la critique de cette culture au Japon. En étendant des recherches que l'auteur a mené depuis plusieurs années, la notion bourdieusienne de « champ » est utilisée pour expliquer de façon structurelle la dynamique de la « culture Otaku », et pourquoi le mot de « culture » lui est associé. Il présente aussi une critique du schéma adornien de la culture populaire de masse (nécessairement « verticale ») dans le cas de la culture Otaku, et lui préfère une étude sociologique en partant de Tarde et de la théorie de l'opinion. Il s'agit d'étudier la spécificité culturelle japonaise à ce sujet sans recourir à l'essentialisme, ce que nous avons nommé « l'orientalisme sur les Otakus » (Miyadai Shinji). L'usage depuis quelques années de la pop-culture japonaise à des fins de propagande (« Cool japan ») par le gouvernement japonais fut également examiné. La seconde partie aborde le discours japonais sur l'apparition et l'histoire du « yuri », et l'image qui prédomine à ce sujet. Nous examinons la comparaison souvent faite avec le BL, et pensons prouver que les deux sont parfaitement dissemblables en dehors d'une analogie superficielle.La dernière partie enfin examine l'articulation philosophique et sociale du « yuri » comme part intégrante de la « culture Otaku » japonaise avec ses participants, ceux que j'ai appelés les « consommateur-producteurs », inséparables dans l'évolution qui nous mène à l'état actuel de l'industrie culturelle japonaise. Il examine également les grandes tendances que l'on peut voir tant dans le genre que dans la « culture Otaku » elle-même au cours des décennies 2010, et ce que l'on peut présupposer de l'avenir à ce sujet.Par ce travail, j'espère non seulement désenclaver les études sur le « yuri » par une approche différente de celles ayant prévalu jusqu'alors, mais aussi, en donnant une légitimité scientifique aux études sur la « culture Otaku » que j'ai acquise sous la direction de mes enseignants à l'université de Meiji, de montrer que nous avons affaire à un objet social et culturel proprement japonais qui s'étend aujourd'hui sur d'autres pays d'Asie, lesquels influent en retour le Japon, ce qui exige d'être examiné avec sérieux. ; 2000年代以来、いわゆる「オタク文化」は人気が高まるに連れて、世界中のポップカルチャーに多大なる影響を与えたとされている。かつてはそれを研究すること自体がタブーだった反面、年月を経て現在はポップカルチャーを研究したいという学生の声が益々聞かれることになった。その希望にうまく応えることができないのは、日本の大学であれ欧米の大学であれ同じ状況だと言えるだろう。しかし筆者は日本語の知識が欠けている欧米のほうがよりいっそう研究が停滞しているのではないかという懸念を抱いている。斯くして、日本の中に現れる様々な研究者や評論家、或いは作家の発言を用いて、日本の最先端研究をコーパスとする論文が必要とされているのではないかと、現在考えられる。本論文は確かにその過程の一端として書かれていた面がある。だがそれに留まらず、更に仮説を立てて、新しい視点から「百合」というジャンルの歴史を読む試みとしても執筆された。「百合」とは、すでに古典的と言える熊田一雄の主張よれば、「非レズビアンの立場から書かれた非ポルノの女性同性愛(もしくはそれに近いもの)のストーリー」だとされている。そのせいか、日本と欧米を問わず「同性愛」という点から注目を集めた百合ジャンルは、研究面では概ねジェンダー・スタディーズの視点から研究されており、オタク系文化と切り離された自律的な存在として解釈されていた傾向があるのではないだろうか。それに反して本論文は、百合ジャンルはオタク系文化の一環として研究せざるを得ないと主張しており、両方は表裏一体だという立場から論じている。特に00年代と10年代には、百合ジャンルは裾野を広げてより知られており、オタク系の作品によく現れて消費されているように見える。受容者はほぼ一定と考えられる以上、百合ジャンルについての言説をオタク系文化の視点から検証する必要があるのではないかと考えられる。それを補完するべく、本論文はまずオタク系文化の由来と今までの歴史と通説について論じている。ヒューリスティクスの観点では、ピエール・ブルデューの「界」(Champ)という概念を活用して如何にしていわゆる「オタク系の文化」が文学界と同じく「界」として理解できるのかを検討する。そして、その界に見られる活動と受容者の関与関係が取り上げられる。その一部は「先端研究」とは言えないが、基本知識から百合ジャンルとオタク系文化の繋がりを理解するために必要とされている。そして後半では、如何にして百合ジャンルが歴史的に、そして言説として成立してきたのかを問いただし、オタク系文化との不可欠な繋がりについて論じている。その一環として、BLとの比較を取り上げることにより、BLと百合が似て非なるものであるということも明らかにされている。10年代も忘れずに、ジャンルの進化とあり得る未来についても語れられている。この論文によって、筆者は百合ジャンルだけではなく、ポップカルチャー研究に対して質的な貢献が果たされたものと考える。また、欧米にはオタク系文化の影響はやはり僅かだと見做すべきであるとはいえ、東アジアには影響力は強く、そしてその人気が現在の日本の産業界にも影響を及ぼしている。それを鑑みると、いまやこのような研究には現実的な価値があるとするべきである。