Since the mid -1970s, Sahelian countries are involved in energy policies which aim to substitute traditional energies (wood and charcoal) to modern fuels derived from petroleum. In Bamako (Mali), as in Ouagadougou (Burkina Faso) or N'Djamena (Chad), in spite of political incentives by governments in favour of fossil fuels, urban dwellers progress very slowly on the "energy ladder". Woodfuels are still the most preferred energy sources. This paper analyses the reasons of this conversion failure in the Malian capital, focusing on the preferences of the Bamakois, the incentives from the Malian government, and finally the resistance of the woodfuel market. Experience with Household Energy Policies in Mali shows that economic realism and government incentives will not persuade people to accept new fuels or new stoves. It shows also that woodfuel supply chains are alive and can react very quickly to any attempt of changes, to remain in force, and to offer urban dwellers a good energy service in terms of access and prices. Finally the analysis of Bamako's case shows that the choice of an energy portfolio is more important than a single efficient, modern and cheap source. In spite of the equivalent cost for using gas and charcoal, the more well-off people in Bamako continue to prefer woody fuels. This consumption pattern gives the people of Bamako an energy independence, which allows them not to be subjected too severely neither to marked rises in petroleum prices, nor to supply interruption. The freedom of choice is an amplified demand in urban area where the diversity in the rhythms of life and the large range of buyable foods involve the diversity of cooking habits. The request of flexibility is certainly one the reason of the failure of most conversion programmes.
La Guinée est souvent décrite comme " un scandale géologique ", tant le sous-sol guinéen recèle d'importantes ressources minières dont les réserves sont généralement de bonne qualité et exploitables à ciel ouvert. Cette richesse minière considérable pourrait faire de la Guinée "l'eldorado de l'Afrique de l'Ouest " (Duteil, 2006). Cependant, le développement de l'industrie extractive ne s'est pas accompagné du développement socio-économique prévu et attendu, et ce tant à l'échelon local que national. En effet, malgré ses énormes potentialités naturelles et humaines, la Guinée reste encore de nos jours l'un des pays les plus pauvres au monde. L'enjeu auquel sont confrontées les sociétés minières et les décideurs du secteur minier en Guinée est de favoriser le développement local tout en maîtrisant les impacts négatifs à court, moyen et long terme des interventions. La logique actuelle des sociétés privées est de combiner une recherche du profit avec des actions de développement. Ces dernières, orientées vers des actions de développement local et la préservation de l'environnement agissent en effet positivement sur les perceptions des populations. Cette démarche n'est pas aisée et ne peut certainement pas se résumer en une série d'actions ponctuelles de type philanthropique de circonstance, au cas par cas (construction d'école, de centre de santé, de route,.). Elles ne peuvent non plus se substituer à des politiques publiques et à des actions de planification du développement. L'établissement de cette nouvelle approche de "développement local intégré" dont la mise en oeuvre dépend de la participation et de l'engagement de tous les intervenants, s'avère actuellement nécessaire dans le contexte de développement de l'industrie extractive en Guinée. En effet, le manque de compétences, de méthodes et d'informations des pouvoirs publics semble constituer un frein important à la planification, la mise en oeuvre et l'évaluation de politiques territoriales dans les zone minières. Ce manque se fait d'autant plus ressentir que l'ouverture d'une mine engendre des impacts rapides et importants sur les ressources renouvelables, la gouvernance, l'économie, les sociétés et les territoires. Prendre la mesure de ces changements exige de pouvoir mobiliser des investissements considérables en matière de recherche et d'innovation. L'hypothèse qui sous tend cette présentation est qu'il serait opportun de mettre en place une structure d'envergure nationale, pour mener des recherches transversales, multiacteurs, d'accompagnement permanent pour la production, la capitalisation et l'archivage des données concernant toute future zone minière. Un des objectifs centraux serait de faciliter la réalisation d'études de référence de la situation socioéconomique et environnementale à tous les stades du cycle minier, et leurs impacts potentiels et observés sur les population riveraines et leur environnement. Le deuxième objectif serait, grâce à une politique de décentralisation de cette structure à un niveau local, de participer à la formation et l'accompagnement des décideurs publics dans leur mandat de planification du développement. C'est l'objet de cette communication qui se propose de présenter la pertinence, les objectifs, l'organisation, les activités et les résultats attendus d'une telle structure.
L'objectif de cette étude est de contribuer, dans une perspective de dialogue entre les acteurs en présence, à la compréhension des facteurs qui influencent le respect des régulations environnementales par les entreprises, à partir de l'étude d'un projet mené par une entreprise pétrolière publique chinoise opérant dans un pays moins avancé (PMA) d'Afrique, le Tchad. Cadre théorique. Nous avons situé notre recherche à la croisée de trois questionnements. Le premier concerne les débats autour de la présence croissante de la Chine en Afrique durant les 10 dernières années. Le deuxième concerne les implications de l'émergence de la régulation environnementale en Chine et ses effets sur l'évolution des pratiques managériales des entreprises. Le troisième concerne le débat plus large sur la " malédiction des ressources naturelles " et ses effets supposés, en particulier dans les pays moins avancés (Rosser, 2006). La question de l'impact réel des politiques et standards environnementaux sur les opérations des firmes chinoises à l'étranger reste peu traitée dans la littérature. Dans certains cas, on applique aux firmes non-OCDE les mêmes grilles de lecture que celles qui servent à analyser le comportement des firmes en provenance de l'OCDE. De notre point de vue, le management environnemental trans-frontière, en particulier dans le contexte Chine-Afrique, mérite certes d'être analysé à la lumière des réflexions sur la pratique du " double standard ", déjà dénoncée dans le Rapport de la commission Brandt (1980). Mais si la notion de " double standard " se révèle utile lorsqu'on analyse le comportement d'une firme " du Nord " lorsqu'elle opère dans un pays " du Sud " moins avancé, l'efficacité de cette notion appliquée à une firme d'un pays émergent mais " du Sud " opérant dans un autre pays " du Sud " moins avancé mérite d'être questionnée. D'une part, parce que l'histoire des normes et standards environnementaux en Chine est relativement courte et que sa mise en oeuvre soulève des défis. D'autre part, parce que le pays " moins avancé " en question possède une histoire 3 Nous nous sommes engagés dans cette étude parce que, lors d'une première tentative de dialogue avec la CNPC, lors des travaux d'un panel scientifique sur les activités pétrolières organisé par l'IUCN en Mauritanie en 2008, nous nous sommes rendus compte que nous ne savions presque rien de la manière dont les firmes pétrolières publiques chinoises conçoivent et gèrent la dimension environnementale de leurs activités, surtout lorsque celles-ci se déploient en dehors de la Chine, en particulier en Afrique. 4 Par régulation environnementale nous comprenons l'ensemble des règles, volontaires ou imposées, qu'elles soient formelles (lois, décrets, politiques, stratégies, codes) ou informelles (coutumes, pressions sociales), dans la sphère privée ou publique, qui ont pour objet de limiter l'accès aux ressources naturelles ou de modifier leur utilisation. 5 Cette notion de " double standard " renvoie à l'application par des entreprises du Nord de standards moins exigeants quand elles opèrent dans des pays du Sud à la législation moins contraignante que celle de leur pays d'origine, les entreprises profitant de ce différentiel tout en arguant de leur respect des législations nationales des pays hôtes. 22 courte mais riche en matière de régulation environnementale pétrolière, héritée d'une expérience avec des firmes de pays de l'OCDE. L'asymétrie à laquelle semble associée la notion de double standard pourrait ne pas prendre la forme que l'on anticipe. L'intérêt du cas retenu. Cette étude analyse la mise en oeuvre de la régulation environnementale de la CNPC au milieu de la phase de construction du projet Rônier (2009- 2011). Mené conjointement avec le gouvernement du Tchad, ce projet vise la construction puis l'exploitation de champs pétroliers situés à 20 km au sud de Bousso reliés par un oléoduc de 311km à une raffinerie de pétrole
While the notion of "double standard" has been extensively utilized when analyzing the difference in behavior of northern MNC´s operating in less regulated southern countries (Brandt report, 1980), it is less evident to apply in the case of a Chinese firm operating in today´s Chad. Based on recent empirical research we will focus on the entangled relationships which are emerging following the arrival of the Chinese National Petroleum Company (CNPC) in the Chadian oil sector (initially dominated by Exxon, a US oil major). Faced to growing external and internal pressures, China has mostly closed the gap between demand and supply of environmental regulation, although the supply of enforcement still lags behind demand. In the oil sector both environmental regulations and their enforcement have been the object of increased and combined scrutiny from the State, private foreign partners (northern oil and gas majors), public opinion and media. This resulted in a composite environmental management system, influenced by Chinese, international and local practices. When entering the Chadian oil sector in 2007, the CNPC appears thus to be well endowed to face the comparison with the "Exxon-Doba" project, an heritage of the widely known World Bank Group project (1998-2007), but without being able to become a producer of norms. Despite the shortcomings of the Bank´s involvement in the oil sector in Chad -a history that has not yet ended and needs to be written- this heritage is still strongly marking the minds of all actors involved in the oil sector in Chad. The notion of double standard might thus operate but in reverse or at least in both directions. The Doba heritage functions indeed as a threshold with which CNPC managers deal pragmatically every day, the mere because larger parts of the expected oil production in the CNPC fields will have to be exported. Among the several options, the most viable appears to be transporting the oil from the CNPC oil field through the pipeline build and administered by Exxon. Chad and the confluence of its diverse oil streams may thus represent the first example of a peaceful "depoliticization" of Sino-US energy policy advocated by Lee and Shalmon (2007). But the implementation of other options might involve the risk of reducing the rich institutional heritage of the Exxon-to a mere pipeline.
Does the Chinese National Petroleum Corporation (CNPC) intend to, and is it in a position to, engage in a race to the bottom regarding environmental standards and norms in Chad's oil sector? Based on recent empirical research, we will focus on the entangled relationships which are emerging following the arrival of CNPC in the Chadian oil sector (initially dominated by Exxon, a US oil major). Chinese environmental regulations in the oil sector and their increasing enforcement have resulted in a comprehensive and composite environmental management system, influenced by Chinese, international and local practices. When entering the Chadian oil sector in 2007, the CNPC thus appears to be well prepared to face comparison with the 'Exxon-Doba' project, a World Bank supported project (1998-2007). Large parts of the expected oil production in the CNPC fields will have to be exported. Among the several transport options available, the most viable appears to be using the pipeline built and administered by the Exxon consortium. The merger of the two oil streams appears as plausible but will put a burden on CNPC´s capacity to engage in meaningful dialogues with stakeholders and thus compete in the setting of new environmental best practices.
Ce livre aborde les facteurs qui influencent la gestion environnementale de la CNPC lorsqu'elle opère à l'étranger, dans les confins du système pétrolier mondial, notamment dans un pays moins avancé (PMA), le Tchad. Dans un contexte pétrolier marqué par le projet Exxon à Doba (lancé en 2000 avec l'appui de la Banque mondiale), le projet chinois Rônier, initié en 2007, vise à raffiner sur place une partie du pétrole extrait et de transporter le reste via un itinéraire qui empruntera probablement l'oléoduc du projet Exxon Doba, posant ainsi la question de la compatibilité entre les référentiels et pratiques des deux firmes. À travers le prisme de la responsabilité sociale et environnementale (RSE), ce texte aborde les enjeux de l'interaction entre firmes pétrolières chinoises, pays d'accueil et majors occidentales. L'essor des investissements chinois en Afrique s'accompagne d'inquiétudes, qui concernent notamment leurs impacts écologiques dans les pays hôtes. Cependant, les principes et la mise en rouvre de la gestion environnementale par les entreprises chinoises demeurent largement méconnus. Cet ouvrage, issu d'un partenariat original entre des chercheurs européens, tchadiens et chinois, propose d'éclairer cette question à partir d'une étude de cas réalisée au Tchad sur un projet initié depuis 2009 parla première entreprise pétrolière chinoise, la CNPC. Pour comprendre la manière dont l'entreprise gère les enjeux environnementaux dans ce pays, l'ouvrage détaille les progrès récents de la régulation environnementale en Chine, puis décrit les actions menées par l'entreprise dans le domaine, au Tchad, durant la période de construction. Une analyse de l'influence du projet mené par Exxon avec l'appui de la Banque mondiale permet de comprendre les interactions entre conceptions chinoise, tchadienne et occidentale des enjeux environnementaux. Les auteurs soulignent également l'importance d'une amélioration de la communication et de la transparence entre les promoteurs du projet et ses autres parties prenantes (riverains, société civile, médias nationaux).
This book analyses the factors that influence environmental management by the CNPC when operating outside of China, in the outer margins of the world oil system, specifically in Chad, a Least Developed Country (LDC). Within a sector marked by the regulations inherited from the Exxon project in Doba (launched in 2000 with initial World Bank support), the 2007 CNPC Rônier project aims to refine part of the extracted oil locally and export the remainder, most probably through the pipeline built under the Exxon Doba project. The question of the compatibility between the frames of reference and practices in both firms thus arises.Through the prism of social and environmental responsibility (SER), this text analyses the challenges posed by the interaction between Chinese oil firms, host countries and the major Western oil firms.
In many large cities of Europe standard air quality limit values of particulate matter (PM) are exceeded. Emissions from road traffic and biomass burning are frequently reported to be the major causes. As a consequence of these exceedances a large number of air quality plans, most of them focusing on traffic emissions reductions, have been implemented in the last decade. In spite of this implementation, a number of cities did not record a decrease of PM levels. Thus, is the efficiency of air quality plans overestimated? Do the road traffic emissions contribute less than expected to ambient air PM levels in urban areas? Or do we need a more specific metric to evaluate the impact of the above emissions on the levels of urban aerosols? This study shows the results of the interpretation of the 2009 variability of levels of PM, Black Carbon (BC), aerosol number concentration (N) and a number of gaseous pollutants in seven selected urban areas covering road traffic, urban background, urban-industrial, and urban-shipping environments from southern, central and northern Europe. The results showed that variations of PM and N levels do not always reflect the variation of the impact of road traffic emissions on urban aerosols. However, BC levels vary proportionally with those of traffic related gaseous pollutants, such as CO, NO2 and NO. Due to this high correlation, one may suppose that monitoring the levels of these gaseous pollutants would be enough to extrapolate exposure to traffic-derived BC levels. However, the BC/CO, BC/NO2 and BC/NO ratios vary widely among the cities studied, as a function of distance to traffic emissions, vehicle fleet composition and the influence of other emission sources such as biomass burning. Thus, levels of BC should be measured at air quality monitoring sites. During morning traffic rush hours, a narrow variation in the N/BC ratio was evidenced, but a wide variation of this ratio was determined for the noon period. Although in central and northern Europe N and BC levels tend to vary simultaneously, not only during the traffic rush hours but also during the whole day, in urban background stations in southern Europe maximum N levels coinciding with minimum BC levels are recorded at midday in all seasons. These N maxima recorded in southern European urban background environments are attributed to midday nucleation episodes occurring when gaseous pollutants are diluted and maximum insolation and O3 levels occur. The occurrence of SO2 peaks may also contribute to the occurrence of midday nucleation bursts in specific industrial or shipping-influenced areas, although at several central European sites similar levels of SO2 are recorded without yielding nucleation episodes. Accordingly, it is clearly evidenced that N variability in different European urban environments is not equally influenced by the same emission sources and atmospheric processes. We conclude that N variability does not always reflect the impact of road traffic on air quality, whereas BC is a more consistent tracer of such an influence. However, N should be measured since ultrafine particles (<100 nm) may have large impacts on human health. The combination of PM10 and BC monitoring in urban areas potentially constitutes a useful approach for air quality monitoring. BC is mostly governed by vehicle exhaust emissions, while PM10 concentrations at these sites are also governed by non-exhaust particulate emissions resuspended by traffic, by midday atmospheric dilution and by other non-traffic emissions. ; This work was funded by the Spanish Ministry of Science and Innovation (VAMOS CGL2010-19464/CLI; DAURE CGL2007-30502-E/CLI, GRACCIE-CSD2007-00067), Department of Inovation, Science and Enterprise of the Andalusian Autonomous Government (AER-REG-P07-RNM-03125), the Ministry of the Environment and Rural and Marine Affairs, and the 7th FP from the EC project SAPUSS (Marie Curie intra-European Fellowship). The authors acknowledge the Departament de Territori i Sostenibilitat from Generalitat de Catalunya, Gobierno de Canarias and Junta de Andalucia (Spain), DEFRA (UK) and the Swiss Federal Office for the Environment (FOEN) for providing the data.