The aim of this monograph is to reveal the complex development of 20th-century Norwegian environmental philosophies from a comparative perspective by outlining not only the role of the similar philosophical premises they derive from, but also how the differences in the chosen strategies affected the changes in the Norwegian environmental politics. That is why one of the main objectives is to analyze the origin and the elaboration of some concepts and ideas which contribute to clarifying the multi-sidedness of the topic by going beyond the well-known theory of the founder of deep ecology, namely, the one of the Norwegian philosopher, mountaineer and environmental activist Arne Næss. ; Non peer reviewed
In this article, I discuss how insights from Martin Buber's and Emmanuel Levinas' philosophies of dialogue have enlightened my own experience of inter-faith dialogue in Norway. Central perspectives here are Buber's notion of 'the realm of the between' and Levinas' emphasis on asymmetry and vulnerability. Some other philosophers' reasonings about dialogue are also considered, from the overall perspective of 'practice in search of theory'. In connection with a distinction be-tween different types of dialogue ('spiritual' and 'necessary'), the difference between government initiated 'dialogue' and initiatives originating from the faith communities (i.e., civil society) are discussed. The last part of the article analyses the notion of '(mutual) change' which is often brought forward when discussing the aims of interfaith dialogue. In this connection, religious education in school is also considered as a possible arena for dialogue—and 'change'.
In this article, I discuss how insights from Martin Buber's and Emmanuel Levinas' philosophies of dialogue have enlightened my own experience of inter-faith dialogue in Norway. Central perspectives here are Buber's notion of 'the realm of the between' and Levinas' emphasis on asymmetry and vulnerability. Some other philosophers' reasonings about dialogue are also considered, from the overall perspective of 'practice in search of theory'. In connection with a distinction be-tween different types of dialogue ('spiritual' and 'necessary'), the difference between government initiated 'dialogue' and initiatives originating from the faith communities (i.e., civil society) are discussed. The last part of the article analyses the notion of '(mutual) change' which is often brought forward when discussing the aims of interfaith dialogue. In this connection, religious education in school is also considered as a possible arena for dialogue—and 'change'.
In terms of a political approach, it is absolutely necessary to study the question of law. Does the law have to be opposed to nature as was done by the sophists? Or, on the contrary, does it find its foundations in nature itself? The problematic we are concerned with in this body of research is the link between law and nature according to Platonic definitions. It is also an attempt to question antic theories on the link between law and nature. In order to answer adequately, and to understand Plato's definition of the law, we started by analysing Athens' political history by focusing on crises and reforms, in order to better appreciate Plato's own originality and philosophy. This historical analysis will enable us to understand the distance created by the Founder of the Academy with regards to tyranny and democracy. The opposition manifested by Plato against the sophists and the presocrastics is not only a critical attitude towards scholars of his time, but the need to give concepts their needed definition, in order for truth to prevail. Thus, it is the definition of nature which will determine whether the opposition between nature and law can be considered viable. ; La question de la loi est absolument nécessaire à étudier dans une démarche politique. La loi doit-elle être mise en opposition avec la nature comme l'ont fait les sophistes ou au contraire la loi trouve-t-elle son fondement dans cette nature ? La problématique qui nous intéresse dans ce travail de recherche est de poser le lien qui pourrait exister entre la loi et la nature à travers des définitions platoniciennes et de tenter de faire discuter les théories antiques concernant le rapport entre la nature et la loi. Pour répondre adéquatement à cette problématique et pour comprendre la définition platonicienne de la loi, nous avons tout d'abord analysé l'histoire politique d'Athènes en se focalisant sur les crises et les réformes pour mieux apprécier l'originalité de la philosophie de Platon. Cette analyse historique va nous permettre alors de comprendre la distance du Fondateur de l'Académie vis-à-vis de la tyrannie mais également vis-à-vis de la démocratie. L'opposition que manifeste Platon contre les sophistes et contre les présocratiques n'est pas uniquement une marque d'attitude critique envers les savants de son temps, mais il s'agit de redonner aux concepts les définitions qu'ils doivent avoir afin de se rapprocher autant que faire se peut de la vérité. Ainsi, c'est la définition de la nature qui va déterminer si l'opposition entre la nature et la loi peut être considérée comme viable.
In terms of a political approach, it is absolutely necessary to study the question of law. Does the law have to be opposed to nature as was done by the sophists? Or, on the contrary, does it find its foundations in nature itself? The problematic we are concerned with in this body of research is the link between law and nature according to Platonic definitions. It is also an attempt to question antic theories on the link between law and nature. In order to answer adequately, and to understand Plato's definition of the law, we started by analysing Athens' political history by focusing on crises and reforms, in order to better appreciate Plato's own originality and philosophy. This historical analysis will enable us to understand the distance created by the Founder of the Academy with regards to tyranny and democracy. The opposition manifested by Plato against the sophists and the presocrastics is not only a critical attitude towards scholars of his time, but the need to give concepts their needed definition, in order for truth to prevail. Thus, it is the definition of nature which will determine whether the opposition between nature and law can be considered viable. ; La question de la loi est absolument nécessaire à étudier dans une démarche politique. La loi doit-elle être mise en opposition avec la nature comme l'ont fait les sophistes ou au contraire la loi trouve-t-elle son fondement dans cette nature ? La problématique qui nous intéresse dans ce travail de recherche est de poser le lien qui pourrait exister entre la loi et la nature à travers des définitions platoniciennes et de tenter de faire discuter les théories antiques concernant le rapport entre la nature et la loi. Pour répondre adéquatement à cette problématique et pour comprendre la définition platonicienne de la loi, nous avons tout d'abord analysé l'histoire politique d'Athènes en se focalisant sur les crises et les réformes pour mieux apprécier l'originalité de la philosophie de Platon. Cette analyse historique va nous permettre alors de comprendre la distance du Fondateur de l'Académie vis-à-vis de la tyrannie mais également vis-à-vis de la démocratie. L'opposition que manifeste Platon contre les sophistes et contre les présocratiques n'est pas uniquement une marque d'attitude critique envers les savants de son temps, mais il s'agit de redonner aux concepts les définitions qu'ils doivent avoir afin de se rapprocher autant que faire se peut de la vérité. Ainsi, c'est la définition de la nature qui va déterminer si l'opposition entre la nature et la loi peut être considérée comme viable.
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Este artigo trabalha com a ideia de que a filosofia pode trazer sua contribuição no processo de democratização na África, pois, definida como forma de expressão livre e pública do pensamento, ela tem como missão refletir sobre a ordem natural, daí a preeminência do ser (homem). Por isso, sua contribuição intensiva e profunda reside na apreensão do sentido. Para o autor, um olhar sobre a história revela que há uma relação entre a filosofia e a democracia, uma vez que esta última, de modo geral, assenta na ideia de um direito natural ligado à natureza humana. Por causa do paradoxo que caracteriza a situação na África desde 1990 em termos de democracia, a filosofia tem como missão esclarecer os conceitos-chave do iceberg democrático: o sistema representativo, o direito ao voto, o estado de direito e o respeito pelos direitos humanos, concluindo que a filosofia deveria ser ensinada não apenas em todos os níveis de ensino, do básico ao superior, como também na formação profissional. ; Le processus de démocratisation en cours en Afrique, la philosophie a un rôle à jouer. En tant que forme d'expression libre et publique de la pensée elle se donne pour vocation de refléter l'ordre naturel, d'où la prééminence de l'être. Pour cela, sa contribution intensive et profonde réside dans la saisie du sens. Un regard sur l'histoire nous montre qu'il y a un rapport entre la philosophie et la démocratie parce que cette dernière dans l'ensemble répose sur l'aidée d'un droit naturel rattaché à la nature de l'homme. Le droit naturel est vu de nos jours comme la liberté. En ce sens, la philosophie et la démocratie ont le même enjeu: la liberté de l'homme. À cause du paradoxe qui caractérise la situation en Afrique depuis 1990 en termes de démocratie, la philosophie se doit de clarifier les concepts-clé de l'iceberg démocratique tels que le système représentatif, le droit de vote, l'état de droit et le respect des droits de l'homme, l'éducation aux droits de l'homme et à la démocratie et enfin la promotion de la tolérance comme facteur de paix. La philosophie doit 6etre enseignée non seulement dans le système scolaire et universitaire mais aussi dans tous les secteurs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
La convivialité mondiale :Résumé. L'occasion de cette thèse fut à la fois le déclenchement de la première bombe nucléaire à Hiroshima en 1945 et le développement de nouveaux moyens de télécommunications qui révolutionnèrent les domaines informatiques au début des années cinquante. Pour mémoire, les frères Gutenberg, au milieu du XVème siècle, avaient mis au point un procédé typographique qui utilisait les caractères mobiles découvert en Chine au XIème siècle. L'imprimerie, puis l'édition, puis la presse écrite aboutirent finalement à l'avènement des médias de masse contemporains. Convaincus des conséquences fondamentales des débuts de l'informatique de masse sur l'évolution de la géo-sociologie, nous avons commencé dans notre travail, par la recherche d'un modèle sociologique pouvant représenter l'ensemble des habitants de notre planète. Norbert Elias nous apporta le résultat de son étude sur la monopolisation progressive dans des sociétés, dans son livre la « Dynamique de l'Occident ». S. Huntington, de son coté, développa dans « Le choc des civilisations », la réalité sociologique des huit principales civilisations actuellement en développement. A l'occasion de voyages dans des pays appartenant à ces différentes civilisations, nous avons entrepris de construire (p.p. 48bis et 52bis) une trame sociologique mondiale de départ, c'est-à- dire avant l'arrivée d'Internet. L'approche des paradigmes de Kuhn (p. 57), nous donna un support pour expliquer comment l'arrivée d'Internet dans le monde pouvait provoquer un changement, probablement irréversible, de paradigme sociologique. La « fusion » des 6 niveaux d'Elias et des 8 civilisations de Huntington, provoquée, de proche en proche, par l'arrivée d'Internet, nous a conduit à définir un concept de convivialité (p. 62). Un tel concept existait déjà, à l'initiative de Brillat-Savarin au XIXème siècle, au niveau d'un groupe d'amis réunis en vue de faire bonne chère et de passer un moment agréable. Ivan Illich d'autre part (voir annexe 1), penseur de l écologie politique ...
La philosophie critique de Kant a ouvert la voie à un nouveau discours sur l'homme, proprement anthropologique. Pour autant, ce discours semble considérer de manière seulement marginale la société. Il nous fallait donc interroger la notion de société et son statut dans la philosophie kantienne. La société peut d'abord être comprise comme un phénomène, et celui-ci échappe alors à tout fondement (économique, politique, culturel.) pour s'affirmer dans son autonomie. Cette autonomisation du social signe ainsi la modernité du discours politique de Kant et permet alors d'interroger avec Foucault l'existence d'une philosophie de l'actualité dans la pensée kantienne. Néanmoins, la société n'est pas tant un phénomène qu'une Idée située à l'horizon de l'histoire qu'il nous incombe de réaliser. Elle est donc une tâche qui doit trouver son accomplissement juridico-politique, cosmopolitique et éthique. Finalement, le statut hybride de la société (phénomène et Idée) permet de considérer la société comme un schème visant son unité par une synthèse qui se réalise, de manière néanmoins toujours incomplète, dans l'histoire.
La philosophie critique de Kant a ouvert la voie à un nouveau discours sur l'homme, proprement anthropologique. Pour autant, ce discours semble considérer de manière seulement marginale la société. Il nous fallait donc interroger la notion de société et son statut dans la philosophie kantienne. La société peut d'abord être comprise comme un phénomène, et celui-ci échappe alors à tout fondement (économique, politique, culturel.) pour s'affirmer dans son autonomie. Cette autonomisation du social signe ainsi la modernité du discours politique de Kant et permet alors d'interroger avec Foucault l'existence d'une philosophie de l'actualité dans la pensée kantienne. Néanmoins, la société n'est pas tant un phénomène qu'une Idée située à l'horizon de l'histoire qu'il nous incombe de réaliser. Elle est donc une tâche qui doit trouver son accomplissement juridico-politique, cosmopolitique et éthique. Finalement, le statut hybride de la société (phénomène et Idée) permet de considérer la société comme un schème visant son unité par une synthèse qui se réalise, de manière néanmoins toujours incomplète, dans l'histoire.