Le thème de la gouvernance culturelle est abordé sous une triple approche : approche historique ; approche par la coopération au développement et les relations internationales ; approche par la société du savoir, l'économie créative et les tic. Aujourd'hui, les politiques culturelles, en se fondant sur les droits culturels et sur une autre "gouvernance", pourront mieux répondre aux défis du monde de demain. ; El tema de la governança cultural queda englobat en un enfocament triple: l'enfocament històric, l'enfocament de la cooperació al desenvolupament i les relacions internacionals, i l'enfocament de la societat del saber, l'economia creativa i les tic. Avui en dia, les polítiques culturals, en basar-se en drets culturals i en una altra «governança», podran respondre de manera més satisfactòria als desafiaments del demà. ; El tema de la gobernanza cultural queda englobado en un enfoque triple: el enfoque histórico, el enfoque de la cooperación al desarrollo y las relaciones internacionales, y el enfoque de la sociedad del saber, la economía creativa y las tic. Hoy en día, las políticas culturales, al basarse en derechos culturales y en otra «gobernanza», podrán responder de manera más satisfactoria a los desafíos del mañana. ; The question of cultural governance is dealt with from three approaches: the historical approach, the development cooperation and international relations approach, and the knowledge society, creative economy and ict approach. Today, cultural policies, based on cultural rights and on other "governance", will be better placed to meet the challenges of tomorrow.
Dans sa préface de 1887 à La question du logement, Engels (1976[1887]) rappelle qu'une des conséquences de la transformation du capitalisme constitue la pénurie de logement. La construction des usines amène la destruction des habitations existantes tout en attirant de nombreux paysans à la recherche de travail dans ces mêmes usines. Ce faisant, il évoque plusieurs exemples, tant en Angleterre, qu'en Allemagne ou en Espagne, démontrant que la crise du logement, intimement liée au capitalisme, se caractérise par une « aggravation particulière des mauvaises conditions d'habitation », « une énorme augmentation des loyers », « un entassement encore accru de locataires dans chaque maison et pour quelques-uns l'impossibilité de trouver même à se loger » (p. 26). Pour répondre à cette crise, tout ce que la bourgeoisie propose c'est l'accession à la propriété incompatible avec la nécessaire liberté de mouvement des ouvriers pour le fonctionnement du capitalisme. Pour ce dernier toutefois, la question du logement ne représentait qu'un problème découlant de celui-ci et non pas un problème en soit. Comme si l'analyse des rapports locatifs ne nous apprenait peu de choses de plus que celle des rapports de classe, la question du logement se résout par l'analyse de ceux -ci et du capitalisme. Or, et il le mentionne lui-même dans sa réponse à Proudhon, la question du logement n'est pas que l'apanage de la classe ouvrière mais elle affecte également la petite bourgeoisie. Le logement est effectivement inséparable des processus du capitalisme, mais ceux-ci prennent des formes particulières, dont l'expérience révèle des rapports sociaux inégalitaires qui permettent à l'inverse de comprendre le capitalisme et que les liens entre inégalités et logement peuvent nous éclairer sur les structures sociales contemporaines (Goyer, 2017). Comme l'affirme Keenan (2004) : « les structures sociales ne sont pas entités indépendantes et séparées qui imposent leur pouvoir sur les individus, elles continuent, plutôt, à limiter ou à supporter l'action humaine parce qu'elles sont inscrites dans leurs formes interactionnelles qui, elles, construisent les structures » (p. 541, notre traduction).Même si, au départ, le logement est un concept simple – un bâtiment permettant à un ou plusieurs individus de se loger (Havel, 1985) – il représente un bien complexe, à multiples dimensions, qui comprend une pluralité de moyens et de finalités (Pezeu-Massabuau, 1983). C'est la base sur laquelle s'ancrent les membres d'une collectivité à un territoire et à une communauté mais ce qui permet de se protéger de la communauté et de l'environnement. Pourtant, plusieurs processus fragilisent ce rapport, en particulier pour les locataires. Entre autres, les problèmes de plus en plus prégnants de salubrité des logements contribuant à l'exclusion sociale des locataires qui y font face ainsi que l'augmentation des déplacements forcés (éviction ou reprise de logement) de locataires pour permettre à des promoteurs de transformer le cadre bâti pour en tirer davantage de profits, constituent des phénomènes de menace du droit au logement. Dans les deux cas, les locataires font face à des processus de dépossession de leurs espaces du logement et du quartier et posent de sérieux défis pour l'organisation et le développement du territoire. Les inégalités qui sont imbriquées comportent ainsi de multiples dimensions pouvant interagir entre elles, qu'elles soient politiques, spatiales, économiques, voire même environnementales. Par conséquent, l'étude des inégalités de logement constitue un point d'entrée sociologique pertinent pour comprendre ce qui caractérise les expériences sociales contemporaines, notamment urbaines. Il permet de questionner comment se mettent en œuvre les rapports sociaux inégalitaires et comment peut-on assurer la justice sociale à partir de celui-ci [.…]Coord. Renaud Goyer et Jean-Vincent Bergeron-Gaudin.
Dans sa préface de 1887 à La question du logement, Engels (1976[1887]) rappelle qu'une des conséquences de la transformation du capitalisme constitue la pénurie de logement. La construction des usines amène la destruction des habitations existantes tout en attirant de nombreux paysans à la recherche de travail dans ces mêmes usines. Ce faisant, il évoque plusieurs exemples, tant en Angleterre, qu'en Allemagne ou en Espagne, démontrant que la crise du logement, intimement liée au capitalisme, se caractérise par une « aggravation particulière des mauvaises conditions d'habitation », « une énorme augmentation des loyers », « un entassement encore accru de locataires dans chaque maison et pour quelques-uns l'impossibilité de trouver même à se loger » (p. 26). Pour répondre à cette crise, tout ce que la bourgeoisie propose c'est l'accession à la propriété incompatible avec la nécessaire liberté de mouvement des ouvriers pour le fonctionnement du capitalisme. Pour ce dernier toutefois, la question du logement ne représentait qu'un problème découlant de celui-ci et non pas un problème en soit. Comme si l'analyse des rapports locatifs ne nous apprenait peu de choses de plus que celle des rapports de classe, la question du logement se résout par l'analyse de ceux -ci et du capitalisme. Or, et il le mentionne lui-même dans sa réponse à Proudhon, la question du logement n'est pas que l'apanage de la classe ouvrière mais elle affecte également la petite bourgeoisie. Le logement est effectivement inséparable des processus du capitalisme, mais ceux-ci prennent des formes particulières, dont l'expérience révèle des rapports sociaux inégalitaires qui permettent à l'inverse de comprendre le capitalisme et que les liens entre inégalités et logement peuvent nous éclairer sur les structures sociales contemporaines (Goyer, 2017). Comme l'affirme Keenan (2004) : « les structures sociales ne sont pas entités indépendantes et séparées qui imposent leur pouvoir sur les individus, elles continuent, plutôt, à limiter ou à supporter l'action humaine parce qu'elles sont inscrites dans leurs formes interactionnelles qui, elles, construisent les structures » (p. 541, notre traduction). Même si, au départ, le logement est un concept simple – un bâtiment permettant à un ou plusieurs individus de se loger (Havel, 1985) – il représente un bien complexe, à multiples dimensions, qui comprend une pluralité de moyens et de finalités (Pezeu-Massabuau, 1983). C'est la base sur laquelle s'ancrent les membres d'une collectivité à un territoire et à une communauté mais ce qui permet de se protéger de la communauté et de l'environnement. Pourtant, plusieurs processus fragilisent ce rapport, en particulier pour les locataires. Entre autres, les problèmes de plus en plus prégnants de salubrité des logements contribuant à l'exclusion sociale des locataires qui y font face ainsi que l'augmentation des déplacements forcés (éviction ou reprise de logement) de locataires pour permettre à des promoteurs de transformer le cadre bâti pour en tirer davantage de profits, constituent des phénomènes de menace du droit au logement. Dans les deux cas, les locataires font face à des processus de dépossession de leurs espaces du logement et du quartier et posent de sérieux défis pour l'organisation et le développement du territoire. Les inégalités qui sont imbriquées comportent ainsi de multiples dimensions pouvant interagir entre elles, qu'elles soient politiques, spatiales, économiques, voire même environnementales. Par conséquent, l'étude des inégalités de logement constitue un point d'entrée sociologique pertinent pour comprendre ce qui caractérise les expériences sociales contemporaines, notamment urbaines. Il permet de questionner comment se mettent en œuvre les rapports sociaux inégalitaires et comment peut-on assurer la justice sociale à partir de celui-ci.[…]Coord. Renaud Goyer & Jean-Vincent Bergeron-Gaudin
[EN] Joaquim Mateu Sanpere was born in Barcelona on January 9, 1921 within a wealthy family of the Catalan bourgeoisie of the early twentieth century. His parents were Cristòfol Mateu Ferrer and Teresa Sanpere Cantelis, and the family had an illustrious ancestor, the historian, critic and politician Salvador Sanpere i Miquel, the father of Teresa Sanpere who had died in 1915. Joaquim was the second of the couple ́s four children: Eduard had preceded him, while Josep and Elena were born after him. ; [ES] Joaquím Mateu Sanpere nació en Barcelona el 9 de enero de 1921 en el seno de una familia acomodada de la burguesía catalana de principios del siglo XX. Sus padres eran Cristòfol Mateu Ferrer y Teresa San - pere Cantelis, y la familia contaba con un antepasado ilustre, el historiador, crítico y político Salvador Sanpere i Miquel, que fue el padre de Teresa Sanpere y murió en 1915. Joaquín fue el segundo de los cuatro hijos que tuvo la pareja. Eduard le había precedido, mientras que Josep y Elena nacieron después de él. ; [CA] Joaquim Mateu Sanpere va néixer a Barcelona el 14 de gener de 1921 en el si d'una família benestant de la burgesia catalana del principi del segle XX. Els seus pares eren Cristòfol Mateu Ferrer i Teresa Sanpere Cantelis, i la família tenia un avantpassat il·lustre, l'historiador, crític i polític Salvador Sanpere i Miquel, que va ser el pare de Teresa Sanpere i va morir el 1915. Joaquim va ser el segon dels quatre fills que va tenir la parella. Eduard l'havia precedit, mentre que Josep i Elena van néixer després d'ell. ; [FR] Joaquim Mateu Sanpere naquit le 9 janvier 1921 au sein d'une famille de la bourgeoisie catalane du début du XX e siècle. Ses parents étaient Cristòfol Mateu Ferrer et Teresa Sanpere Cantelis. La famille avait un ancêtre illustre en la personne de l'historien, critique et homme politique Salvador Sanpere i Mi - quel, qui était le père de Teresa Sanpere et mourut en 1915. Des quatre enfants du couple, Joaquim fut le deuxième, l'aîné étant Eduard et les plus jeunes, Josep et Elena. ; Peer reviewed