Adieux de l'armée en 1815. ; Appended to 1792-1793: Adieux de l'armée en 1815 (Extrait du Moniteur du 5 juillet 1815). ; Appended to 1792-1793: Journal de Paris national, no. 22 (January 22, 1793). ; In 1811 united with Journal de Paris and other journals to form Journal de Paris, politique, commercial et litteraire. ; Mode of access: Internet.
Hannah Arendt, Raymond Aron et George Orwell ont contribué non seulement à la théorisation du concept de totalitarisme en tant que phénomène politique mais aussi à sa popularisation, tant dans les milieux populaires qu'en sciences de l'homme et en littérature. En effet, après l'organisation par l'homme des camps de concentration et de la mort, sur critère racial ou par le travail, à une échelle industrielle, la pensée sur l'homme est forcée de changer. Depuis 1945, une de nos préoccupations principales est de repenser cette question : qu'est ce que l'homme ? Cette question est une question traitée par George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron comme bien d'autres. Cette question centrale de notre existence en appelle d'autres : qu'est ce qu'être humain ? Sur quels fondements repenser l'homme après les totalitarismes du XXe siècle ? Comment vivre ensemble et rester humaniste après la Shoah ? Il nous apparaît donc que George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron ont pensé l'homme à leur manière et qu'ils sont à la fois une source pour comprendre les totalitarismes mais aussi une source pour penser l'homme aujourd'hui : en quoi penser l'homme est-ce aussi penser les penseurs ? Nous verrons dans un premier temps en quoi les totalitarismes mettent à l'épreuve les penseurs comme George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron. Puis nous verrons l'apport et la difficulté de penser l'homme à travers une discipline. Enfin, nous verrons comment les trois penseurs répondent à la nécessité de repenser l'homme après les totalitarismes.
Hannah Arendt, Raymond Aron et George Orwell ont contribué non seulement à la théorisation du concept de totalitarisme en tant que phénomène politique mais aussi à sa popularisation, tant dans les milieux populaires qu'en sciences de l'homme et en littérature. En effet, après l'organisation par l'homme des camps de concentration et de la mort, sur critère racial ou par le travail, à une échelle industrielle, la pensée sur l'homme est forcée de changer. Depuis 1945, une de nos préoccupations principales est de repenser cette question : qu'est ce que l'homme ? Cette question est une question traitée par George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron comme bien d'autres. Cette question centrale de notre existence en appelle d'autres : qu'est ce qu'être humain ? Sur quels fondements repenser l'homme après les totalitarismes du XXe siècle ? Comment vivre ensemble et rester humaniste après la Shoah ? Il nous apparaît donc que George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron ont pensé l'homme à leur manière et qu'ils sont à la fois une source pour comprendre les totalitarismes mais aussi une source pour penser l'homme aujourd'hui : en quoi penser l'homme est-ce aussi penser les penseurs ? Nous verrons dans un premier temps en quoi les totalitarismes mettent à l'épreuve les penseurs comme George Orwell, Hannah Arendt et Raymond Aron. Puis nous verrons l'apport et la difficulté de penser l'homme à travers une discipline. Enfin, nous verrons comment les trois penseurs répondent à la nécessité de repenser l'homme après les totalitarismes.
Communication à la Journée de recherche du CRLHOI "Texte et politique" en avril 2013 à l'Université de La Réunion ; National audience ; Indigo (1993) de Marina Warner, qui reprend, à la fois, l'Histoire coloniale anglaise et La Tempête de Shakespeare, illustre bien une des tendances de la littérature britannique des années 1980 et 1990, qui commente le monde à travers la révision de l'idéologie transmise par des « hypotextes » précis. Cet article vise à montrer la manière dont, pour reprendre les termes de Jacques Rancière, « la littérature fait de la politique en tant que littérature ». Ce que Rancière nomme le caractère propre-impropre de la littérature est ce qui lui permet d'avoir une portée politique, en « reconfigurant la carte du sensible ». J'utiliserai les trois temps décrits par Rancière pour éclairer la démarche de Warner : la « police », ou l'ordre établi, dans lequel Warner ancre son histoire de manière réaliste ; « la poli-tique », ou la remise en cause de cet ordre, par l'utilisation de procédés tels que l'ironie, l'inversion de point de vue, ou l'hypertextualité ; « le politique », ou l'appel éthique à un nouvel ordre utopique, par le recours à l'intertextualité, au réalisme magique ou à la symbolique. La réécriture de l'idéologie transmise par l'hypotexte équivaut à une révision de l'hypotexte diffus de la Modernité.
Communication à la Journée de recherche du CRLHOI "Texte et politique" en avril 2013 à l'Université de La Réunion ; National audience ; Indigo (1993) de Marina Warner, qui reprend, à la fois, l'Histoire coloniale anglaise et La Tempête de Shakespeare, illustre bien une des tendances de la littérature britannique des années 1980 et 1990, qui commente le monde à travers la révision de l'idéologie transmise par des « hypotextes » précis. Cet article vise à montrer la manière dont, pour reprendre les termes de Jacques Rancière, « la littérature fait de la politique en tant que littérature ». Ce que Rancière nomme le caractère propre-impropre de la littérature est ce qui lui permet d'avoir une portée politique, en « reconfigurant la carte du sensible ». J'utiliserai les trois temps décrits par Rancière pour éclairer la démarche de Warner : la « police », ou l'ordre établi, dans lequel Warner ancre son histoire de manière réaliste ; « la poli-tique », ou la remise en cause de cet ordre, par l'utilisation de procédés tels que l'ironie, l'inversion de point de vue, ou l'hypertextualité ; « le politique », ou l'appel éthique à un nouvel ordre utopique, par le recours à l'intertextualité, au réalisme magique ou à la symbolique. La réécriture de l'idéologie transmise par l'hypotexte équivaut à une révision de l'hypotexte diffus de la Modernité.
Vladimir Nabokov (1899-1977), American writer of Russian origin, was the author of fiction written first in Russian and then in American English. His work has been a constant source of fascination for his readers, but their interpretation has been limited by its reception. Upon the publication of Lolita (1955), Nabokov is seen as a precursor of American postmodernism. His writings are interpreted as the climax of the modernist quest for artistic autonomy and a triumph of autotelic creation, and a poetic of "tyranny" is identified in his work, with the author reigning supreme as an "absolute dictator."However, Nabokov had never ceased to be preoccupied with two political issues in 20th century History, which he continuously denounced in his writings: the issue of the submission of art to any kind of ideology and that of tyranny illustrated by the Nazi and Soviet political regimes. From the very beginning of his career, in his Russian texts and later in his American texts, Nabokov's work examines the consequences of the Bolshevik Revolution, seen as the historical event that changes the "distribution of the sensible" (J. Rancière) in the 20th century. The autotelic nature of his work, whose features should be defined in opposition to aesthetic forms that celebrate the commitment of art, actually indicates that Nabokov defines a new "politics of literature" (J. Rancière) based on emancipation, which Nabokov calls "a magic democracy" and considers to be a "critical art" whose aesthetic effect is predicated on its distance, thus including "in the form of the work the confrontation between what the world is and what the world may become" (J. Rancière). ; Écrite d'abord en russe puis en anglo-américain, l'œuvre romanesque de Vladimir Nabokov (1899-1977), écrivain américain d'origine russe, fascine ses lecteurs, mais leur participation à l'achèvement de cette œuvre artistique a été singulièrement restreinte par sa réception. La publication de Lolita (1955) le transforme en précurseur du postmodernisme américain. Aboutissement de la quête moderne de l'autonomie de l'art et triomphe de l'autotélisme artistique, sa création se trouve alors interprétée en poétique « tyrannique » sur laquelle règne l'auteur en « dictateur absolu ». Vladimir Nabokov, pourtant, n'a cessé d'identifier dans l'Histoire et de combattre dans son œuvre deux questions politiques du vingtième siècle : celle de la soumission de l'art à l'idéologie (quelle qu'en soit le nom) et celle de la tyrannie (actualisée par les régimes politiques nazi et soviétique). Dès l'origine, sa création de langue russe, puis anglo-américaine, est synchronisée avec les conséquences, tant en Russie qu'en Occident, de la Révolution bolchevique, l'événement historique qui change le « partage du sensible » (Jacques Rancière) vingtiémiste. La nature autotélique de sa création, dont les caractéristiques sont à redéfinir en opposition aux formes artistiques prônant l'engagement de l'art, indique en réalité que Nabokov propose une nouvelle « politique de la littérature » (Jacques Rancière) de l'émancipation qu'il a lui-même appelée du nom de « démocratie magique » et fait d'elle un « art critique » dont l'effet politique passe par sa distance esthétique, incluant « dans la forme de l'œuvre la confrontation de ce que le monde est avec ce que le monde pourrait être » (Jacques Rancière).
Vladimir Nabokov (1899-1977), American writer of Russian origin, was the author of fiction written first in Russian and then in American English. His work has been a constant source of fascination for his readers, but their interpretation has been limited by its reception. Upon the publication of Lolita (1955), Nabokov is seen as a precursor of American postmodernism. His writings are interpreted as the climax of the modernist quest for artistic autonomy and a triumph of autotelic creation, and a poetic of "tyranny" is identified in his work, with the author reigning supreme as an "absolute dictator."However, Nabokov had never ceased to be preoccupied with two political issues in 20th century History, which he continuously denounced in his writings: the issue of the submission of art to any kind of ideology and that of tyranny illustrated by the Nazi and Soviet political regimes. From the very beginning of his career, in his Russian texts and later in his American texts, Nabokov's work examines the consequences of the Bolshevik Revolution, seen as the historical event that changes the "distribution of the sensible" (J. Rancière) in the 20th century. The autotelic nature of his work, whose features should be defined in opposition to aesthetic forms that celebrate the commitment of art, actually indicates that Nabokov defines a new "politics of literature" (J. Rancière) based on emancipation, which Nabokov calls "a magic democracy" and considers to be a "critical art" whose aesthetic effect is predicated on its distance, thus including "in the form of the work the confrontation between what the world is and what the world may become" (J. Rancière). ; Écrite d'abord en russe puis en anglo-américain, l'œuvre romanesque de Vladimir Nabokov (1899-1977), écrivain américain d'origine russe, fascine ses lecteurs, mais leur participation à l'achèvement de cette œuvre artistique a été singulièrement restreinte par sa réception. La publication de Lolita (1955) le transforme en précurseur du postmodernisme américain. ...
Comment, dans la quête confiée au héros de littérature jeunesse, le parcours initiatique de ce dernier est-il aussi un parcours d'éducation politique ? Nous avons choisi de mener cette étude à travers cinq œuvres qui ont toutes marqué la littérature jeunesse : Les aventures d'Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll qui est un roman incontournable du genre. Autre œuvre emblématique de la littérature jeunesse britannique : Harry Potter que l'on ne présente plus. Nous avons choisi d'associer à ces œuvres, deux sagas françaises qui se rapprochent beaucoup des enjeux étudiés par Lewis Carroll et J.K. Rowling : Sigrid et les mondes perdus de Serge Brussollo ainsi que La prophétie des oiseaux d'Hélène de Montradre, deux œuvres qui reproduisent l'esthétique dystopique des classiques du genre comme 1984 de George Orwell ou encore Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Enfin, nous avons trouvé pertinent d'ajouter La Cybériade de Stanislas Lem, roman de science-fiction qui parodie justement les esthétiques que recherchent des auteurs comme J.K. Rowling ou Serge Brussollo. Afin d'étudier ces œuvres, nous avons choisi de les comparer suivant trois axes. Dans une première partie, il s'agira de s'interroger sur la construction du protagoniste et de ses acolytes. Comment un héros, tout en restant un adolescent, doit-il grandir et prendre part à la vie politique du monde qu'il vient à peine de découvrir ? Dans un deuxième temps, il conviendra d'étudier les relations qu'entretiennent les protagonistes avec leurs ennemis. Que représentent-ils et quels sont les enjeux de leurs affrontements ? Enfin, nous avons choisi de comparer ces cinq œuvres à travers les réécritures sociales et historiques qu'elles proposent.
The main hypothesis of this study is that the works of Maurice Blanchot (collections of critical essays, novels as short stories) are part of a metapolitical projet pervaded by the question of sovereignty. And it is that precisely this inquiry that supplies the juncture point beteween Blanchot's public interventions and his literary texts. The crucial part played in this work by the Revolution and the Law, as well as the allegorical anchoring of his texts in the historical conditions that preside to their production, are elements that exceed the neo-modernist ideology. On the other hand, Blanchot's is a pivotal work that announces a turning point that equally affects the juridical mediation of power, focalized on the person of the Sovereign, and the idea of the aesthetic state that postulates an essential connection between the artistic creation and the constitution of the community. Blanchot's case is a token of a renewal in the conditions of representation, and this may be the reason why his work is a milestone for the contemporary thought that brings forth a post-sovereign paradigm. With regard to the body of work analyzed, we made the choice to study the texts less read by the critiques. Consequently, rather than focusing on the well known critical books, we investigated what seems to be the veiled section of Blanchot's undertaking : the texts of the 1930's, for a large part never reprinted since their apparition ; the literary columns published in Journal de débars between 1940 and 1944 ; the political and cultural articles subsequent of the political turn that takes place in 1958 ; and finally, the first dystopical stories, « Le dernier mot' and « L'Idylle », as well as the novel Le Très-Haut. ; L'hypothèse principale qui sous-tend cette recherche est que les œuvres de Maurice Blanchot (recueils critiques, romans et récits) s'inscrivent dans un projet métapolitique dont le fil rouge est la problématique de la souveraineté. C'est celle-ci qui fournit le point d'articulation entre les interventions publiques et les textes littéraires de Blanchot. Le rôle central dévolu par cet auteur à la Révolution et à la Loi, ainsi que l'encrage allégorique de ses textes dans les conditions historiques qui président à leur émergence sont des éléments qui permettent de les soustraire à l'idéologie néo-moderniste. D'autre part, on a voulu montrer qu'il s'agit d'une œuvre charnière, à partir de laquelle peut être investigué un double tournant. Celui-ci affecte à la fois la médiation juridique du pouvoir, axée sur la figure du souverain, et la doctrine de l'Etat esthétique fondée sur la relation entre la production de l'art et la constitution du peuple. L'exemple de Blanchot permet d'envisager un renouvellement des conditions représentationnelles, et c'est sans doute pour cette raison que cet auteur est devenu une référence inaugurale pour les pensées contemporaines qui se proposent de dépasser l'horizon juridico-politique de la souveraineté. En ce qui concerne le corpus analysé, le parti-pris de cette thèse est de privilégier des textes moins discutés par l'exégèse blanchotienne. Ainsi, plutôt que de relire les grands recueils critiques, il s'est agi d'analyser de manière détaillée le volet en quelque sorte caché du dispositif mis en place par Blanchot: les articles des années 1930, qui n'ont pas été, pour la plupart, réédités ; les chroniques publiées dans le Journal des débats, entre 1941 et 1944 ; les interventions politiques et culturelles postérieures à 1958 ; sur le plan de la fiction, les premiers récits dystopiques, « Le dernier mot » et « L'Idylle », ainsi que le roman Le Très-Haut.