Dans une contribution précédente , je soulevais, sans y répondre, la question de savoir si le « droit », alors même qu'il a été l'un des instruments de la colonisation, pouvait devenir le medium d'une décolonisation politique et sociale. C'est à une tentative de réponse que sont consacrées les lignes qui suivent. Je propose ici de porter un regard postcolonial et décolonial sur le droit international non seulement en tant qu'ensemble normatif et de pratiques, mais également, et davantage encore, en tant qu'objet de recherche et d'enseignement ; l'un des prismes privilégiés sera notamment celui du droit international des peuples autochtones.
Dans une contribution précédente , je soulevais, sans y répondre, la question de savoir si le « droit », alors même qu'il a été l'un des instruments de la colonisation, pouvait devenir le medium d'une décolonisation politique et sociale. C'est à une tentative de réponse que sont consacrées les lignes qui suivent. Je propose ici de porter un regard postcolonial et décolonial sur le droit international non seulement en tant qu'ensemble normatif et de pratiques, mais également, et davantage encore, en tant qu'objet de recherche et d'enseignement ; l'un des prismes privilégiés sera notamment celui du droit international des peuples autochtones.
Dans une contribution précédente , je soulevais, sans y répondre, la question de savoir si le « droit », alors même qu'il a été l'un des instruments de la colonisation, pouvait devenir le medium d'une décolonisation politique et sociale. C'est à une tentative de réponse que sont consacrées les lignes qui suivent. Je propose ici de porter un regard postcolonial et décolonial sur le droit international non seulement en tant qu'ensemble normatif et de pratiques, mais également, et davantage encore, en tant qu'objet de recherche et d'enseignement ; l'un des prismes privilégiés sera notamment celui du droit international des peuples autochtones.
With the recent global economic crisis, the dominant western paradigm has begun to crumble, giving rise to a new postcolonial anxiety that a subsequent collapse of Western thought is also imminent. In this article, the author examines the conceptual transitions that have arisen in the wake of the economic crisis through the theoretical framework of Jean-Loup Amselle's L'Occident decroche. Enquete sur les postcolonialismes (The West Undone: Inquiry into Postcolonialism). W. A. Butler
At the beginning of 2007, Jean-Loup Amselle traveled to Bolivia to study its modalities of postcolonial critique and alternative manners of intellectual production. His research helped to clarify some of the processes of transition underlying Bolivia's academic world. In this article, the author examines Bolivia's political Indianism movement through the theoretical framework of Jean-Loup Amselle's L'Occident decroche. Enquete sur les postcolonialismes (The West Undone: Inquiry into Postcolonialism). W. A. Butler
Expression du sentiment de solidarité parmi les Noirs d'ascendance africaine victimes de l'esclavage et de la discrimination, la pensée panafricaniste attire l'attention dès les années 1920. Cette idéologie qui vise à libérer l'Afrique de la domination coloniale est surveillée de près par des autorités qui y voient la source d'une pensée séditieuse. Après la décolonisation, dans un contexte international marqué par la Guerre froide, l'unification continentale devient alors pour ses promoteurs la voie idéale pour assurer la survie et le renouveau de l'Afrique. Bien que l'écrasante majorité des chefs d'État soit convaincue de la nécessité de l'union, les désaccords sur la périodisation et la forme de l'intégration à bâtir conduisent dès 1963 à la primauté de l'Afrique des États-nations au détriment de l'union continentale.Après des décennies de désaffection, la pensée panafricaniste renaît dans les années 2000, notamment avec le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et le lancement de l'Agenda 2063 comme réponses aux défis de la mondialisation. L'auteur expose ici la complexité des enjeux de cette quête de réinvention et de renaissance dans l'Afrique postcoloniale, tout en soulignant ses divergences ainsi que son inéluctable constance
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Ce livre revisite certains pans de l'histoire : les conquêtes coloniales, l'esclavage, les empires, le Code Noir, l'instrumentalisation de la science et de la religion, la post-décolonisation et le pillage des ressources naturelles, le vol du patrimoine africain... Il examine les mécanismes intellectuels invisibles qui assoient la domination des Blancs. Il désigne le racisme ordinaire de nos sociétés, tissé d'une succession de petits faits parfois connus, parfois pas du tout : joueurs de football noirs accueillis par des cris de singe, discriminations à l'embauche, contrôles policiers au faciès, politique de « quotas » des minorités. -- Provided by publisher
Ce livre retrace l'histoire des décolonisations en adoptant un point de vue : celui des Suds. S'écartant d'une rupture chronologique convenue, colonisation-décolonisation, il débute en 1850 pour s'achever en 2013 : de l'invention des continents et des races jusqu'au naufrage des réfugiés partis d'Afrique de l'Est. Cartes, témoignages et arrêts sur images accompagnent cette synthèse : plutôt qu'un grand récit sur « l'Afrique » et « l'Asie », des histoires situées éclairent la singularité de sociétés africaines et asiatiques. Il en ressort combien nous vivons encore dans un monde postcolonial : le passé colonial pèse encore sur le présent, mais l'histoire nous permet de le comprendre sereinement
Pour une perspective herméneutique comme la théorie postcoloniale, la lecture du texte littéraire vise à en produire un discours politique fondé sur la résistance au fait colonial. Dans sa rencontre avec la pratique de la citation dans la recherche universitaire, émerge la nécessité de conformité de cette pratique de la citation à son fondement juridique, du fait de sa valeur d'authentification ou d'assertion du travail critique produit par son biais, et cela, au contraire du consensus minimaliste actuel qui l'entoure dans le domaine de la recherche en sciences humaines. Dans le cas d'une réfutation postcoloniale des thèses colonialistes apposées par exemple à l'œuvre de l'écrivain francophone Félix Couchoro, devient ainsi évidente une telle nécessité.
Cela fait plus d'une décennie que le foulard dit « islamique » alimente les débats : après avoir agité la sphère politique et fait l'objet d'un battage médiatique en France, voilà qu'il vient semer l'inquiétude et la division au sein de la société québécoise. Or, dans le présent article, nous souhaiterions désamorcer cette polémique en nous penchant à la fois sur les versets à l'origine de la « prescription » du voile, sur les phénomènes ayant motivé son abandon, à une certaine époque, et sur les raisons à l'origine de sa résurgence. Pour ce faire, nous examinerons, dans une perspective traductologique, les versets en question et le contexte qui les entoure pour montrer que la conception selon laquelle le port du foulard serait une obligation « religieuse » est erronée d'un point de vue sémantique et sociohistorique. Dans cette optique, nous rappellerons la dichotomie établie déjà entre les ibadât (versets traitant de la relation de l'être humain à Dieu — relation verticale — et régis par des règles absolues et immuables) et les muamalât (versets traitant des relations interindividuelles – relations horizontales — et dont la lecture doit se faire en fonction des circonstances). Par ailleurs, nous emploierons la traduction comme une métaphore du transport à travers les frontières (linguistiques et culturelles) pour faire une lecture du vêtement de certaines musulmanes qui résulte, comme la langue de la traduction (troisième langue), de la rencontre de deux cultures. Nous rappellerons également les sens qu'a pu revêtir le « voile » suivant les contextes et le sens que lui assignent aujourd'hui les féministes islamiques dont la réflexion s'inscrit dans la perspective des Post-colonial Studies. For over a decade, the "Islamic" headscarf has been fuelling debates: after agitating the political sphere and becoming the object of media hype in France, it is moving to Québec where it is spreading anxiety and division within society. In this article, I wish to defuse tension and controversy by focusing on certain Koranic verses believed to "prescribe" the veil, on phenomena that led, at a certain time, to its being set aside, and on the reasons that underlie its resurgence nowadays. To this end, I will examine the verses within their social context, and demonstrate that seeing the scarf as a "religious" obligation is inappropriate from both semantic and socio-historical points of view. In this context, I will reiterate the dichotomy made between Ibadat (verses dealing with the relationship of human beings to God and governed by absolute and immutable rules), and Muamalat (verses dealing with interpersonal relations and which is to be read according to specific circumstances). Moreover, using translation as a metaphor of transportation across (linguistic and cultural) borders, I will try to read the "clothing" of some Muslim women as a phenomenon resulting, as the language of translation (third language), from the intersection of two cultures. I will also bring up the meaning the "veil" may have taken on over the time and the meaning it is now being assigned by the Islamic feminists whose reflection falls within the Post-Colonial Studies approach. MOTS-CLÉS Femmes, islam, hijâb, choix, métissage culturel
La subjectivité est un concept philosophique central, lié à la conscience, à l'action, à la personnalité, à la réalité et à la vérité. Bien que diversement définie par les sources, l'article adopte la définition du terme dans laquelle « something being a subject, narrowly meaning an individual who possesses conscious experiences, such as perspectives, feelings, beliefs, and desires »1 - quelque chose étant un sujet, signifiant étroitement un individu qui possède des expériences conscientes, telles que des perspectives, des sentiments, des croyances et des desirs2. Dès lors, la subjectivité se conçoit comme état de conscience et figure de continuum, une façon de penser ou de ressentir et non pas l'objet en soi. L'objectif étant de prendre en charge les préoccupations économiques, politiques, sociales, culturelles, linguistiques et identitaires de leurs peuples. Comment les études africaines et postcoloniales, à travers le postcolonialisme et l'afrocentricité, peuvent-elles construire une subjectivité africaine postcoloniale afrocentrée ? Comment ces deux théories de la « subalternité » cherchent-t-elles à contrecarrer un eurocentrisme, un colonialisme, un excentrisme, et néocolonialisme résilients en puisant de la source de l'origine de l'humanité ? Comment la subjectivé africaine postcoloniale afrocentrée débouche-t-elle sur une agentivté du sujet africain? C'est à ces questions essentielles que cet article répond à travers une historicisation de l'excentricité occidentale et du postcolonialisme afrocentré qui se situe entre imaginaires et géographie de l'appartenance pour que soient développés des hypothèses constructionnistes et des postulats pragmatiques. Mots-clés : Afrique, afrocentricité, postcolonialisme, subjectivité, (de)construction, identité, excentricité.