L'apparition du terme d'opinion publique au xviii° siècle ouvre une réflexion conjointement menée sur la question de la démocratie puis des médias. Cet article qui rappelle les grandes étapes du processus, analyse également les dérives auxquelles conduit cette pensée, notamment son confinement dans la question des sondages et de leur place dans nos sociétés. ; The emergence of the idea of public opinion in the 18th century opened up joint debates, about democracy first and then on the media. This article traces the main phases in the process and also analyses the avenues into which the topic has been deflected, especially its confinement to the issue of opinion polls and the place they occupy in our societies.
Degrees of Democracy est un livre ambitieux,et plus important encore, c'est un livre quirépond à ses ambitions. Il ne s'agit pasmoins ici de résoudre une des questions récurrentesde notre discipline depuis la théorie fonctionnalisted'Easton : la démocratie représente-t-elle bien lavolonté des représentés ? Les auteurs répondent parl'affirmative, en dépit de théories postulant la coupureentre représentants et représentés et la montéede la défiance parmi les citoyens, ou encore de travauxsoulignant les inégalités de représentationentre les riches et les pauvres (.).
Degrees of Democracy est un livre ambitieux,et plus important encore, c'est un livre quirépond à ses ambitions. Il ne s'agit pasmoins ici de résoudre une des questions récurrentesde notre discipline depuis la théorie fonctionnalisted'Easton : la démocratie représente-t-elle bien lavolonté des représentés ? Les auteurs répondent parl'affirmative, en dépit de théories postulant la coupureentre représentants et représentés et la montéede la défiance parmi les citoyens, ou encore de travauxsoulignant les inégalités de représentationentre les riches et les pauvres (.).
Résumé Au cours de sa première année à la Maison-Blanche, le président Obama a pris de nombreuses initiatives en matière de politique étrangère, de l'Iran aux négociations sur le changement climatique, et entrepris deux changements majeurs dans sa politique en Afghanistan. En raison de l'importance des questions de politique étrangère dans l'élection du président candidat et son agenda, il est utile de se demander dans quelle mesure ses politiques bénéficient d'un consensus et comment ses futures décisions seront reçues. Cet article décrit les préférences des Américains en matière de politique étrangère et évalue le niveau général du soutien de l'opinion publique aux politiques d'Obama et le degré de polarisation qui caractérise l'opinion publique. La conclusion centrale de cet article est que, malgré une polarisation partisane substantielle sur les questions de politique étrangère, les talents de persuasion du président et l'impopularité de l'opposition, lui laissent une marge de man œuvre non négligeable sur ces questions.
Cet article examine dans quelle mesure l'incertitude sur la politique économique joue un rôle prépondérant quant à la crédibilité et la réputation de la banque centrale aux yeux du grand public. En particulier, nous mesurons les effets de l'incertitude politique sur l'opinion des citoyens, qu'il s'agisse de confiance ou de satisfaction, vis-à-vis de la Banque Centrale Européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon. Pour ce faire, nous estimons un VAR bayésien pour plusieurs pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie, et Espagne), le Royaume-Uni et le Japon sur la période 1999-2014. Nous constatons que les chocs liés à l'incertitude des politiques économiques entrainent des contractions économiques et une détérioration relativement prononcée de nos mesures de confiance ou de satisfaction. Suite à un tel choc, ces dernières prennent généralement plus de temps à se reconstruire que la croissance économique.
About: CR. Rosillo-López, Public Opinion and Politics in the Late Roman Republic. — Cambridge: Cambridge University Press, 2017. — XI 270 p.: bibliogr., index. — ISBN: 978.1.107.14507.8. ; International audience ; About: CR. Rosillo-López, Public Opinion and Politics in the Late Roman Republic. — Cambridge: Cambridge University Press, 2017. — XI 270 p.: bibliogr., index. — ISBN: 978.1.107.14507.8. ; À propos de : Cr. Rosillo-López, Public Opinion and Politics in the Late Roman Republic. – Cambridge : Cambridge University Press, 2017. – XI+270 p. : bibliogr., index. – ISBN : 978.1.107.14507.8.
L'opinion publique est tour à tour l'opinion du public, que mesurent des techniques de sondage autant généralisées que contestées, l'opinion en public, qui renvoie aux modalités contemporaines de la discussion publique, et enfin l'opinion publiée, creuset d'une réflexivité sociale porteuse de changements possibles. ; Public opinion can be understood as referring to : the opinion of the public, measured by polling techniques that are as widespread as they are contested ; opinions expressed in public, referring to contemporary modes of public discussion ; and finally, published opinions, the crucible for social reflexivity as a vector for possible change.
In June 1953, the Rosenberg case led in France to a public awareness campaign, carried out in particular by the left-wing political parties and by the press. The Communist Party takes the opportunity to stigmatise US justice. In Alsace, the press is loquely and the people are rife about the fate of Mr and Mrs Rosenberg. The brutal campaign led by the Communist Party, in the colours of a 'Rosenberg Defence Committee', is ultimately ineffective and unable to mobilise public opinion against political instrumentalisation. In fact, there is a strong concern not to endorse the efforts of a Party which, taking advantage of the real wave of indignation and emotion raised by the case, is above all concerned to rebuild its image in the region. ; En juin 1953, l'Affaire Rosenberg donne lieu en France à une campagne de sensibilisation de l'opinion publique, menée notamment par les partis politiques de gauche ainsi que par la presse. Le Parti Communiste se saisit de l'occasion pour stigmatiser la justice américaine. En Alsace, la presse se montre loquace, et la population s'émeut du sort des époux Rosenberg. La campagne bruyante menée par le Parti communiste, sous les couleurs d'un " comité de défense des Rosenberg ", se révèle in fine peu efficace et incapable de mobiliser une opinion publique réfractaire à toute instrumentalisation politique. En effet, prévaut le souci de ne surtout pas cautionner les efforts d'un Parti qui, profitant de la vague réelle d'indignation et d'émotion soulevée par l'affaire, est avant tout soucieux de redorer son image dans la région.
Cet article développe une perspective historique de longue durée sur les références, changeantes et concurrentes, à l'opinion publique et à "ce que veut le peuple" dans les discours de légitimation de l'UE et des institutions communautaires, des années 1950 à nos jours. Il rend compte du passage d'une première séquence, où le consensus permissif de l'opinion publique à l'égard de l'intégration européenne est tenu pour acquis, tout en insistant de plus en plus sur la nécessité d'agir sur cette opinion publique et de la façonner, à une deuxième séquence, suite à un tournant important à partir du milieu des années 1970 et surtout des années 1980, durant laquelle toutes les revendications relatives à la légitimité communautaire se fondent sur les attentes des citoyens. Le chapitre suivant dans l'histoire des discours sur l'opinion publique a été marqué par une politisation et une polarisation croissante et incontestable de cette opinion publique. Cette tendance est apparue flagrante dans le contexte des diverses crises – constitutionnelle, de l'Euro, des réfugiés, et plus récemment du Brexit – qui traversent l'UE même si elle commençait à être visible dès le traité de Maastricht et le traité constitutionnel. Désormais, l'équilibre discursif penche irrévocablement en faveur des discours reconnaissant la nature profondément politique des enjeux de la politique de l'UE, plutôt que de ceux visant à les dépolitiser. Le défi consiste alors à développer des mécanismes permettant de canaliser et de concilier des préférences, des intérêts et des identités contradictoires, en reconnaissant ces différences, sans pour autant prétendre les harmoniser.
Les études menées par Lumsdaine (1993) et Noël et Thérien (1995) montrent que les États-providence socialistes fournissent plus d'aide publique au développement que les autres types d'État-providence. Les États-providence sont généralement considérés comme l'institutionnalisation des valeurs de la justice distributive. Mais en tant qu'institutions, ils sont également sensés transmettre ces valeurs et influencer les dirigeant politiques et l'opinion publique. Cet article met à l'épreuve cette hypothèse grâce à une analyse de régression qui s'appuie sur une nouvelle base de données, indisponible jusqu'à ce jour. Cette analyse remet en question les résultats et le cadre théorique de Lumsdaine et Noël et Thérien. ; Lumsdaine (1993) and Noël and Thérien (1995) argue that socialist welfare states give more foreign aid than other types of welfare states. Socialist welfare states are seen as institutionalised values of distributive justice. But as institutions, they also said to re-transmit these values and have a conditioning effect on policy makers and public opinion. This paper tests these hypotheses with pooled cross-sectional time-series analysis based on new dataset that was previously unavailable. The analysis in this paper casts doubts over their original findings and theoretical framework.
In: L' Europe en formation: revue d'études sur la construction européenne et le fédéralisme = journal of studies on European integration and federalism, Band 364, Heft 2, S. 289-304
Résumé L'objectif de cet article est d'analyser la perception par l'opinion publique bulgare de la situation économique, politique et sociale de la Bulgarie cinq ans après son adhésion à l'UE. Alors que la crise de la dette souveraine provoque une montée de l'euroscepticisme partout en Europe, la Bulgarie semble être l'un des rares États membres de l'UE dans lequel l'opinion publique estime que l'appartenance du pays à l'Union est quelque chose de bénéfique et soutient le rôle de cette dernière dans la gestion de la crise. S'appuyant sur certaines enquêtes menées par la Commission européenne et de nombreuses enquêtes conduites par des instituts de sondage nationaux et étrangers, cette étude tente d'expliquer ce paradoxe par l'analyse des perceptions bulgares et des attentes relatives à l'adhésion avant et après 2007 pour conclure à l'existence d'une « exception bulgare » dans l'UE.