Religion de l'Un et de l'Absolu, religion politique qui peut conduire aux pires radicalités, l'islam est aussi une religion esthétique qui scrute et dévoile les signes « voilés » de l'invisible dans le monde visible.
Seule la démarche matérialiste en histoire permet de réfuter radicalement les essentialismes, tel que « l'orientalisme » en dépit de la critique infondée de Marx par Edward Said. L'attitude politique de Marx et Engels envers la religion reste d'actualité. Cependant, la tradition marxiste est déficitaire dans le domaine de la sociologie de la religion. Il faut intégrer d'autres apports, dont le concept durkheimien d'anomie, pour comprendre la résurgence du religieux contemporaine du tournant néolibéral. Tandis que le christianisme des origines se prête facilement à une lecture de gauche, la théologie islamique, et notamment sa version ultraorthodoxe propagée par le royaume saoudien, favorise une lecture intégriste combattante. Il est périlleux pour les marxistes de se placer sur le terrain de l'exégèse en islam au lieu de s'en tenir à la séparation entre politique et religion.
Cet article se propose d'expliquer le sous-développement de l'aire musulmane et le développement de l'aire chrétienne par le facteur religieux. Il soutient, dans une première section, que le christianisme a été un facteur de développement parce qu'il a permis de reconnaître les libertés et les droits individuels (1). Il montre, ensuite, que l'islam comme religion y a été moins favorable parce que l'interprétation de la parole du prophète qui a été retenue et son origine politique l'ont conduite à ne pas identifier dans le respect des droits individuels les bonnes institutions (2). Il défend ainsi l'idée que ce n'est pas l'éthique du travail qui caractérise l'occident mais l'éthique de la liberté.
Cet article se propose d'expliquer le sous-développement de l'aire musulmane et le développement de l'aire chrétienne par le facteur religieux. Il soutient, dans une première section, que le christianisme a été un facteur de développement parce qu'il a permis de reconnaître les libertés et les droits individuels (1). Il montre, ensuite, que l'islam comme religion y a été moins favorable parce que l'interprétation de la parole du prophète qui a été retenue et son origine politique l'ont conduite à ne pas identifier dans le respect des droits individuels les bonnes institutions (2). Il défend ainsi l'idée que ce n'est pas l'éthique du travail qui caractérise l'occident mais l'éthique de la liberté.
The Qāḍī Abū Bakr Ibn al-ʿArabī was an Ašʿarite theologian, a Maliki jurist and an Andalusian traditionalist of the fifth-sixth / eleventh-twelfth century. His influence in the Muslim West is undeniable: he is one of the most important figures in the history of ašʿarism in al-Andalus, and introduced kalām books that quickly became references of local teaching, such as the Iršād of al-Ǧuwaynī. He also introduced treatises of uṣūl al-fiqh such as the Mustaṣfā and the Manḫūl of al-Ġazālī. Ibn al-ʿArabī is also the most famous disciple of the latter and one of the first to have transmitted his thought to Andalusian scholars, then to the rest of the Muslim West. Through a critical, introduced, translated and commented edition of his sum of legal theory entitled Nukat al-Maḥṣūl fī ʿilm uṣūl, this present work shows how the legal thought of the Qāḍī is articulated between language and theology
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Introduction : Cinq ans après les révolutions sociales, des thèmes inscrits dans la longue durée / Réda Benkirane, Riccardo Bocco, Catherine Germond 5-11. - PREMIERE PARTIE : PERSPECTIVES JURIDIQUES, HISTORIQUES ET SOCIOLOGIQUES. - La question de la charia et de l'État au XXIe siècle / Abdullahi An-Na'Im 13-19. - Contre le déterminisme historique, en islam comme ailleurs / Baudouin Dupret 21-29. - Les révolutions arabes et leur devenir. Les cas paradigmatiques de l'Égypte et de la Tunisie / Farhad Khosrokhavar 31-45. - Entre État et Religion : repenser la société civile et l'État civil depuis les révoltes arabes / Benoît Challand 47-59. - Islam et politique dans la Libye contemporaine / Younes Abouyoub 61-72. - Évolutions récentes de la lai͏̈cité en Turquie / Bayram Balci 73-87. - DEUXIEME PARTIE : PERSPECTIVES PHILOSOPHIQUES ET THEOLOGIQUES. - Réflexions sur la sécularisation aux premiers siècles de l'Islam / Makram Abbes 89-104. - Philosophie d'un islam post-fondamentaliste / Hassan Hanafi 105-112. - La religion et le pouvoir / Mohammad Shahrour 113-126. - Le Coran est essentiellement guidance / Jamal Al-Banna 127-131. - Une lecture non-herméneutique du Coran : l'Analyse littérale / Moreno Al Ajamî 133-142
Relations between the state and religion are determining in the history of every country. At Kazakhstan the status of Islam has largely depended on the ruling regime. Islam was brought to Kazakhstan in several waves, starting from the conquest of the country's south by Arabs. It was legalized by Qarakhanides, the Golden Horde under Khan Özbek and Kazakh clans and was further regularized with Russian colonization starting from XVIII century. Russian Empire, interested in attracting Muslims, has favored their religion by creating a Spiritual assembly at Orenburg. Empress Catherine II (The Great) had sent Tatar mullahs to the Kazakh steppes to establish Moslem institutions (mosques, religious schools, etc). This was aimed at gaining control over the Kazakh population. But reinforcement of Islam has led to rather opposite result and, as a consequence, Empire hardened towards Islam - the numbers of mosques and mullahs were reduced. It seemed to change upon arrival of the Soviets to the region, but only for a limited time, followed by anti-religious declarations of the Soviet Government and repressions at the end of 1920s, aiming to exterminate the influence of Islam once and forever. However during Second World War, under Stalin, Muslin spiritual institutions were once more re-established. They continued to function during the post-war era and collapse of USSR, being in the total support for the latter. Independence of Kazakhstan has provided an opportunity for the citizens to freely express their beliefs, and at the same time it led to the emerging of certain radical movements. From the years of 2000 the Kazakh government revises once again its policy on religion towards restriction. The history repeats itself? ; Les relations entre l'Etat et la religion sont déterminantes dans l'histoire de chaque pays. Au Kazakhstan, le statut de l'islam a varié au gré du régime sur place. Implanté en plusieurs vagues, commençant par la conquête arabe du sud du pays, puis officialisé par les Qarakhanides, la Horde d'Or sous le ...
Relations between the state and religion are determining in the history of every country. At Kazakhstan the status of Islam has largely depended on the ruling regime. Islam was brought to Kazakhstan in several waves, starting from the conquest of the country's south by Arabs. It was legalized by Qarakhanides, the Golden Horde under Khan Özbek and Kazakh clans and was further regularized with Russian colonization starting from XVIII century. Russian Empire, interested in attracting Muslims, has favored their religion by creating a Spiritual assembly at Orenburg. Empress Catherine II (The Great) had sent Tatar mullahs to the Kazakh steppes to establish Moslem institutions (mosques, religious schools, etc). This was aimed at gaining control over the Kazakh population. But reinforcement of Islam has led to rather opposite result and, as a consequence, Empire hardened towards Islam - the numbers of mosques and mullahs were reduced. It seemed to change upon arrival of the Soviets to the region, but only for a limited time, followed by anti-religious declarations of the Soviet Government and repressions at the end of 1920s, aiming to exterminate the influence of Islam once and forever. However during Second World War, under Stalin, Muslin spiritual institutions were once more re-established. They continued to function during the post-war era and collapse of USSR, being in the total support for the latter. Independence of Kazakhstan has provided an opportunity for the citizens to freely express their beliefs, and at the same time it led to the emerging of certain radical movements. From the years of 2000 the Kazakh government revises once again its policy on religion towards restriction. The history repeats itself? ; Les relations entre l'Etat et la religion sont déterminantes dans l'histoire de chaque pays. Au Kazakhstan, le statut de l'islam a varié au gré du régime sur place. Implanté en plusieurs vagues, commençant par la conquête arabe du sud du pays, puis officialisé par les Qarakhanides, la Horde d'Or sous le ...
International audience ; L'islam occupe une place croissante dans notre vocabulaire. Des populations auparavant désignées par des catégories nationales, socio-économiques ou légales (Algériens, Maghrébins, travailleurs immigrés, étrangers) sont désormais souvent renvoyées à leur appartenance religieuse réelle ou supposée : on parle de plus en plus de « musulmans ». Cette centralité discursive de l'islam est le fruit de plusieursévolutions. Une partie de ces populations, en particulier leurs enfants et petits-enfants nés et socialisés en France, investit de plus en plus le référent religieux comme catégorie positive d'identification. Par ailleurs, à la faveur des paniques morales autour de l'islam qui rythment l'actualité depuis les années 1980, ces personnes sont de plus en plus interpellées en tant que musulmanes et tenues responsables des actes et propos des autres musulmans à l'échelle mondiale. Les chercheurs en sciences sociales ne sont pas étrangers à ces processus : ils y contribuent à travers la production de connaissances sur les « musulmans ». Longtemps parent pauvre des sciences sociales françaises, l'islam s'impose aujourd'hui comme un objet de recherche incontournable. Cette nécessaire prise en compte du religieux présente toutefois un risque, que le sociologue américain Rogers Brubaker nomme « islamisme méthodologique » : faire de l'islam l'unique matrice explicative des comportementsdes personnes identifiées comme musulmanes, au détriment d'autres facteurs (classe sociale, ancrage résidentiel, histoire migratoire, contexte politique, etc.).
International audience ; L'islam occupe une place croissante dans notre vocabulaire. Des populations auparavant désignées par des catégories nationales, socio-économiques ou légales (Algériens, Maghrébins, travailleurs immigrés, étrangers) sont désormais souvent renvoyées à leur appartenance religieuse réelle ou supposée : on parle de plus en plus de « musulmans ». Cette centralité discursive de l'islam est le fruit de plusieursévolutions. Une partie de ces populations, en particulier leurs enfants et petits-enfants nés et socialisés en France, investit de plus en plus le référent religieux comme catégorie positive d'identification. Par ailleurs, à la faveur des paniques morales autour de l'islam qui rythment l'actualité depuis les années 1980, ces personnes sont de plus en plus interpellées en tant que musulmanes et tenues responsables des actes et propos des autres musulmans à l'échelle mondiale. Les chercheurs en sciences sociales ne sont pas étrangers à ces processus : ils y contribuent à travers la production de connaissances sur les « musulmans ». Longtemps parent pauvre des sciences sociales françaises, l'islam s'impose aujourd'hui comme un objet de recherche incontournable. Cette nécessaire prise en compte du religieux présente toutefois un risque, que le sociologue américain Rogers Brubaker nomme « islamisme méthodologique » : faire de l'islam l'unique matrice explicative des comportementsdes personnes identifiées comme musulmanes, au détriment d'autres facteurs (classe sociale, ancrage résidentiel, histoire migratoire, contexte politique, etc.).
The question of dialogue between Islam and Christianity butts necessarily onto the one of legitimacy of actors involved, relevance of structures set up by campaigning religious leaders and credibility of speeches. Besides this basic interrogation, one has also to be vigilant on impact of such individual initiatives and the involvement of different actors including the State. Indeed the process is still continuing but enthusiasm fades away. The context itself is changing, populations reconstruct themselves, new ideas emerge, education and communication are democratized without nevertheless diminishing the anxiety. These are some of the challenges raised by the irruption of clergymen in the civil society in the Chad basin region. It is therefore necessary to understand the phenomenon in its own context before coming up with a different approach.La question du dialogue entre Islam et Christianisme dépasse la question de la légitimité des acteurs impliqués, la valeur des structures d'information des campagnes des sensibilisation et la crédibilité des discours. Au delà de la question principale, on doit être vigilant sur l'impact que peuvent avoir des initiatives individuelles et aussi l'implication de différents acteurs dont l'Etat. Même si le processus continue, l'enthousiasme a séché. Le contexte change, lespopulations se reconstruisent, de nouvelle idées pointent, l'éducation et la communication sont démocratisées sans pour autant diminuer les craintes. Ce sont là les défis de l'irruption de certains prêtres dans la société civile au Tchad.