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Ce mémoire est constitué de deux parties, une synthèse et un inédit. La première revient sur un itinéraire à la fois théorique et pratique en sociologie-anthropologie des relations interethniques. Il souligne l'intérêt de ne pas occulter la question ethnique et d'être attentif à son actualisation dans différents situations et contextes urbains. Il propose une vision relationnelle et désagrégée de l'expérience ethnique, abordant les frontières sociales, la communalisation, les formes d'engagement, les ressorts de l'action, tout en observant les dynamiques collectives, intersectionnelles et politiques. La seconde partie met à l'épreuve cette réflexion théorique à la lumière du phénomène des mémoires des migrations, des mobilisations « au nom de la mémoire » et des formes de patrimonialisation émergentes en France. L'auteure interroge le sens politique de ces démarches, celui d'une démocratie patrimoniale à l'œuvre, observant au fil d'engagements souvent discrets, la cristallisation d'une citoyenneté ordinaire. Le propos de ce mémoire est réflexif et souvent épistémologique, explorant le croisement des savoirs en jeu et, au-delà, la mise en œuvre pratique et théorique d'une sociologie impliquée. ; This volume consists of two parts, a synthesis and an unpublished. The first one deals with a theoretical and practical itinerary in sociology-anthropology of ethnic relations. It choose of not overshadowing the ethnic question and being attentive to its actualization in different situations and urban contexts. It proposes a relational and disaggregated vision of ethnic experience, social boundaries, communalization, forms of engagement, the frames of action, while observing collective, intersectional and political dynamics. The second part tests this theoretical reflection with the phenomenon of migrations, mobilizations « in the name of the memory » and emerging heritage designation in France. The political meaning of these approaches asks about the heritage democracy at work and, moreover, about the ordinary ...

Ce mémoire est constitué de deux parties, une synthèse et un inédit. La première revient sur un itinéraire à la fois théorique et pratique en sociologie-anthropologie des relations interethniques. Il souligne l'intérêt de ne pas occulter la question ethnique et d'être attentif à son actualisation dans différents situations et contextes urbains. Il propose une vision relationnelle et désagrégée de l'expérience ethnique, abordant les frontières sociales, la communalisation, les formes d'engagement, les ressorts de l'action, tout en observant les dynamiques collectives, intersectionnelles et politiques. La seconde partie met à l'épreuve cette réflexion théorique à la lumière du phénomène des mémoires des migrations, des mobilisations « au nom de la mémoire » et des formes de patrimonialisation émergentes en France. L'auteure interroge le sens politique de ces démarches, celui d'une démocratie patrimoniale à l'œuvre, observant au fil d'engagements souvent discrets, la cristallisation d'une citoyenneté ordinaire. Le propos de ce mémoire est réflexif et souvent épistémologique, explorant le croisement des savoirs en jeu et, au-delà, la mise en œuvre pratique et théorique d'une sociologie impliquée. ; This volume consists of two parts, a synthesis and an unpublished. The first one deals with a theoretical and practical itinerary in sociology-anthropology of ethnic relations. It choose of not overshadowing the ethnic question and being attentive to its actualization in different situations and urban contexts. It proposes a relational and disaggregated vision of ethnic experience, social boundaries, communalization, forms of engagement, the frames of action, while observing collective, intersectional and political dynamics. The second part tests this theoretical reflection with the phenomenon of migrations, mobilizations « in the name of the memory » and emerging heritage designation in France. The political meaning of these approaches asks about the heritage democracy at work and, moreover, about the ordinary ...

Interethnic relationships on réunion island
Réunion Island has a multicultural, interethnic population in which one can find several communities or groups coming together on a social, religious or ethnic basis. In alphabetical order, these groups are Cafres, Chinois, Gros-Blancs, Malbars, Petit-Blancs, Zarabes and Zoreils. Taking such a diverse population into account, the question one asks is whether intergroup relationships are harmonious or conflicting. This article looks further into those interethnic relationships on Réunion Island, often a taboo subject.

Il s'agit dans cet article d'explorer l'articulation de deux domaines de la sociologie que sont la sociologie urbaine et la sociologie des relations interethniques à la lumière des travaux qui, dans les années 1990, portèrent principalement sur les bien mal nommées "banlieues" devenues peu après les fameux "quartiers". Il s'agit, à travers cette relecture, de cerner les obstacles idéologiques qui, aujourd'hui, nous empêchent d'envisager sociologiquement le devenir des migrants établis en France depuis quelques décennies, de comprendre les constructions sociales auxquelles ces familles et leurs enfants participent ou qu'elles transforment. Nous envisagerons une première hypothèse selon laquelle, malgré la nouveauté annoncée de la question urbaine, les problématiques qui inspirent aujourd'hui certaines études mais surtout les politiques de la ville et l'intervention sociale restent imprégnées d'une ancienne idéologie urbaine, à peine renouvelée, puisqu'on y retrouve des croyances et des impasses déjà repérées au début des années 1970. D'autre part, il semble que cette idéologie urbaine s'articule avec une approche figée et une perspective socio-politique (plus que sociologique) de l'intégration des individus et des groupes que l'on désigne en France comme "immigrés" et "issus de l'immigration".

Il s'agit dans cet article d'explorer l'articulation de deux domaines de la sociologie que sont la sociologie urbaine et la sociologie des relations interethniques à la lumière des travaux qui, dans les années 1990, portèrent principalement sur les bien mal nommées "banlieues" devenues peu après les fameux "quartiers". Il s'agit, à travers cette relecture, de cerner les obstacles idéologiques qui, aujourd'hui, nous empêchent d'envisager sociologiquement le devenir des migrants établis en France depuis quelques décennies, de comprendre les constructions sociales auxquelles ces familles et leurs enfants participent ou qu'elles transforment. Nous envisagerons une première hypothèse selon laquelle, malgré la nouveauté annoncée de la question urbaine, les problématiques qui inspirent aujourd'hui certaines études mais surtout les politiques de la ville et l'intervention sociale restent imprégnées d'une ancienne idéologie urbaine, à peine renouvelée, puisqu'on y retrouve des croyances et des impasses déjà repérées au début des années 1970. D'autre part, il semble que cette idéologie urbaine s'articule avec une approche figée et une perspective socio-politique (plus que sociologique) de l'intégration des individus et des groupes que l'on désigne en France comme "immigrés" et "issus de l'immigration".

Contrairement à une idée reçue, le respect de la loi est plutôt l'exception. La délinquance nous est familière : nous commettons tous de petits ou grands délits. Dans ce contexte, ce que l'on nomme la "criminalisation de l'immigration" correspond à un amalgame intellectuel, qui lie mécaniquement certains délits à des groupes sociaux ou ethniques précis. En l'occurrence, des migrants. Et, plus particulièrement, ceux d'entre eux les plus "ethnicisés" ou "racisés".
Ce dossier tente d'analyser l'effet du miroir de la société sur les populations stigmatisées.

Les relations interethniques dans les nouveaux enjeux urbains
Nadir BOUMAZA
Nous examinons dans ce travail les interférences entre la constitution d'une minorité maghrébine dans laquelle l'immigration algérienne a joué un rôle central et les mutations urbaines. La constitution d'une identité territorialisée dans des espaces de centralité immigrée et dans les quartiers d'habitat social en est une conséquence majeure. Elle pose le problème de sa prise en compte par les politiques publiques et les systèmes de représentation politique.
Mots clefs : Immigration algérienne, immigration maghrébine, relations interethniques en France, politiques publiques, urbaines.

Die Bevölkerung von Burkina Faso zeichnete sich schon immer durch eine vergleichsweise große Mobilität aus. Diese hatte Einfluss auf die Dynamik sozialer Identitäten und die Wahrnehmung ethnischer Grenzen. Der Sammelband präsentiert 14 Beiträge eines Kolloquiums ("Environnement, histoire du peuplement et relations interethniques") vom Dezember 2001 in Ouagadougou, in denen Historiker und Anthropologen verschiedenen Aushandlungsprozessen von Identitäten nachgehen. Soziale Identitäten regeln den Zugang zu Ressourcen; mithilfe eines historischen Diskurses vermitteln sie häufig auch soziale Inklusion oder Exklusion. Die Beiträge sind drei Abschnitten zugeordnet: "Terroirs et territioires contestés", "Relations interethniques" und "Histoire et construction des identités". (DÜI-Sbd)