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Religious rights between international law and constitutional law : a system of communicating vessels - from premodern historical evidence to a reassessment of doctrine / Stephan Wendehorst -- A right of infidels to establish their own state? : remarks on the writing of Pulus Vladimiri and Francisco De Vitoria / Wladyslaw Czaplinski -- Le saint siege en tant que sujet et acteur de droit international / Jean-Pierre Schouppe -- Liberte religieuse en islam : l'apostasie dans les pays arabes / Nathalie Bernard-Maugiron -- Les organes de protection des droits de l'homme des nations unies face a la religion / Ludovic Hennebel -- The European Court of Human Rights and freedom of religion / Angelika Nussberger -- Le systeme interamericain des droits de l'homme face aux religions / Laurence Burgorgue-Larsen -- La liberte de religion : marge d'appreciation et mesures positives des etats / Christoph Grabenwarter -- Religious profiling, statistical discrimination and the fight against terrorism in public international law / Antje von Ungern-Sternberg -- La protection de l'heritage culturel religieux en droit international / Claas Friedrich Germelmann -- Blasphemy and hate speech : clarifications of international human rights law standards / Eleni Polymenopoulou -- Freedom of expression : theory and practice in the Islamic realm / Irmgard Marboe -- Is religion a threat to human rights? or is it the other way around? : defending individual autonomy in the ECtHR's jurisprudence on freedom of religion / Paulo Pinto de Albuquerque and Andrea Scoseria Katz -- Discrimination in the name of religion in employment and occupation : an ILO perspective / Ninon Colneric -- Religion et droits des femmes : le concordat n'aura pas lieu / Sophie Grosbon -- Religious freedom and parental rights in a pluralist society / Dagmar Richter -- Les influences reciproques entre religion(s) et droit international / Emmanuel Decaux -- Religion and international law : strengthening and enhancing a comparative approach / Christian Walter

International audience ; Insérer les deux siècles d'histoire de la science des mœurs dans une histoire plus longue, qui s'attacherait à repérer la manière dont les questions économiques se sont articulées à celles relatives aux mœurs, conduit à en privilégier deux étapes anciennes, caractérisées l'une et l'autre par la conjonction d'une perspective normative (théologique pour la première, juridique pour la seconde) et de questions économiques qui lui sont subordonnées : les années 1268 à 1272 d'abord, lorsque Thomas d'Aquin, de retour à l'Université de Paris, rédige la secunda secundae de la Somme théologique et l'essentiel de ses Commentaires sur la philosophie morale et politique d'Aristote ; les années 1622 à 1625 ensuite, lorsque Hugo Grotius, réfugié en France, y publie le Droit de la Guerre et de la Paix. L'une et l'autre montrent, à partir d'une question économique singulière – celle du prêt à intérêt – comment un savoir économique a émergé de la perspective normative à laquelle elle était subordonnée. Une telle émergence s'est cependant réalisée de manières différentes : d'abord sur le mode de l'imbrication chez Thomas d'Aquin, où les questions économiques font l'objet d'un traitement systématique, mais sans pour autant qu'il soit possible de les restituer en évitant de revenir de façon récurrente à la perspective théologique dans laquelle elles s'intègrent ; puis, sur le mode de la séparation chez Hugo Grotius où, en dépit de leur insertion dans une perspective juridique, il devient possible d'en faire abstraction afin d'en rendre compte. C'est ce mouvement initial, de l'imbrication vers la séparation entre un savoir économique émergent et la perspective normative à laquelle il est associé, qui rendra possible à partir des Lumières la cristallisation de ce savoir économique en savoir autonome, redevable désormais aux sciences de la société plutôt qu'à une continuation, aussi élaborée soit-elle, de la religion et du droit.

International audience ; Insérer les deux siècles d'histoire de la science des mœurs dans une histoire plus longue, qui s'attacherait à repérer la manière dont les questions économiques se sont articulées à celles relatives aux mœurs, conduit à en privilégier deux étapes anciennes, caractérisées l'une et l'autre par la conjonction d'une perspective normative (théologique pour la première, juridique pour la seconde) et de questions économiques qui lui sont subordonnées : les années 1268 à 1272 d'abord, lorsque Thomas d'Aquin, de retour à l'Université de Paris, rédige la secunda secundae de la Somme théologique et l'essentiel de ses Commentaires sur la philosophie morale et politique d'Aristote ; les années 1622 à 1625 ensuite, lorsque Hugo Grotius, réfugié en France, y publie le Droit de la Guerre et de la Paix. L'une et l'autre montrent, à partir d'une question économique singulière – celle du prêt à intérêt – comment un savoir économique a émergé de la perspective normative à laquelle elle était subordonnée. Une telle émergence s'est cependant réalisée de manières différentes : d'abord sur le mode de l'imbrication chez Thomas d'Aquin, où les questions économiques font l'objet d'un traitement systématique, mais sans pour autant qu'il soit possible de les restituer en évitant de revenir de façon récurrente à la perspective théologique dans laquelle elles s'intègrent ; puis, sur le mode de la séparation chez Hugo Grotius où, en dépit de leur insertion dans une perspective juridique, il devient possible d'en faire abstraction afin d'en rendre compte. C'est ce mouvement initial, de l'imbrication vers la séparation entre un savoir économique émergent et la perspective normative à laquelle il est associé, qui rendra possible à partir des Lumières la cristallisation de ce savoir économique en savoir autonome, redevable désormais aux sciences de la société plutôt qu'à une continuation, aussi élaborée soit-elle, de la religion et du droit.

Stability and security as much as the indivisibility of a state depend on relations between it and religion. The relationship between state and religion is as classic as contemporary. Classical, on the one hand, because it is known that this problem has been solved in France in particular since 1905. This has witnessed the demarcation of the state from religion. On the other hand, and above all, contemporary, because in any human society it is widely accepted that either the State has a relationship of intertwining with religion (then referred to as a sectarian state), or it is still totally irrelevant (when it comes to the secular state). The Cameroonian state, for its part, opts for the latter logic. Indeed, since his very first formal constitution, he solemnly affirmed the rejection of a state religion and as a corollary the protection of this fundamental right of religious freedom and equality. The aim is then to protect religious minorities by rejecting a single religion. The constant quest for harmony, social cohesion and thus national unity is showing the rise of churches, which is also leading to the proliferation of religions, in the major cities of Cameroon. This is compounded by the disruption of public order and the violation of other fundamental rights. The study then raises the fundamental question of relations between the state and religion under Cameroonian law. In this order of concern, the Cameroonian Constitution and its subsequent texts explicitly reject the single religion, on the one hand, and implicitly adhere to the plurality of religion, on the other. On the first point, this is made possible by the assertion of the secular nature of the Republic, against the background, the separation of civil society from religious society, the impartiality and neutrality of the State with regard to religious faiths, and the rejection of a super religion. As regards the second point, positive law recognises freedom of religion and provides for it so as to enable any citizen, individually or ...

, which is made up of a large proportion of sub-regulatory texts and adapted to the contemporary context of old legislation, the law of religions is a place of embodiment of soft law, understood in particular as the use of negotiation in the margins of recourse to the law. The regime applicable to religious heritage is a perfect example of a legal construction built up in the light of historical circumstances and successive developments, and the promotion of religious heritage today mobilises these mechanisms for developing a law characterised by pragmatism and flexibility. ; International audience The legal framework applicable to religions is composed of many infra-administrative regulations and shaped by the adaptations of old legislative norms to the contemporary context. It results that law and religion fall within the scope of a certain conception of soft law, such as resorting to negotiation in the margin of legislative texts. The issue of religious heritage perfectly illustrates the process which consists in building and updating a legal status over historical, social and political circumstances. The enhancement of religious heritage in particular rests on mechanisms typical of soft law. ; which is made up of a large proportion of sub-regulatory texts and adapted to the contemporary context of old legislation, the law of religions is a place of embodiment of soft law, understood in particular as the use of negotiation in the margins of recourse to the law. The regime applicable to religious heritage is a perfect example of a legal construction built up in the light of historical circumstances and successive developments, and the promotion of religious heritage today mobilises these mechanisms for developing a law characterised by pragmatism and flexibility. ; Constitué d'une part importante de textes de type infra-réglementaires et nourri d'adaptations au contexte contemporain d'une législation ancienne, le droit des religions est un lieu d'incarnation de la soft law entendue notamment comme l'usage de ...

International audience ; The legal framework applicable to religions is composed of many infra-administrative regulations and shaped by the adaptations of old legislative norms to the contemporary context. It results that law and religion fall within the scope of a certain conception of soft law, such as resorting to negotiation in the margin of legislative texts. The issue of religious heritage perfectly illustrates the process which consists in building and updating a legal status over historical, social and political circumstances. The enhancement of religious heritage in particular rests on mechanisms typical of soft law. ; Constitué d'une part importante de textes de type infra-réglementaires et nourri d'adaptations au contexte contemporain d'une législation ancienne, le droit des religions est un lieu d'incarnation de la soft law entendue notamment comme l'usage de la négociation en marge du recours à la loi. Le régime applicable au patrimoine religieux est un parfait exemple de construction juridique bâtie au fil des contingences historiques et d'aménagements successifs et la valorisation du patrimoine religieux mobilise aujourd'hui ces mécanismes d'élaboration d'un droit marqué par le pragmatisme et la flexibilité.

Cette monographie constitue le premier ouvrage qui rend compte des rapports entre la religion et l'ordre juridique au sein de l'Union européenne. Il analyse l'influence de la religion sur le droit et les limites exigées par l'Union européenne. Il dresse le tableau des principes laïcs et religieux de l'ordre public de l'Union européenne et examine comment ces principes discordants ont été réconciliés dans la réglementation européenne et la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne. Il évalue aussi l'interaction entre la législation nationale des États membres et les exigences

Judaïsme, christianisme, islam ont en Europe une histoire millénaire. Ces monothéismes se différencient par leur poids respectif, par les moments de leur inscription sur le continent et par leurs inégaux rapports avec le pouvoir : le christianisme a été adopté par un très grand nombre d'habitants et est devenu – avec d'importantes variations selon les lieux et les époques – une religion officielle, faisant face, dès lors, à des religions minoritaires. La structuration du continent en États et la division du christianisme lui-même, entre le Moyen Age et le XVIe siècle, ont placé les minorités dans une situation souvent instable et douloureuse. Ainsi s'expliquent, pour partie, la lutte contre les hérésies », les guerres de religion, l'expulsion des juifs de plusieurs royaumes européens (et aussi l'expulsion de Musulmans de la Sicile et de la péninsule ibérique), la question juive » au XIXe siècle et jusqu'à la Shoah. C'est ce passé que réveille, depuis la fin du XXe siècle, le débat sur la place de l'islam et les manières de manifester sa foi dans l'espace public.00