La Commission d'enquête sur les repliements suspects et la « fuite » du général Picard en mai 1940
In: Guerres mondiales et conflits contemporains, Band 280, Heft 4, S. 27-45
Dès l'été 1940, la volonté de comprendre la défaite s'impose à tous. Elle s'illustre notamment à travers le cas de la 1 re Division Légère Mécanique commandée par le général de brigade Picard. Cet officier, relevé de son commandement le 24 mai 1940, fait face à de graves accusations (alcoolisme, incapacité à commander). L'armée de Vichy charge un organisme encore méconnu aujourd'hui, « la Commission d'enquête sur les repliements suspects », de démêler cette affaire complexe. Au croisement du projet idéologique de l'armée d'armistice, des rivalités profondes entre officiers français et des conditions des combats, « l'affaire Picard » invite à repenser l'exercice concret du commandement, la manière dont l'armée a fait face à la défaite et les causes de la débâcle.