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International audience ; Military spending, like armed conflict, is not a field of study prized by economists, as if it did not meet an economic need or fulfil any security utility for the operation of production or trade activities. However, some macroeconomic studies highlight their impact on investment, GDP growth, employment, inflation, the balance of public spending, the balance of payments or the attractiveness of national economies. At the microeconomic level, the armaments industries and firms modify the conditions of development of the national industrial structures; they have a strong influence on research and development, technology and national infrastructures. Finally, as part of the budget analysis, military spending contributes to investment choices and public current spending, with spillover and crowding-out effects. ; Les dépenses militaires, au même titre que les conflits armés, ne constituent pas un domaine d'étude prisée par les économistes, comme si elles ne satisfaisaient pas un besoin économique ou n'accomplissaient aucune utilité sécuritaire pour le fonctionnement des activités de production ou de commerce. Cependant, quelques études macroéconomique mettent en évidence leur incidence sur les investissements, la croissance du PIB, l'emploi, l'inflation, l'équilibre des dépenses publiques, la balance des paiements ou l'attractivité des économies nationales. Au plan microéconomique, les industries et firmes d'armement modifient les conditions de développement de la structure industrielle d'un pays, elles ont une forte influence sur la recherche-développement, la technologie et les infrastructures nationales. Enfin, dans le cadre de l'analyse budgétaire, les dépenses militaires participent aux choix d'investissement et de dépenses courantes publics, avec des effets d'entrainement et des effets d'éviction.

International audience ; Military spending, like armed conflict, is not a field of study prized by economists, as if it did not meet an economic need or fulfil any security utility for the operation of production or trade activities. However, some macroeconomic studies highlight their impact on investment, GDP growth, employment, inflation, the balance of public spending, the balance of payments or the attractiveness of national economies. At the microeconomic level, the armaments industries and firms modify the conditions of development of the national industrial structures; they have a strong influence on research and development, technology and national infrastructures. Finally, as part of the budget analysis, military spending contributes to investment choices and public current spending, with spillover and crowding-out effects. ; Les dépenses militaires, au même titre que les conflits armés, ne constituent pas un domaine d'étude prisée par les économistes, comme si elles ne satisfaisaient pas un besoin économique ou n'accomplissaient aucune utilité sécuritaire pour le fonctionnement des activités de production ou de commerce. Cependant, quelques études macroéconomique mettent en évidence leur incidence sur les investissements, la croissance du PIB, l'emploi, l'inflation, l'équilibre des dépenses publiques, la balance des paiements ou l'attractivité des économies nationales. Au plan microéconomique, les industries et firmes d'armement modifient les conditions de développement de la structure industrielle d'un pays, elles ont une forte influence sur la recherche-développement, la technologie et les infrastructures nationales. Enfin, dans le cadre de l'analyse budgétaire, les dépenses militaires participent aux choix d'investissement et de dépenses courantes publics, avec des effets d'entrainement et des effets d'éviction.

International audience ; The impact of military expenditure on the national economy is still a matter of debate among economists between those who consider it to be a burden, those who highlight military Keynesianism and those who point out that a country's security is an essential element for its economic development, particularly in order to escape the effects of domination and predation systems. Econometrics has recently been invited into this debate, but it suffers from the difficulty of defining military expenditure and verifying its content. In addition, there is the question of the economic objectives of France's military policy, which is designed to boost the economy, support an armaments industry or develop research and development. In fact, military expenditure is not generally subject to a profitability calculation, since national sovereignty is imposed on all economic considerations. ; L'impact des dépenses militaires sur l'économie nationale fait toujours débat chez les économistes entre ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un fardeau, ceux qui mettent en évidence le keynésianisme militaire et ceux qui rappellent que la sécurité d'un pays constitue un élément essentiel pour son développement économique, notamment en vue d'échapper aux effets de domination et aux systèmes de prédation. L'économétrie s'est depuis peu invitée à ce débat, mais elle souffre de la difficulté concernant la définition des dépenses militaires et la vérification de leur contenu. En outre, se pose la question des objectifs économiques de la politique militaire de la France qui s'exerce pour relancer l'économie, soutenir une industrie d'armement ou développer la recherche-développement. De fait, les dépenses militaires ne font généralement pas l'objet d'un calcul de rentabilité, la souveraineté nationale s'imposant à toute considération économique.

International audience ; The impact of military expenditure on the national economy is still a matter of debate among economists between those who consider it to be a burden, those who highlight military Keynesianism and those who point out that a country's security is an essential element for its economic development, particularly in order to escape the effects of domination and predation systems. Econometrics has recently been invited into this debate, but it suffers from the difficulty of defining military expenditure and verifying its content. In addition, there is the question of the economic objectives of France's military policy, which is designed to boost the economy, support an armaments industry or develop research and development. In fact, military expenditure is not generally subject to a profitability calculation, since national sovereignty is imposed on all economic considerations. ; L'impact des dépenses militaires sur l'économie nationale fait toujours débat chez les économistes entre ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un fardeau, ceux qui mettent en évidence le keynésianisme militaire et ceux qui rappellent que la sécurité d'un pays constitue un élément essentiel pour son développement économique, notamment en vue d'échapper aux effets de domination et aux systèmes de prédation. L'économétrie s'est depuis peu invitée à ce débat, mais elle souffre de la difficulté concernant la définition des dépenses militaires et la vérification de leur contenu. En outre, se pose la question des objectifs économiques de la politique militaire de la France qui s'exerce pour relancer l'économie, soutenir une industrie d'armement ou développer la recherche-développement. De fait, les dépenses militaires ne font généralement pas l'objet d'un calcul de rentabilité, la souveraineté nationale s'imposant à toute considération économique.

International audience ; The impact of military expenditure on the national economy is still a matter of debate among economists between those who consider it to be a burden, those who highlight military Keynesianism and those who point out that a country's security is an essential element for its economic development, particularly in order to escape the effects of domination and predation systems. Econometrics has recently been invited into this debate, but it suffers from the difficulty of defining military expenditure and verifying its content. In addition, there is the question of the economic objectives of France's military policy, which is designed to boost the economy, support an armaments industry or develop research and development. In fact, military expenditure is not generally subject to a profitability calculation, since national sovereignty is imposed on all economic considerations. ; L'impact des dépenses militaires sur l'économie nationale fait toujours débat chez les économistes entre ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un fardeau, ceux qui mettent en évidence le keynésianisme militaire et ceux qui rappellent que la sécurité d'un pays constitue un élément essentiel pour son développement économique, notamment en vue d'échapper aux effets de domination et aux systèmes de prédation. L'économétrie s'est depuis peu invitée à ce débat, mais elle souffre de la difficulté concernant la définition des dépenses militaires et la vérification de leur contenu. En outre, se pose la question des objectifs économiques de la politique militaire de la France qui s'exerce pour relancer l'économie, soutenir une industrie d'armement ou développer la recherche-développement. De fait, les dépenses militaires ne font généralement pas l'objet d'un calcul de rentabilité, la souveraineté nationale s'imposant à toute considération économique.

International audience ; Military spending is little studied by economists and is often presented as unproductive. It's quickly forgetting the need for security. In some contexts, military spending can have a positive effect on growth, although in other periods the reverse has also happened. Rather, the question is who is the cause and who is simply the effect. The same is true for investment and employment, the military nature of which can sometimes lead to crowding out as well as spillover effects. Overall, military spending has a favourable effect on inflationary pressures, especially if the national arms industry does not sell abroad. Finally, the developed countries mainly exert the military effort, but it is not possible to say that it constitutes a condition for economic development, but mainly a condition of power and a fight against possible predation. ; Les dépenses militaires sont peu étudiées par les économistes et elles sont souvent présentées comme étant improductives. C'est oublier un peu vite le besoin de sécurité. Dans certains contextes, les dépenses militaires peuvent avoir un effet positif sur la croissance, même si dans d'autres périodes l'inverse s'est aussi réalisé. La question est plutôt de savoir qui est la cause et qui est simplement l'effet. Il en va de même pour les investissements et l'emploi dont parfois la nature militaire peut engendrer aussi bien des effets d'éviction que des effets d'entrainement. Globalement, les dépenses militaires ont un effet favorable aux tensions inflationnistes, notamment si l'industrie nationale d'armement ne procède pas à des ventes à l'étranger. Finalement, l'effort militaire est surtout exercé par les pays développés, mais il n'est pas possible de dire qu'il constitue une condition du développement économique, mais plutôt une condition d'exercice d'un pouvoir ou une lutte contre une possible tentative de prédation des autres

International audience ; Military spending is little studied by economists and is often presented as unproductive. It's quickly forgetting the need for security. In some contexts, military spending can have a positive effect on growth, although in other periods the reverse has also happened. Rather, the question is who is the cause and who is simply the effect. The same is true for investment and employment, the military nature of which can sometimes lead to crowding out as well as spillover effects. Overall, military spending has a favourable effect on inflationary pressures, especially if the national arms industry does not sell abroad. Finally, the developed countries mainly exert the military effort, but it is not possible to say that it constitutes a condition for economic development, but mainly a condition of power and a fight against possible predation. ; Les dépenses militaires sont peu étudiées par les économistes et elles sont souvent présentées comme étant improductives. C'est oublier un peu vite le besoin de sécurité. Dans certains contextes, les dépenses militaires peuvent avoir un effet positif sur la croissance, même si dans d'autres périodes l'inverse s'est aussi réalisé. La question est plutôt de savoir qui est la cause et qui est simplement l'effet. Il en va de même pour les investissements et l'emploi dont parfois la nature militaire peut engendrer aussi bien des effets d'éviction que des effets d'entrainement. Globalement, les dépenses militaires ont un effet favorable aux tensions inflationnistes, notamment si l'industrie nationale d'armement ne procède pas à des ventes à l'étranger. Finalement, l'effort militaire est surtout exercé par les pays développés, mais il n'est pas possible de dire qu'il constitue une condition du développement économique, mais plutôt une condition d'exercice d'un pouvoir ou une lutte contre une possible tentative de prédation des autres

International audience ; The arms race is expensive for a national economy. A comparison of military spending, a comparative analysis and the economic impact of the defence effort on the economies of France and the United Kingdom highlight the comparative weights of national security in the two countries. The analysis of arms industries, the importance of jobs linked to a country's security and the capital-labour substitution of military spending all shed light on the influence of security factors on national economies. ; La course aux armements est onéreuse pour une économie nationale. La comparaison des dépenses militaires, une analyse comparative et l'impact économique de l'effort de défense sur les économies de la France et du Royaume-Uni mettent en évidence les poids comparatifs de la sécurité nationale dans les deux pays. L'analyse des industries d'armement, l'importance des emplois liés à la sécurité d'un pays et la substitution capital/travail des dépenses militaires sont autant de thèmes qui éclairent l'influence des facteurs sécuritaires sur les économies nationales.

International audience ; The arms race is expensive for a national economy. A comparison of military spending, a comparative analysis and the economic impact of the defence effort on the economies of France and the United Kingdom highlight the comparative weights of national security in the two countries. The analysis of arms industries, the importance of jobs linked to a country's security and the capital-labour substitution of military spending all shed light on the influence of security factors on national economies. ; La course aux armements est onéreuse pour une économie nationale. La comparaison des dépenses militaires, une analyse comparative et l'impact économique de l'effort de défense sur les économies de la France et du Royaume-Uni mettent en évidence les poids comparatifs de la sécurité nationale dans les deux pays. L'analyse des industries d'armement, l'importance des emplois liés à la sécurité d'un pays et la substitution capital/travail des dépenses militaires sont autant de thèmes qui éclairent l'influence des facteurs sécuritaires sur les économies nationales.

International audience ; The arms race is expensive for a national economy. A comparison of military spending, a comparative analysis and the economic impact of the defence effort on the economies of France and the United Kingdom highlight the comparative weights of national security in the two countries. The analysis of arms industries, the importance of jobs linked to a country's security and the capital-labour substitution of military spending all shed light on the influence of security factors on national economies. ; La course aux armements est onéreuse pour une économie nationale. La comparaison des dépenses militaires, une analyse comparative et l'impact économique de l'effort de défense sur les économies de la France et du Royaume-Uni mettent en évidence les poids comparatifs de la sécurité nationale dans les deux pays. L'analyse des industries d'armement, l'importance des emplois liés à la sécurité d'un pays et la substitution capital/travail des dépenses militaires sont autant de thèmes qui éclairent l'influence des facteurs sécuritaires sur les économies nationales.

In recent years, most OECD countries have altered the aims of economic policy and the means used to attain them. Inflation is considered to be the main source of déstabilisation and tight monetary policy the only suitable instrument for dealing with it. This paper questions the theoretical and factual evidence brought in support of this position. Merely setting out the arguments reveals their weakness. The rationality of expectations plays an important role in the analysis. However, this does not, as those upholding monetary conservatism would have it, justify giving up a policy of active intervention. There follows an alternative programme concerning growth and production costs. There are fundamental reasons, based on investment behaviour and yields, for thinking that such a policy would have a favourable effect on prices and employment. Tight monetary policy would then be seen to be counter-productive. It would aggravate the problem it is trying to deal with (inflation), without of course resolving the problem whose existence or social relevance it ignores (viz. unemployment). ; Dans les années récentes, la politique économique dans la plupart des pays de l'OCDE semble avoir modifié à la fois ses objectifs et les moyens utilisés pour les atteindre. L'inflation est considérée comme le déséquilibre majeur et une politique monétaire restrictive comme le seul instrument qui permette de la réduire. Dans cet article, on s'interroge sur le bien-fondé d'une telle position, sur les hypothèses théoriques et les faits d'expérience qui servent à la justifier. La seule explication des unes et des autres permet d'en mesurer la fragilité. La rationalité des anticipations des agents économiques occupe une place importante dans l'analyse, mais elle ne constitue pas, comme le soutiennent les tenants du conservatisme monétaire, une raison suffisante pour renoncer à une politique active. Un programme alternatif est alors proposé, fondé sur une double action, concernant la croissance et le coût de production. Il existe en effet ...

Les travaux du Comité de la Politique scientifique et technologique sur la participation du public ont été entrepris pour répondre à une recommandation formulée lors de sa réunion au niveau ministériel en juin 1975. Les ministres avaient alors suggéré que l'OCDE examinât l'expérience des pays Membres en matière de participation du public aux prises de décision concernant la science et la technologie, avec l'espoir que cette initiative les aiderait à « élaborer de véritables procédures permettant d'informer le public des incidences des innovations technologiques, de solliciter ses réactions, et de le faire participer au processus de décision ». Cette activité a comporté une étude comparative des expériences de trois pays Membres — Autriche, Pays-Bas et Suède — effectuée en 1976. A partir de cette analyse préliminaire, de nouvelles études de cas détaillées sur l'expérience d'autres pays en matière de participation du public aux prises de décision relatives à la science et à la technologie ont été effectuées en 1977. Les données et les résultats issus de ces analyses ont servi de base aux discussions d'un groupe d'experts qui s'est réuni fin 1976 et début 1978. Le présent Rapport a été préparé par K. Guild Nichols, de la Division des Politiques de la science, Direction de la Science, de la Technologie et de l'industrie de l'OCDE. Il a servi de base à une « discussion en forum » du Comité de la Politique scientifique et technologique qui a eu lieu en octobre 1978 et a été remis à jour au printemps 1979. Il va de soi que ce Rapport ne prétend pas présenter de conclusions générales ni définitives sur un sujet aussi délicat, changeant et pour lequel les traditions spécifiques de chaque pays jouent souvent un rôle prépondérant. Plus modestement, son but est de faire le point sur différentes expériences nationales, de donner une vue plus claire du phénomène de la participation, et d'identifier les divers problèmes et domaines où se manifestent actuellement des difficultés et qui devraient donc faire l'objet d'une ...

In recent years, most OECD countries have altered the aims of economic policy and the means used to attain them. Inflation is considered to be the main source of déstabilisation and tight monetary policy the only suitable instrument for dealing with it. This paper questions the theoretical and factual evidence brought in support of this position. Merely setting out the arguments reveals their weakness. The rationality of expectations plays an important role in the analysis. However, this does not, as those upholding monetary conservatism would have it, justify giving up a policy of active intervention. There follows an alternative programme concerning growth and production costs. There are fundamental reasons, based on investment behaviour and yields, for thinking that such a policy would have a favourable effect on prices and employment. Tight monetary policy would then be seen to be counter-productive. It would aggravate the problem it is trying to deal with (inflation), without of course resolving the problem whose existence or social relevance it ignores (viz. unemployment). ; Dans les années récentes, la politique économique dans la plupart des pays de l'OCDE semble avoir modifié à la fois ses objectifs et les moyens utilisés pour les atteindre. L'inflation est considérée comme le déséquilibre majeur et une politique monétaire restrictive comme le seul instrument qui permette de la réduire. Dans cet article, on s'interroge sur le bien-fondé d'une telle position, sur les hypothèses théoriques et les faits d'expérience qui servent à la justifier. La seule explication des unes et des autres permet d'en mesurer la fragilité. La rationalité des anticipations des agents économiques occupe une place importante dans l'analyse, mais elle ne constitue pas, comme le soutiennent les tenants du conservatisme monétaire, une raison suffisante pour renoncer à une politique active. Un programme alternatif est alors proposé, fondé sur une double action, concernant la croissance et le coût de production. Il existe en effet des raisons fondamentales, liées au comportement d'investissement des entreprises, et à la nature des rendements, qui permettent de penser qu'une telle politique aurait des effets favorables sur les prix et l'emploi. Une politique monétariste restrictive se révélerait alors contre-productive, aggravant dans le court ou moyen terme le problème qu'elle cherche à résoudre (l'inflation), sans bien sûr résoudre le problème dont elle nie l'existence ou la pertinence sociale (le chômage).

La présente publication contient les rapports préparés en vue de la réunion des Ministres de l'Environnement des pays Membres de l'OCDE qui s'est tenue à Paris les 7 et 8 mai 1979. Le programme de l'OCDE pour l'Environnement a maintenant dix années d'existence, et c'était la deuxième réunion des Ministres del'Environnement de l 'OCDE. Les Ministres ont discuté des changementsintervenus dans l'état de l'environnement dans les pays Membres de l'OCDE qui se sont produits au cours des dix dernières années de mise en œuvre des politiques de l'environnement. Un rapport sur ce sujet est disponible et fait l'objet d'une publication distincte. Les Ministres ont aussi examiné les perspectives pour l 'avenir. Le résultat de la réunion et les points de vue des Ministres sont reflétés dans le Communiqué et la Déclaration, présentés dans le premier rapport.Les quatre rapports qui suivent ont servi de support aux débats des Ministres. Trois d'entre eux ont été établis par le Secrétariat de l'OCDE aidé par des experts éminents et de réputation internationale dans les domaines de l'environnement et des sciences économiques, dont le Professeur Leontief, Prix Nobel. Le quatrième rapport a été préparé par M.J.F. Saglio, ancien Délégué à la Qualité de la Vie au Ministère de l'Environnement et de la Qualité de la Vie.

A partir de données collectées en 1966, on avait pu montrer que le vote varie très fortement en fonction du niveau d'appartenance au groupe catholique d'une part, à la classe ouvrière d'autre part et du degré d'intériorisation des organisations symboliques correspondantes. Il en est de même en 1978. On avait également fait apparaître, sur une base qualitative, l'importance du patrimoine et des investissements affectifs dont il est l'objet dans le noyau central de significations caractéristique des catholiques déclarés. A partir de données quantitatives récentes, on montre que la quantité d'efforts consentie en vue de la conservation ou de la constitution d'un patrimoine augmente en effet très significativement quand s'élève le niveau d'intégration religieuse ; elle dépend également du degré d'appartenance aux classes indépendantes (corrélation positive) et ouvrière (corrélation négative). Quant au vote, il varie nettement plus sous l'effet du degré d'appartenance aux groupes catholique et ouvrier (ou indépendant), que sous celui des variables plus indicatrices des disponibilités économiques des individus que sont le patrimoine et le revenu. On mesure ainsi les limites d'interprétations fondées sur un modèle univoque de l'individu rationnel. L'orientation vers la possession d'un patrimoine, tout comme la signification politico-idéologique de cette dernière une fois acquise, sont fortement dépendantes des systèmes de valeurs et plus généralement de l'équipement symbolique formés au cours de la socialisation dans des milieux (catholicisme, classe ouvrière, classes indépendantes) caractérisés par des sous-cultures spécifiques.