L'article analyse les trajectoires d'un groupe d'intellectuels tchèques nés entre 1920 et 1930 et engagés dans les champs scientifique et politique. Il examine le processus dynamique de leur " selfgenerationalisation " durant la Seconde Guerre mondiale et les années de construction du socialisme après 1948 puis l'instrumentalisation de la dénomination de " soixante-huitard " dont ils ont été l'objet dans les débats socio-politiques depuis les années 1970. De propagandistes dans les années 1940, ces chercheurs en sciences sociales sont devenus les experts mis à contribution par le régime dans les années 1960 pour mettre en oeuvre sa modernisation, puis ses plus fervents critiques.
Introduction au symposium scientifique de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques, prévu pour le 10 mars 2020 au Maroc. Le symposium a été annulé pour cause de pandémie ; Approche lexicologique et examen diachronique du concept. Transition de l'accès ouvert à la science ouverte, démocratisation de la connaissance. Pistes pour l'avenir, notamment en vue de la recommandation UNESCO sur la science ouverte.
International audience ; Une société de sociétés politiques ne saurait être elle-même une société politique ; ce ne peut être qu'une société religieuse
International audience ; Une société de sociétés politiques ne saurait être elle-même une société politique ; ce ne peut être qu'une société religieuse
The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
Les frontières disciplinaires ont pour effet de créer des no man's land où il ne fait pas toujours bon s'aventurer. Frege attribuait l'absence de réception de ses travaux aux habitudes intellectuelles des philosophes et des mathématiciens : mathematica sunt, non leguntur disaient les uns, philosophica sunt, non leguntur rétorquaient les autres. Poincaré, pour sa part, rappelait la boutade d'un physicien sur la loi des erreurs : personne ne s'interroge sur son statut car " les mathématiciens s'imaginent que c'est un fait d'observation, et les observateurs que c'est un théorème de mathématiques "1. De la même façon, philosophie des sciences et philosophie politique s'ignorant presque totalement l'une l'autre, la question quelle science pour quelle société ? est d'ordinaire négligée. L'épistémologie classique, celle de Frege et de Poincaré, la récuse. A ses yeux, étudier la science, étudier la société sont deux entreprises qu'il importe de garder strictement séparées. La science a en propre de décrire de façon de plus en plus précise la réalité et l'étude de cette propriété remarquable épuise le domaine de l'épistémologie. S'interroger sur le rapport de la science à la société, c'est s'engager sur un terrain glissant et chacun a en mémoire les discours sur la science bourgeoise ou la science aryenne.
Les frontières disciplinaires ont pour effet de créer des no man's land où il ne fait pas toujours bon s'aventurer. Frege attribuait l'absence de réception de ses travaux aux habitudes intellectuelles des philosophes et des mathématiciens : mathematica sunt, non leguntur disaient les uns, philosophica sunt, non leguntur rétorquaient les autres. Poincaré, pour sa part, rappelait la boutade d'un physicien sur la loi des erreurs : personne ne s'interroge sur son statut car " les mathématiciens s'imaginent que c'est un fait d'observation, et les observateurs que c'est un théorème de mathématiques "1. De la même façon, philosophie des sciences et philosophie politique s'ignorant presque totalement l'une l'autre, la question quelle science pour quelle société ? est d'ordinaire négligée. L'épistémologie classique, celle de Frege et de Poincaré, la récuse. A ses yeux, étudier la science, étudier la société sont deux entreprises qu'il importe de garder strictement séparées. La science a en propre de décrire de façon de plus en plus précise la réalité et l'étude de cette propriété remarquable épuise le domaine de l'épistémologie. S'interroger sur le rapport de la science à la société, c'est s'engager sur un terrain glissant et chacun a en mémoire les discours sur la science bourgeoise ou la science aryenne.
International audience ; La pollution de l'air est une préoccupation croissante du public, qui est à l'origine d'une recherche à visée sociétale et donc non fondamentale, même si elle se nourrit de recherche fondamentale. Cette recherche est classiquement construite sur un schéma d'autonomie disciplinaire. L'exemple du mesurage de la pollution est assez instructif. Basées sur un découpage selon les trois dimensions du temps, de l'espace et des polluants, les résultats de la mesure ne prennent sens qu'une fois agrégés. La problématique de cette agrégation rejoint celle des indicateurs. Elle demande de faire des choix qui ne sont pas scientifiques mais d'essence politique, auxquels le schéma d'autonomie de la recherche ne permet légitimement pas de répondre. Y répondre demande sans doute une culture pluridisciplinaire, environnementale, mais surtout une ouverture vis-à-vis de la société qui n'est guère habituelle au milieu scientifique. C'est la condition pour que cette recherche à visée sociétale réponde aux questions qui lui sont posées et enrichisse par-là même les débats d'une société démocratique.
Nous vivons incontestablement dans une société où les sciences et les technologies jouent un rôle essentiel. Étant donné le nombre grandissant de questions cruciales, possédant un ou plusieurs aspects technoscientifiques, il est nécessaire que chacun puisse se faire une idée, personnelle, mais justifiée. Mais, entre le spécialiste, le technicien et le citoyen, une étape est généralement manquante. Lorsqu'on essaye d'en savoir plus sur une technologie donnée ou un problème scientifique complexe pour essayer d'effectuer des calculs d'ordres de grandeur, on trouve peu de données utiles. C'est le point de départ de cet ouvrage : associer des connaissances suffisantes de notions fondamentales de sciences à des données techniques afin d'en savoir plus sur une technologie donnée ou un problème scientifique complexe C'est donc au travers de 250 questions et réponses que le lecteur pourra appréhender des thématiques aussi diverses que le bâtiment, l'informatique, les énergies ou encore les transports. Ce livre s'adresse à plusieurs catégories de lecteurs. D'abord, au citoyen désireux de se faire une opinion sur certains thèmes à caractère technoscientifique. Au curieux aussi, qui veut savoir sur quoi reposent différentes technologies, quels sont leurs liens et implications avec la société. Aux enseignants, qui trouveront des données numériques, des formules de base pour illustrer leur cours de sciences. La volonté de cet ouvrage est de démontrer qu'il est possible d'appréhender des problèmes de société majeurs, à partir de notions scientifiques vues dans le secondaire. N'est-ce pas une voie à suivre pour recréer une dynamique nouvelle dans l'enseignement des sciences, et pour montrer aux enseignants et aux jeunes l'utilité des cours de sciences ? Ce livre s'adresse aussi à tous ceux qui ont mission d'informer le public. Ils trouveront ici des données, des raisonnements utiles pour, selon leurs propres sources, réévaluer certains chiffres officiels, analyser certains discours techniques ou politiques à l'aide de faits scientifiques et techniques. La plupart des réponses aux 250 questions qui suivent sont donc accessibles au plus grand nombre, ce qui fait de cet ouvrage un guide pratique à l'usage de tous ! ; 3e édition
Using the post-communist experience in Romania, this article reflects upon the way to bring together the concepts of civil society and citizen commitment. Whilst civil society does not concentrate all the phenomena of citizenship, the concept remains nonetheless a privileged expression of citizen commitment. The question underlying this text is relatively simple: how should the study of citizen commitment be approached within the new civil societies of Central and Eastern Europe, and more specifically within the new Romanian civil society ? As simple as it may appear, the question becomes rapidly more complex as soon as the problems deriding from the concepts of civil society and citizen commitment themselves are taken into consideration but also because the post-communist experience is often treated in a homogeneous way whilst it is in fact empirically very heterogeneous. ; Cet article cherche à rapprocher par la réflexion la notion de société civile de celle de l'engagement citoyen à partir de l'expérience postcommuniste roumaine. Si le domaine de la société civile ne concentre pas tous les phénomènes d'engagement citoyen, il demeure néanmoins un espace privilégié d'expression de cet engagement. La question qui anime ce texte est assez simple : comment envisager l'étude de l'engagement du citoyen à l'intérieur des nouvelles sociétés civiles d'Europe Centrale et Orientale, et plus spécifiquement au sein de la nouvelle société civile roumaine ? Cette interrogation, si simple soit-elle, se révèle bien vite plus complexe si l'on tient compte des problèmes que soulèvent à la fois les concepts de société civile et d'engagement mobilisés ici mais aussi l'expérience postcommuniste souvent abordée de manière homogène alors qu'elle se révèle empiriquement très hétéroclite. ; Se trata en este artículo de unir la noción de sociedad civil a la noción de compromiso ciudadano, tomando como ejemplo la experiencia postcomunistas rumana. Si el contexto de la sociedad civil no concentra todas las modalidades del compromiso ciudadano, sigue siendo un espacio privilegiado para concretizar dicho compromiso. La cuestión que anima este artículo es simple: ¿como debe y puede ser analizado el compromiso del ciudadano de las nuevas democracias de Europa oriental y en particular de Rumania? Aunque esta interrogación nos parezca simple es en realidad mas compleja de lo que parece si tomamos en cuenta los problemas planteados por los conceptos de sociedad civil y de compromiso aquí utilizados pero también de la experiencia poscomunista a menudo considerada como realidad homogénea en lugar de ser analizada como realidad heteróclita. ; Peer reviewed
The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
Ouvrage regroupant l'ensemble des communications présentées lors des groupes de travail organisés par le COBEA/CEI et le GEMDEV durant l'année 2003 ; International audience ; L'Afrique resterait-elle en marge de la société de l'information ? Rien n'est moins sûr, mais rien n'est pour autant acquis. L'Afrique porte en elle-même beaucoup de retards dans l'accès aux nouvelles technologies de l'information : faiblesse dans les dotations en équipements, coûts des communications encore prohibitifs, accès limité aux logiciels libres,etc.Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, les usages des services offerts par ces nouvelles technologies montrent que les populations se les approprient très rapidement dans de multiples domaines.
Ouvrage regroupant l'ensemble des communications présentées lors des groupes de travail organisés par le COBEA/CEI et le GEMDEV durant l'année 2003 ; International audience ; L'Afrique resterait-elle en marge de la société de l'information ? Rien n'est moins sûr, mais rien n'est pour autant acquis. L'Afrique porte en elle-même beaucoup de retards dans l'accès aux nouvelles technologies de l'information : faiblesse dans les dotations en équipements, coûts des communications encore prohibitifs, accès limité aux logiciels libres,etc.Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, les usages des services offerts par ces nouvelles technologies montrent que les populations se les approprient très rapidement dans de multiples domaines.