Philosophie: auteurs et thèmes
In: La petite bibliothèque de sciences humaines
184934 Ergebnisse
Sortierung:
In: La petite bibliothèque de sciences humaines
Ce long article montre notamment que le propos épistémologique de Foucault et d'Althusser impliquait la destruction du concept classique de sujet (conscience de soi originaire formatrice de l'objectivité) et imposait sa reconstruction en deux temps : en tant que constitué (assujettissement), en tant que constituant (subjectivation). Étudiant la postérité de ce dernier thème dans la philosophie politique française contemporaine, par exemple chez J. Rancière et A. Badiou, il tente de forger, au-delà de ces auteurs, mais tout près d'É. Balibar, un concept de la transformation socio-historique comme subjectivation politique, et articule ce concept en termes de négativité et de totalité, d'autonomie et de finitude. Celui-ci se résumerait finalement de l'idée d'une « épreuve politique de la finitude », non loin de Bataille ou de Blanchot, soit « l'expérience d'un passage au dehors témoignant de la frappe de l'impossible et de l'infini mais qui se sait, et qui dès lors se construit, en tant que finie ». ; Peer reviewed
BASE
In: Analyse et philosophie
In: Revue française d'histoire des idées politiques, Band 22, Heft 2, S. 5-15
ISSN: 2119-3851
Résumé La conception parétienne des élites est solidaire d'une sociologie générale et d'une philosophie de l'histoire que le principal représentant de « l'École élitisteitalienne » a exposées dans de nombreux écrits. Intéressant principalement le destin de l'élite gouvernementale présente dans toute société, son originalité tient, par rapport aux idées de Mosca et de Michels, à la place fondamentale qu'elle assigne au processus de circulation des élites et aux modes de légitimation qui lui sont associés.
La fuite du monde est une préoccupation importante du public lettré du IIIe siècle, troublé par d'importantes crises sociales et politiques ;Plotin le reformule philosophiquement afin d'y apporter réponse. En partant d'un postulat de systématicité de sa pensée, nous examinons sa définition du sujet d'une telle fuite (le « nous »), la possibilité et la désirabilité de sa réalisation, avant de nous intéresser à ses modalités philosophiques et éthiques, pour conclure sur la divinisation par union à l'Intelligence et à l'Un qui en résulte. Cette fuite se révèle être un prolongement du rapport naturel au monde, caractérisé par un universel amour de l'unité qui tend nécessairement à la contemplation, et vise à l'optimiser. Le « nous », illumination du corps par l'âme, devient dans le processus un divin sage, qui à son tour assume un rôle d'enseignement, s'alignant dans ses actes sur la Providence universelle. ; Attention :il s'agit ici de la version soutenue en mai 2017, qui est donc avant tout un travail d'étudiant ;une version révisée et améliorée de ce texte est parue aux éditions Ousia en 2019, c'est cette dernière qui constitue la contribution académique proprement dite. ; info:eu-repo/semantics/nonPublished
BASE
In: Esprit, Band Août-septembre, Heft 8, S. 55-68
La réception de Habermas en France illustre à bien des égards le décalage intellectuel entre l'Allemagne et la France, en particulier dans les années 1960 et 1970, âge d'or du structuralisme, Habermas ayant lui-même durement critiqué les philosophes « postmodernes » (Foucault, Derrida). Paradoxalement cependant, il est aujourd'hui étudié comme un « classique ».
Rereading Spinoza's Tractatus Theologico-Politicus in the light of Vološinov's theory of indirect speech, this article analyzes the process of establishing political order, focusing on its relationship with the expression of juridical law in a way that allows each otherness to be perceived as singular. Our guiding hypothesis is that a conception of the establishment of political order requires a clarification of the judgement operation aimed at securing a temporary articulation of two elements: the non-identity of the becoming self, and the non-identity of the multitude of wills. Vološinov's theory of indirect speech, applied to an analysis of the way in which political order is established, exposes the key issue of work on limiting the repetitive effects of imagining knowledge as identical to itself, by becoming able to act on the discursive gaps in the expression of juridical law and not just interpret them.
BASE
Rereading Spinoza's Tractatus Theologico-Politicus in the light of Vološinov's theory of indirect speech, this article analyzes the process of establishing political order, focusing on its relationship with the expression of juridical law in a way that allows each otherness to be perceived as singular. Our guiding hypothesis is that a conception of the establishment of political order requires a clarification of the judgement operation aimed at securing a temporary articulation of two elements: the non-identity of the becoming self, and the non-identity of the multitude of wills. Vološinov's theory of indirect speech, applied to an analysis of the way in which political order is established, exposes the key issue of work on limiting the repetitive effects of imagining knowledge as identical to itself, by becoming able to act on the discursive gaps in the expression of juridical law and not just interpret them.
BASE
International audience ; On dit assez qu'Helvétius est l'auteur d'une philosophie affirmant que « l'homme est le produit de son éducation ». Cependant le sens ici du terme « éducation » n'est pas toujours clair et surtout, les enjeux philosophiques d'un tel système n'apparaissent pas nettement. L'objet d'Helvétius n'est en effet pas de lier cette doctrine à la revendication d'une éducation populaire, par exemple ; ce seront les Idéologues qui s'appuieront en partie sur la philosophie helvétienne pour étayer une philosophie politique progressiste de cet ordre. En homme des Lumières françaises, Helvétius se préoccupe plutôt d'enjeux anthropologiques. Il s'agit pour lui d'interroger la spécificité de l'humanité, la consistance de l'individu et la possibilité de son émancipation vers plus de bonheur. En outre, il représente au sein des Lumières une des voies « matérialistes » dans cette réflexion. Or précisément, le système construit par Helvétius pour répondre par « l'éducation » à ces questions anthropologiques consiste en une vaste théorie des passions qui devient ainsi le coeur de la science de l'homme. Nous nous proposons donc ici d'examiner dans un premier temps comment Helvétius propose de répondre à la question de la spécificité de l'humanité par un traité des passions, qu'on peut appeler « matérialiste » car il défend l'idée que toutes les passions humaines sont « physiques ». Toutes les passions sont concernées, y compris celles qui sont désirs d'objets échappant apparemment à la sensibilité physique (la gloire, la recherche de la vérité scientifique) et celles qui semblent différer indéfiniment la jouissance physique (l'avarice, l'aspiration à la postérité), grâce aux distinctions que fait Helvétius entre passions naturelles et passions factices d'une part et entre plaisir de jouissance et plaisir de prévoyance d'autre part. Nous verrons ensuite comment le traité des passions helvétien est aussi la réponse à la question de la spécificité des individus, de l'identité personnelle. L'éducation, c'est-à-dire le processus donnant naissance aux passions, génère dans le même temps les identités personnelles. Or les passions sont elles-mêmes analysées comme des effets nécessaires d'un ensemble complexe de circonstances qu'Helvétius nomme une « position ». L'intérêt de ce système tient ainsi à son résultat paradoxal, sur lequel nous terminerons: la théorie des passions d'Helvétius est le cœur de l'anthropologie et de la philosophie de l'individu, alors que dans le même temps elle dissout explicitement aussi bien la consistance de l'individu distingué par ses passions (son identité personnelle) que la nature des passions elle-même dans l'analyse des circonstances qui leur donnent naissance.
BASE
International audience ; On dit assez qu'Helvétius est l'auteur d'une philosophie affirmant que « l'homme est le produit de son éducation ». Cependant le sens ici du terme « éducation » n'est pas toujours clair et surtout, les enjeux philosophiques d'un tel système n'apparaissent pas nettement. L'objet d'Helvétius n'est en effet pas de lier cette doctrine à la revendication d'une éducation populaire, par exemple ; ce seront les Idéologues qui s'appuieront en partie sur la philosophie helvétienne pour étayer une philosophie politique progressiste de cet ordre. En homme des Lumières françaises, Helvétius se préoccupe plutôt d'enjeux anthropologiques. Il s'agit pour lui d'interroger la spécificité de l'humanité, la consistance de l'individu et la possibilité de son émancipation vers plus de bonheur. En outre, il représente au sein des Lumières une des voies « matérialistes » dans cette réflexion. Or précisément, le système construit par Helvétius pour répondre par « l'éducation » à ces questions anthropologiques consiste en une vaste théorie des passions qui devient ainsi le coeur de la science de l'homme. Nous nous proposons donc ici d'examiner dans un premier temps comment Helvétius propose de répondre à la question de la spécificité de l'humanité par un traité des passions, qu'on peut appeler « matérialiste » car il défend l'idée que toutes les passions humaines sont « physiques ». Toutes les passions sont concernées, y compris celles qui sont désirs d'objets échappant apparemment à la sensibilité physique (la gloire, la recherche de la vérité scientifique) et celles qui semblent différer indéfiniment la jouissance physique (l'avarice, l'aspiration à la postérité), grâce aux distinctions que fait Helvétius entre passions naturelles et passions factices d'une part et entre plaisir de jouissance et plaisir de prévoyance d'autre part. Nous verrons ensuite comment le traité des passions helvétien est aussi la réponse à la question de la spécificité des individus, de l'identité personnelle. L'éducation, ...
BASE
Parmi les personnages et les thèmes de la Bible souvent exploités dans l'art, la littérature, les réflexions philosophique, théologique, politique et liturgique, le roi et la royauté se taillent la part du lion : par exemple, l'institution de la royauté en Israël, Saül le roi fou, le jeune David qui devient le roi selon le cœur de Dieu, Salomon le roi sage, les deux royaumes d'Israël et de Juda, la reine Jézabel et bien d'autres rois encore, accompagnés de prophètes qui les conseillent et les critiquent, le roi Hérode, mégalomane et massacreur d'enfants, mais aussi grand bâtisseur, l'espérance de la venue du Messie, celui qui a reçu l'onction royale, Jésus le Messie des chrétiens, nommé dans le Nouveau Testament roi des Juifs ou roi des rois. La présente étude à trois voix s'intéresse d'abord à la figure du roi Salomon en comparaison avec celle du roi George II d'Angleterre à partir de l'oratorio Salomon de Haendel. L'analyse se poursuit avec les rapports entre la critique rituelle, la légitimation, la liturgie et la royauté, c'est-à-dire le pouvoir. Enfin sont examinées les figures bibliques du roi et de la princesse dans le théâtre de Paul Claudel, plus particulièrement dans la pièce Tête d'or .
BASE