International audience ; Dans la philosophie de Spinoza, la souveraineté est envisagée comme la puissance du corps politique en tant qu'elle s'incarne dans la parole d'un petit nombre qui reçoit le pouvoir d'exprimer une certaine parole sur laquelle tous doivent se régler. L'objet de cet article est de montrer que l'interprétation en est alors un attribut fondamental puisque c'est en grande partie au travers d'elle que cette parole s'exprime, et, d'en tirer toutes les conséquences, jusqu'à proposer une nouvelle théorie de la souveraineté, centrée autour de la notion de « chaînes interprétatives ».
International audience ; Dans la philosophie de Spinoza, la souveraineté est envisagée comme la puissance du corps politique en tant qu'elle s'incarne dans la parole d'un petit nombre qui reçoit le pouvoir d'exprimer une certaine parole sur laquelle tous doivent se régler. L'objet de cet article est de montrer que l'interprétation en est alors un attribut fondamental puisque c'est en grande partie au travers d'elle que cette parole s'exprime, et, d'en tirer toutes les conséquences, jusqu'à proposer une nouvelle théorie de la souveraineté, centrée autour de la notion de « chaînes interprétatives ».
International audience ; Cet article propose d'aborder le retour en tant qu'unité linguistique faisant l'objet d'une utilisation contextuelle en discours. Le discours en question est celui construit et relayé par la presse française au sujet des problématiques écologiques actuelles. Nous présentons ainsi les résultats d'une étude de cas portant sur des énoncés attestés dans la presse écrite, mettant à l'œuvre le mot retour ainsi que des équivalents synonymiques. L'objectif est d'examiner son fonctionnement dans le discours afin de comprendre les différents positionnements représentatifs des débats ancrés dans l'écologie politique. Il n'est pas question pour nous d'étudier la pensée écologiste à proprement parler, mais plutôt de porter un regard sur l'actualisation médiatique des problématiques touchant à la relation entre une société et son environnement naturel.
International audience ; Cet article propose d'aborder le retour en tant qu'unité linguistique faisant l'objet d'une utilisation contextuelle en discours. Le discours en question est celui construit et relayé par la presse française au sujet des problématiques écologiques actuelles. Nous présentons ainsi les résultats d'une étude de cas portant sur des énoncés attestés dans la presse écrite, mettant à l'œuvre le mot retour ainsi que des équivalents synonymiques. L'objectif est d'examiner son fonctionnement dans le discours afin de comprendre les différents positionnements représentatifs des débats ancrés dans l'écologie politique. Il n'est pas question pour nous d'étudier la pensée écologiste à proprement parler, mais plutôt de porter un regard sur l'actualisation médiatique des problématiques touchant à la relation entre une société et son environnement naturel.
International audience ; Cet article propose d'aborder le retour en tant qu'unité linguistique faisant l'objet d'une utilisation contextuelle en discours. Le discours en question est celui construit et relayé par la presse française au sujet des problématiques écologiques actuelles. Nous présentons ainsi les résultats d'une étude de cas portant sur des énoncés attestés dans la presse écrite, mettant à l'œuvre le mot retour ainsi que des équivalents synonymiques. L'objectif est d'examiner son fonctionnement dans le discours afin de comprendre les différents positionnements représentatifs des débats ancrés dans l'écologie politique. Il n'est pas question pour nous d'étudier la pensée écologiste à proprement parler, mais plutôt de porter un regard sur l'actualisation médiatique des problématiques touchant à la relation entre une société et son environnement naturel.
Ce mémoire porte sur les enjeux de l'enseignement de la philosophie dans le secondaire supérieur et les enjeux d'un tel enseignement. Le mémoire se divise en trois parties. La première partie est historico-politico-juridique. Elle retrace l'histoire des différentes propositions juridiques pour des cours de philosophie en Belgique ainsi que les enjeux politiques qui y sont reliés. Cette partie permet également la remise en contexte de la mise en place d'un cours de philosophie face à des cours de religion en Belgique, pays neutre. La seconde partie est une approche historique de la philosophie afin de retracer les méthodes d'enseignement de la philosophie par les philosophes ou les méthodes d'acquisition de la connaissance. A partir de cela, nous verrons quels sont les enjeux philosophiques de la possibilité de l'enseignement de la philosophie. La dernière partie est philosophico-didactique. Elle revient dans un premier temps sur le lien entre didactique de la philosophie et philosophie pour ensuite aborder l'apprentissage de la citoyenneté et ses enjeux dans le contexte scolaire. Finalement, nous aborderons l'enseignement de la philosophie ainsi que les différentes méthodes qui sont nécessaires pour que l'élève apprenne, non seulement la philosophie, mais également le philosopher. ; Master [120] en philosophie, Université catholique de Louvain, 2018
Ce mémoire porte sur les enjeux de l'enseignement de la philosophie dans le secondaire supérieur et les enjeux d'un tel enseignement. Le mémoire se divise en trois parties. La première partie est historico-politico-juridique. Elle retrace l'histoire des différentes propositions juridiques pour des cours de philosophie en Belgique ainsi que les enjeux politiques qui y sont reliés. Cette partie permet également la remise en contexte de la mise en place d'un cours de philosophie face à des cours de religion en Belgique, pays neutre. La seconde partie est une approche historique de la philosophie afin de retracer les méthodes d'enseignement de la philosophie par les philosophes ou les méthodes d'acquisition de la connaissance. A partir de cela, nous verrons quels sont les enjeux philosophiques de la possibilité de l'enseignement de la philosophie. La dernière partie est philosophico-didactique. Elle revient dans un premier temps sur le lien entre didactique de la philosophie et philosophie pour ensuite aborder l'apprentissage de la citoyenneté et ses enjeux dans le contexte scolaire. Finalement, nous aborderons l'enseignement de la philosophie ainsi que les différentes méthodes qui sont nécessaires pour que l'élève apprenne, non seulement la philosophie, mais également le philosopher. ; Master [120] en philosophie, Université catholique de Louvain, 2018
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Actes du colloque organisé à l'université Paris-Sorbonne les 22 et 23 octobre 2010 ; International audience ; Dans le Théétète de Platon, à l'occasion d'une digression sur le difficile statut du philosophe dans la cité, Socrate relate une anecdote devenue célèbre, celle de Thalès contemplant les astres et tombant dans un puits, suscitant le rire d'une servante thrace. Ces quelques lignes dont la postérité philosophique est considérable doivent être resituées au sein d'une stratégie philosophique précise, où Platon compose avec la fable d'Ésope à la source de cette anecdote, avec la comédie d'Aristophane et ses attaques contre Socrate, et déjà avec l'idée d'une histoire de la philosophie où Thalès est choisi à dessein pour représenter une science coupée des affaires humaines et dont l'usage dans la cité est problématique. Cet article tente d'élucider les éléments de cette anecdote, choisie en fonction d'une définition de la philosophie se situant toujours aux marges de la cité, du savoir établi, au risque de la tragédie et de la comédie. L'anecdote de Thalès est une construction platonicienne où la philosophia se met en scène dans sa différence avec la sophia traditionnelle, et où tout en demeurant liée à un projet scientifique, la philosophie trouve une vocation politique.
Este artigo trabalha com a ideia de que a filosofia pode trazer sua contribuição no processo de democratização na África, pois, definida como forma de expressão livre e pública do pensamento, ela tem como missão refletir sobre a ordem natural, daí a preeminência do ser (homem). Por isso, sua contribuição intensiva e profunda reside na apreensão do sentido. Para o autor, um olhar sobre a história revela que há uma relação entre a filosofia e a democracia, uma vez que esta última, de modo geral, assenta na ideia de um direito natural ligado à natureza humana. Por causa do paradoxo que caracteriza a situação na África desde 1990 em termos de democracia, a filosofia tem como missão esclarecer os conceitos-chave do iceberg democrático: o sistema representativo, o direito ao voto, o estado de direito e o respeito pelos direitos humanos, concluindo que a filosofia deveria ser ensinada não apenas em todos os níveis de ensino, do básico ao superior, como também na formação profissional. ; Le processus de démocratisation en cours en Afrique, la philosophie a un rôle à jouer. En tant que forme d'expression libre et publique de la pensée elle se donne pour vocation de refléter l'ordre naturel, d'où la prééminence de l'être. Pour cela, sa contribution intensive et profonde réside dans la saisie du sens. Un regard sur l'histoire nous montre qu'il y a un rapport entre la philosophie et la démocratie parce que cette dernière dans l'ensemble répose sur l'aidée d'un droit naturel rattaché à la nature de l'homme. Le droit naturel est vu de nos jours comme la liberté. En ce sens, la philosophie et la démocratie ont le même enjeu: la liberté de l'homme. À cause du paradoxe qui caractérise la situation en Afrique depuis 1990 en termes de démocratie, la philosophie se doit de clarifier les concepts-clé de l'iceberg démocratique tels que le système représentatif, le droit de vote, l'état de droit et le respect des droits de l'homme, l'éducation aux droits de l'homme et à la démocratie et enfin la promotion de la tolérance comme facteur de paix. La philosophie doit 6etre enseignée non seulement dans le système scolaire et universitaire mais aussi dans tous les secteurs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
Portant sur le lien entre le traitement du Sollen dans la Science de la logique et la critique du normativisme menée par G. W. F. Hegel dans la Préface des Principes de la philosophie du droit, le texte recense, dans un premier temps, trois arguments contre l'usage du devoir-être dans la réflexion philosophique politique puis, dans un deuxième temps, nuance les deux sens du devoir-être dans la Science de la logique afin de, dans un troisième temps, spécifier le sens de la critique hégélienne du normativisme selon les deux points suivants : 1. dans la Préface des Principes de la philosophie du droit, cette critique ne s'applique qu'à l'activité spéculative ayant l'État pour objet et 2. l'opposition entre être et devoir-être a pour but de souligner la qualité spéculative de la pensée portant sur l'État, ces deux spécifications reposant, enfin, sur la difficulté d'établir une correspondance étroite entre l'usage critique du concept de Sollen dans les Principes de la philosophie du droit et les deux sens de ce concept dans la Science de la logique.
RÉINSCRIRE L'ESTHÉTIQUE DANS L'ÉTHIQUE: VERS UNE PHILOSOPHIE ÉCOCRITIQUE DE LA LITTÉRATURE Résumé: Écrire le vivant devient aujourd'hui une tâche tout aussi urgente qu'approximative car, au cœur de l'imbrication actuelle du politique dans l'écologique, de l'économique dans le social, de l'humain dans le non-humain et du privé dans le public, raconter le vivant ne peut plus se contenter d'être un thème ou une discipline. Notre article tente de démontrer l'importance de la connexion entre l'esthétique et l'éthique, la langue et le lieu, l'écriture et l'écologie dans le texte littéraire. Il s'agit de reconsidérer le rapport entre la culture et l'espace à travers l'introduction d'un humanisme écologique, notamment d'une philosophie écocritique. Nous introduisons la notion d'écologie littéraire à travers la présentation d'un personnage écologiquement hybride de la littérature contemporaine: l'Iguane[1] d'Anna Maria Ortese[2]. La littérature du rêve, étudiée d'un point de vue écocritique, nous permet d'imaginer des rencontres improbables; celle de l'humain avec le non-humain, du réel avec l'indéchiffrable. Pour ce faire, elleinterroge non pas le visible mais l'invisible créant ainsi une nouvelle voie à la littérature 'engagée': la littérature de l'invisible. Et si le rôle de l'esthétique est de nous guider vers le sublime, l'écologie littéraire nous apprend. REINSTATING AESTHETICS IN ETHICS: TOWARDS AN ECOCRITICAL PHILOSOPHY OF LITERATURE Abstract: Writing the living becomes today a task as urgent as approximate because, at the heart of the current imbrication of politics in the ecological, the economic in the social, the human in the non-human and the Private in the public, telling the living can no longer be content to be a theme or a discipline. Our article attempts to demonstrate the importance of the connection between aesthetics and ethics, language and place, writing and ecology in the literary text. It is a question of reconsidering the relationship between culture and space through the introduction of an ecological humanism, especially an ecocritical philosophy. We introduce the notion of literary ecology through the presentation of an ecologically hybrid character of contemporary literature: Anna Maria Ortese's Iguana. Dream literature, studied from an ecocritical point of view, allows us to imagine unlikely encounters; that of the human with the non-human, the real with the indecipherable. To do this, she questions not the visible but the invisible creating a new path to literature 'engaged': the literature of the invisible. And if the role of aesthetics is to guide us to the sublime, literary ecology teaches us. REINTEGRANDO A ESTÉTICA NA ÉTICA: EM DIREÇÃO A UMA FILOSOFIA ECOCRÍTICA DA LITERATURA Resumo: Escrever a vida torna-se hoje uma tarefa tão urgente quanto aproximada porque, no coração da atual imbricação da política no ecológico, o econômico no social, o humano no não-humano e o Privado no público, dizer aos vivos não pode mais se contentar em ser um tema ou uma disciplina. Nosso artigo tenta demonstrar a importância da conexão entre estética e ética, linguagem e lugar, escrita e ecologia no texto literário. É uma questão de reconsiderar a relação entre cultura e espaço através da introdução de um humanismo ecológico, especialmente uma filosofia ecocrítica. Introduzimos a noção de ecologia literária através da apresentação de um caráter ecologicamente híbrido da literatura contemporânea: Iguana de Anna Maria Ortese. A literatura dos sonhos, estudada do ponto de vista ecocêntrico, permite-nos imaginar encontros improváveis; a do humano com o não-humano, o real com o indecifrável. Para fazer isso, ela questiona não o visível, mas o invisível, criando um novo caminho para a literatura 'engajada': a literatura do invisível. E se o papel da estética é nos guiar para a sublime, a ecologia literária nos ensina.
Dans la Grèce antique, la guerre semble être l'état normal des Cités. Toutefois, la philosophie écarte ce phénomène lorsqu'elle examine l'origine ou la finalité des unités politiques. Platon et Aristote prônent un idéal d'autarcie et du juste milieu qui fait de l'inimitié un mécanisme risquant de briser l'essence même de la Cité. Un tel positionnement s'explique par la peur de la démesure, la recherche de la vertu et du bien en soi et, enfin, par la nécessité de la sagesse, source de perfection en toute chose.
Dans la Grèce antique, la guerre semble être l'état normal des Cités. Toutefois, la philosophie écarte ce phénomène lorsqu'elle examine l'origine ou la finalité des unités politiques. Platon et Aristote prônent un idéal d'autarcie et du juste milieu qui fait de l'inimitié un mécanisme risquant de briser l'essence même de la Cité. Un tel positionnement s'explique par la peur de la démesure, la recherche de la vertu et du bien en soi et, enfin, par la nécessité de la sagesse, source de perfection en toute chose.