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The paper explores the different approaches taken by 20th and 21st century scholars to Cicero's extant political speeches before the Roman people (contiones). These speeches offer a resource for Cicero's views on the role of this political body in the Roman res publica of his time. This study focuses on accounting for the reasons for those differences and how these readings of the contiones underpin diverse portraits of Cicero as an orator and politician. This bibliographic review of contrasting interpretations of the body of contiones helps shed light on why different generations of Cicero scholars and historians of the Roman Republic have judged Cicero as a "consistent" or "inconsistent" orator and politician. This focused bibliographic evaluation leads to a more rounded understanding of Cicero's personality as portrayed in recent scholarly history and the dimensions this personality has taken on over the period. L'article étudie les approches opposées adoptées par les chercheurs du 20e siècle et du début du 21e siècle, quant aux discours politiques de Cicéron devant le peuples romain (contiones). Ils contiennent les vues de Cicéron sur le rôle de ce corps politique dans la res publica de son temps. Je me concentre sur les raisons mêmes de ces différences et sur la description de Cicéron en tant qu'orateur et homme politique. L'étude bibliographique que j'offre pour les points de vue contrastés clarifie les facteurs qui ont contribué à ces points de vue et éclairent la question de la cohérence ou de l'incohérence de Cicéron en tant qu'orateur et homme politique romain. Tout cela nous mène finalement à une meilleure compréhension de la personnalité de Cicéron et de ses divers impacts dans diverses circonstances historiques.

""Si tu exiges deux fois l'impôt, alors donne-nous deux moissons". Cette répartie cinglante d'Hybréas de Mylasa à Antoine illustre l'image d'une Asie saignée à blanc par l'administration de la République romaine, ses publicains avides, ses magistrats cupides et surtout par les pressions des armées des guerres civiles. La péninsule anatolienne, sans payer un tribut aussi lourd que la Macédoine et l'Achaïe, a beaucoup souffert des conflits qui ont opposé les Républicains et les Césariens puis les Triumvirs. À l'inverse, le principat d'Auguste est souvent représenté comme une ère de paix et de prospérité, parce qu'il impose une tutelle stable, une administration réorganisée et un nouvel écrin à la vie civique. A l'occasion du bimillénaire de la mort d'Auguste, il apparaissait nécessaire de tenter un bilan de l'avancée dans travaux dans les diverses disciplines scientifiques pour mieux cerner la portée historique de ce "saeculum aureum" en Asie Mineure. A cette fin, il a été décidé de croiser sans cesse les points de vue : celui du prince qui désire asseoir son pouvoir dans une région longtemps dominée par ses adversaires vaincus et celui des provinciaux, attentifs à comprendre l'orientation que la politique de Rome est en train de prendre. Il nous est apparu également fructueux de confronter le regard que les historiens, les épigraphistes les archéologues et les numismates portaient sur le témoignage de leurs sources respectives."--Page 4 of cover