Comment faire en sorte que le dialogue entre les cultures ne soit plus marqué par la défiance ? Comment reconstruire un universalisme et offrir au plus grand nombre un système de valeurs mobilisateur ? Comment établir une solidarité véritable entre les zones développées et celles de la pauvreté ? C'est en tentant de répondre à ces questions que l'on aura des chances de procéder à ces constructions de relations par lesquelles se fonde ce que l'on nomme, faute de mieux, la médiation culturelle.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2419 ; Le fichier attaché à cette référence, version publiée de l'œuvre, est librement accessible, sans embargo, en accord avec les Editions de l'Université de Bruxelles ; info:eu-repo/semantics/published
The question of citizenship very quickly went beyond the problem of simple legal status within the Roman territorial empire to raise the question of the philosophical and political articulation of a somewhat deterritorialized citizenship, since being a Roman citizen no longer necessarily means living in Rome or coming to exercise your civil rights in Rome.The territorial extension and the more or less rapid integration of populations has prompted reflection on the relationship between the individual citizen and the civic group now dispersed throughout the empire. If there are Roman citizens throughout the empire, is citizenship simply a Roman citizenship that spreads throughout the imperial space while preserving Roman centrality or, on the contrary, is it acquiring such a specificity that it can be understood as a supra-civic citizenship that acquires a universal character while retaining its initial specificities or does it become a citizenship that replaces the very idea of the civic? The debates on these potential changes have stirred up lawyers, philosophers and politicians between the Republic and the Empire. ; La question de la citoyenneté a très vite dépassé dans le cadre de l'empire territorial romain le problème du simple statut juridique pour poser la question de l'articulation philosophique et politique d'une citoyenneté en quelque sorte déterritorialisée puisqu'être citoyen romain ne signifie plus forcément habiter Rome ou venir exercer ses droits civiques à Rome.L'extension territoriale et l'intégration plus ou moins rapide des opulations a suscité une réflexion sur le rapport entre l'individu citoyen et le groupe civique désormais dispersé à l'échelle de l'empire. S'il existe des citoyens romains sur l'ensemble territorial de l'empire, la citoyenneté est-elle simplement une citoyenneté romaine qui se répand dans l'espace impérial en conservant la centralité romaine ou, au contraire, est-elle en train d'acquérir une spécificité telle qu'elle peut être comprise comme une citoyenneté supra-civique qui acquiert un caractère universel tout en gardant ces spécificités initiales ou alors devient-elle une citoyenneté qui se substitue à l'idée même du civique ? Les débats sur ces mutations potentielles ont agité les juristes, les philosophes et les hommes politiques entre République et Empire. ; a question de la citoyenneté a très vite dépassé dans le cadre de l'empire territorial romain le problème du simple statut juridique pour poser la question de l'articulation philosophique et politique d'une citoyenneté en quelque sorte déterritorialisée puisqu'être citoyen romain ne signifie plus forcément habiter Rome ou venir exercer ses droits civiques à Rome.L'extension territoriale et l'intégration plus ou moins rapide des opulations a suscité une réflexion sur le rapport entre l'individu citoyen et le groupe civique désormais dispersé à l'échelle de l'empire. S'il existe des citoyens romains sur l'ensemble territorial de l'empire, la citoyenneté est-elle simplement une citoyenneté romaine qui se répand dans l'espace impérial en conservant la centralité romaine ou, au contraire, est-elle en train d'acquérir une spécificité telle qu'elle peut être comprise comme une citoyenneté supra-civique qui acquiert un caractère universel tout en gardant ces spécificités initiales ou alors devient-elle une citoyenneté qui se substitue à l'idée même du civique ? Les débats sur ces mutations potentielles ont agité les juristes, les philosophes et les hommes politiques entre République et Empire
A la fin du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe, la France républicaine était partagée entre un message universaliste proclamant l'égalité de tous et une pratique coloniale marquée par le racisme évolutionniste : la domination des «non-civilisés » par les «civilisés» était justifiée par le «retard» des premiers et légitimée par la «mission civilisatrice » des seconds. C'est ce que Pierre-André Taguieff appelle le «dilemme républicain à la française », un paradoxe fondamental qui , dans la France d'aujourd'hui, est le plus clairement incarné par le Front national.
My dissertation explores the ways feminists mobilize the notion of "the universal" in their claims for justice. Since the late 1950s, the use of universalism in feminist discourse, whether claimed or latent, has been highly criticized. Namely, this critique highlights the ethnocentric, imperialist, and patriarchal philosophical framework underlying this discourse that was inherited from Enlightenment theory. In recent years, queer and postcolonial feminisms have expanded on this critique, urging feminists to explore ethical and contextual approaches while distancing themselves from the rhetoric of (universal) human rights. I argue in this dissertation that, despite the importance of these various critiques, we must retain "the universal" as a horizon for feminist theories of justice. Beginning with the hypothesis that "the universal" is always ambiguous, or equivocal, I argue that nonetheless it can still play an important role, at both the political and intersubjective levels. To think of "the universal" as an ambiguous concept enables us to reconceive the subject itself, as well as a postmodern ethics in light of queer and postcolonial critiques. After examining both feminist critiques that were addressed to some theories of justice (in particular Rawls') and feminist ethical debates (including ethics of care or ecofeminist ethics), I suggest the possibility of articulating a feminist ethic with a theory of fair or just institutions. My claim is that, while maintaining the ambiguity of "the universal," such a conception of justice helps us not only to conceive new forms of transnational solidarities, but also to rethink the terms of a feminist cosmopolitanism. ; Ce travail explore la façon dont les féministes mobilisent la notion d'universel dans leurs revendications de justice. Depuis les années 1950, l'universalisme latent ou assumé de certains discours féministes a été beaucoup critiqué. On a reproché à ces discours de se déployer dans les cadres philosophiques à la fois ethnocentriques, impérialistes et ...