Calvin au val d'Aoste
In French. ; Memoire lu á l'Académie des Sciences Morales et Politiques le 27 julliet 1861 . Extrait du compte-rendu De l'Académie . rédigé par M. Charles Vergé. ; Mode of access: Internet.
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In French. ; Memoire lu á l'Académie des Sciences Morales et Politiques le 27 julliet 1861 . Extrait du compte-rendu De l'Académie . rédigé par M. Charles Vergé. ; Mode of access: Internet.
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In: Sociolinguistica: European journal of sociolinguistics, Band 18, Heft 1, S. 30-53
ISSN: 1865-939X
In: Cahiers d'histoire, Heft 44-3
ISSN: 1777-5264
The borders or dyads which separate Switzerland, France and Italy are the result of a historical respiration whose lines were fixed late with the integration of Savoy into France in 1860.The French language has always facilitated the links of traditional proximities. The second half of the 20th century was marked by a multiplication and diversification of cross-border relations. The actors of the territories frequently position themselves as mediators of the border to facilitate the dynamics. Nevertheless, we question the intentions of the actors. Are they really interested in fostering cross-border cooperation or in strengthening power issues in border areas?Cultural continuities, complemented by economic exchanges as in the Franco-Genevan sector, underline the emergence of original territories. The result, "homotone" (term proposed by the author), corresponds to the margins of the territories of identity, a place of syncretism since, in contact with other cultural signs, determining another original identity territory. Cross-border dynamics and identity developments are comparable in the Western Alps between the internal and external borders of the European Union. The Swiss confederation is not excluded from the general evolution of Europe. On the contrary, it seeks to actively participate in building new ties while respecting popular choices (refusal of 6 December 1992 for the integration of Switzerland into the European Economic Area).The margins of nation states, encouraged by the policies engendered by the European construction, allow the re-emergence of certain rather regional identities and reveal a paradox of our world system. Behind a dominant discourse affirming the disappearance of frontiers within the framework of the global economy, the actors use the economic, legal and social differences essential to the mesh constituted by the states whose differentiators are the borders.Mediation also takes part in a form of patrimonialization of the frontier object. ; Les frontières ou dyades qui séparent la ...
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The borders or dyads which separate Switzerland, France and Italy are the result of a historical respiration whose lines were fixed late with the integration of Savoy into France in 1860.The French language has always facilitated the links of traditional proximities. The second half of the 20th century was marked by a multiplication and diversification of cross-border relations. The actors of the territories frequently position themselves as mediators of the border to facilitate the dynamics. Nevertheless, we question the intentions of the actors. Are they really interested in fostering cross-border cooperation or in strengthening power issues in border areas?Cultural continuities, complemented by economic exchanges as in the Franco-Genevan sector, underline the emergence of original territories. The result, "homotone" (term proposed by the author), corresponds to the margins of the territories of identity, a place of syncretism since, in contact with other cultural signs, determining another original identity territory. Cross-border dynamics and identity developments are comparable in the Western Alps between the internal and external borders of the European Union. The Swiss confederation is not excluded from the general evolution of Europe. On the contrary, it seeks to actively participate in building new ties while respecting popular choices (refusal of 6 December 1992 for the integration of Switzerland into the European Economic Area).The margins of nation states, encouraged by the policies engendered by the European construction, allow the re-emergence of certain rather regional identities and reveal a paradox of our world system. Behind a dominant discourse affirming the disappearance of frontiers within the framework of the global economy, the actors use the economic, legal and social differences essential to the mesh constituted by the states whose differentiators are the borders.Mediation also takes part in a form of patrimonialization of the frontier object. ; Les frontières ou dyades qui séparent la Suisse, la France et l'Italie sont le fruit d'une respiration historique dont les lignes ont été fixées tardivement avec l'intégration de la Savoie à la France en 1860.La langue française a toujours facilité les liens de proximités traditionnels. La seconde moitié du XXème siècle est marqué par une multiplication et une diversification des relations transfrontalières. Les acteurs des territoires se positionnent fréquemment en médiateurs de la frontière pour faciliter les dynamiques. Néanmoins, nous nous interrogeons sur les intentions des acteurs. Cherchent-ils réellement à favoriser la coopération transfrontalière ou à renforcer des enjeux de pouvoirs sur les territoires frontaliers ?Les continuités culturelles, complétées par les échanges économiques comme dans le secteur franco-genevois, soulignent l'émergence de territoires originaux. Le résultat, « l'homotone » (terme proposé par l'auteur), correspond aux marges des territoires identitaires, lieu de syncrétisme puisqu'au contact d'autres signes culturels, déterminant un autre territoire identitaire original. Les dynamiques transfrontalières et les évolutions identitaires sont comparables, dans les Alpes occidentales, entre les frontières internes à l'Union européenne et celles externes. La confédération helvétique ne s'exclut pas de l'évolution générale de l'Europe. Au contraire, elle cherche à participer activement à la construction de liens nouveaux tout en respectant les choix populaires (refus du 6 décembre 1992 pour l'intégration de la Suisse dans l'Espace Economique Européen).Les marges des Etats-nations, encouragés par les politiques engagées par la construction européenne, permettent la réémergence de certaines identités plutôt régionales et révèlent un paradoxe de notre système monde. Derrière un discours dominant affirmant la disparition des frontières dans le cadre de l'économie globale, les acteurs utilisent les différences économiques, juridiques et sociales essentiels des mailles constituées par les Etats dont les différenciateurs sont les frontières.La médiation participe même à une forme de patrimonialisation de l'objet frontière.
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L'article présente comment l'incertitude liée aux avalanches peut être identifiée dans les Alpes du Nord, tout particulièrement à partir de février 1999. Il expose les facteurs principaux qui permettent d'expliquer une telle évolution. Puis les solutions qui sont recherchées afin de réduire la part de l'incertitude dans les politiques qui cherchent à gérer les risques d'avalanche, sans pouvoir totalement l'éliminer.
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L'article présente comment l'incertitude liée aux avalanches peut être identifiée dans les Alpes du Nord, tout particulièrement à partir de février 1999. Il expose les facteurs principaux qui permettent d'expliquer une telle évolution. Puis les solutions qui sont recherchées afin de réduire la part de l'incertitude dans les politiques qui cherchent à gérer les risques d'avalanche, sans pouvoir totalement l'éliminer.
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L'article présente comment l'incertitude liée aux avalanches peut être identifiée dans les Alpes du Nord, tout particulièrement à partir de février 1999. Il expose les facteurs principaux qui permettent d'expliquer une telle évolution. Puis les solutions qui sont recherchées afin de réduire la part de l'incertitude dans les politiques qui cherchent à gérer les risques d'avalanche, sans pouvoir totalement l'éliminer.
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Regional languages in France are numerous and varied, some more known than others are quite visible in public space. However, the francoprovençal, which is our object of study is much less. The francoprovençal involves three neighboring countries: France, Italy and Switzerland, yet our study focuses on the French side of the area francoprovençal especially the west, called the "Far West". Its belated revival of the language compared with other regions, including the Val d'Aosta, has special characteristics that we undertake to analyze. The francoprovençal is not legally recognized by the French authority, that's why it's necessary to identify the essence, the players and the stakes of this revival, mainly associative. This definition of "Far West" francoprovençal is put into perspective with the particular case of the Val d'Aosta, citadel of francoprovençal. The issues raised in our study are recontextualized in the chaotic path of regional languages in modern times. Raising questions on the issue of speaking a regional language today, its consequences, and so on. The regional language is a real place of remembrance. Here it is approached as an object of history which we explain the study and ask limits. ; Les langues régionales en France métropolitaine sont nombreuses et variées, certaines plus connues que d'autres sont relativement visibles dans l'espace public. En revanche, le francoprovençal, qui est notre objet d'étude, l'est beaucoup moins. Ce dernier concerne trois pays limitrophes : la France, l'Italie et la Suisse ; or, notre étude s'intéresse à la partie française de la zone francoprovençale et plus particulièrement la zone ouest, qualifiée de "Far-West". Sa tardive reviviscence de la langue au regard des autres régions, notamment le Val d'Aoste, présente des caractéristiques particulières que nous entreprenons d'analyser. Le francoprovençal n'étant pas reconnu légalement par l'État français, il convient d'identifier l'essence, les acteurs et les enjeux de sa reviviscence, associative principalement. Cette définition du "Far-West" francoprovençal est mise en perspective avec le cas particulier du Val d'Aoste, véritable citadelle du francoprovençal. Les problématiques soulevées dans notre étude sont recontextualisées dans le cheminement chaotique des langues régionales à l'époque contemporaine, soulevant ainsi des questionnements sur l'enjeu de parler une langue régionale aujourd'hui, ses conséquences, etc. Véritable lieu de mémoire, la langue régionale est ici abordée comme objet d'histoire dont nous expliquons l'étude et posons les limites.
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Regional languages in France are numerous and varied, some more known than others are quite visible in public space. However, the francoprovençal, which is our object of study is much less. The francoprovençal involves three neighboring countries: France, Italy and Switzerland, yet our study focuses on the French side of the area francoprovençal especially the west, called the "Far West". Its belated revival of the language compared with other regions, including the Val d'Aosta, has special characteristics that we undertake to analyze. The francoprovençal is not legally recognized by the French authority, that's why it's necessary to identify the essence, the players and the stakes of this revival, mainly associative. This definition of "Far West" francoprovençal is put into perspective with the particular case of the Val d'Aosta, citadel of francoprovençal. The issues raised in our study are recontextualized in the chaotic path of regional languages in modern times. Raising questions on the issue of speaking a regional language today, its consequences, and so on. The regional language is a real place of remembrance. Here it is approached as an object of history which we explain the study and ask limits. ; Les langues régionales en France métropolitaine sont nombreuses et variées, certaines plus connues que d'autres sont relativement visibles dans l'espace public. En revanche, le francoprovençal, qui est notre objet d'étude, l'est beaucoup moins. Ce dernier concerne trois pays limitrophes : la France, l'Italie et la Suisse ; or, notre étude s'intéresse à la partie française de la zone francoprovençale et plus particulièrement la zone ouest, qualifiée de "Far-West". Sa tardive reviviscence de la langue au regard des autres régions, notamment le Val d'Aoste, présente des caractéristiques particulières que nous entreprenons d'analyser. Le francoprovençal n'étant pas reconnu légalement par l'État français, il convient d'identifier l'essence, les acteurs et les enjeux de sa reviviscence, associative principalement. Cette définition du "Far-West" francoprovençal est mise en perspective avec le cas particulier du Val d'Aoste, véritable citadelle du francoprovençal. Les problématiques soulevées dans notre étude sont recontextualisées dans le cheminement chaotique des langues régionales à l'époque contemporaine, soulevant ainsi des questionnements sur l'enjeu de parler une langue régionale aujourd'hui, ses conséquences, etc. Véritable lieu de mémoire, la langue régionale est ici abordée comme objet d'histoire dont nous expliquons l'étude et posons les limites.
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International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le ...
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International audience ; Au département "idées et philosophie politique" du Monde des Lettres, Joseph de Maistre semble devoir incarner pour longtemps encore le profil illuminé archétype du polémiste contre-révolutionnaire que l'on sait, doublé d'un papiste non moins convaincu. Même si de telles étiquettes, toutes commodes qu'elles soient parfois, dans leur outrance didactique, rendent en réalité fort mal compte du caractère beaucoup plus singulier, de l'essence autrement multiforme d'une proposition intellectuelle que ce qu'en a retenu le sens commun, ainsi que nous le montrent les études récentes, peu à peu dégagées de toute sédimentation polémique partisane, au fur et à mesure que s'éloigne le souvenir, daté, d'une revendication idéologique de la réception de l'œuvre.Mais l'on oublie trop souvent, jusqu'au sein de la pourtant savante corporation des historiens de feu les États de Savoie, combien il fut également, lui, l'enfant de ce duché berceau de la dynastie éponyme, l'un des observateurs majeurs, à la lucidité souvent visionnaire ès qualité d'acteur d'importance, de ce complexe politique en surcis à l'heure dramatique où la Révolution, comme partout ailleurs en Europe, lui inocule le germe d'une modernité institutionnelle bientôt incompatible avec ses organes ancestraux sinon archaïques. Substitut puis Sénateur auprès le Sénat de Savoie, il entretient dans la décennie 1780, à l'approche de la quarantaine, une correspondance administrative nourrie avec le Cabinet turinois prouvant qu'il est sans doute à la veille d'une promotion aux fonctions d'Intendant en Val d'Aoste, à Nice, ou pourquoi pas en Piémont, lorsque les événements révolutionnaires viennent brouiller ces plans de carrière pour le jeter au contraire sur les routes aventureuses de l'exil. Mi attaché d'ambassade, mi espion agitateur dans la Suisse des années 1790, le voilà maintenant auprès de son souverain, au début de la décennie suivante, du fait de l'avancée des troupes napoléoniennes en Gaule cisalpine de jadis. Mettant à profit la retraite ...
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SEDES 2001 « Le monde méditerranéen » Dossier des Images Economiques du Monde Coordination Jacques BETHEMONT CHAPITRE 9 ; International audience ; The question of the Mediterranean is above all that of a sea and its shores. From Andalusia to Provence, from Liguria to Basilicata ., attention will focus on the coastal regions which have, as interfaces, relations with more or less distant hinterlands: Madrid, Lyon, Milan …, most often within a national space or a geopolitical unit that is coherent in terms of functionalities. However, it should be qualified: if Milan is not more Mediterranean than Madrid, it cannot be dissociated from Genova, in the name of the famous industrial triangle Genova-Milan-Turin; on the other hand, no equivalence relationship links Madrid to a Mediterranean port. Hence the different choices within an asymmetrical Latin arc where France is represented only by Languedoc-Roussillon and the PACA region and where Italy occupies a preponderant place; only the alpine regions of Valle d'Aosta (French-speaking) and Trentino-Alto Adige (German-speaking) do not really fit into a Mediterranean perspective. From Spain to Greece, the northern shores of this European Mediterranean, recently converted to the Euro, constitute, despite their internal diversity, a distinct set of the southern and eastern shores of the Mediterranean basin. The discontinuity introduced at the level of the former Yugoslavia and Albania, not dealt with in this chapter, can be explained above all by historical and political reasons. ; La question de la Méditerranée est avant tout celle d'une mer et de ses rivages. De l'Andalousie à la Provence, de la Ligurie à la Basilicate…, l'attention se focalisera sur les régions littorales qui ont, en tant qu'interfaces, des relations avec des arrières pays plus ou moins lointains : Madrid, Lyon, Milan…, au sein le plus souvent d'un espace national ou d'un ensemble géopolitique cohérent sur le plan des fonctionnalités. Il convient toutefois de nuancer : si Milan n'est pas plus méditerranéenne que Madrid, elle ne peut être dissociée de Gênes, au nom du fameux triangle industriel Gênes-Milan-Turin ; en revanche, aucune relation d'équivalence ne lie Madrid à un port méditerranéen. D'où des choix différents au sein d'un arc latin dissymétrique où la France n'est représentée que par le Languedoc-Roussillon et la région PACA et où l'Italie occupe une place prépondérante ; seules les régions alpines du Val d'Aoste (francophone) et du Trentin-Haut Adige (germanophone) ne s'inscrivent pas véritablement dans une perspective méditerranéenne. De l'Espagne à la Grèce, les rives nord de cette Méditerranée européenne nouvellement convertie à l'Euro constituent, en dépit de leur diversité interne, un ensemble distinct des rives sud et est du bassin méditerranéen. La discontinuité introduite au niveau de l'ex-Yougoslavie et de l'Albanie, non traités dans ce chapitre, s'explique avant tout par des raisons historiques et politiques.
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International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le siège d'un péage ou d'un office de châtellenie révélateurs de la solide structure administrative de l'Etat savoyard en cours de consolidation, relèvent peu ou prou uniformément du genre urbain. Qu'il s'agisse au demeurant de localités anciennes ou, a fortiori, de villes neuves, sans égard à leur protection souvent symbolique mais oh combien prestigieuse le cas échéant, par une forteresse comtale. Exception notable, sur le versant tarin de l'une des routes majeures des grandes Alpes, un seul de tous ces sites d'étape bénéficiaires de telles largesses princières, sans même constituer une paroisse autonome, ne dépasse toujours pas plus la taille d'un modeste hameau de montagne d'à peine quelques dizaines de feux à l'heure de la liquidation de ce statut ancestral par la législation d'abolition de la féodalité tant sarde (1770) que française (après 1792), que lors de sa consécration paradoxale en ville franche : Saint-Germain-de Séez.Comment expliquer cette curiosité à l'aune des Etats de Savoie ? Sinon par la lecture même de la charte concernée et la mention de l'obligation faite aux communiers afférents d'assurer en toute saison l'ouverture et la sécurité d'un itinéraire — celui de la vieille voie augustéenne des Gaules assise autrefois in alpe graia — alors vital aux échanges internes des possessions savoyardes s'il souffre déjà incontestablement de la concurrence ancienne d'un Mont-Cenis sur lequel s'est déporté dès la fin du haut Moyen-Age le gros du transit transalpin des hommes et des marchandises à destination atlantique. Spécificité hors norme puisqu'un statut dérogatoire de type voisin sera même reconduit à l'avantage des faisants feu de Saint-Germain par les autorité turinoises de la Restauration à 1860, qui permet par conséquent l'illustration, s'il en était besoin, du caractère "routier" indéniable du complexe institutionnel savoyard, de longs siècles durant, en vertu de la politique volontariste initiée en la matière par les premières générations de princes de la Maison de Savoie.
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International audience ; Les chartes de franchises communales intéressent depuis de longues décennies déjà tant les historiens du droit que leurs collègues médiévistes. De sorte que, dans le ressort des anciens Etats de Savoie, leur inventaire semble aujourd'hui aussi exhaustif que quasi définitif et que le catalogue typologique qui a pu être proposé naguère de ces différentes concessions de libertés, (de la charte urbaine proprement dite à la simple charte de reconnaissance des communautés rurales), n'engendre plus la moindre polémique.Or, on l'oublie trop souvent, la situation géographique de la plupart des villes franches, à la différence notoire de celle de la multitude des paroisses rurales indistinctes, révèle certes presque sans coup férir les anciennes régions frontalières généralement très disputées de la mosaïque territoriale féodale contemporaine de leur consécration, mais également tout aussi invariablement le tracé des principaux itinéraires, en l'espèce transalpins, qui conditionnent l'existence (ou la relative indépendance) de nombreuses puissances seigneuriales d'importance. Ainsi, puisqu'ils ont aux lendemains de l'an mil scellé leur destin à l'exploitation obstinée de ce passage alpin qu'ils prétendent contingenter, tout au moins dans les Alpes occidentales du Nord, les premiers princes de la Maison de Savoie y ont-ils consenti de haute antiquité de notables libéralités à un chapelet de localités qu'ils égrènent le long des routes menant, sur chaque versant du massif, aux cols des Grand et Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis tandis qu'ils s'efforçaient parallèlement de promouvoir sur ces mêmes cols, l'implantation ou le maintien de fondations hospitalières monastiques.Cependant, toutes ces bourgades affranchies entre la fin du XIIe et l'entame du XVe siècle par l'autorité comtale tant en Bresse, en Bugey, en Combe de Savoie, en Maurienne, en Tarentaise, en Chablais, en Pays de Vaux, en Valais, en Val d'Aoste et en Val de Suse, jusqu'aux portes de Turin, généralement devenues conjointement le siège d'un péage ou d'un office de châtellenie révélateurs de la solide structure administrative de l'Etat savoyard en cours de consolidation, relèvent peu ou prou uniformément du genre urbain. Qu'il s'agisse au demeurant de localités anciennes ou, a fortiori, de villes neuves, sans égard à leur protection souvent symbolique mais oh combien prestigieuse le cas échéant, par une forteresse comtale. Exception notable, sur le versant tarin de l'une des routes majeures des grandes Alpes, un seul de tous ces sites d'étape bénéficiaires de telles largesses princières, sans même constituer une paroisse autonome, ne dépasse toujours pas plus la taille d'un modeste hameau de montagne d'à peine quelques dizaines de feux à l'heure de la liquidation de ce statut ancestral par la législation d'abolition de la féodalité tant sarde (1770) que française (après 1792), que lors de sa consécration paradoxale en ville franche : Saint-Germain-de Séez.Comment expliquer cette curiosité à l'aune des Etats de Savoie ? Sinon par la lecture même de la charte concernée et la mention de l'obligation faite aux communiers afférents d'assurer en toute saison l'ouverture et la sécurité d'un itinéraire — celui de la vieille voie augustéenne des Gaules assise autrefois in alpe graia — alors vital aux échanges internes des possessions savoyardes s'il souffre déjà incontestablement de la concurrence ancienne d'un Mont-Cenis sur lequel s'est déporté dès la fin du haut Moyen-Age le gros du transit transalpin des hommes et des marchandises à destination atlantique. Spécificité hors norme puisqu'un statut dérogatoire de type voisin sera même reconduit à l'avantage des faisants feu de Saint-Germain par les autorité turinoises de la Restauration à 1860, qui permet par conséquent l'illustration, s'il en était besoin, du caractère "routier" indéniable du complexe institutionnel savoyard, de longs siècles durant, en vertu de la politique volontariste initiée en la matière par les premières générations de princes de la Maison de Savoie.
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