Depuis février 2022, l'Europe du Nord et en particulier la mer Baltique, sont devenues des cibles potentielles pour la Russie, qui ne se prive pas de menacer cette zone stratégique. La Suède et la Finlande, jusqu'à présent neutres, ont entamé le processus d'adhésion à l'Otan pour mieux assurer leur sécurité face à Moscou.
Pierre Zémor définit la communication publique comme « l'ensemble des messages émis par les pouvoirs publics et les services publics qui ont pour objectifs d'améliorer la connaissance civique, de faciliter l'action publique et de garantir le débat politique ». Au service de l'intérêt général, elle ne doit pas être confondue avec la communication électorale ou la communication politique. En ce sens, la communication du Parlement européen est communication publique. Toutefois, son premier objectif est de mettre en avant la nature politique de l'institution. Ne touche-t-on pas alors aux limites, ou du moins aux difficultés, de l'exercice : « gommer » le politique du discours institutionnel pour dépasser les intérêts individuels et se mettre au service de l'intérêt général, tout en s'appuyant sur les acteurs politisés de l'institution qui lui donnent sa raison d'être mais ne peuvent adhérer systématiquement à la parole de l'institution. Comment la légitimité est-elle alors produite ? Quel rôle joue ici la communication publique ? Cette interrogation ne se limite pas au Parlement, mais s'étend à d'autres institutions européennes, comme la Commission européenne : le cas de plusieurs commissaires européens s'exprimant publiquement contre, ou en tout cas différemment, de l'institution qu'ils représentent et dont ils sont censés porter la parole officielle a été signalé par de nombreux observateurs, en premier lieu desquels les journalistes. Une telle observation tend à valider l'hypothèse, que nous développons ici, d'une tension entre communication officielle de l'institution, consensuelle et neutralisée, et communication personnelle de ses acteurs, orientée et partisane. Pour ce faire, nous étudions la parole de l'institution au regard de celle de ses acteurs en prenant comme objets d'analyse plusieurs décisions ou politiques publiques discutées ou adoptées. « Le procédé de lissage de fabrication du discours institutionnel » que l'on constate au Parlement européen, pour reprendre les termes d'Oger et Ollivier-Yaniv, est analysé dans ce travail. A partir de là, il est démontré que ce procédé n'est pas sans poser problème par rapport aux objectifs poursuivis par l'institution européenne : comment communiquer sur des valeurs (action n°3 du plan d'action pour l'implémentation de la stratégie de communication) en les décontextualisant ? En effet, comme le décryptent Oger et Ollivier-Yaniv, le procédé de lissage ou de gommage du politique passe par la « décontextualisation des énoncés (qui) rend une déclaration intelligible en dehors et finalement indépendamment de son contexte d'énonciation et rompt la dépendance entre les énoncés et leurs énonciateurs originels, ou entre les énoncés et les destinataires originels. » Dans le cas des institutions européennes, le risque n'est finalement pas tant la manipulation politique, mais plutôt l'absence du politique. Autrement dit, nous nous interrogeons ici sur la frontière entre communication publique et communication politique : l'une et l'autre peuvent-elles co-exister sans tomber dans la propagande et la manipulation ? A titre d'exemple la stratégie de communication du Parlement est en effet clairement tournée vers les élections, qui constituent le point d'orgue de sa communication, sans pour autant que cela soit clairement affiché. On se situe alors dans la zone de « chevauchements inévitables » (Bessières) entre communication publique et communication politique. Notre travail se concentre sur la communication sur Internet, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Nous rejoignons Gea Ducci et posons ainsi l'hypothèse suivante : la communication politique et la communication institutionnelle publique ne se distinguent pas facilement dans l'utilisation des réseaux sociaux. Nous souhaitons ici étudier les différents rôles et statuts, ainsi que la nature de la parole, selon qu'il s'agisse de « portes parole » de l'institution (au Parlement comme à la Commission) ou d'acteurs en « responsabilité politique » (députés ou commissaires). Il s'agira également de voir comment ces outils s'insèrent dans la politique de communication de l'institution et dans quelle mesure ils font se confronter « le parler neutre » de l'institution, qui au moyen du procédé de lissage tend à effacer « les traces de la conflictualité et des tensions internes » (Oger et Ollivier-Yaniv) et le « parler vrai » de ses acteurs qui cherchent à construire leur propre identité au-delà de l'institution. L'articulation de ces deux registres, au moyen des réseaux sociaux, n'est-il un procédé de coordination entre communication publique et communication politique et, dans le cas des institutions européennes, un moyen de dépasser les difficultés de communication observées depuis les années 80 ? Pour mener ce travail, des entretiens semi-directifs sont menés avec des professionnels en charge de la communication du Parlement européen, mais aussi de la Commission européenne. Qui sont-ils ? Quelles logiques d'action mettent-ils en place ? Quelles représentations d'eux-mêmes et des acteurs politiques développent-ils ? Comment élaborent-ils la parole officielle de l'institution ? Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles il s'agira de répondre. Le travail méthodologique intègre également l'analyse de discours : l'attention se concentre ici sur un corpus constitué des propos institutionnels et personnels publiés sur Internet. Enfin, des documents externes et internes illustrent nos propos. Une approche multidisciplinaire nous semble la mieux à même de développer ces axes de réflexion : l'apport des sciences politiques et de la science administrative à la recherche en sciences de l'information et de la communication, et vice versa, est sur ce sujet très important.
Pierre Zémor définit la communication publique comme « l'ensemble des messages émis par les pouvoirs publics et les services publics qui ont pour objectifs d'améliorer la connaissance civique, de faciliter l'action publique et de garantir le débat politique ». Au service de l'intérêt général, elle ne doit pas être confondue avec la communication électorale ou la communication politique. En ce sens, la communication du Parlement européen est communication publique. Toutefois, son premier objectif est de mettre en avant la nature politique de l'institution. Ne touche-t-on pas alors aux limites, ou du moins aux difficultés, de l'exercice : « gommer » le politique du discours institutionnel pour dépasser les intérêts individuels et se mettre au service de l'intérêt général, tout en s'appuyant sur les acteurs politisés de l'institution qui lui donnent sa raison d'être mais ne peuvent adhérer systématiquement à la parole de l'institution. Comment la légitimité est-elle alors produite ? Quel rôle joue ici la communication publique ? Cette interrogation ne se limite pas au Parlement, mais s'étend à d'autres institutions européennes, comme la Commission européenne : le cas de plusieurs commissaires européens s'exprimant publiquement contre, ou en tout cas différemment, de l'institution qu'ils représentent et dont ils sont censés porter la parole officielle a été signalé par de nombreux observateurs, en premier lieu desquels les journalistes. Une telle observation tend à valider l'hypothèse, que nous développons ici, d'une tension entre communication officielle de l'institution, consensuelle et neutralisée, et communication personnelle de ses acteurs, orientée et partisane. Pour ce faire, nous étudions la parole de l'institution au regard de celle de ses acteurs en prenant comme objets d'analyse plusieurs décisions ou politiques publiques discutées ou adoptées. « Le procédé de lissage de fabrication du discours institutionnel » que l'on constate au Parlement européen, pour reprendre les termes d'Oger et Ollivier-Yaniv, est analysé dans ce travail. A partir de là, il est démontré que ce procédé n'est pas sans poser problème par rapport aux objectifs poursuivis par l'institution européenne : comment communiquer sur des valeurs (action n°3 du plan d'action pour l'implémentation de la stratégie de communication) en les décontextualisant ? En effet, comme le décryptent Oger et Ollivier-Yaniv, le procédé de lissage ou de gommage du politique passe par la « décontextualisation des énoncés (qui) rend une déclaration intelligible en dehors et finalement indépendamment de son contexte d'énonciation et rompt la dépendance entre les énoncés et leurs énonciateurs originels, ou entre les énoncés et les destinataires originels. » Dans le cas des institutions européennes, le risque n'est finalement pas tant la manipulation politique, mais plutôt l'absence du politique. Autrement dit, nous nous interrogeons ici sur la frontière entre communication publique et communication politique : l'une et l'autre peuvent-elles co-exister sans tomber dans la propagande et la manipulation ? A titre d'exemple la stratégie de communication du Parlement est en effet clairement tournée vers les élections, qui constituent le point d'orgue de sa communication, sans pour autant que cela soit clairement affiché. On se situe alors dans la zone de « chevauchements inévitables » (Bessières) entre communication publique et communication politique. Notre travail se concentre sur la communication sur Internet, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Nous rejoignons Gea Ducci et posons ainsi l'hypothèse suivante : la communication politique et la communication institutionnelle publique ne se distinguent pas facilement dans l'utilisation des réseaux sociaux. Nous souhaitons ici étudier les différents rôles et statuts, ainsi que la nature de la parole, selon qu'il s'agisse de « portes parole » de l'institution (au Parlement comme à la Commission) ou d'acteurs en « responsabilité politique » (députés ou commissaires). Il s'agira également de voir comment ces outils s'insèrent dans la politique de communication de l'institution et dans quelle mesure ils font se confronter « le parler neutre » de l'institution, qui au moyen du procédé de lissage tend à effacer « les traces de la conflictualité et des tensions internes » (Oger et Ollivier-Yaniv) et le « parler vrai » de ses acteurs qui cherchent à construire leur propre identité au-delà de l'institution. L'articulation de ces deux registres, au moyen des réseaux sociaux, n'est-il un procédé de coordination entre communication publique et communication politique et, dans le cas des institutions européennes, un moyen de dépasser les difficultés de communication observées depuis les années 80 ? Pour mener ce travail, des entretiens semi-directifs sont menés avec des professionnels en charge de la communication du Parlement européen, mais aussi de la Commission européenne. Qui sont-ils ? Quelles logiques d'action mettent-ils en place ? Quelles représentations d'eux-mêmes et des acteurs politiques développent-ils ? Comment élaborent-ils la parole officielle de l'institution ? Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles il s'agira de répondre. Le travail méthodologique intègre également l'analyse de discours : l'attention se concentre ici sur un corpus constitué des propos institutionnels et personnels publiés sur Internet. Enfin, des documents externes et internes illustrent nos propos. Une approche multidisciplinaire nous semble la mieux à même de développer ces axes de réflexion : l'apport des sciences politiques et de la science administrative à la recherche en sciences de l'information et de la communication, et vice versa, est sur ce sujet très important.
Document de recherche du LEO - DR LEO 2005-30 ; In this paper, we aim at testing whether press conferences held after the meeting of the ECB's monetary policy council steer market short- and long-term interest rates in the euro zone. To meet this goal, we "codify" the statements according to whether they are neutral, hawkish, or dovish. We show, using a principal components analysis of euro-zone (short- and long-term) interest rates that the euro-zone's market rates, react significantly to the bias in statements, and more particularly to changes in statements from one meeting to the next. If we study separately the reaction of short- and long-term interest rates to change in statements, the short end of the yield curve reacts more sharply to statements than the long segment. We show that the effect of statements peaks on interest rates with a maturity of six or twelve months and is smaller for the longer maturities. Using non-parametric tests confirms our previous results. ; Ce papier a pour objectif d'évaluer si les conférences de presse tenues à l'issue du conseil de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne orientent les taux d'intérêt du marché en zone euro. Pour cela, nous "codons" les discours suivant l'information qu'ils contiennent concernant l'évolution future du taux directeur de la BCE : discours neutre, "dur" (hawkish) ou accomodant (dovish). Nous montrons que les taux d'intérêt réagissent significativement à la tonalité du discours, et plus particulièrement à l'évolution du discours d'un conseil de politique monétaire à l'autre. En outre, la partie courte de la courbe des taux réagit plus fortement aux discours que la partie longue : nous trouvons en effet que l'impact des discours est maximal sur les taux de maturité six et douze mois.
Document de recherche du LEO - DR LEO 2005-30 ; In this paper, we aim at testing whether press conferences held after the meeting of the ECB's monetary policy council steer market short- and long-term interest rates in the euro zone. To meet this goal, we "codify" the statements according to whether they are neutral, hawkish, or dovish. We show, using a principal components analysis of euro-zone (short- and long-term) interest rates that the euro-zone's market rates, react significantly to the bias in statements, and more particularly to changes in statements from one meeting to the next. If we study separately the reaction of short- and long-term interest rates to change in statements, the short end of the yield curve reacts more sharply to statements than the long segment. We show that the effect of statements peaks on interest rates with a maturity of six or twelve months and is smaller for the longer maturities. Using non-parametric tests confirms our previous results. ; Ce papier a pour objectif d'évaluer si les conférences de presse tenues à l'issue du conseil de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne orientent les taux d'intérêt du marché en zone euro. Pour cela, nous "codons" les discours suivant l'information qu'ils contiennent concernant l'évolution future du taux directeur de la BCE : discours neutre, "dur" (hawkish) ou accomodant (dovish). Nous montrons que les taux d'intérêt réagissent significativement à la tonalité du discours, et plus particulièrement à l'évolution du discours d'un conseil de politique monétaire à l'autre. En outre, la partie courte de la courbe des taux réagit plus fortement aux discours que la partie longue : nous trouvons en effet que l'impact des discours est maximal sur les taux de maturité six et douze mois.
Depuis la fin de la guerre froide, les activités et les missions du HCR se sont profondément modifiées. Dans les années soixante et soixante-dix, l'organisation se voulait neutre et ne s'occupait pas de la situation des pays de départ. Aujourd'hui, elle tente de prévenir les flux de réfugiés, de rendre possibles et d'organiser les retours, de faciliter l'intégration des personnes déplacées... Mais la recherche d'approches nouvelles ne doit pas conduire à des notions floues et aux conséquences tragiques, comme ces «zones de sécurité» que l'on est incapable de faire respecter...
À la suite du déclenchement de la Grande Récession, la politique budgétaire a fait son retour en grâce comme instrument de stabilisation conjoncturelle. Ainsi, entre 2008 et 2010, une forte impulsion budgétaire a été mise en œuvre pour éviter que la récession se transforme en dépression comme en 1929. Après ce franc soutien budgétaire, une phase d'austérité a été engagée jusqu'en 2015. Enfin, en 2016 et en 2017, la politique budgétaire a été plutôt neutre. À partir de 2018, la politique budgétaire redeviendra très active dans les principales économies avancées. Outre-Atlantique, l'application du programme économique de D. Trump se traduit par une impulsion budgétaire conséquente en 2018-2019 (+1,5 point de PIB en 2018 et+1,0 point en 2019), qui sera partiellement compensée en 2020(-0,7 point de PIB). En zone euro, la politique budgétaire sera très légèrement expansionniste en 2018 (+0,3 point) et en 2019 (+0,2 point) pour redevenir neutre à horizon 2020. Enfin, au Royaume-Uni la politique budgétaire restera restrictive (-0,3 point par an entre 2018 et2020). Ainsi, la politique budgétaire aura des orientations hétérogènes au sein des grandes économies avancées au cours des prochaines années (graphique 41). [Premier paragraphe]
À la suite du déclenchement de la Grande Récession, la politique budgétaire a fait son retour en grâce comme instrument de stabilisation conjoncturelle. Ainsi, entre 2008 et 2010, une forte impulsion budgétaire a été mise en œuvre pour éviter que la récession se transforme en dépression comme en 1929. Après ce franc soutien budgétaire, une phase d'austérité a été engagée jusqu'en 2015. Enfin, en 2016 et en 2017, la politique budgétaire a été plutôt neutre. À partir de 2018, la politique budgétaire redeviendra très active dans les principales économies avancées. Outre-Atlantique, l'application du programme économique de D. Trump se traduit par une impulsion budgétaire conséquente en 2018-2019 (+1,5 point de PIB en 2018 et+1,0 point en 2019), qui sera partiellement compensée en 2020(-0,7 point de PIB). En zone euro, la politique budgétaire sera très légèrement expansionniste en 2018 (+0,3 point) et en 2019 (+0,2 point) pour redevenir neutre à horizon 2020. Enfin, au Royaume-Uni la politique budgétaire restera restrictive (-0,3 point par an entre 2018 et2020). Ainsi, la politique budgétaire aura des orientations hétérogènes au sein des grandes économies avancées au cours des prochaines années (graphique 41). [Premier paragraphe]
La croissance a fortement ralenti en 2005 en moyenne annuelle au Royaume-Uni, le PIB n'affichant plus qu'une hausse de 1,8 % après 3,1 % en 2004. L'écart de croissance s'est ainsi fortement réduit vis-à-vis de la zone euro (où la croissance s'est établie à 1,4 % en 2005 après 1,8 % en 2004). Sous l'effet du durcissement de la politique monétaire, la croissance britannique avait en fait ralenti dès le deuxième trimestre 2004 et a atteint un point bas au premier trimestre 2005 (0,2 % de croissance seulement) avant de retrouver une croissance voisine de 0,5 % par trimestre jusqu'à la fin 2005. À la fin mars 2006, les indicateurs conjoncturels suggèrent une accélération de la croissance au premier semestre. Mais à l'horizon 2007, la croissance serait bridée par une politique monétaire neutre et une politique budgétaire légèrement restrictive, par la poursuite de la reconstitution de l'épargne des ménages et par une demande extérieure toujours peu dynamique en provenance de la zone euro. La croissance serait voisine de 2,4 % chacune des deux années, soit légèrement en deçà de son rythme tendanciel estimé à 2,7 % (.).
La croissance a fortement ralenti en 2005 en moyenne annuelle au Royaume-Uni, le PIB n'affichant plus qu'une hausse de 1,8 % après 3,1 % en 2004. L'écart de croissance s'est ainsi fortement réduit vis-à-vis de la zone euro (où la croissance s'est établie à 1,4 % en 2005 après 1,8 % en 2004). Sous l'effet dudurcissement de la politique monétaire, la croissance britannique avait en fait ralenti dès le deuxième trimestre 2004 et a atteint un point bas au premier trimestre 2005 (0,2 % de croissance seulement) avant de retrouver une croissance voisine de 0,5 % par trimestre jusqu'à la fin 2005. À la fin mars 2006,les indicateurs conjoncturels suggèrent une accélération de la croissance au premier semestre. Mais à l'horizon 2007, la croissance serait bridée par une politique monétaire neutre et une politique budgétaire légèrement restrictive, par la poursuite de la reconstitution de l'épargne des ménages et par unedemande extérieure toujours peu dynamique en provenance de la zone euro. La croissance serait voisine de 2,4 % chacune des deux années, soit légèrement en deçà de son rythme tendanciel estimé à 2,7 %. [Premier paragraphe]
La croissance a fortement ralenti en 2005 en moyenne annuelle au Royaume-Uni, le PIB n'affichant plus qu'une hausse de 1,8 % après 3,1 % en 2004. L'écart de croissance s'est ainsi fortement réduit vis-à-vis de la zone euro (où la croissance s'est établie à 1,4 % en 2005 après 1,8 % en 2004). Sous l'effet dudurcissement de la politique monétaire, la croissance britannique avait en fait ralenti dès le deuxième trimestre 2004 et a atteint un point bas au premier trimestre 2005 (0,2 % de croissance seulement) avant de retrouver une croissance voisine de 0,5 % par trimestre jusqu'à la fin 2005. À la fin mars 2006,les indicateurs conjoncturels suggèrent une accélération de la croissance au premier semestre. Mais à l'horizon 2007, la croissance serait bridée par une politique monétaire neutre et une politique budgétaire légèrement restrictive, par la poursuite de la reconstitution de l'épargne des ménages et par unedemande extérieure toujours peu dynamique en provenance de la zone euro. La croissance serait voisine de 2,4 % chacune des deux années, soit légèrement en deçà de son rythme tendanciel estimé à 2,7 %. [Premier paragraphe]
L'année 2005 a marqué la fin des exceptions du coté budgétaire : abandon d'une politique budgétaire fortement pro-cyclique aux États-Unis, renoncement à l'utilisation massive de recettes exceptionnelles pour masquer la dégradation des finances publiques dans la zone euro. L'orientation de la politique budgétaire en 2005 a été restrictive dans la plupart des zones. Aux États-Unis, la résorption du déficit public cumulé depuis 2001 s'est prolongée, facilitée par une croissance supérieure au potentiel. Dans la zone euro, le déficit agrégé aurait diminué à 2,4 % en 2005 (2,7 % en 2004) grâce à une politique budgétaire restrictive pour la deuxième année consécutive. Les autorités budgétaires des différents pays de la zone euro ont eu à compenser les moindres recettes exceptionnelles, qui avaient largement contribué à l'amélioration des comptes publics en 2004. Quatre pays, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce ont un déficit supérieur à 3 %, dépassant le seuil du Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Les Pays-Bas, la Grèce, le Portugal et l'Italie ont fait l'objet d'une procédure de déficit excessif au cours de l'année 2005. En 2006, une nouvelle procédure a été ouverte à l'encontre de l'Allemagne. Nous prévoyons qu'en 2006 quatre pays, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce, auront un déficit encore supérieur à la limite de 3 % du Pacte de stabilité et croissance. Seule l'Allemagne respecterait l'objectif de faire passer son déficit en dessous de cette limite en 2007. Si au niveau agrégé de la zone euro la politique budgétaire serait presque neutre en 2006, les efforts de consolidation se concentreraient en 2007. Aux États-Unis aussi la politique budgétaire serait plus restrictive en 2007, alors qu'au Japon l'effort de consolidation serait concentré sur l'année 2006 ramenant le déficit à 5,6 %.
L'année 2005 a marqué la fin des exceptions du coté budgétaire : abandon d'une politique budgétaire fortement pro-cyclique aux États-Unis, renoncement à l'utilisation massive de recettes exceptionnelles pour masquer la dégradation des finances publiques dans la zone euro. L'orientation de la politique budgétaire en 2005 a été restrictive dans la plupart des zones. Aux États-Unis, la résorption du déficit public cumulé depuis 2001 s'est prolongée, facilitée par une croissance supérieure au potentiel. Dans la zone euro, le déficit agrégé aurait diminué à 2,4 % en 2005 (2,7 % en 2004) grâce à une politique budgétaire restrictive pour la deuxième année consécutive. Les autorités budgétaires des différents pays de la zone euro ont eu à compenser les moindres recettes exceptionnelles, qui avaient largement contribué à l'amélioration des comptes publics en 2004. Quatre pays, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce ont un déficit supérieur à 3 %, dépassant le seuil du Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Les Pays-Bas, la Grèce, le Portugal et l'Italie ont fait l'objet d'une procédure de déficit excessif au cours de l'année 2005. En 2006, une nouvelle procédure a été ouverte à l'encontre de l'Allemagne. Nous prévoyons qu'en 2006 quatre pays, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce, auront un déficit encore supérieur à la limite de 3 % du Pacte de stabilité et croissance. Seule l'Allemagne respecterait l'objectif de faire passer son déficit en dessous de cette limite en 2007. Si au niveau agrégé de la zone euro la politique budgétaire serait presque neutre en 2006, les efforts de consolidation se concentreraient en 2007. Aux États-Unis aussi la politique budgétaire serait plus restrictive en 2007, alors qu'au Japon l'effort de consolidation serait concentré sur l'année 2006 ramenant le déficit à 5,6 %.
Alors que l'URSS attaque en novembre 1939 la Finlande neutre, le gouvernement français décide de s'impliquer dans le Nord de l'Europe, ostensiblement aux côtés des Finlandais mais en fait dans le but de prendre contre l'Allemagne des positions au Nord de la Suède et de la Norvège. Dans les modalités et dans le contenu, cette décision est une rupture radicale avec la politique menée par la France envers la Scandinavie et la zone baltique depuis les années 1920. Dans cette décision se mêlent le contexte de long terme, l'état de la société française en guerre, et le rôle des Scandinaves eux-mêmes. Une fois prise dans le cadre de la guerre finno-soviétique, la décision d'impliquer la France dans le Nord de l'Europe se révèle un engrenage dont le jeu va entraîner la démission d'Édouard Daladier et les combats en Norvège de mai-juin 1940.
Les programmes de santé qui visent à améliorer la santé maternelle dans les pays dits en développement proposent de compenser les inégalités de genre et d'accès aux soins par un outil « émancipateur » pour les femmes : le téléphone portable. Les promoteurs de ce dispositif, appelé la mSanté, présentent celui-ci comme une technologie neutre, accessible et intelligente. Or ses effets et la façon dont il transforme les inégalités sur le terrain vont à l'encontre des promesses affichées. Ma démonstration s'appuie sur les données empiriques recueillies au cours d'une enquête multi-située menée sur un programme de mSanté global mis en place en zone rurale au Ghana et en Inde. Grâce aux apports des études postcoloniales, des études de genre et des études sociales des techniques, je montre en quoi ces objets numériques de santé transforment des relations de pouvoir déjà existantes, et reconduisent, voire renforcent ces inégalités de façons très différentes selon le contexte de leur déploiement.