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Le déséquilibre entre ressources naturelles agricoles et dynamique démographique est durablement installé en Algérie, provoquant un recours massif aux importations de biens alimentaires de base. La taille des exploitations diminue, rendant la modernisation très difficile et obligeant les ménages agricoles à disposer de sources de revenus non agricoles. L'Algérie n'a pu mettre en place, comme cela s'était réalisé en Europe sur une période plus longue, une dynamique agricole permettant de construire un système industriel. Au contraire, la part de l'industrie régresse, évincée par l'essor des hydrocarbures.

La zone de libre échange euro-méditerranéenne à laquelle les pays tiers méditerranéens sont invités à participer, instaure le libre échange industriel. L'article s'interroger sur les avantages qu'un tel «accord de partenariat» peut apporter à la croissance et à l'industrialisation des pays du Sud et, comme l'ambitionne l'Union Européenne, à la réduction des écarts de développement entre le Nord et le Sud. Il montre que dans les conditions générales qui président à un tel accord, on peut douter que les pays maghrébins puissent tirer parti d'une ouverture économique accrue à l'Europe et que la zone de libre échange constitue une alternative au blocage du processus de développement, notamment du développement industriel.

Pour réussir la sortie du système agraire de type latifundiaire hérité de la période coloniale, le pouvoir algérien entend désormais s'appuyer sur la propriété privée et l'exploitation familiale. Mais la propriété suffit-elle à créer le paysan ? D'autres conditions semblent être requises pour une sortie paysanne du système latifundiaire.

"In this volume African scholars examine the current grave agricultural situation in many parts of Africa. Starting from the proposition that agriculture must be central in any African development strategy, the authors assess the diverse experiments and experiences of Algeria, Ethiopia, the Ivory Coast, Mauritania, Nigeria, Senegal, Tanzania and Tunisia and seek pointers for the future. Why have some countries' agricultural policies been mote successful than others? What should be the relationship between food production and export-oriented agriculture? What sort of industrialization should be pursued? How can industry best contribute to agriculture without producing a yet greater exodus from the land? What kind of planning has been effective and where? They argue that greater African autonomy from the international system--politically, economically, technologically and financially--is vital to the achievement of autocentred development. A new development strategy of this kind would be geared primarily to the needs of the people in each country rather than to the world's demand for African raw materials. To be realized in practice this needs greater democratization of society internally, along with co-operation and unity among African states."--Publisher description