Justice constitutionnelle et subsidiarité: l'apport de l'expérience canadienne pour la construction européenne
In: Logiques juridiques
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In: Logiques juridiques
In: Revue française d'histoire des idées politiques, Band 54, Heft 2, S. 159-183
ISSN: 2119-3851
L'œuvre de Condorcet amène à s'interroger sur la façon dont le référendum et la représentation nationale permettent l'identification de l'intérêt général. L'analyse probabiliste de Condorcet montre que l'augmentation du nombre de votants ne permet de se rapprocher de l'intérêt général que si chaque personne possède moins d'une chance sur deux de se tromper. Dès lors, la question se pose, dans notre système électoral où le vote blanc demeure sans effet, des effets du vote de citoyens incertains. Aussi, Condorcet considère que la prise de décision par une assemblée élargie devrait être privilégiée lorsque l'égalité politique, l'indépendance du scrutin et l'instruction publique sont assurées. Des assemblées réduites se prononcent lorsqu'une décision doit être prise sans que ces conditions ne soient réunies (ces assemblées réduites ne peuvent concourir à l'expression de l'intérêt général que si l'indépendance des pouvoirs, l'égalité des classes, la liberté de la presse et celle du commerce sont garanties). Condorcet considère en particulier qu'une pluralité plus importante devrait être exigée lorsque la décision adoptée risque de limiter une liberté publique. Dans cette perspective, un encadrement par le droit de l'usage du référendum pourrait être imaginé.
In: Revue française de droit constitutionnel, Band 111, Heft 3, S. 531-558
The influence of religion on the freedom of conscience cannot be defined in simple terms. Religion is often conceived as limiting the freedom of conscience. However, from the perspective of the philosophy of religion it is necessary to underline the significance of the adoption of democracy as a principle of government. The limitation of the freedom of conscience by religion could be explained, on an anthropological level, by the identity function realized by religion. Nevertheless, religion can exist without being accepted by all. Beyond the evidence of a possible coexistence of religion and political pluralism, religion inherently implies the recognition of the freedom of conscience. The respect for the freedom of conscience results from the human condition itself. Religion makes it possible to transcend one's cultural identity. In return, the freedom of conscience is based on a faith in the equal value of the conscience of every human being. The latter is recognized not only as the means but also as one of the purposes of political power. Religion and the freedom of conscience seem to derive from common foundations. The legal recognition of the freedom of conscience has a concomitant impact on religion by the regulation of its exercise. ; La religion est souvent conçue comme une limite à la liberté de conscience. Cependant, du point de vue de la philosophie de la religion, il est nécessaire de souligner l'importance de l'adoption de la démocratie, qui reconnaît la liberté de conscience comme un moyen mais aussi comme finalité du pouvoir politique, en tant que principe de gouvernement. La limitation de la liberté de conscience par la religion peut être expliquée, sur le plan anthropologique, par la fonction dentitaire assurée par la religion. Néanmoins, la religion, pouvant exister sans être acceptée par tous, n'implique pas en elle-même une telle contrainte. Au-delà de la preuve d'une possible coexistence de la religion et du pluralisme politique, la religion implique intrinsèquement la reconnaissance de la liberté de conscience, résultant de la condition humaine elle-même. En retour, la foi en la valeur égale de la conscience de chaque être humain apparaît comme une motivation de la consécration juridique de la liberté de conscience. ; Wpływu religii na wolność sumienia nie sposób wyjaśnić za pomocą prostych schematów. Często religia jest postrzegana jako ograniczenie wolności sumienia. Z perspektywy filozofii religii należy jednak podkreślać znaczenie wyboru demokracji jako zasady ustroju. Na poziomie antropologicznym ograniczanie znaczenia wolności sumienia przez religię może być wyjaśniane z odwołaniem się do funkcji identyfikacyjnej realizowanej przez religię. Z drugiej strony, dla swego istnienia religia nie potrzebuje akceptacji ze strony wszystkich. Poza tym, że istnieją oczywiste dowody na możliwą koegzystencję religii i pluralizmu politycznego, religia zakłada w swojej istocie uznanie wolności sumienia. Poszanowanie wolności sumienia wynika z samej natury człowieka. Religia pozwala człowiekowi na przekroczenie jego tożsamości kulturowej. Natomiast wolność sumienia opiera się na przekonaniu o równej wartości sumienia każdego człowieka. Nie jest ona jedynie środkiem, ale również jednym z celów władzy politycznej. Religia i wolność sumienia mają wspólne podstawy. Prawne uznanie wolności sumienia ma pośredni wpływ na religię poprzez regulacje dotyczące korzystania z tej wolności.
BASE
In: Revue française de droit constitutionnel, Band 93, Heft 1, S. 223-235