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Cet article s'intéresse à la vision du roi Abdallah II de Jordanie à travers ses sept « Documents de Discussion Royaux « sur la période 2012-2017. Ces DDR délivrent la parole du roi, ses idées, sa vision de l'avenir à destination de son peuple. Diffusés à travers les médias, ils se veulent un espace de libre expression afin de circonscrire l'action gouvernementale et l'inscrire dans de feuille de route. Le souverain utilise cette méthode pour recueillir la parole du peuple afin de résoudre les problématiques et crises auxquelles la Jordanie peut être confrontée. Ces DDR reflètent la perception de l'Etat jordanien d'une part, et les transformations politiques, économiques et sécuritaires dans la région et le reste du monde, d'autre part dans un contexte post « printemps arabe ». Les promesses contenues dans les cinq premiers documents ne se sont jamais concrétisées : ouverture à un « Gouvernement parlementaire » où le roi « règne sans gouverner » s'inspirant du modèle anglais, qui est une demande récurrente de l'opposition. L'onde de choc du « printemps arabe » s'estompant, la « menace existentielle » à l'encontre du souverain et son royaume se sont réduites, et, par conséquent, les réformes sont devenues moins urgentes. Les DDR n'auront été qu'un outil pour surmonter les difficultés conjoncturelles, et ne s'inscrivaient visiblement pas dans une stratégie de long terme de réformes politiques pour relever les défis de demain.

Contrairement à l'image très répandue d'un oasis de stabilité dans un Moyen-Orient conflictuel, la Jordanie a connu des soubresauts révolutionnaires il y a plus de vingt ans. Une analyse détaillée des transformations politiques, sociales et économiques observées en Jordanie indique que ce pays fut même l'un des premiers pays arabes à expérimenter un changement révolutionnaire « silencieux » car peu médiatisé à l'époque. En 1989, la Jordanie a ainsi connu ce qu'on appelle communément la « poussée d'avril », qui exigeait le combat contre la corruption, le développement des libertés et la limitation des pouvoirs du Roi. Vingt deux ans après cette « poussée », de nouvelles forces politiques (les militaires retraités, les tribus, la déclaration des 36 et le Mouvement de la Jeunesse en Marche) ont fait émerger des programmes de réformes politiques et économiques qui ont, dès novembre 2010, donné lieu à des protestations et des manifestations. Amorcées avant les révolutions tunisienne et égyptienne, ces mouvements demandaient le départ du gouvernement, la dissolution du Parlement et la mise en œuvre de réformes politiques. La convergence de l'opposition traditionnelle (les Frères Musulmans, les nationalistes et des personnalités indépendantes) et de la nouvelle opposition (l'armée, les tribus et la jeunesse) ne signifie pas, d'une quelconque façon, un « renversement du régime hachémite », mais plutôt sa réforme. Il semble que la nature tribale de la société, doublée de la flexibilité et de l'expérience du régime, lui a permis d'avoir une communication avec ces nouvelles forces « rebelles », ce qui lui a permis d'éviter une confrontation brutale.

هدفت الدراسة إلى إبراز أهم محاور النقاش والجدل الفكري التي سببها بروز جائحة كورونا في نهاية عام 2019، في الساحة الفكرية والسياسية في العالم بين المفكرين والمثقفين بعيدًا عن الجدل السياسي بين الصين والولايات المتحدة الأمريكية حول مسؤولية كل طرف في انتشار الفايروس من ناحية، وبغض النظر عن توجهاتهم الأيديولوجية المختلفة من ناحية ثانية، مثل: الكاتبة الألمانية كارولين إيمكه، والشاعر المغربي محمد بنيس، والفيلسوفان الفرنسيان ميشال أونفراي، وإدغار موران، والمفكر الأمريكي نعوم تشومسكي .وغيرهم. وتوصلت الدراسة إلى نتيجتين هما: أولًا: نتيجة الاحساس "بالخطر الجمعي" الذي داهم العالم والبشرية، برز اتجاه بين المفكرين والمثقفين يدعو إلى العودة إلى "الجذور المشتركة" التي توحد الإنسانية، وتدفعها للتكاتف والتضامن لمواجة التحديات الكلية المشتركة في العالم والكون. ثانيًا: هناك شبه إجماع بين المفكرين والمثقفين بأنه بالرغم من كون العولمة تشكل "حجر أساسي" في تقدم البشرية وانطلاقها نحو المستقبل إلا أنها تمثل، مع ذلك "رأسمالية متوحشة"، ما جعل من جائحة كورونا بالنسبة للمفكرين والمثقفين" فرصة تاريخية" لإعادة الاعتبار للإنسان والإنسانية "لبناء مستقبل". ; The present study aims to highlight the most important axes of discussion and intellectual debate generated by the Corona virus at the end of the year 2019, in the intellectual and political arena in the world between thinkers and intellectuals, remotely from political argumentation between China and the United States regarding the responsibility of each side for the spread of the virus on the one hand, and irrespective of their differing ideological orientations on the other hand, as manifested and exemplified in the arguments of: Carolin Emcke, the Moroccan poet Muhammad Bnais, the two French philosophers Michel Onfray, Edgar Morin, and the American intellectual Naom Chomsky, and others. The study reached two conclusions: First: As a consequence of the feeling of "collective danger" which assaulted the world and humanity, there arose an orientation among intellectuals and thinkers advocating a return to "common roots" which unify humanity, and which impel it to solidarity to confront the overarching common challenges besetting the world and the universe. Second: There is almost total unanimity among the intellectuals and thinkers that notwithstanding the fact that globalization constitutes a "cornerstone" in the progress of humanity and its movement towards the future, it nevertheless represents a "wild capitalism" which rendered the Corona pandemic for the thinkers and intellectuals a "historic opportunity" to restore importance to the individual and humanity in "building the future".

More than ten years elapsed between the bloody events of September 2001 that hit the United States (US) and the assassination of al-Qaida's leader, Osama Bin Laden, in 2011. To understand the relationship between these two events and to analyze them from a political and intellectual viewpoint, the analysis must expand to include the role of the media, especially the "alternative media", and its impact as an important weapon in the hands of this "extremist" Islamic organization. Al-Qaida, which existed in the middle of 1990, pledged to use all political and military means and media (De Cessole, 2012, p.74) to fight what was called "the far enemy", i.e. the West and its allies, particularly the US (Kepel, 2004, p.113). The latter had emerged victorious from the 'cold war' that had lasted for more than half of a century and had ended with the fall of the Berlin Wall in 1989, the collapse of the Soviet Union and the Eastern bloc, and the dominance of liberal concepts: democracy, human rights, and market economy (Al Shalabi, 2000, p.7). On the other hand, the political changes in the light of information and communication revolution led to the emergence of extreme ideas pursued by violent fundamentalist groups combining two types of extremism: religious and political (Jones Stevens, 1998), which are incompatible with the principles of democracy, freedom of opinion, expression, religion tolerance, and others (Armstrong, 2000). Al-Qaida's dialectical relationship between ideology and technology concentrates on the youth who are able to use social networking tools, such as the Internet, Facebook, and Twitter, which "exceeded the traditional means like radio, television, and newspapers" (Penn, 2003) to recruit or to induce them to embrace the ideas and principles they seek to disseminate. To analyze and understand the role of alternative media in the war between al-Qaida and the West and its allies, we will investigate the phenomenon of the technological means used by al-Qaida to achieve its objectives and to disseminate its ideas through three major axes: The beginning of a Jihad media, the "holy" media strategy, and shedding light on the media institutions owned by this organization.

La Jordanie est en proie à deux crises au moins : crise d'un régime contesté par une opposition vigoureuse, au premier rang de laquelle se trouvent les islamistes ; crise économique qui se traduit par un fort endettement et un marasme social. Cet article met en exergue le caractère fondamentalement économique des soulèvements contre le pouvoir central – certes plus discret qu'ailleurs : leur occurrence dans les petits et moyens centres urbains (depuis les événements de Ma'an en 1989) atteste d'une dégradation des privilèges jusque-là accordés par le régime hachémite aux membres des tribus jordaniennes, à l'origine de la rupture du contrat d'allégeance.

Arab societies are suffering, since the events of the so-called "Arab Spring" 2011, a condition of conflict, terrorism, and instability. All the foregoing has produced a state of extremism towards the Christians of the Arab East as an essential component of Arab societies, thereby causing their exodus outside their countries, whether Iraq or Syria. The question presents itself: Are the events of the Arab Spring responsible for the exodus of the Christians of the East? Or is the matter related to the religious discourse and the school curricula which inculcate in the minds of students and youth what makes them reach this state of violence and extremism towards the other?The study has concluded that extremism and violence are a direct consequence of the official discourse, whether in the mosque, or school, alongside encouragement or at least a tacit acceptance by the Arab political regimes of those forms of conduct which may be utilized as a "religious card" to obtain internal political legitimacy on the one hand, while highlighting their role as a "protector" of religious and ethnic minorities on the other.

Notre étude cherche à éclairer la nature des relations arabo-soviétiques et leur transformation à la lumière de la « bipolarité » internationale qui dura de 1945 à 1990, ainsi qu'à analyser d'un côté les intérêts du second pôle mondial représenté par l'Union soviétique et de l'autre côté les intérêts des pays arabes qui ont adopté l'approche soviétique dans leur développement socio-économique. Les pays arabes en question dans notre étude sont les pays africains : l'Égypte, l'Algérie et la Libye, et les pays asiatiques : la Syrie et l'Irak. S'il paraît logique que l'Union soviétique ait cherché à poursuivre ses intérêts dans le système international en étendant son contrôle et son influence dans le monde en général et dans l'Orient arabe en particulier par toute sorte de moyens durs ou souples, on constate que les intérêts et les motivations des pays arabes ne sont pas nécessairement les mêmes. Ils ont des intérêts communs en matière d'énergie, d'industrialisation et de culture, mais leurs intérêts sont divergents sur d'autres points, même s'ils ont trois facteurs profondément communs entre eux. Premièrement, ils cherchent à obtenir un soutien politique pour équilibrer les relations avec les USA qui sont biaisées par la cause palestinienne. Deuxièmement, ils veulent acquérir grâce aux armes soviétiques des capacités militaires d'autodéfense face aux dangers internes et externes. Troisièmement, peut-être à cause de la lutte des classes sociales, renforcée par le colonialisme, dont ces pays ont fait l'expérience avant de gagner leur indépendance, les « nouveaux dirigeants » qui menèrent les processus dans tous les pays mentionnés dans notre étude se tournèrent vers le système social socialiste « flexible » proposé par l'Union soviétique, sans lien idéologique du point de vue politique, c'est-à-dire sans connexion organique avec le Parti Communiste Soviétique et son idéologie globale. Quatrièmement, tous ces pays arabes qui étaient organisés sous l'égide d'une forte relation avec l'Union soviétique pendant la Guerre froide se tournèrent vers le libéralisme occidental, à l'exception de l'Algérie et de la Syrie.